La radiation du Soleil
La radiation du Soleil reçue par la Terre hors de l’atmosphère à une latitude donnée en été ou en hiver dépend de la luminosité du Soleil et de la distance de la Terre au Soleil, et de l’orientation de l’axe de rotation de la Terre. Ces derniers paramètres varient à l’échelle de dizaines de milliers d’années en raison de perturbations gravitationnelles exercées par la Lune et les autres planètes. Les variations de radiation saisonnières ou en latitude qu’elles induisent sont importantes, alors que les variations moyennes annuelles calculées sur la surface totale de la Terre sont faibles. (ibid)
Les cycles d’activité du Soleil L’activité du Soleil ne peut donc être le facteur dominant de ce changement climatique, même si des corrélations entre l’activité solaire et certaines variations à court terme de la température terrestre ont été mises en évidence, qui pourrait être le signe d’un couplage. Tous les mécanismes de transmission et d’amplification du forçage solaire, et en particulier de l’activité solaire, ne sont pas encore bien compris. Il faut noter que si le cycle de 11 ans de l’activité du Soleil tendait à diminuer d’intensité, comme cela a été le cas dans le passé, un ralentissement graduel du réchauffement global pourrait se produire.(ibid)
La variabilité de la constante solaire Le soleil est le seul responsable du réchauffement climatique. Il existe un lien fort entre les augmentations de température sur Terre et le nombre de tâches solaires. Il apparaît que l’énergie rayonnée par le soleil estplus importante quand les taches solaires sont plusnombreuses que lorsqu’elles sont plus rares.(CHAPRON, 2010)
1 Qu’est ce qu’une tache solaire ? D’abord le Soleil égale une étoile située à environ 150 millions de km de la terre.Formé essentiellement d’hydrogène et créé vers 12-18 milliards d’années avant le présent.(TROUVILLIEZ, 2008) Le soleil est une étoile variable, c’est-à-dire qu’il n’émet pas toujours la même quantité de rayonnement et la « constante solaire » qui correspond à la quantité de rayonnement solaire interceptée par le disque terrestre, varie en conséquence autour de sa valeur moyenne estimée actuellement à 1367 W/m26. (ibid) Il s’agit de taches relativement sombres dans lesbasses latitudes du soleil autour de 30°N et Smigrant en direction de l’équateur solaire. Une seule tache solaire a une dimension de 103 à 2 x105 km2 et a un cycle de vie de quelques heures àplusieurs mois.Le cycle des taches solaires est celui observé depuis le plus longtemps7
Eruptions volcaniques
Les volcans rejettent un flux de CO2 dans l’atmosphère négligeable par rapport aux émissions humaines. Certes, les volcans ont dû jouer un rôle important par le passé quant à l’émission de CO211. Mais à l’heure actuelle, la part deCO2 qu’ils rejettent n’équivaut qu’un 1% des émissions anthropiques. De fait, peut-être les détracteurs du réchauffement climatique. L’argument aurait pu être plus percutant s’il avait porté sur les émissions de vapeur d’eau et de méthane. En termes d’effet de serre, ces deux gaz ont une efficacité supérieure à celle du dioxyde de carbone. Et les volcans rejettent bien plus de vapeur d’eau que de CO2 par exemple12.En outre, l’impact des volcans sur le climat est complexe. En plus de rejeter des gaz, ils émettent des aérosols. Les aérosols ont tendance à refroidir le climat. Il faut donc distinguer l’action à court terme des volcans13 de l’action à long terme.(TROUVILLIEZ, 2008)
Définition des quelques termes selon CCNUCC
On entend par «émissions» la libération de gaz à effet de serre ou de précurseurs de tels gaz dans l’atmosphère au-dessus d’une zone et au cours d’une période données. On entend par «gaz à effet de serre» les constituants gazeux de l’atmosphère, tant naturels qu’anthropiques, qui absorbent et réémettent le rayonnement infrarouge. On entend par « système climatique » un ensemble englobant l’atmosphère, l’hydrosphère, la biosphère et la géosphère, ainsi que leurs interactions.
