La bibliothรจque de recherche
Pour rรฉpondre aux diffรฉrents besoins, la bibliothรจque de recherche du service dispose dโun fonds de plus de 40 000 monographies et thรจses (dont 18 000 thรจses sur microfiches), 339 titres de journaux imprimรฉs dont 77 abonnements en cours en 2009 et 151 fermรฉs mais prolongรฉs sous format รฉlectronique. La bibliothรจque dispose รฉgalement dโun fonds spรฉcialisรฉ en histoire de lโinformatique et des mathรฉmatiques appliquรฉes (fonds HIMA) ainsi quโun fonds spรฉcifique adaptรฉ aux besoins de lโenseignement et prioritairement rรฉservรฉ aux รฉtudiants de Licence, Master et Doctorat (fonds LMD). La politique documentaire du service se fait รฉgalement en รฉtroite collaboration avec les laboratoires. Pour ce faire, chaque laboratoire a un reprรฉsentant CORIST (anciennement ยซ Correspondants Doc ยป) chargรฉ de relayer les informations du service aux autres membres de son laboratoire, mais รฉgalement, de faire remonter les รฉventuels besoins ou problรจmes de leurs collรจgues en matiรจre dโIST. De mรชme, plusieurs membres des laboratoires dรฉsignรฉs ยซ Correspondants Acquisitions ยป se rรฉunissent avec le service IS en une commission ยซ Bibliothรจque ยป chargรฉe dโanalyser et de dรฉcider des acquisitions ร rรฉaliser.
Le catalogue de la bibliothรจque, mis aux normes internationales (UNIMARC-SUDOC) en 2008, est intรฉgrรฉ au catalogue Rugbis du Service Interรฉtablissements de Coopรฉration Documentaire 1 (SICD 1) rรฉunissant bibliothรจques de lโUniversitรฉ Joseph Fourier et de lโInstitut Polytechnique de Grenoble et au SUDOC. Pour lโannรฉe scolaire 2008-2009, environ 450 lecteurs รฉtaient inscrits ร la bibliothรจque et 513 emprunts ont รฉtรฉ effectuรฉs.
Les ressources รฉlectroniques
Outre ces services classiques propres ร une bibliothรจque (prรชt, acquisition, abonnements, prรชt entre bibliothรจques etc.), le service porte un intรฉrรชt particulier ร la documentation numรฉrique. Lโoffre en la matiรจre est particuliรจrement riche et variรฉe. Les membres des laboratoires ont accรจs au portail de ressources BiblioST2i du CNRS-INIST qui propose un vaste choix de revues รฉlectroniques (plus de 4500). Lโensemble des usagers a รฉgalement accรจs au service G@el (Grenoble Accรจs en Ligne) du SICD 1 (plus de 5300 revues) et aux ressources du Rรฉseau National des Bibliothรจques de Mathรฉmatiques (RNBM) qui propose quelques 200 revues. Enfin, MiยฒS a รฉgalement acquis 83 abonnements en nom propre. Lโensemble de ces ressources est accessible soit par reconnaissance IP soit par login et mot de passe. Pour plus de simplicitรฉ, les usagers ont accรจs aux diffรฉrents titres via lโinterface AtoZ (EBSCO) qui permet de prรฉsenter une liste abรฉcรฉdaire de l’ensemble des ressources รฉlectroniques disponibles.
Le service propose รฉgalement des formations aux diffรฉrents outils documentaires quโelle met ร la disposition des รฉtudiants et des chercheurs : dรฉcouverte de la bibliothรจque et de ses ressources, rรฉdaction bibliographique et gestion dโoutils bibliographiques, outils de veille, formation aux archives ouvertes comme Hal (Hyper Articles en Ligne) ou Tel (Thรจses en Ligne) . Les usagers ont รฉgalement accรจs via le site aux signets de la bibliothรจque (sur le site de partage de signets Del.ici.ous ) rรฉguliรจrement mis ร jour et recensant diverses ressources internet utiles pour la recherche dโinformation et la veille.
