Composition et richesse floristique
Les données des cinq parcelles ont été assemblées. Il est à noter préalablement que Les résultats suivants ne La liste exhaustive des espèces ligneuses et non ligneuses sont présentés en annexe 2 et annexe 3. L’inventaire a pu recenser 1518 individus ligneux au total avec 36 espèces. Le tableau cidessous nous donne un aperçu sur l’abondance, ainsi que la dominance des essences forestières marécageuses. Il témoigne aussi sur la différence qu’il y a dans chaque strate. Les ligneux sont moins nombreux dans le compartiment A qui représente la strate supérieure. En effet, ce compartiment comprend les grands arbres de 10 cm et plus de diamètre qui occupent assez de place vu leur taille et sont dans ce cas moins nombreux. Cependant, le compartiment B, qui est la strate intermédiaire, présente la plus grande valeur en termes d’abondances. Les jeunes arbres issus des régénérations se sont développés selon l’espace qui leur est natif. De ce fait, ils sont donc très nombreux. Concernant le compartiment C, il représente les individus de régénération. Ces jeunes plants sont très abondants. Les ligneux du compartiment A dominent beaucoup plus le territoire vu que ce sont des arbres avec de grands diamètres. De ce premier résultat, le nombre total d’individus inventoriés témoigne de la richesse de la forêt, la forêt des marécages contient beaucoup d’essence forestière. Aussi, ce type de forêt renferme des essences caractéristiques et des non ligneux caractéristiques (Tableau 3 et Tableau 4). La majorité de ces espèces se rencontre uniquement dans les marécages. Les espèces la zone des marécages ont chacun leur caractéristique et leur utilisations respectives (Annexe 10 et 11). La formation végétale de la forêt des marécages présente une stratification dont chaque strate comprend :
La strate supérieure : arbres de diamètre supérieur à 10 cm et de hauteur supérieure à 1,30 m. Elle est dominée par les Cynometra sp. Cette strate se caractérise par la présence abondante de Anthostema madagascariensis ;
La strate intermédiaire : jeunes arbres de diamètre inférieure à 10 cm et de hauteur inférieure à 1,30 m. Quand à cette strate, elle est dominée par les Symphonia sp et l’espèce le plus abondant est Tambourissa religiosa ;
La strate des régénérations naturelles : de hauteur compris entre 0,3 m et 1,30 m. Elle est formée abondamment par Mascarenhasia arborescens
Caractéristique de la zone des marécages en complément avec les autres études
Des observations ont été faites durant l’inventaire concernant le sol et les eaux stagnantes de la forêt des marécages. En plus de ce qui a été énoncé dans les parties précédentes, des informations supplémentaires ont été jugés nécessaire pour comprendre la composition floristique de cette zone. Ces sols sont inondés en permanence. Seulement, le niveau d’eau se différencie pendant la saison. Elle augmente considérablement, voir jusqu’à 0,7 m lors de la saison des pluies le mois d’Août au mois de Février. Puisque le climat caractéristique des zones côtières de Madagascar est du type per-humide chaud, la région est alors de pluie en permanence même dans les saisons sèches, seulement la précipitation est réduite. Les pluies sur la période août-octobre sont les plus intenses. Conséquence de cet état d’eau stagnante, le type de sols qu’occupe les dépressions marécageuses sont des sols à matières organiques peu ou mal décomposées. L’activité biologique est presque nulle car on peut observer à simple vue que la litière est très réduite, à environ 1 centimètre. Puis après la litière, un horizon brun de faible cohésion et de consistance spongieux occupe le sol, jusqu’à 15 centimètres environ. Ensuite, une coloration jaune-grise de forte cohésion se forme. Cela se traduit par l’argile. En général, l’enracinement des plantes est bon et les racines sont souvent échasses.