La malnutrition, sous-nutrition et faim
La faim n’est pas et ne devrait jamais être une fatalité.Toutefois, le changement climatique menace tous les peuples à travers la grande île et plus particulièrement dans la région Sud et Sud-ouest60.La réalité montre que, le changement climatique aura un impact plus fort et plus précoce sur la faim dans les années avenir La sous-alimentation actuelle résulte de divers facteurs : Inégalité de la répartition des disponibilités alimentaires, condition défavorable de production au niveau local, pauvreté et problème d’accès économique aux alimentaire, guerre et conflits civils : Plutôt que d’une insuffisance globale de production et d’une incapacité du pays de fournir assez de nourriture. Le changement climatique pourrait porter le nombre d’enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition. (ibid)
Augmentation de la température
Montée de la température, accentuant l’aridité provoquée par l’arrivée tardive des pluies : Pour la Grande Ile, le réchauffement a commencé dans la moitié Sud dès 1950 et s’est étendu vers le Nord à partir des années 70. En 2000, un niveau de réchauffement de la moitié Sud plus important que celui du Nord a commencé à être observé. Le réchauffement climatique implique dans la majorité des régions une hausse des températures moyennes. Les mesures effectuées par les scientifiques indiquent que les températures ont augmenté à Madagascar, mais pas de la même manière dans toutes les régions et les précipitations varient selon la région.(FAINULA, 2003)
Utilisation des ressources en eau
Toutes les activités de développement ont besoin des ressources en eau. Les demandes sont de plus en plus importantes en agriculture et en élevage ainsi qu’en adduction d’eau potable. Tout le monde se précipite pour avoir accès à ces ressources sans se soucier parfois à la bonne maîtrise et le maintien de l’état initial de l’environnement. Ce qui entraîne le tarissement des sources et la dégradation de la qualité de l’eau. Les pluies apportées par le passage des cyclones ne font qu’aggraver la situation car elles détruisent la biodiversité, intensifient le processus d’érosion des sols, provoquent des inondations des champs de culture, endommagent les infrastructures de base et les zones de plantation et augmentent les risques d’épidémie des maladies. Les excès d’eau pendant la période cyclonique ont des effets dévastateurs et destructeurs mais n’apportent pas de solutions aux problèmes engendrés par l’utilisation des eaux. Ces perturbations climatiques sont également à l’origine des inondations catastrophiques provoquant des accidents corporels et des pertes en vies humaines. Dans le sud semi- aride, ces problèmes d’accès aux ressources en eau sont tellement cruciaux que nombreuses sont les populations qui ne trouvent pas aucune eau potable et encore moins de points d’eau pour l’irrigation des champs de culture et l’abreuvement des bétails. Il en résulte la prédominance d’une grande famine, une évasion acridienne, une épidémie de choléra voire une perte de vie humaine.(ANDRIAMANANTSOA, 2003)
Les impacts suivant les zones considérées
Grande Ville avec une forte densité de population et une insuffisance et ou fonctionnement limité du réseau d’assainissement urbain88, où les inondations peuvent affecter les populations89. Périphéries : zone suburbaine ou rurale90, où les impacts du changement climatique sont à considérés aux niveaux des systèmes d’assainissement type rural91.(ibid)
Disparation des plantes et des espèces terrestres
Le changement climatique menace les mangroves. L’élévation du niveau de la mer, les changements au niveau des régimes de précipitation et l’accroissement des pressions anthropiques lié à l’augmentation de la vulnérabilité de la communauté humaine au changement climatique peuvent affecter la productivité et les valeurs de conservation de ces écosystèmes uniques.(RAZAFIMAHATRATRA, 2010) « Après le passage d’un événement climatique extrême, les communautés rurales de la région du Sud-ouest, démunies, se rabattront instinctivement sur les ressources naturelles pour survivre et pour reconstruire leur capital. Cette situation entraînera une destruction massive et irréversible de la biodiversité qui va devenir de moins en moins résiliente. Les écosystèmes vulnérables au changement climatique ne vont pas non plus pouvoir fournir la quantité et la qualité de services requises pour le bien-être humain. Les écosystèmes et le bien-être des communautés sont liés d’une façon intrinsèque et le renforcement de la résilience du premier doit intégrer le renforcement de l’autre, et réciproquement ».