Ecologie d`eulemur flavifrons (Gray, 1867)

Les proportions en nombre et d’endémicité des espèces de flore et faune placent Madagascar parmi les pays célèbres et riches en biodiversité. Actuellement, la majorité de la couverture forestière se situe dans la partie Est de la grande l’île. A vrai dire, la plupart est constituée par les corridors forestiers qui ne forment qu’un pont biologique assurant le brassage génétique entre la biocénose de deux biotopes voisins (GERP, 2008). La forêt sert d’habitat, de lieu de différents types d’activités et surtout de ressources alimentaires des lémuriens. La dégradation des forêts est l’un des facteurs plus importants qui pourraient influencer la survie des plantes et des animaux dans les communautés forestières (Ratsimbazafy, 2002). Une grande perturbation de l’habitat a une conséquence néfaste sur les Primates folivores et frugivores (Terborgh, 1986). Actuellement, la biodiversité est fortement menacée par suite de la destruction des écosystèmes (Liu, 1999). Les causes de la dégradation de la forêt sont surtout l’exploitation illégale des forêts, la pratique de culture sur brulis ou « tavy », la récolte du bois et la production de charbon de bois (Sussman & Rakotozafy 1994; Sussman et al 2003). De ce fait, les couvertures végétales des forêts sèches de l’Ouest et du Nord Ouest de Madagascar se sont réduites de 12,5% en 1950 à 2,8% en 1990 (Smith et al 1997).

DESCRIPTION DU MILIEU D’ETUDE

LOCALISATION GEOGRAPHIQUE

Le présent travail a été réalisé dans la forêt dégradée d’Ambodimanga, dans la commune rurale de Maromandia, district Analalava, région SOFIA ex-Faritany de Majunga. Ambodimanga se trouve le long de la RN 6, à 849 km d’Antananarivo et à 97 km au nord d’Antsohihy et 92 kmau sud d’Ambanja. Les coordonnées géographiques de ce site sont S 14°14’et E 048°02’. La forêt d’Ambodimanga se situe juste en dehors de la limite nord-est du PN SIR. La forêt dégradée d’Ambodimanga a pour une petite surface environ de 2,35 ha. Jusqu’à ce jour, aucune action de conservation a été mené à part le travail de l`association locale TARATRA.

LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU MILIEU

Le site d’Ambodimanga possède toutes les caractéristiques physiques de la région littorale de la partie nord-ouest de Madagascar.

Le Climat
– Un climat de type tropical subhumide
Ce type de climat est caractérisé par deux saisons bien distinctes:
– la saison humide, la saison des pluies, s’étale de mois octobre à mars,
– la saison sèche s’étend de mois d’avril à septembre.

La Température
La température moyenne annuelle enregistrée varie autour de 25°C. Elle est maximale pendant la période d’octobre à décembre, avec une moyenne annuelle de l’ordre de 29°C. La température descend nettement à partir du mois de mai, et atteint la minimale vers les mois de juin et juillet, avec une température moyenne journalière de 22°C.

Les Précipitations
Les précipitations varient d’une année à l’autre suivant la fréquence du passage des dépressions tropicales, mais avec une pluviométrie moyenne annuelle de 1000 mm. Toutefois, les précipitations sont plus concentrées entre la période de janvier et février.

Le Vent
Comme dans toute la partie orientale de Madagascar, la région est soumise à l’Alizé appelé «Varatraza », un vent qui souffle presque toute l’année de direction sud-est au nord-ouest, nettement plus fort en saison sèche. Il est chargé d’humidité d’où la forte précipitation dans cette région. La Mousson dénommée «Talio», un vent chaud de direction d’ouest vers l`est souffle à partir de décembre jusqu’à mars, apportant les pluies. La saison sèche d’avril au septembre est nettement propice aux vents qui soufflent à plus de 10 km/h sur terre, leur vitesse peut dépasser 20 km/h en mer, avec un maximum en novembre.

