Ecopathologie de la dermatophilose

La Dermatophilose est une maladie de la peau des bovins. Elle est due à Dermatophilus congolensis, une bactérie Gram-positif appartenant à l’ordre des Actinomycétales. Elle est à la fois infectieuse et contagieuse. La maladie sévit sous forme enzootique dans les pays tropicaux et subtropicaux dont Madagascar, entrainant des effets néfastes sur le cheptel et par conséquent sur l’économie. En effet, elle a un impact sur le développement de la culture attelée, diminue la productivité de lait, de la viande et de la valeur marchande au marché. Elle conduit à l ‘abattage précoce des animaux en cours de production.

REVUE DE LA LITTERATURE DE LA DERMATOPHILOSE

DEFINITION

La Dermatophilose est une dermatite exsudative croûteuse, non prurigineuse, commune à des nombreuses espèces animales essentiellement des herbivores. Transmissible mais faiblement contagieuse, elle entraine des pertes économiques par chute de production, incapacité de travail des animaux de trait et de bât et dépréciation des cuirs .

REPARTITION GEOGRAPHIQUE

La Dermatophilose existe dans le monde entier, mais elle est fréquente dans les pays tropicaux et subtropicaux, notamment là ou est présente la tique Amblyomma variegatum qui est le principal facteur aggravant de la maladie (2). Sur le continent africain, elle se rencontre dans une zone limitée par la 18ème parallèle au nord de l’équateur et le 20ème parallèle au sud. Elle a été signalée sur toute la largeur du continent de l’Est à l’Ouest. La maladie sévit essentiellement sur les bovins et les ovins suivant les pays africains concernés .

HISTORIQUE DE LA DERMATOPHILOSE

La première description de la maladie a été donnée en 1915 par René Van Saceghem au Congo Belge, sous le nom de « dermatose contagieuse » ou « impétigo contagieux ». Il décrit l’agent causal qu’il a nommé ainsi Dermatophilus congolensis et qu’il a classé parmi les champignons (4). En 1929, en Australie, Bull entreprend une étude bactériologique complète de l’espèce Actinomyces dermatonomus, responsable de la « lumpy wool disease ». Dans les années qui suivent, divers auteurs (Hudson au Kenya, de nouveau Van Saceghem, Edgard et Keast,…) isolent et étudient des microorganismes de croûtes de « streptotricose », de « lumpy wool disease » ou de « strawberry foot rot ». Il faudrait cependant attendre 1958, pour qu’Austwick crée la famille des Dermatophilaceae incluant le genre Dermatophilus. A cette époque, ce genre comprenait 3 espèces différentes : Dermatophilus congolensis, responsable de la streptothricose bovine, Dermatophilus dermatonomus, responsable de la mycotic dermatitis ovine et Dermatophilus pedis, responsable du « Strawberry foot rot » des moutons écossais. C’est en 1963 que Gordon, après avoir comparé les caractères morphologiques et biochimiques de plusieurs souches isolées de bovins, de moutons, de chevaux, est arrivé à la conclusion qu’il n’existe, en fait, qu’une seule et même espèce : Dermatophilus congolensis (4). Dans les années 1960, il est démontré que la « lumpy wool » des ovins et la Dermatophilose des bovins peuvent être guéries par une seule injection de pénicilline et de streptomycine à très haute dose. Quelques années plus tard, des essais de vaccination ont été réalisés au laboratoire et sur terrain en Afrique et à Madagascar (5). Leurs travaux démontrent qu’une certaine protection peut être assurée par l’administration d’un vaccin à germes vivants, mais uniquement si ce vaccin inclut des souches homologues ou des souches proches de la souche d’épreuve. Il n’existe pas d’immunité croisée entre certaines souches (5). Ralison Paule a présenté une thèse de doctorat vétérinaire sur la Dermatophilose Bovine à Madagascar (3). Ranaivoson A et collaborateurs ont étudié les impacts de la dermatophilose bovine à Madagascar et les moyens de lutte contre cette maladie  .

IMPORTANCE

Economique
En Afrique, la Dermatophilose est un obstacle majeur dans la diffusion de race importée pour améliorer la performance de production des zébus malagasy. Cette maladie entraine une baisse de production du lait, de la viande, une dépréciation des cuirs, un amaigrissement et un épuisement des animaux.

Médicale 
Aucun traitement au résultat satisfaisant et aucun vaccin n’ont été encore vulgarisés. La maladie ne confère pas une immunité à la suite d’une infection naturelle. En général, le taux de mortalité est faible, il peut être aggravé par des infections intercurrentes ou secondaires. En 2003, à Madagascar, 192 cas de Dermatophilose et 113 foyers ont été enregistrés .