Enfin, dans le cadre de ses missions, lโUMS a entrepris en 2009 le dรฉveloppement dโun outil de gestion de la production scientifique. Un prototype, lโoutil HALOA, a รฉtรฉ crรฉรฉ par le laboratoire Verimag. Rรฉpondant aux standards du protocole OAI-PMH, il permet la gestion bibliographique des documents numรฉriques dรฉposรฉs sur lโarchive institutionnelle Hal et de gรฉnรฉrer des listes dynamiques de publications pouvant รชtre facilement intรฉgrรฉes dans des pages web, des rapports dโactivitรฉ outout autre forme de support.
Les rรฉseaux professionnels
Par ailleurs, lโUMS est particuliรจrement investie dans des rรฉseaux professionnels. En 2007, elle sโest vu confier l’animation et la coordination du rรฉseau Doc-ST2i . Ce rรฉseau professionnel regroupe documentalistes en Sciences et Technologies de lโInformation et de la Communication (STIC) et Sciences pour lโIngรฉnieur (SPI) du CNRS. Il sโagit de crรฉer un rรฉseau dโรฉchange entre les professionnels de lโIST du domaine et de relayer les questions, besoins et difficultรฉs des chercheurs en matiรจre dโaccรจs ร lโinformation auprรจs des institutions.
Le rรฉseau Doc-ST2i a รฉgalement pour mission la mutualisation des outils โ le portail BiblioST2i en est la parfaite illustration โ et la formation des publics aux diffรฉrentes mรฉthodes documentaires.
E-science : dรฉfinitions, enjeux et difficultรฉs
Nos capacitรฉs de mesurer, stocker, analyser et visionner les donnรฉes est de plus en plus la nouvelle rรฉalitรฉ ร laquelle la recherche devra s’adapter.
Comme le remarque ici John Wilbanks, la recherche entre dans une nouvelle รจre de partage et dโexploitation de donnรฉes. Le dรฉveloppement des nouvelles technologies de lโinformation et de la communication (NTIC) a fait รฉvoluer les pratiques des chercheurs et les conduisent dรฉsormais ร investir les nouveaux outils offerts par le web (archives ouvertes, wikis, blogs, rรฉseaux sociauxโฆ) fondรฉs sur une collaboration plus รฉtroite et un partage plus immรฉdiat des ressources. Parallรจlement, les nouveaux instruments scientifiques permettent des expรฉriences inรฉdites qui entraรฎnent un vรฉritable dรฉluge de donnรฉes quโil sโagit dรจs ร prรฉsent de partager et dโexploiter. Cโest dansce nouveau contexte quโest nรฉe la e-science.
Quโest-ce que la e-science ?
Pour comprendre les diffรฉrents enjeux de la e-science, il faut avant tout percevoir une image prรฉcise du contexte dans lequel celle-ci est apparue et saisir les nombreuses notions quโelle recouvre.
Naissance de la e-science
Le temps des calculs ร la main et des longues recherches dans les notices des bibliothรจques est pour ainsi dire rรฉvolu. Avec lโinformatique et Internet, lโรฉchange de ressources, la communication et la mise en commun pour les chercheurs des rรฉsultats de leursecherches sont amplement facilitรฉs. Mais justement dans cette nouvelle รจre du ยซ tout numรฉrique ยป, la masse dโinformations circulant sur le net est ยซ diluvienne ยป [en rรฉfรฉrence ร l’expression devenue commune ยซย data deluge ยซย ]. On a gรฉnรฉrรฉ plus de donnรฉes scientifiques depuis 2005 quโau cours de toute lโhistoire de lโhumanitรฉ !
E-science, e-research, cyberinfrastructure, e-infrastructures โฆ
Il existe un flou terminologique autour du concept dโe-science. En effet, selon les pays ou les disciplines, on peut trouver des termes comme ยซ cyberinfrastructure ยป, ยซ e-research ยป ou encore ยซ e-infrastructure ยป. E-Science est un terme plutรดt europรฉen, tandis que ยซ cyberinfrastructure ยป se trouvera plus gรฉnรฉralement dans la littรฉrature amรฉricaine.