CARACTERES GEOLOGIQUES

La presqu’île Sahamalaza est constituée dans la partie ouest par des grès continentaux de l’albien et dans la partie Est par des argiles et des schistes du hauterivien. Les deux formations sont séparées par une ligne de crête très marquée et la végétation est nettement plus abondante sur les argiles et les schistes à l’Est (Besairie, 1973) Cette zone a montré deux grands ensembles pédologiques et morphologiques. Du littoral vers l’intérieur des terres, on assiste à la présence d’une étroite plaine littorale qui est le domaine d’oscillation du niveau de la mer. Les types de sol associés à cette unité morphologique sont de sols halomorphes et hydromorphes à Gley salés. Ce type de relief et les types de sols qui lui sont associés se situent sur les embouchures des cours d’eau vers la mer et sur l’étroite bande littorale qui est également l’interface entre le milieu. Tout de suite après cette bande littorale, on assiste à la présence d’un relief collinaire. Ces collines sont pour leurs parts les domaines de prédilection des sols ferralitiques rouges. La forêt d’Ambodimanga est située sur une petite colline pour se mettre à l’abri des marées hautes qui inondent la plaine littorale. Le point culminant de cette colline est de 32 m environ à proximité immédiat de la plaine littorale.

FLORE ET FAUNE

Avec le PN SIR, la région renferme une énorme richesse biologique en flore et faune caractéristiques à taux d’endémicité très intéressant.

Flores
Le PN SIR est sous la menace de perturbations anthropiques et de la fragmentation (Mittermeier et al 2006;Volampeno et al 2011a, b, c). Ce Parc est situé dans le nord-ouest de Madagascar (Volampeno et al. 2011 b) et comprend de forêt sec feuillus qui est fragmenté. Les forêts de PN SI R sont décrites comme des forêts sub-humides de transition, avec des plantes à la fois de la région de Sambirano dans le nord et la région forestière de l’Ouest sèche à feuilles caduques dans le sud (Schwitzer et al. 2007a).

Ralimanana et Ranaivojaona (1999) ont fait l’inventaire floristique de la presqu’île Sahamalaza qui a permis de recenser 220 espèces repartis dans 68 familles, 56 dicotylédones, 10 monocotylédones et 2 fougères. Les forêts sont denses sèches à dominance de Dalbergia, Commiphora et Hildegardia. Les types de la formation forestière appartiennent à la forêt semi- caducifoliée, forêt subhumide, forêt galerie rupicole et forêt dégradée en formation forestière secondaire. Les familles les plus représentées sont les ANACARDIACEAE; les APOCYNACEAE; les EBENACEAE; les EUPHORBIACEAE; les FABACEAE; les FLACOURTIACEAE; les SAPINDACEAE (Ralimanana et Ranaivojaona, 1999). Le sol de la région est occupé par deux grands ensembles de végétations :

– Sur la plaine littorale se développe le type de végétation emblématique de Sahamalaza, à savoir la mangrove . La mangrove côtière de Maromandia- Sahamalaza couvre environ 8000 ha, dont 3000 ha pour le delta de la rivière Andranomalaza.

Aussi, les palétuviers se sont parfaitement adaptés dans ce milieu. Les principaux types de palétuviers sont les espèces Rhizophora mucronata, Bruguiera gymnorhyza, Ceriops tagal, Avicennia marina, Sonneratia alba, Capapao bovatta, Leritiera littoralis et Lumnitzera racemosa (WCS 2002). Mais, les contraintes du milieu auxquelles cette formation végétale fait face sont la salinité élevée et la faible oxygénation du sol,

– Sur les collines se présentent des savanes avec ou sans éléments ligneux en fonction du niveau de dégradation de la végétation primaires. Enfin, des reliques de forêts denses sèches se sont préservées par l’existence de tabous interdisant l’accès et l’exploitation des ressources naturelles. Aussi, des minces forêts galeries se développent sur les bords de cours d’eau.

Faunes

Les inventaires et les enquêtes menés par Rakotondravony et Andriamanandratra en 1996 ont montré au total de 8 espèces de lémuriens présentes dans la presqu’île de Sahamalaza dont 2 sont diurnes et 6 nocturnes telle que: – Eulemur flavifrons (diurne)
– Hapalemur occidentalis (diurne)
– Microcebus murinus (nocturne)
– Avahi occidentalis (nocturne)
– Lepilemur sahamalazensis (nocturne)
– Phaner pareinti (nocturne)
– Mirza zaza (nocturne)
– Cheirogaleus medius (nocturne) .