(RATSIFANDRIHAMANANA, 2010) La Deuxième Communication Nationale, décrit que « la vie des espèces animales et végétales dépend des facteurs climatiques essentiels99 ». La variation observée montre qu’ils existent une modification à long terme de la couverture végétale, tandis que certaines espèces animales pourraient disparaitre et se faire remplacer par d’autres. La biodiversité et les ressources naturelles de Madagascar sont exposées aux menaces d’extinction qui se présentent sous diverses formes. Ces dernières années, les impacts des perturbations climatiques ont semblablement commencé à se faire sentir sur la grande Ile a cause des phénomènes créent par l’activité humaine comme : feux de brousse, les pratiques culturales sur brûlis, les braconnages, les exploitations illicites, les coupes abusives et l’exploitation dérèglementée des ressources halieutiques et marines. (RATSIFANDRIHAMANANA, 2010)
La perturbation du calendrier agricole
Le calendrier agricole est ainsi très sensible aux facteurs climatiques, aussi bien pour les cultures rentes que pour les cultures de subsistance, et en passant par la riziculture. Les perturbations du climat se sont manifestées de diverses manières ces dernières années Arrivée tardive des premières pluies101 et tendance à la diminution Prolongement de la saison chaude. Pluies diluviennes inopinées et incessantes, provoquant des évènements extrêmes comme les inondations.(SOLONITOMPOARIVONY, 2001)
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Table des matières
REMERCIEMENTS
GLOSSAIRE
LISTE DES TABLEAUX
ACRONYMES, ABREVIATIONS ET EXPRESSIONS GENERALES
INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHES GENERALES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE ET DEFINITION DES TERMES
SECTION I : Définition du changement climatique
I- Les différentes définitions du changement climatique
1- Selon le GIEC
2- Selon le GIEC (2)
3- Selon la Politique Nationale de Lutte Contre le Changement Climatique
4- Selon, la Convention-Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique
5- Ministère de l’Ecologie de la France
6- Définition simple
SECTION II : Définition du réchauffement climatique
1- Selon GIEC
CHAPITRE II : FACTEURS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
SECTION I : Facteurs d’origines naturelle
I- Les causes atmosphériques
1-La radiation du Soleil
1-1 Les cycles d’activité du Soleil
1-2-La variabilité de la constante solaire
1-2-1 Qu’est ce qu’une tache solaire ?
2- Les variations des paramètres orbitaux
3- Rayons Cosmiques
II- Les causes géologiques
1- Eruptions volcaniques
SECTION II : Facteurs lié aux activités humaines
I- L’augmentation des concentrations atmosphériques des gaz à effet de serre
1- Définition des quelques termes selon CCNUCC
2- Les principaux gaz responsables de l’effet de serre et leurs origines
CHAPITRE III : LES DIFFERENTES MESURES ENVISAGE
SECTION I : Les mesures à l’échelle internationale
I- Les différentes étapes qui ont conduit à l’adoption de laConvention internationale
1- En 1979, la première conférence
2- En 1990, dépôt du premier rapport d’évaluation du GIEC
3- En 1992, la Conférence de la Nation Unis sur l’environnement et le développement (Rio de Janeiro). Convention-Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC)
4- En 1994,entrée en vigueur de la CCNUCC
5- En mars 1995,la premièreConférence de Partie à Berlin
6- En 1996, la deuxième Conférence des Parties à Genève en Suisse
7- En 1997, la troisième Conférence des Parties à Kyoto au japon
8- En 1998,la quatrième Conférence des Parties à Buenos Aires
9- En 1999, le cinquième Conférence des Parties à Bonn
10- En 2000, le sixième Conférence des Parties à La Haye
11- En juillet 2001, la reprise de la Conférence des Parties à Bonn. Accord de Bonn : Entente sur la mise en œuvre du Protocol
12- En 2001, la septième Conférence de Partie à Marrakech. Accord de Marrakech : Finalisation des détails technique relatifs au Protocole de Kyoto
13- En 2002, la huitième Conférence des Partie à New Delhi
14- En 2003, la neuvième Conférence des Parties à Milan
15- En 2004, la dixième Conférence des Parties à Buenos Aires
de Kyoto le 16 février
17- En 2006, la douzième Conférence des Parties à Nairobi
18- En 2007, la treizième Conférence des parties à Bali. Faille de route de Bali et le dépôt du 4è rapport de GIEC
19- En 2008, la quatorzième Conférence des Parties Poznań programme stratégique de Poznań pour le transfère des technologies
20- En 2009, la quinzième Conférences des Parties à Copenhague. Accord deCopenhague
21- En 2010, le seizième Conférence des Partis à CancunAccord de Cancun
22- En 2011, la préparation d’un accord de Durban
23- En 2012 la poursuite de Kyoto
24- En 2013, Contribution prévues déterminée au niveau nationale à Varsovie
25- L’Etat actuel des négociations
26- Vingt et unième session Conférence des Parties à Paris, au Bourget du 30 novembre-11 décembre 2015
III- Objectif et principes énoncés dans les Conventions