Le terme ยซ cyberinfrastructure ยป (on trouve aussi le terme ยซ e-infrastructure ยป en Europe) dรฉsigne de maniรจre gรฉnรฉrale les nouveaux environnements de recherche permis par les nouvelles technologies de lโinformation et de la communication. Les termes e-science et cyberinfrastructure sont presque synonymes. Le premier est pluslargement utilisรฉ en Europe et se place dโun point de vue scientifique; le second est plusrรฉpandu aux USA et est plus centrรฉ sur la prouesse informatique. Les deux termes font rรฉfรฉrence ร lโutilisation dโoutils informatiques puissants et en rรฉseau permettantde nouvelles collaborations scientifiques et des mรฉthodes inรฉdites de recherche.
Cโest le rapport Atkins de la NSF qui a popularisรฉ le terme ยซ cyberinfrastructure ยป en 2003. Celui-ci : refers to infrastructure based upon distributedcomputer, information and communication technology. If infrastructure is required for anindustrial economy, then we could say that cyberinfrastructure is required for a knowledge economy.
Il sโagit dโune infrastructure numรฉrique commune fondรฉe sur les notions de collaboration, de libre accรจs aux donnรฉes brutes de la recherche et dโinteropรฉrabilitรฉ. Chaque communautรฉ a ses usages et ses normes. Les donnรฉes, ressources ou logiciels dรฉveloppรฉs par la recherche sont souvent non-interopรฉrables. Une utilisation efficace dโune cyberinfrastructure par la communautรฉ scientifique permettrait donc de faire tomber les frontiรจres artificielles entre les disciplines que des pratiques trop individualistes ont tendance ร isoler.
Si e-science est la thรฉorie, nous pouvons dire que la cyberinfrastructure est la pratique, lโinfrastructure informatique permettant cesnouvelles mรฉthodes de recherche. Pour mieux comprendre les diffรฉrents services que recouvre une cyberinfrastructure, on peut se rรฉfรฉrer aux travaux du TGE-ADONIS qui synthรฉtise ici les รฉlรฉmentsfournis par le rapport Atkins :
De nouveaux environnements de recherche
Une fois les diffรฉrentes ressources disponiblessur le rรฉseau, il sโagit donc de permettre aux chercheurs de les exploiter directement. La puissance des outils permet de passer aisรฉment de la recherche de donnรฉes (datamining) ร la simulation etvisualisation des donnรฉes, puis dโy intรฉgrer la possibilitรฉ dโรฉchange communicationnel sur lโutilisation de ces ressources. Cet รฉchange favorise les dรฉcouvertes scientifiques et installe une proximitรฉ entre chercheurs, et รฉventuellement, permet de nouveaux environnements pour lโenseignement. Le champ de la e-science a donc de multiples objectifs recouvrant lโensemble du cycle de la recherche scientifique : exploitation de donnรฉes, dรฉcouverte scientifique, partage, communication et transfert de connaissances (enseignement). Ce constat est parfaitement illustrรฉ par les crรฉateurs de lโun des projets e-science britanniques e-Bank.
E-Science et Donnรฉes de recherche
Avec la naissance du mouvement vers lโOpen Accessdans les annรฉes 90, les chercheurs sont de plus en plus amenรฉs ร dรฉposer leurs publications dans des bases de donnรฉes ou archives institutionnelles. Cependant, ces dรฉpรดts soulรจvent lโun des premiers enjeux de la escience. En effet, de plus en plus de publications sont accompagnรฉes de donnรฉes (images, graphiques, tableaux etc.) dont lโaccรจs direct et lโexploitation sont entravรฉs par les pratiques individualistes de la plupart des communautรฉs scientifiques (par lโapposition de formats propriรฉtaires par exemple). Mais ces donnรฉes scientifiques sont รฉgalement une ยซ production scientifique ยป dans le sens oรน elles rรฉsultent de lโactivitรฉ de recherche. Aussi, comment avoir accรจs ร ces donnรฉes puis comment les exploiter, le challenge premier รฉtant bien รฉvidemmentlโinteropรฉrabilitรฉ des systรจmes ?