Les deux espèces suivantes, Microcebus sp et Daubentonia madagascariensis, pourraient avoir existé. Pour les oiseaux, 7 ordres sont recensés avec 24 espèces dans la presqu’île (Ravokatra, 1996). On y rencontre 2 familles pour les amphibiens avec 3 espèces et 7 familles avec 20 espèces pour les reptiles (Raselimanana 1996). Plus de 210 d’espèces coraux et d’invertébrés, 3 espèces de tortues marines sont présentes aussi dans la presqu’île (WCS 2002).

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre I : DESCRIPTION DU MILIEU D’ETUDE
I.1- LOCALISATION GEOGRAPHIQUE
I.2- LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU MILIEU
I.2.1- Le Climat
I.2.2- La Température
I.2.3- Les Précipitations
I.2.4- Le Vent
I.3- CARACTERES GEOLOGIQUES
I.4- FLORE ET FAUNE
I.4.1- Flores
I.4.2- Faunes
I.5- L’HOMME ET SES ACTIVITES
I.5.1- Population
I.5.2- Us et coutumes
I.5.3- Activités
Chapitre II: MATERIELS ET METHODES UTILISES
II.1- MATERIELS
II.1.1- Matériels de travail
II.1.2- Matériel biologique
II.1.2.1- Position systématique
II.1.2.2- Morphologie et description de l’animal
II.1.2.3- Distribution géographique
II.1.2.4- Histoire naturelle
II.1.2.5- Statut de conservation
II.2- METHODOLOGIE
II.2.1- Techniques d’étude sur terrain
II.2.1.1- Densité de population
II.2.1.2- Méthode de suivi
II.2.1.3- Hauteur et nature des supports utilisées
II.2.1.3.1- Hauteur utilisée
II.2.1.3.2- Orientation des supports utilisées
II.2.1.4- Régime alimentaire
II.2.1.5- Méthode botanique
II.2.1.6- Détermination des territoires
II.2.2- Méthodes de calcul
II.2.2.1- Calcul de densité
II.2.2.2- Notion de ‘‘Minimum Convex Polygon’’ (Mohr, 1947; Southwood, 1996)
II.2.2.3- Méthode d’exploitation des données comportementales
II.2.2.3.1- Description de la population étudiée
II.2.2.3.2- Test CHI-CARRE de Pearson
a. Définition
b. Hypothèses
c. Calcul de CHI-CARRE (X2)
d. Signification du test
II.2.2.3.3-Test «t» de STUDENT (Brower et al. 1990)
a. Définition
b. Hypothèses
c. Calcul de test « t »
d. Signification du test
II.3- Autres méthodes
Chapitre III: RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1- DENSITE DE POPULATION
III.2- REPARTITION DES ACTIVITES
III.2.1- Variation des activités en général
III.2.2-Comparaison des activités entre les deux groupes
III.2.2.1- Repos
III.2.2.2- Déplacement
III.2.2.3- Alimentation
II.2.2.4- Toilettage
III.2.2.5- Hors vue
III.3.3- Comparaison des activités entre les deux sexes
III.3.3.1- Repos
III.3.3.2- Déplacement
III.3.3.3- Alimentation
III.3.3.4- Toilettage
III.3.3.5- Hors vue
III.4- REGIME ALIMENTAIRE
III.4.1- Variation des espèces végétales consommées
III.4.2- Répartition générale des parties consommées
III.4.2.1- Fréquence de consommation des differents parties
III.4.2.2- Répartition de détail des parties consommées
III.4.2.3- Comparaison des parties consommées entres les deux groupes
III.4.2.4- Comparaison des parties consommées entres les deux sexes
III.5- ACTIVITES SOCIALES
III.6- HAUTEUR ET NATURE DES SUPPORTS UTILISES
III.6.1- Hauteur utilisée
III.6.2- Comparaison des strates utilisées par les deux groupes
III.6.3- Orientation des supports
III.7- PERTURBATION DE L’HABITAT
III.8- TERRITOIRE DES DEUX GROUPES
Chapitre IV: DISCUSSIONS
IV.1- RYTHME D’ACTIVITE
IV.2- REGIME ALIMENTAIRE
IV.2.1- Espèces végétales consommées
IV.2.2- Les parties consommées
IV.3- HAUTEUR ET NATURE DES SUPPORTS UTILISEES
IV.3.1- Hauteur utilisée
IV.3.2- Orientation des supports utilisés
IV.4- TERRITOIRES
IV.5- PERTURBATIONS ET MENACES
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES

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