Ecologie du Moineau Espagnol (Passer hispaniolensis, Temminck 1820)

En Algérie sur une superficie de 4,5 millions d’hectares consacre aux cultures herbacées, dont les céréales ont occupé un peu plus des 4/5 soit une superficie de l’ordre de 3,7 millions d’hectares emblavée, produisant ainsi un peu plus de 33 millions de quintaux, L’analyse par espèce montre la prédominance du blé dur de près de 46 %, suivi de l’orge (28 %) et 23% de blé tendre (Fritas, 2012).

Cette culture est la principale préoccupation de l’Algérien d’où sa transformation en semoulerie, et en industrie alimentaire, elle constitue une source primordiale pour de notre alimentation. Désormais, la production céréalière à l’échelle des besoins nationaux devient un impératif pour notre indépendance économique. La vacation céréalière de l’Algérie ne date pas d’hier, elle remonte bien loin dans l’histoire. En effet, L’Algérie était le grenier de la « Rome antique » pour le blé (Zabat, 1980 ; Fritas, 2012).

De nos jours, les céréales rencontrent de grandes difficultés pour valoriser ce secteur pourtant plus riche en ressources. En sus des problèmes socio-économiques, d’autres problèmes comme les accidents végétatifs (Echaudage et coulure) et les attaques dues aux parasites (Viroses et Mycoses) ; la pullulation de certaines espèces animales déprédatrices tels que les insectes (Sitobionavenae et Rhopalosiphumpadi) (Capisano, 1997) et l’apparition de nouveaux ravageurs constitue l’une des principales causes de la diminution des rendements et des faibles productions enregistrées lors de certaines années. Selon Dreux, (1980), beaucoup d’oiseaux changent d’alimentation suivant les saisons. Donc en se basant sur la variation du régime alimentaire des oiseaux tout au long du cycle annuel, on distingue des espèces déprédatrices et des espèces utiles. Ces déprédateurs posent beaucoup de problèmes par les dégâts qu’ils occasionnent sur les différentes cultures et plus particulièrement sur les céréales.

Les meilleurs représentants de ces oiseaux ravageurs sur les différentes cultures sont les espèces de moineaux (Guezoul et al. 2004) car ces derniers touchent sévèrement les céréales précoces De manie (Borteli, 1969) à attirer l’attention sur le fait qu’un moineau cause une perte réelle sur la récolte de céréales estimée à 300 g de graines ce qui correspond à 150. 000 quintaux sur une population de 50 millions de moineaux. Compte tenu de l’importance des ravages provoqués par les moineaux, plusieurs études sont menées sur les espèces qui les composent. Des travaux sur la reproduction de Passer domesticus (Linné, 1758) sont effectués par Mathew et Naik (1985) en Inde, par Indykiewicz (1990) en Pologne et par Reyer et al. (1998) en Suisse. Par ailleurs, la nidification chez le moineau doré Passer luteus, est suivie au Sénégal par Ruelle (1982). En effet, beaucoup d’études sont faite sur le moineau hybride (Passer domesticus x P. hispaniolensis) (Sacarrao, 1973), sur Passer hispaniolensis au Portugal (Sacarrao et Soares, 1975) et sur Passer montanus (Brisson, 1758) en Pologne (Literak et al. 1997).

Des travaux sur la reproduction de Passer domesticus sont faits par Alonso (1984) en Espagne. Cet auteur s’est penché également sur l’étude de la nidification chez Passer hispaniolensis. Le régime alimentaire du moineau est traité au Maroc par Bachkiroff (1953). Précisément en Algérie, plusieurs axes de recherche sont lancés dans le département de zoologie agricole et forestière de l’École nationale supérieure agronomique d’El Harrach notamment sur divers aspects concernant la bioécologie du moineau hybride. La reproduction de Passer domesticus et de P. hispaniolensis est prise en considération en Oranie par Metzmacher (1985) et Ait Belkacem et al. (2003), en zones semi-arides algériennes par Metzmacher (1986) et à Hassi Bahbah près de Djelfa par Ait Belkacem et al. (2006). Chez Passer domesticus x P. hispaniolensis en Mitidja, elle est traitée par Bellatreche (1983), Madagh (1996), Bendjoudi et Doumandji (1999), Lakrouf (2003), Ait Belkacem (2000; 2004) et Ait Belkacem et al. (2003), et à Biskra par Guezoul (2005) et Guezoul et al. (2006). La couvaison et la réussite de la reproduction ont fait l’objet d’une étude par Metzmacher (1990) pour Passer domesticus et P. hispaniolensis à l’ouest algérien et Par Behidj-Benyounes et Doumandji (2006 ; 2008) pour Passer domesticus x P. hispaniolensis en Mitidja.

