Économie mondiale de marché et stratégies locales

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Impacts sur les pays du sud

Le mouvement des ressources de l’économie mondiale s’articule autour des mouvements financiers des grandes banques privées. Des principaux bailleurs de fonds mondiaux, de la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire internationale, du fond européen du Développement,… La gestion commercial devient ainsi complexe tant au niveau mondial, macro régional, régional, national que local. Si on prend ce dernier, les États sont débordés par la mondialisation : par le haut avec le transnational, par le bas avec l’informel. La gestion territoriale est importante, mais n’est plus unique : il y a une gestion¹ inférieure avec les autres unités du territoire national, et au-dessus il y a des macros régions : SADC, COI, AGOA.
Les États-Unis, qui ont été traditionnellement les plus gros investisseurs à l’étranger au début des années 80 et aussi l’origine des investissements principaux ont été un peu rattrapés par le Royaume-Uni et même dépassés par le Japon. Les investissements en provenance des pays d’Europe continentale on fortement progressé, notamment à l’intérieur de la zone européenne. L’ensemble des pays de l’union européenne représente 49.8% en termes d’investissements mondiaux.
¹source: Dunnig, World Investment Report 1995, CNUCED Jusqu’à nos jours, les USA restent toujours le pays d’accueil des investissements 40% depuis une vingtaine d’années. On considère qu’en 1990, le stock d’investissements étrangers aux USA était quasiment équivalent à celui des investissements américains à l’étranger.
Les pays de l’union européenne ont aussi, en raison des perspectives du marché unique européen et de la libéralisation des services financiers, constituent un pôle d’attraction croissant dans la deuxième moitié des années 80 ; l’ensemble de l’Europe occidentale représentait 41.6% des stocks mondiaux en 1994.
En revanche, la part globale des pays du sud en termes d’investissement n’est que symbolique, en terme se stocks, la part est en 1994 de 25.1%1. Une grande partie des zones en développement a été globalement marginalisée dans les années 80 (Afrique, Asie du sud, Moyen Orient,…) pour des raisons fondamentales (instabilité politique, faibles perspectives de croissance, crise de la dette,…).
Il est vrai également que la faiblesse des coûts de production semble jouer un rôle moindre dans les stratégies d’investissement dans le monde en développement, en raison de la sophistication du processus de production et de l’autonomisation, qui exigent par ailleurs une forte technicité¹.

Identification des structures d’aide

Dans le contexte de crise socio-économique aggravée par la dépréciation de l’Ariary, par l’endettement à outrance, nous sommes confrontés à une situation qui se dégrade chaque jour. Presque tous les secteurs d’activités économiques, sociales, culturelles, etc.…sont touchés par ce phénomène de dégradation.
Cette situation pousse l’Etat malgache à orienter sa politique de lutte contre la pauvreté vers l’approche de partenariat avec les programmes et aides internationales. Voici les principaux partenaires de l’aide au développement à Madagascar :
– Fonds Européen pour le Développement (FED) initié par l’Union Européenne.
– Programme des Nations Unies pour le développement avec l’ONU.
– La coopération Madagascar-Japon avec le Japon.
– Le Fonds d’Aide et Coopération avec la coopération française (FAC) aujourd’hui Agence Française de Développement.
– United States Action International for the développent (USAID) et le MCC avec USA.
– Des organisations non gouvernementales du monde entier  (Cas de la commune rurale de Sakaraha).
En ce qui concerne la structure institutionnelle et mise en œuvre de ces projets, le partenariat se manifeste comme suit : un comité de sélection et d’orientation est mis sur place. Ce comité est composé de l’Etat Malgache à travers le ministère concerné par les secteurs à intervenir d’une part, et les représentants des bailleurs ou de la mission de coopération de chaque programme, d’autre part. Ce comité élabore les stratégies à adopter pour la réalisation et la mise en œuvre. Ce comité est placé sous la présidence d’un représentant de la primature ou de la présidence, du ministère concerné par le programme et quelque fois sous la présidence du Président de la République si on ne cite que le programme de lutte contre le VIH /SIDA.
Quant au mode d’exécution des projets, en principes, les programmes sont exécutés par des acteurs locaux (Ministère, entreprises locales, associations et ONG locales sous surveillance des expatriés techniciens venant du pays donateur. L’Etat malgache oriente le programme et sélectionne les projets et octroie les subventions. L’Etat avec ou sans l’avis du pays donateur peut désigner une équipe ou une ONG, chargée d’appuyer et de conseiller la population cible et bénéficiaire dans l’étude jusqu’à la réalisation.
Nous constatons tous qu’en général, les scenarii de développement initiés à Madagascar jusqu’à nos jours n’apportent pas des impacts positifs, ainsi que les interventions des programmes d’aide et d’appui international. Le peu implication de la population cible du programme témoigne cette constatation ainsi que les impacts sur les conditions et le niveau de vie. Peu de gens ont bénéficié des fruits des interventions à Madagascar. Seuls les membres des ONG, associations, autorités locales…peuvent s’enrichir sur ces interventions.