1- Objectif
SECTION II : Les mesures au niveau nationale
I- Politique, stratégies, programmes et plans d’actions nationaux
1- Renforcement des actions d’adaptation au changement climatique tenant en compte des besoins réels du pays
2- Mise en œuvre des actions d’atténuation au profit du développement du pays
3- Intégration du changement climatique à tous les niveaux
3-1. Responsabilisation des différentes parties à tous les niveaux dans la lutte contre le changement climatique
3-2. Renforcement de l’intégration des enjeux du changement climatique dans les différents secteurs
3-3. Amplification de l’Information, Education et Communication sur le changement climatique
4- Développement des instruments de financements pérennes
5- Promotion de la recherche, développement et transfert de technologie et la gestion adaptive
IV- Politique Nationale de l’Environnement
1- Renforcement du partage des responsabilités et mise en place des organisations institutionnelles efficaces6
2- Amélioration de l’application du cadre juridique
3- Mise en place des régimes incitatifs face aux initiatives qui tendent vers la préservation de l’environnement
4- Développement du financement durable pour l’Environnement
5- Renforcement au niveau national de l’Information, Education et communication Environnementale (IECE)
6- Renforcement des actions de Prévention et de veille environnementale
7- Intensification des contrôles et inspections environnementaux
8- Renforcement du dispositif de contrôle des impacts des investissements sur l’environnement
V- Les parties prenantes face au changement climatique
1-Les acteurs étatiques
2-Le secteur privé
3-La société civile
4-Le Groupe Thématique Changement Climatique en tant que plateforme de dialogue, de concertation et d’action des parties prenantes
I- Les deux communications nationales
1- Communication nationale initiale de Madagascar
2- Deuxième communication nationale
2-1 Les mesures d’atténuations émissions des gaz a effet de serre par secteur
Conclusion de la première partie
PARTIE II : LES IMPACTS SOCIAUX – ECONOMIQUES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Introduction de la deuxième partie
CHAPITRE I : LES IMPACTES SOCIAUX-ENVIRONNEMENTALES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
SECTION I : Impacts au niveau sociaux
I- Impactes sur la population vulnérable
1- La malnutrition, sous-nutrition et faim
2- Les migrations climatiques
II- Impacts sur la santé
1- La propagation du paludisme
2- Les maladies respiratoires
3- Les maladies d’origine hydrique
SECTION II : Impacts sur le régime météorologique
I- Changement au niveau du régime météorologique
1- L’irrégularité des précipitations
1-1- Augmentation de la précipitation
1-1-1- L’érosion
1-1-2- Inondation
1-1-3- Glissement du terrain
1-1-4- L’élévation du niveau de la mer
1-2- Diminution de la précipitation
1-2-1- Sécheresse
1-2-2- Augmentation de la température
1-2-2-1- Augmentation de la température de l’air
1-2-2-2-La désertification
1-2-3- Cyclones
SECTION III : Les impactes sur l’environnement
I- Déforestation et mode d’utilisation des sols
II- Le système d’exploitation agricole
III- Utilisation des ressources en eau
IV- Secteur foresterie
V- Secteur zone côtière
VI- Impacts du changement climatique sur le Secteur Eau et Assainissement
1- Arrivée tardive des pluies
2- Les impacts suivant les zones considérées
3- Augmentation du nombre et de l’intensité des évènements extrêmes
VII- Les impactes sur les l’écosystème
1- L’impact sur espèces animales et végétales
1-1- Les animaux
1-2- Les végétaux
2- Disparation des plantes et des espèces terrestres
3- Des cycles végétatifs accélérés
4- Des espèces animales perturbées
5- Des implantations qui se modifient
CHAPITRE II : LES IMPACTS ECONOMIQUES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
SECTION I : Impacts sur les secteurs primaires
I- Impacts du changement climatique sur le secteur Agriculture
1- la perturbation du calendrier agricole
2- Les différentes filières et des parties touchées par le changement
2-1- Les différentes filières
2-1-1- Cas de filière vanille
2-1-2- Cas de filière canne à sucre
2-1-3- Cas de filière riziculture
2-2- Les parties touchées par le changement
2-2-1-Dans les Hautes Terres
2-2-2- Dans les parties sud
II- Impact sur l’énergie
III- Les impactes sur l’élevage
1- Réductions des zones de pâturage
IV- Les impacts sur le secteur pèche et aquaculture
1- Baisse de qualité et de quantité de production
SECTION II : Impacts sur les secteurs secondaires
I -Les impacts sur l’industrie
SECTION III : Impacts sur les secteurs tertiaires
1- Infrastructure et transport
2- Le secteur Tourisme et service
3- Commerce
Conclusion de la deuxième partie
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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