PERCEPTION DES GENS SUR LA FILIERE
Lors de descentes effectuées par les équipes d’investigations de l’HELVETAS Swiss Intercooperation, une séance de réunion a été organisée au niveau de différents secteurs tels que la réunion villageoise, entretien individuel et en groupe (exemple : élèves, dirigeant, …) afin d’avoir une idée sur la connaissance de chaque personne, famille ou communauté sur ce qu’on appelle eau potable, assainissement et hygiène. La plupart des ménages visés par cette approche n’ont pas tout à fait la notion de potabilité de l’eau. D’une manière générale cette connaissance reste encore floue pour beaucoup des sites visités. Pour eux la clarté et le goût symbolisent la potabilité ou non de l’eau.
MALADIES LIEES A L’EAU
On entend par « maladies liées à l’eau » celles contractées par ingestion, par contact direct ou encore les maladies d’origine hydrique par voie transcutanée. L’étude sera limitée aux maladies transmises par l’eau, par les aliments contaminés par l’eau ou par les mains sales, eaux souillées : ce sont les maladies du péril fécal telles que la diarrhée, la fièvre typhoïde, les hépatites virales, la poliomyélite et la leptospirose. Les pays victimes de ces maladies sont parfois les pays en voie de développement. A Madagascar, le cas de la diarrhée fait rage. Elle est la première cause de la mortalité infantile. Selon le rapport publié par l’UNICEF lors de la célébration du JME en 2013, 2000 enfants vulnérable1 meurent chaque jour de maladies diarrhéiques et que 1800 de ces décès sont liés à l’eau. Plus de 90% de ces décès sont directement liés à l’eau contaminée, au manque d’assainissement ou à une hygiène adéquate. Pour la ville d’Antananarivo le taux d’accès aux infrastructures d’assainissement adéquates est de 15%. Selon le joint Monitoring Program OMS-UNICEF de 2012, 30% des malgaches utilisent des infrastructures d’assainissement non améliorées et 37% pratique encore le DAL. Ces statistiques reflètent aussi que le non accès aux latrines, le manque d’hygiène et ou la non pratique d’hygiène est l’une des causes majeures de la prolifération de la maladie diarrhéique à Madagascar.
Prélèvement d’échantillon au niveau d’un point d’eau
Préparation en vue de prélèvement d’échantillon d’eau [2] :
o Assurer que toutes matières plastiques ou ses affiliés seront retirés de la zone où on fait l’échantillonnage, et désinfecter le point d’eau au moyen d’un désinfectant antibactérien (alcool, ou flambage, javellisant, etc.…)
o Faire couler l’eau pendant quelques minutes (au moins 2 minutes). Pour le cas des puits actifs, faire couler pendant 5 à 10 min ; et pour les puits dormant ou les nouveaux puits, faire couler l’eau pendant 20 à 30 min.
Manipulation des flacons de prélèvement
o Veiller à ce que les flacons soient vraiment stériles (flacon IDEXX de 120 ml), ou flacon plastique jetable spécial pour échantillonnage de 100 ml
o L’utilisation de gants jetables en nitrile ou latex est strictement prescrit durant l’échantillonnage afin d’empêcher la contamination de l’échantillon par la peau
o Veiller à ce que les flacons d’échantillonnage soient hors de portées des enfants, car ils contiennent des produits chimiques à l’intérieur (thiosulfate de sodium), ne pas rincer ni toucher ou retirer ce produit chimique.
o Ouvrir délicatement le flacon quand et seulement lorsque le prélèvement est prêt. Eviter de toucher le goulot du flacon ainsi que l’intérieur du bouchon ou le rebord.
Prélèvement de l’échantillon d’eau
o Faire diminuer le débit d’eau et remplir délicatement le flacon, en prenant soin de ne pas faire d’éclaboussures, jusqu’à la ligne sur le flacon. Remettre immédiatement le bouchon sur le flacon.
o Etiqueter l’échantillon prélevé
Préparation de l’échantillon en vue de livraison au laboratoire ou au lieu où il sera analysé
o Livraison des échantillons doit être faite en 24 heures suivant le prélèvement.
Garder à ce que la température environnant soit maintenue jusqu’à 10°C (ne pas congeler l’échantillonnage).