Inventaires des projets et couvertures sectorielles

Presque les secteurs d’activités sont touchés par l’intervention d’aide et appui international. (Les inventaires des projets et couvertures sectorielles, voir en annexe) à court, moyen et à long termes. Les projets peuvent classer selon trois types :
• Projets à caractère social, culturel et environnemental : il s’agit de projets liés directement à l’amélioration des conditions de vie de la population (école, dispensaire, médicaments, actions d’amélioration de la nutrition et d’aide aux enfants de rue, cantine scolaire, conservation de biodiversité,…).
• Projets de déblocage : ces projets concernent les infrastructures dures (routes, ponts, barrages électricité, télécommunication…) qui permettraient le désenclavement d’une zone et les équipements pour des groupes producteurs ou une communauté désenclavée qui pourrait améliorer et écouler la production.
• Projets productifs qui constituent des points d’ancrage des programmes à partir desquels il sera possible :
• d’améliorer l’appareil productif et d’accroitre l’offre de biens et services.
• de créer ou de renforcer les initiatives locales (association ou groupement local).
• d’améliorer la sécurité, la santé et de freiner la détérioration.
• d’étendre le marché solvable, marché de production locale.
Parmi les principaux partenaires d’aide au développement de notre pays, nous allons voir ici la typologie du programme décentralisé PAICAL initié par l’Union Européenne qui est assez active dans la lutte contre la pauvreté à Madagascar notamment dans la zone sud de notre pays. Nous nous intéresserons aux programmes PAICAL dans la région Sud Ouest, c’est-à-dire à Sakaraha.

Problématique de Sakaraha à Madagascar

Dans le contexte de crise économique aggravée par la dépréciation d’Ariary, la population malgache est confrontée à une situation de crise d’investissement et aussi confrontée à une situation qui se dégrade chaque jour.
Actuellement, l’Union Européenne aide la communauté de Sakaraha à, travers l’AMCD/UE pour la réalisation des travaux d’extension du marché communal sous le programme PAICAL.
Comment alors valoriser pleinement ce marché dans un tel contexte de désarticulation intra et intersectoriel de l’économie et de la pauvreté
Comment se manifestent les relations économiques et commerciales extérieurs ?
Comment faire pour augmenter les produits locaux en évitant l’importation des légumes provenant d’Antsirabe, et de Fianarantsoa, le riz produit de l’extérieur de la commune inonde le marché local. Avec le contexte minier, et le contexte agricole comment fait-on attirer l’attention du bailleur pour s’intéresser et s’articuler à cette logique de dépendance ? Sans saphir, la population migrante ne peut pas vivre comme il faut, sans agriculteur et le commerçant, la place du nouveau marché communal n’est pas priorité.
Comment améliorer les relations entre les acteurs sociaux locaux ? Il y a peu de relation sous forme de collaboration et d’échange entre les acteurs dans les quartiers dans la commune. Ceci est illustré dans la vie quotidienne lors d’une cérémonie ou d’un évènement social. On voit l’isolement des institutions politiques sans interrelations. Il y a des relations entre la commune et la radio locale, la commune avec les ONG et services déconcentrés de l’Etat, la municipalité avec les missions catholique et protestante, la commune avec les sociétés minières étrangères mais les relations sont très limitées.
Le recensement démographique est très difficile dans cette localité du fait du mouvement de la population locale sont l’élevage et l’agriculture. L’exploitation minière joue un rôle important dans la vie quotidienne de la population actuellement car toutes les activités connexes sont nées (la prolifération des prostitutions chez les femmes et notamment les jeunes élèves dans les écoles secondaires et même les filles dans les écoles primaires entrainant l’abandon précoce de l’école. On peut dire que ce phénomène saphir à Sakaraha a des impacts négatifs sur la vie sociale en général de la communauté, impacts négatifs sur la vie culturelle de la région, et impacts négatifs sur la mentalité et le comportement socio-économique et culturel de la population locale.
Pour le recouvrement du droit des opérateurs miniers travaillant dans le saphir, on ne sait pas encore les taux de recouvrement mais Sakaraha est renommée Capitale mondiale du saphir. Ainsi que les résultats du partenariat entre les autorités locales et les appuis faits par les investisseurs asiatiques résidant dans cette localité, n’ont pas encore des impacts positifs sur la vie quotidienne de la population. Cela pose maintenant un grand problème pour la population avec les autorités locales, et la commune. On demande : pourquoi les investisseurs œuvrant dans cette filière acceptent-ils jusqu’à nos jours toutes les obligations imposées par les autorités locales (droits et taxes semi-formelles, droits coutumiers, aides et dons pour les sports, réhabilitation des infrastructures publiques…) ?

