La pêche en Méditerranée remonte à l’antiquité, tout comme l’intérêt des peuples méditerranéens pour une croissance méthodique et systématique du secteur (Margalef, 1989). L’aquaculture et la pêche, sont des activités complémentaires confrontées au défi de satisfaire cette hausse de la demande en produits de la mer. Sans aucun doute l’augmentation de la production des produits aquatiques à l’avenir ne pourra provenir que de l’aquaculture (FAO, 2004). Cette dernière est devenue une activité économique importante, source d’emplois dans le monde entier (FAO, 2004).
Au niveau méditerranéen, l’aquaculture s’est développée à un rythme soutenu et avec une tendance à la diversification des espèces d’élevage qui facilite la croissance du secteur (IUCN, 2007). Elle est considérée comme un outil de développement important, au cours de ces dernières années, l’aquaculture est devenue le secteur de production d’aliments le plus rapide et qui contribue de plus en plus au développement économique national ; à la fourniture mondiale d’aliments et à la sécurité alimentaire (Anonyme, 2000). Mais actuellement elle fait face à un défi, celui de répondre durablement aux attentes de la société. L’aquaculture en Algérie par contre, a traversé depuis longtemps une situation peu développée, cette activité, connue depuis les années soixante-dix, avait un caractère de démonstration. Le développement du secteur aquacole ne fût entamé qu’en 1985 où s’est développée l’idée d’utiliser des barrages, des lacs et des retenues collinaires pour la production aquacole. C’est ainsi qu’en 1985 fut créé l’Office Nationale de Développement de la Pêche et l’Aquaculture (ONDPA) qui a pris en charge toutes les opérations tests et le développement des sites naturels et artificiels.
Présentation du milieu d’étude et de l’espèce visée
Présentation de la zone d’étude
Localisation
La zone d’étude se situe à l’extrême Nord-est des côtes algériennes, entre Skikda à l’Ouest et El-Kala à l’Est, soit une bande côtière d’environ 250 km de long (165 km à vol d’oiseau). villes riveraines méditerranéennes situées à l’Est Algérien entre deux Caps Rosa à l’Est (7°16’ LE 36° 58 LN) et Bougaroun à l’Ouest. Le but de cette étude est de caractériser d’abord la population algérienne de la bais d’Annaba (Latitude 36°52’34’’ Nord, longitude de 6°54’33’’ Est) d’une part du golfe de Skikda est délimité par Ras Akmes à l’ouest (36°55’58’’N – 6°53’00’’E) et cape de fer à l’est (37°04’51’’N – 7°10’25’’E), distants l’un de l’autre de 40 km. Ras Filfila coupe le golfe en deux arcs de cercle distincts, en formant les baies de Stora à l’ouest et de Fetzara à l’est.
Première zone d’étude le golfe de Skikda
Le golfe de Skikda bénéficie d’une ligne côtière de 142km de long avec une superficie de 3086 km², soit 4,69% de la surface de pêche nationale et qui dispose d’une ressource halieutique non négligeable (ISTPM, 1982). Les différentes compagnes d’évaluation effectuées ces dernières années (Thalassa, 1982; ISMAL,1988 ; ERH ,1996) laissent apparaître une estimation du stock à environ 18000 tonnes de biomasse, dont 6000 tonnes constituent la réserve exploitable.
Données océanographiques
Bathymétrie
La région de Skikda présente un plateau continental très varié, il est tourmenté et parfois absent à l’ouest, vers la région du cap Bougaroun ; mais de plus en plus large et étendue à l’est, vers la région de la Marsa. Plusieurs études effectuées dans la région de Skikda (ISTPM, 1982; ISMAL1988 et LEM ,1996 ; ANAAT, 2012) ont toutes révélé l’aspect et la nature abrupte et accidentée de la ligne côtière et ce sur plus de 0,5 km à partir de la ligne de bordure, avec des profondeurs de 100 m à 200 m n’apparaissant que vers les 04 et 07 miles nautiques au nord de la côte.
L’examen des détails de la topographie sous-marine relative au littoral de la wilaya de Skikda montre que :
➤ Les pentes sous-marines proches varient entre environ 2 % à 12 % ;
➤ Les pentes sous-marines (proches) sont assez importantes au niveau des Caps (Cap de Fer, Collo). Par conséquent, l’énergie marine et conséquemment l’érosion marine y sont potentiellement plus importante et l’érosion. En effet, les pentes abruptes ne permettent pas aux vagues de se dissiper loin de la côte.