Présentation du modèle biologique (le Moineau espagnol ; Passer hispaniolensis) 

Biologie de l’espèce 

Dans nos études nous avons choisi comme matériel biologique le Moineau espagnol (Passer hispaniolensis) pour les raisons suivantes :
● Il est relativement abondant.
● Il est parmi les oiseaux ravageurs, ennemis des cultures.
● Il entre comme beaucoup d’autres oiseaux sauvages, dans plusieurs cycles épidémiologiques de maladies transmissibles à l’homme.

Systématique de l’espèce 

Domaine Biota
Règne Animalia
Phylum Chordata
Sous-Phylum Vertebrata
Super-Classe Gnathostomata
Super-Classe Tetrapoda
Classe Aves
Sous-Classe Passerae
Super-Ordre Passerimorphae
Ordre Passeriformes
Sous-Ordre Passeri
Super Famille Passeroidea
Famille Passeridae
Genre Passer
Espèce Passer hispaniolensis

Caractéristiques biométriques

Taille 16 cm
Envergure 23 à 26 cm
Poids 24 à 32 g

Description de l’espèce

Le mâle 

L’espèce Passer hispaniolensis a été décrite par le zoologiste hollandais Coenraad Jacob Temminck en (1820), il appartient à l’ordre des passeriformes et à la famille des passeridae, embranchement de chordata, classe des Aves. Cet oiseau mesure 15 cm de long et 23-26 cm d’envergure et pèse 24-32 gr, couleur marron en général, le dos brun chez le male la calotte et la nuque est châtain foncé. Dès lors sont noires avec une petite ligne blanche. Il y a une tache blanche en arrière de l’œil. Les joues et les couvertures auriculaires forment un bel ensemble circulaire blanc, Les parties supérieures sont striées de noir et de chamois-brun. Il y a une ligne claire de chaque côté du manteau et du dos. Le bas du dos et les sus-caudales sont brun grisâtre. Les couvertures alaires sont châtaines, Les moyennes couvertures ont des longues terminaisons blanches, les grandes couvertures ont des centres noirs et des pointes blanches. Les rémiges sont noires, avec des liserés sableux. Une petite tache pale sur les primaires. Le menton et la poitrine sont noirs, formant une bavette. Le noir se poursuit en forme de stries sur le bas des flancs. Le reste des parties inférieures est entièrement blanc (Figure.01), les iris sont brun sombre, les pattes sont couleur clair (Peter Hayman et Rob Hume 2003).

La femelle 

Les femelles varient du brun au gris-brun avec un sourcil plus indistinct . Les parties supérieures sont plus ternes avec des motifs noirs et châtain plus atténués. Le noir du menton ne forme pas de bavette. Le ventre est plus pâle. Le bec pâle a une extrémité jaunâtre. (Peter Hayman et Rob Hume 2003).

Juvénile
Le juvénile est semblable à la femelle mais plus pale et plus terne . Il n’a ni le collier blanc ni les strie sur les parties inférieures (Peter Hayman et Rob Hume, 2012).

Différentiation entre le moineau espagnol et le moineau domestique

Le Moineau espagnol diffère du Moineau domestique par le sommet de la calotte châtain et par la tache post-oculaire qui est toujours présente. Le dessus a des motifs plus nombreux et une bavette plus enveloppée qui descend plus bas sur les côtés . Chez les mâles non-nuptiaux, les parties éclatantes des parties châtain et noires de la tête sont obscurcies par des liserés gris (Peter Hayman et Rob Hume 2003).

Ecologie de l’espèce 

Reproduction 

Ce moineau est observé au printemps dans les wilayas du nord de l’Algérie. Il couve 2 à 3 fois par an à raison de 4 à 5 œufs blancs, parfois légèrement teintés de vert ou bleu, avec des mouchetures de couleurs variées (Figure.04). Cette dernière peut durer en moyenne 40 jours. La première couvée est la plus importante ; elle s’effectue de fin mars à début avril, période qui coïncide avec le stade laiteuxpâteux des céréales précoces tel que l’orge. Celle-ci constitue en effet la nourriture la plus appréciée par ce volatile. A la naissance, les poussins sont nus. Le mâle les nourrit intensément, la femelle aussi, mais moins. Assidûment. Les oisillons partent du nid à l’âge de 8 jours, mais ils ne peuvent pas voler, et nombreux sont ceux qui périssent en tombant du nid. Ceux qui quittent le nid à 15 jours ont plus de chances de s’en sortir. Ils seront indépendants au bout de 25 à 28 jours (INPV 2008).