Au niveau du programme et population bénéficiaire

Au cours de rencontres régulières mars, avril, mai) avec la population bénéficiaire, avec l’équipe du programme on peu évoquer les problèmes. Les solutions adéquates proposé^ par la communauté locale. Une tonne attente est née, Quelques initiatives pour l’organisation d’échanges plus réguliers entre la commune, le programme. Le comité de gestion du marché a germé. Le programme devient un lien, un moyen de communication pour la population avec les autorités locales.
Comme la réhabilitation des bornes fontaines initiée par ce programme a des impacts positifs pour la population locale : la potabilité de l’eau, la diminution des maladies comme la diarrhée et le paludisme, chargement de comportement chez les habitants et changement de condition de vie. La représentativité de la population locale dans l’association porteuse du projet joue un rôle important. Il faut que la plupart des habitants puissent se retrouver dans le comité de projet, pour qu’ils se sentent concernés et impliqués dans le déroulement des activités

Impacts négatifs

Négativement, les techniciens des bailleurs de fonds n’apprécient pas toujours à leur juste mesure l’importance des retombées populaires des projets. La structure sociale crée par le programme d’appui en général se contente de la réalisation des ouvrages. Par conséquent, certains ouvrages sont un gaspillage de financement parce que ou bien leur construction se réalise de manière médiocre, ou bien leur utilisation ou leur mode d’entretien n’est pas spécifié.
Souvent, la constitution d’une association porteuse est seulement créée en vue de pouvoir obtenir des financements mais le reste du groupe ne fonctionne pas ; seuls le président et les trésoriers fonctionnent.

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Table des matières

PARTIE I : ÉCONOMIE MONDIALE DE MARCHÉ ET STRATÉGIES LOCALES
Chapitre I : SOCIOLOGIE DE L’ÉCONOMIE MONDIALE DU MARCHÉ
1. Mouvement des ressources économiques mondiales et gestion commerciale
2. Impacts sur les pays du sud
3. Le schéma à Madagascar
Chapitre II : LES STRATEGIES LOCALES FACE A LA LOGIQUE DU PARTENARIAT
1. Approche projet et aide internationale
2. Problématique de SAKARAHA à Madagascar
PARTIE II: L’INTEGRATION DU MARCHÉ COMMUNAL A L’ÉCONOMIE MONDIALE DE MARCHÉ
Chapitre III: POTENTIELS RURAUX ET MARCHES AGRICOLES
1. Étude socio-économique et identification des acteurs locaux de Sakaraha
2. Structure sociale et exploitation agricole
3. Dynamique rurale et exploitation minière
PARTENARIAT ET DEVELOPPEMENT RURAL (Cas de la commune rurale de Sakaraha)
Chapitre IV : POURRISSEMENT DES MOEURS ET DÉGRADATION DES INFRASTRUCTURES
1. Déstructuration rurale : Marginalisation rurale locale
2. La dépopulation rurale : Effritement des rapports sociaux lignagers dans la dynamique de la civilisation de loisirs
3. Dégradation des infrastructures
PARTIE III: PROSPECTIVES DE FIABILITÉ DES ACCORDS DE PARTENARIAT
Chapitre V : LES DIMENSIONS DU PARTENARIAT COMMUNE SAKARAHA ET PAICAL
Aperçu monographique du projet
1. Résultats escomptes et prévisions de dynamique réelle
Chapitre VI : PERSPECTIVES D’UN MARCHÉ LOCAL AUTO-CENTRE ET AUTODYNAMIQUE
1. Auto dynamisme sur le plan associatif par rapport à la gestion du marché
2. Impacts économiques à attendre d’une réorganisation et la restructuration de la gestion du marché communal après la réalisation de l’extension
3. Redynamisation de la gestion du marché communal
 Les réformes de gestion : Éléments d’un mode gestion novateur
 Proposition de démarche pour la mise en place du mode de gestion
 Suggestions sur le partenariat
CONCLUSION GENERALE
TABLES DES MATIÈRES
BIBLIOGRAPHIE

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