Le littoral de Skikda se singularise, par rapport aux autres littoraux, par la présence assez fréquente de dunes littorales mobiles. Ces dernière ont un rôle important dans l’équilibre côtiers en général et plus particulièrement des côtes meubles .
Hydrodynamisme
La circulation générale des eaux marines en méditerranée occidentale régit et conditionne la distribution des facteurs biologiques, hydrologiques, chimiques, vaseux,…etc. D’après Millot (1987) cette circulation apparaît avec la pénétration de l’eau d’origine atlantique modifiée (MAW). Cette dernière entre dans le bassin algérien vers 0°c sous forme d’une veine étroite longeant les côtes algériennes vers l’Est, entre 1°E 2°E, elle devient instable où on note l’apparition de méandres, puis des tourbillons cycloniques et anticycloniques dérivant vers l’Est à une vitesse de 10km/jour. Ces courants anticycloniques évoluent et atteignent des diamètres de 100 à 200 km, associés d’upwellings avec toutes les conséquences, qu’engendre cette association sur la productivité biologique. Un ralentissement de la circulation est observé vers 5°E et 6°E. Par des phénomènes d’instabilité, les tourbillons s’éloignent des côtes algériennes durant une période de 1 à 2 mois, pour revenir à l’ouest. Donc le bassin algérien constitue de ce fait un réservoir qui alimente le bassin nord de la méditerranée occidentale (Millot, 1993). Les instructions nautiques du golfe de Skikda renseignent sur l’existence d’un courant général de 0,5 à 1,5 nœuds qui circulerait plus près de la côte, il semble que ce courant ne pénètre pas dans le golfe de Skikda (LEM, 1996).
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Table des matières
Introduction
-Introduction
PARTIE I : Synthèse bibliographique
Chapitre I. Présentation de la zone d’étude
I. Présentation de la zone d’étude « les deux golfes d’Annaba et de Skikda »
1. Localisation
I.1. Premier zone d’étude le golfe de Skikda
1.1.2. Données océanographiques
I.2. deuxième zone d’étude le golfe d’Annaba
Chapitre 2. Systématique de l’espèce visée les Sparidés Sparus aurata (L., 1758)
1. Caractéristique des Sparidés
2. Elément de diagnose
2.1 Caractères distinctifs de la Sparus aurata
2.2 Distribution géographique de la zone 37
3. Economie
3.1. Pêche et intérêt économique
PARTIE II : Expérimental (Echantillonnage Matériels et Méthodes)
1. Echantillonnage
2. Biométrie
2.1. Technique de mesure des caractères Métriques et Méristiques
2.2. Dimorphisme sexuel
2.3. Relation taille poids
2.4. Examen macroscopique des gonades
2.5. La Sex- ratio
2.6. Rapport gonado-somatique
2.7. Rapport hépato-somatique
2.8. Adiposité ou graisses mésentériques
2.9. Coefficient de condition ou indice pondéral KC
2.10. Taille à la première maturité sexuelle
2.11. La fécondité
2.12. Coupe histologique
3. Régime alimentaire
3.1. Méthodes analytiques
3.2. Méthode qualitative
3.3. Analyse quantitative
3.4. Analyses statistiques
4. Embonpoint ou indice de condition (Kc)
PARTIE III : Résultats & Discutions
Chapitre 3 : Résultats biométrie et relation Taille-poids
3.1. Résultats biométrie
3.2. Relation Taille-Poids
Chapitre 4 : Reproduction & condition
4.1. La Sex- ratio (SR)
4.2. Rapport gonado-somatique et hépato-somatique
4.3. Adiposité
4.4. Coefficient de condition ou indice pondéral
4.5. Taille à la première maturité sexuelle
4.6. Fécondité
5. Coupe histologique
5.1. Structure de la gonade
5.2. Structure des testicules
Chapitre 5. Résultat Régime Alimentaire
5.1. Coefficient de vacuité
5.1.1. Variations saisonnières du CV
5.1.2. Variations en fonction des sexes du CV
5.2. Analyse qualitative
5.3.Analyse quantitative et classement des proies
5.3.1. Variations saisonnières
5.3.2. Variations en fonction du sexe
5.4. L’embonpoint
Discussion
1. Biométrie
2. Reproduction et coupe histologique
3. Régime alimentaire & Embonpoint
Conclusion