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I – SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre 1. Point sur les connaissances du moineau espagnol
1. Présentation du modèle biologique (le moineau espagnol : Passer hispaniolensis)
1.1. Biologie de l’espèce
1.1.1. Systématique de l’espèce
1.1.2. Caractéristiques biométriques
1.1.3. Description de l’espèce
1.1.3.1. Le mâle
1.1.3.2. La femelle
1.1.3.3. Le juvénile
1.1.3.4. Différentiation entre le moineau espagnol et le moineau domestique
1.2. Ecologie de l’espèce
1.2.1. Reproduction
1.2.2. Distribution géographique dans le monde
1.2.3. Habitats
1.2.4. Régime alimentaire
1.2.5. Le chant
1.2.6. Comportement
1.2.7. Protection et menaces
1.2.8. Période d’invasion
1.2.9. Les dégâts provoqués sur les cultures
Chapitre 2. Aménagement du moineau espagnol en Algérie
1. Introduction
2. Matériel et méthodes
2.1. Présentation de la zone d’étude
2.2. Climatologie générale
2.2.1. Orographie
2.2.2. Hydrographie
2.2.3. Climat
2.3. Prévision de la compagne céréalière en Algérie (2011-2012)
2.4. Zone de surveillance
2.5. Méthode utilisé
2.5.1. Le dénichage
2.6. Méthode de travail
3. Résultats et Discussion
3.1. Nombre Wilayas affectées
3.2. Nombre de nids détruits
3.3. Illustration cartographique du moineau espagnol
3.4. Taux de production céréalière estimé pendant 2003 à 2013
4. Conclusion
PARTIE II – PARASITISME CHEZ LE MOINEAU ESPAGNOL
Chapitre 1. Identification et Quantification des Ectoparasites du Moineau Espagnol dans la région de Guelma
1. Introduction
2. Matériel et méthodes
2.1. Présentation de la zone d’étude
2.2. Climatologie générale
2.2.1. Situation géophysique
2.2.2. Hydrologie
2.2.2.1. Principaux oueds
2.2.2.2. Barrages existants
2.2.3. Températures
2.2.4. Pluviométrie
2.3. Présentation du modèle hôte
2.4. Présentation du modèle parasite
2.4.1. Les ectoparasites
2.4.1.1. Les poux
2.4.1.2. Les mites
2.4.1.3. Les tiques
2.4.1.4. Les puces
2.4.1.5. Les sangsues
2.5. Méthodologie de travail
2.5.1. Capture
2.5.2. Paramètres morphométriques
2.6. Déparasitage
2.6.1. Indentification des parasites
2.6.2. La richesse spécifique
2.6.3. Les indices parasitaires
2.6.3.1. Abondance parasitaire
2.6.3.2. La prévalence
2.6.3.3. L’intensité parasitaire
2.2.4. Typologie de présence
2.7. Analyses statistiques
3. Résultats
3.1. Caractérisation de la population hôte
3.1.1. Mesure de la masse corporelle
3.1.2. Mesure du tarse
3.1.3. Mesure de l’embonpoint
3.2. Parasites Identifiés
3.3. Parasitisme
3.3.1. Richesse spécifique
3.3.2. Indices parasitaires
3.3.3. Typologie d’infestation parasitaire
3.3.4. Ecologie parasitaire durant la période d’étude
3.3.5. Impact de la charge parasitaire sur la population hôte
3.3.5.1. Impact de la charge parasitaire sur l’embonpoint des individus
4. Discussion et Conclusion
Chapitre 2. Identification et Quantification des hémoparasites du Moineau Espagnol dans la région de Guelma
1. Introduction
2. Matériel et méthodes
2.1. Présentation de la zone d’étude
2.2. Présentation des modèles biologiques
2.2.1. Présentation du modèle hôte
2.2.2. Présentation du modèle parasite (Hémoparasite)
2.2.2.1. Les Haemosporidae
2.2.2.1.1. Trypanosoma
2.2.2.1.2. Microfilarien
2.3. Méthodologie de travail
2.3.1. Capture
2.3.2. Paramètres morphométriques
2.3.3. Prélèvement sanguin
2.3.4. Préparation des frottis sanguins
2.3.5. Fixation et coloration
2.3.6. Composants du sang
2.3.6.1. Les granulocytes
2.3.6.2. Les agranulocytes
2.3.7. Reconnaissance des cellules du sang
2.3.8. Comptage différentiel des globules blancs
2.3.9. Technique d’Identification des parasites
2.3.10. Evaluation quantitative du parasite
2.3.11. Identification parasitaire
2.3.12. Indice parasitaire
2.4. Analyses statistiques
3. Résultats
3.1. Caractérisation de la population hôte
3.2. Parasites identifiés
3.3. Indices parasitaires
3.3.1. Abondance des parasites
3.3.2. Prévalence des parasites
3.3.3. L’intensité parasitaire
3.4. Impact de la charge parasitaire sur la mesure de l’embonpoint
3.5. La réponse immunitaire par rapport à la charge parasitaire
3.5.1. Corrélation entre l’Eosinophile et le Plasmodium
3.5.2. Corrélation entre l’Eosinophile et l’Haemoproteus
3.5.3. Corrélation entre Basophile et l’Haemoporteus
4. Discussion et Conclusion
CONCLUIONS GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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