SYNONYMIE

A Madagascar, cette maladie s’appelle :
• « Drodro » dans la région de haut plateau,
• « Boka » dans la région Analanjirofo,
• « Hazatra » ou « Hatina » dans la région de Haute Matsiatra et Amoron’i Mania .

Elle est connue sous diverses appellations compte tenue des lieux, de ses aspects cliniques et de l’espèce atteinte :
• « Streptothricose » cutanée des bovins ;
• « Actinomycose » cutanée des ruminants ;
• « Lumpy wool disease » des moutons en Australie ;
• « Strawberry foot rot » ou « piétin-traise » des moutons en Ecosse ;
• « Maladie de Senkebo » en République Sud Africaine ;
• « Dermite granuleuse » par l’aspect croûteux de l’infection ;
• « impétigo-contagieux » des bovins en Rhodésie du Nord ;
• « Dermite contagieuse » des bovins ;
• « Dermatophilose » introduit par le Riche en 1968 pour désigner l’infection.

Mais actuellement, le terme le plus utilisé est la « Dermatophilose » selon la nomenclature internationale. Le terme de Streptothricose est encore très utilisé par les vieux agents du service d’élevage.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I.REVUE DE LA LITTERATURE DE LA DERMATOPHILOSE
I.1-DEFINITION
I.2-REPARTITION GEOGRAPHIQUE
I.3-HISTORIQUE DE LA DERMATOPHILOSE
I.4-IMPORTANCE
I.4.1-Economique
I.4.2-Médicale
I.5-SYNONYMIE
I.6-ETIOLOGIE
I.6.1-Classification et nomenclature
I.6.2-Morphologie
I.6.2.1-Forme filamenteuse
I.6.2.2-Forme coccoïde
I.6.3-Culture
I.7-SYMPTOMATOLOGIE
I.8-EPIDEMIOLOGIE
I.8.1-FACTEURS INTRINSEQUES
I.8.1.1-Espèces affectées
I.8.1.2-Races
I.8.1.3-Age
I.8.1.4-Individu
I.8.1.5-Alimentation
I.8.1.6-Parasitismes
I.8.1.7-Affections intercurrentes
I.8.1.8-Mode de transmission
I.8.2-FACTEURS EXTRINSEQUES
I.8.2.1-Facteurs favorisants
I.8.2.2-Autres facteurs
I.9-LESIONS
I.9.1-Lésions macroscopiques
I.9.2-Lésions microscopiques
I.10-DIAGNOSTICS
I.10.1-Diagnostic clinique
I.10.2-Diagnostic différentiel
I.10.3-Diagnostic de laboratoire
I.11-PRONOSTIC
I.11.1-Médical
I.11.2-Economique
I.12-TRAITEMENT
I.12.1-Traitement par voie externe
I.12.2-Traitement par voie interne
I.13-PROPHYLAXIE
I.13.1-Sanitaire
I.13.2-Médicale
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
II.MATERIELS ET METHODES
II.1.MATERIELS
II.1.1-Zone d’étude : délimitation et monographie
II.1.2-Ecosystème
II.1.3-Cabinet Vétérinaire privé de Fénérive-Est
II.1.4-Animaux cibles de la maladie
II.1.5-Eleveurs
II.1.6-Techniciens
II.1.7-Autres personnes ressources
II-2.METHODES
II.2.1-Documentation
II.2.2-Enquêtes
II.2.3-Observations personnelles
II.2.4-Validation des résultats
III.RESULTATS
III.1-Résultats d’enquêtes
III.1.1-Résultats zootechniques
III.1.2-Résultats sanitaires
III.1.2.1-Situation globale
III.1.2.2-Symptômes constatés dans la zone
III.1.2.3-Traitement
II.1.2.4-Prophylaxie
III.1.2.5-Prévalence par type d’élevage
III.1.2.6-Prévalence par mode de production
III.1.2.7-Prévalence par sexe
III.1.2.8-Prévalence par race
III.1.2.9-Prévalence par catégorie d’animaux
III.1.2.10-Prévalence par état d’embonpoint
III.1.2.11-Prévalence par zone
III-1.2.12-Impacts de la maladie
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
IV.EXPLICATIONS
IV-1.Données écologiques
IV-2.Données zootechniques
IV-3.Données sanitaires
V.Commentaires
VI.Comparaison
VII.Validation des résultats
SUGGESTIONS
CONCLUSION
ANNEXES

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