La forêt des marécages de la Réserve de Tampolo au niveau national et mondial
Des formations similaires à la forêt des marécages de Tampolo existent à Madagascar et aussi dans le monde. En exemple de cela, on peut citer la forêt marécageuse d’Antsiraka (Sonierana Ivongo) au Nord de Madagascar et la forêt marécageuse de Pahang Sud-Est, Malaisie, Asie du Sud Est. (Hamilton, 2009)(RAJOELISON, 1997) . En général, les forêts marécageuses sur tourbière se limitent aujourd’hui à de petites superficies. La forêt marécageuse sur tourbière du Pahang Sud-Est est considérée comme la forêt marécageuse la plus grande et la moins perturbée d’Asie continentale, et elle se présente aujourd’hui encore comme un complexe forestier entier pratiquement contigu. Celle localisée à Antsiraka occupe 35% de l’occupation des forêts littorales de cette région. La forêt de Pahang représente l’un des types d’habitat humide les plus menacés au monde, est au centre des efforts internationaux de conservation. Les formations marécageuses abritent une mosaïque unique de biodiversité de forêt tropicale de basse altitude, procure d’importants avantages et services, et soutient les moyens d’existence de nombreuses communautés locales. Par exemple, la forêt marécageuse d’Antsiraka présente une flore unique qui estpar Lepironiamucronata (« penja ») mais avec tout de même d’autres espèces variés moins nombreux.Aussi, par exemple sur les 238 espèces d’essences inventoriées dans la péninsule de Malaisie, 221 au moins se trouvent dans la forêt du Pahang Sud-Est. Comparé à la forêt marécageuse de la Réserve de Tampolo, la forêt marécageuse du Pahang Sud-Est et d’Antsiraka se ressemblent sur les faits que leurs superficies respectives se limitent sur de petites surfaces. En plus, elles abritent chacune une mosaïque unique de biodiversité de forêt tropicale de basse altitude. Elles ont le même type de substrat qui est un sol hydromorphe tourbeux emmagasinant l’eau et elles procurent d’importants avantages et services. Cependant des points importants sur le statut de chaque forêt doit être considéré. Tout en étant des formations similaires, la forêt marécageuse du Pahang Sud-Est seule est considérée internationalement et est classée dans les zones extrêmement menacées et écologiquement vulnérables. Cela ramène à méditer sur l’importance majeur de la prise en considération de la forêt des marécages de Madagascar et porter réflexion sur les aménagements à faire.
CONCLUSION
L’inventaire et l’analyse de l’écologie et la gestion durable de la forêt des marécages de la Réserve de Tampolo montrent qu’elle renferme une large gamme d’espèces ligneuses et non ligneuses dont certaines sont caractéristiques du milieu. Nombreuses études ont été consacrées pour la forêt littorale de Tampolo dans sa totalité et non sur la forêt marécageuse en termes d’études faites. L’inventaire a permis de connaître un peu plus sur la forêt des marécages. Elle est riche en produits forestiers non ligneux. Notamment, 10 espèces non-ligneuses sont rencontrées dans la forêt de Tampolo.76 espèces de ligneux ont été inventoriés. L’analyse des données d’inventaire a permis d’avoir un aperçu sur la composition floristique, l’espèce abondante, l’espèce dominante, l’indice de diversité et l’indice de structure de cette forêt. La forêt de marécages, colonisant les sols hydromorphes tourbeux, présente une végétation caractéristique, avec des espèces qui lui sont spécifiques. Les enquêtes ont mis en évidence l’importance particulière des espèces de la forêt des marécages par la population locale. En effet, ces espèces sont utilisées dans deux domaines principaux tels que la construction, la pharmacopée et l’artisanat. L’utilisation des plantes en tant que médicament s’est avéré un atout non négligeable pour la population. Cependant, à cause de la difficulté d’accès aux marécages, cette zone n’est visitée par la population que dans un cas de nécessité. Lors de l’enquête au niveau des gestionnaires, il a été mis en exergue que la forêt des marécages n’a pas de mode de gestion particulier. Les lois, projets, et plan de gestion s’affirment destinés à la Réserve de Tampolo tout entière. La forêt des marécages, avec une petite surface, s’avère peu considérée. Toutefois, les résultats obtenus ne sont pas encore définitifs, il faudra élargir les recherches pour que les données soient complètes et pour pouvoir maîtriser le domaine des marécages. Puis, la continuité des recherches sur cette formation pourrait mener à l’élaboration d’un plan d’aménagement du site des marécages. Ceci mène à une meilleure stratégie de gestion et d’exploitation des espèces qui y vivent. Les recherches futures devront donc s’orienter sur la stratégie de gestion et d’exploitation de la forêt des marécages.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1 : METHODOLOGIE
1. Problématique
2. Hypothèses
3. Présentation de la zone d’étude
3.1 Localisation
3.2. Cadre biophysique
3.3. Cadre biologique
4. Cadre humain
5. Matériels et méthodes
5.1. Etude bibliographique
5.2. Travaux de Terrain
5.2.2. Travaux d’enquête
5.3. Traitement des données
PARTIE 2 : RESULTATS ET INTERPRETATION
1. Composition et richesse floristique
2. Diversité
2.1. Nombre de tiges à l’hectare
3. Structure
4. Caractéristique de la zone des marécages en complément avec les autres études
5. Utilisations et menaces
6. Mode de gestion
PARTIE 3 : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
1. Discussions
2. Recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
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