ECHANTILLONNAGE
L’étape d’échantillonnage influence directement la qualité des résultats analytiques obtenus. En effet, les échantillons peuvent être contaminés par un manque de soin dans l’application des techniques d’échantillonnage, il est du ressort du préleveur et du responsable du système de distribution, la responsabilité totale de la qualité du lieu de prélèvement jusqu’au laboratoire lui incomble également. Il est essentiel que les échantillons soient prélevés en toute sécurité. Cela signifie qu’il faut disposer de matériel de premiers soins, d’équipement de communication et d’équipement de survie, être chaussé convenablement, et porter des gants, un gilet de sauvetage ou un dispositif de flottation (lors des prélèvements au niveau des eaux de surface comme les lacs et les cours d’eau). Pour minimiser les risque de contamination et de permettre le maintien de l’intégrité des échantillons, il faut prendre des précautions :
Utiliser des robinets dédiés uniquement à l’échantillonnage (au niveau des ouvrages spéciaux) et ouverts en permanence lorsque cela est possible ;
Pour les robinets situant au niveau des habitats, il faut s’assurer qu’il n’est pas branché à un système de traitement individuel ;
Enlever tout objet se trouvant sous le bec du robinet comme les aérateurs, grillages, pommes d’arrosage, boyaux, s’il est impossible de les enlever, choisir un autre robinet sinon trouver une méthode de désinfections plus efficace ;
Laisser couler l’eau pendant 5 min avant le prélèvement d’un échantillon afin de s’assurer que l’eau prélevée est représentative de celle circulant dans le système de distribution ;
Ne jamais fumer pendant le processus de l’échantillonnage ou lors du transport des échantillons ;
Ne jamais échantillonner immédiatement après avoir effectué le plein d’essence d’une voiture ;
Ne pas mettre d’échantillons dans des récipients dont on ne connaît pas la provenance (toujours utiliser les contenants fournis par les laboratoires accrédités du ministère de l’Environnement comme l’Institut Pasteur de Madagascar – IPM – pour Madagascar par exemple) ;
Ne jamais rincer les contenants fournis par les laboratoires, qui contiennent des agents de préservation requis pour les analyses ;
Préparer les récipients des analyses effectuées par les exploitants de façon à ce qu’ils soient exempts de contaminants ;
Ne pas utiliser du matériel d’échantillonnage en métal si l’analyse porte sur les métaux à l’état de traces ;
Entreposer le matériel d’échantillonnage dans des endroits propres et bien aérés ;
Toujours utiliser des matériels stériles ou stérilisés lors du processus d’échantillonnage pour ne pas la contaminer, surtout pour les analyses microbiologique (laisser 2,5 cm d’espace pour la circulation de l’air à l’intérieur du flacon) ;
Boucher soigneusement et hermétiquement tous les contenants après le prélèvement ;
Pré-refroidir, si possible, les échantillons au réfrigérateur avant l’expédition ;
Enregistrer adéquatement les échantillons prélevés à l’aide des formulaires appropriés (ce référer à l’annexe n°03) ;
Emballer soigneusement les échantillons pour éviter les bris ou déversements et utiliser des contenants d’expédition identifiés et adéquats pour le transport des échantillons ;
S’assurer d’utiliser un service de transport fiable afin de maintenir les échantillons en bon état à l’intérieur des délais analytiques prescrits ;
Tout échantillon doit être conservé à -10°C (de préférence à environ 4°C) au moment du prélèvement jusqu’au laboratoire ;
Utiliser des glacières pour les transports des échantillons lors de la campagne de prélèvement ;
HYGIÈNE DE L’EAU AU NIVEAU DES MÉNAGES
Il faut toujours s’assurer que les conteneurs d’eau soient en état propre et couvert. Pour les ménages qui ont révélé des résultats positifs, il faut organiser une campagne de sensibilisation sur l’hygiène de l’eau (conservation et traitement) par le biais des personnes ressources (Autorités locales, Agents et personnel de Santé, Agents Communautaire, Enseignants, Entités divers,…)
Pour assurer la propreté de l’eau jusqu’au stockage, il faut transporter l’eau avec des conteneurs fermés (ex : recours à l’utilisation des jerrycans, des sceaux muni de couvercle, …)
Au niveau social, étant donné que plusieurs zones sont toujours susceptible et même présentent encore la pratique de la défécation à l’air libre. Une grande campagne de sensibilisation mérite d’être instaurée pour la maitriser ou même l’éradiquer, afin de réduire les diverses risques de contamination des ressources.
Au niveau des écoles : Insérer au programme scolaire les enseignements sur à l’hygiène de l’eau, parce que ce sont les enfants qui vont véhiculer les messages d’hygiène au niveau de la communauté.
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Table des matières
Introduction
Partie I. CONCEPT GENERAL
Chapitre 1. Perception général sur la filière « eau potable »
1.1. Définition
1.2. Perception des gens sur la filière
1.3. Cycle de l’eau
1.4. Source d’eau de consommation
1.4.1. Eau de surface
1.4.2. Eau souterraine
1.5. Pollution de l’eau
1.6. Maladies liées à l’eau
Chapitre 2. Norme de potabilité de l’eau
2.1. Normes internationale de potabilité de l’eau « OMS »
2.2. Normes de potabilité malgaches
Partie II. PROTOCOLE DE CONTROLE DE LA QUALITE DES EAUX DE CONSOMMATIONS
Chapitre 1. Prélèvement d’échantillonnage
1.1. Notion d’échantillonnage des eaux de consommation
1.1.1. Définition et objectif de l’échantillonnage
1.1.2. Problème de la représentativité
1.1.3. Stratégie d’échantillonnage
1.2. Méthodologie d’échantillonnages
1.2.1. Matériel et équipement de prélèvement d’échantillon
1.2.2. Préparation de la campagne d’échantillonnage
1.2.3. Prélèvement d’échantillon au niveau d’un point d’eau
1.2.4. Précautions générales et conditionnement d’un échantillonnage optimal
Chapitre 2. Approche méthodologique pour l’analyse des eaux de consommation
2.1. Types de technique d’analyse et les matériels appropriés
2.2. Analyses des eaux d’échantillonnages
2.2.1. Variantes techniques de mesures et d’analyses sur terrain
2.2.2. Analyses sur kits ou analyses au laboratoire
Partie III. ETUDES DE CAS ET ANALYSE DES RESULTATS
Chapitre 1. Etudes de cas
Chapitre 2. Recommandation sociotechnique adapté
2.1. Echantillonnage
2.2. Hygiène de l’eau au niveau des ménages
2.3. Surveillance et contrôle de la qualité de l’eau
2.4. Qualité technique
Conclusion
Bibliographie
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