Dans ce nouveau contexte, il sโagit donc de maรฎtriser ces donnรฉes, de les rendre accessibles, et de les rendre rรฉexploitables. Cette idรฉe gรฉnรฉrale meut lโensemble du web et plus particuliรจrement son fondateur, Tim Berners-Lee, qui appelle lโensemble de la communautรฉ internaute au partage de donnรฉes par son slogan :
Il existe dรฉjร des exemples de plateformes prรฉsentant articles et donnรฉes brutes associรฉes (BioLit par exemple). Dans des disciplines telles que la physique ou la bioinformatique, le traitement, le stockage et la diffusion des donnรฉes a pris une ampleur certaine. Ces disciplines jouissent dรฉjร dโune tradition bien รฉtablie dโopen access (citons ArXiv pour les publications ou le Protein Data Bank pour les donnรฉes en bioinformatique).
Dans ces disciplines, des normes de description ont alors รฉtรฉ รฉtablies et soutenues par les politiques รฉditoriales des revues qui incitent ร dรฉposer certaines donnรฉes dans des archives disciplinaires, les articles pouvant y faire rรฉfรฉrence via un identifiant unique.
De mรชme, le projet anglais Integrative Biology rรฉunit des chercheurs anglais spรฉcialisรฉs dans lโactivitรฉ รฉlectrique des cellules cardiaques etdes chercheurs nรฉozรฉlandais spรฉcialisรฉs dans la modรฉlisation des battements du cลur. Ce laboratoire virtuel permet dโinterconnecter ces deux groupes et faciliter les รฉchanges de donnรฉes et le partage des ressources informatiques. ร travers ce projet, il sโagit surtout de permettre dโรฉtablir des liens entre diffรฉrentes anomalies gรฉnรฉtiques du cลur qui affecteraient lโactivitรฉ รฉlectrique des cellules cardiaques. Aussi, ces nouvelles modalitรฉs de partage permettent dรฉjร des avancรฉes scientifiques significatives.
Pour rรฉpondre ร ces nouvelles exigences de partage, il est plus quโurgent de dรฉvelopper des systรจmes assez performants permettant ร la fois dโinterconnecter diffรฉrentes bases de donnรฉes, dโeffectuer des requรชtes complexes et dโassurer la pรฉrennitรฉ de ces donnรฉes.
La e-science repose donc sur cette nรฉcessitรฉ intrinsรจque de concevoir des outils informatiques assez puissants pour permettre la consultation et la manipulation ร distance de ces donnรฉes et de tout autre type de ressource nรฉcessaire ร la recherche : publications officielles, cours, workshop, espace de discussion etc. Aussi, les infrastructures conรงues pources projets reposent sur des grilles informatiques etdes superordinateurs.
E-Science et Apprentissage
Dans son cycle e-science vu prรฉcรฉdemment, le projet anglais e-Bank dรฉfinit lโapprentissage en ligne (le e-learning ) comme la derniรจre รฉtape de la chaรฎne : experimentation, analysis,publication, research, and learning.
Alors que le monde scientifique semble sโemparer progressivement du concept de cyberinfrastructure pour la recherche, peu de projets ont mis en place une cyberinfrastructure commune pour la recherche et lโapprentissage. Les organisations virtuelles sont alors confinรฉes dans des espaces rรฉservรฉs ne permettant que peu lโinteraction รฉtudiant/professeur.
Pourtant, les technologies dรฉveloppรฉes par la e-science prรฉsentent des opportunitรฉs inรฉdites pour mettre en place de nouvelles mรฉthodes dโenseignement et dโapprentissage.
Lโaccรจs aux donnรฉes brutes de larecherche peut permettre ร un รฉtudiant, par exemple, de comprendre un peu mieux lโensemble des concepts parfois obscurs mobilisรฉs pour une expรฉrience. Il sโagit donc maintenant de dรฉpasser les frontiรจres entre e-science et e-learning, de crรฉer des liens entre les communautรฉs de chercheurs, enseignants et รฉtudiants pour รฉtablir des collaborations.
Lโinteractivitรฉ et les possibilitรฉs de communication (synchrone et asynchrone) des cyberinfrastructures sont un atoutpour la comprรฉhension et la participation des รฉtudiants au processus de recherche. Aprรจs lecture dโun cours comprenant des exemples dโexpรฉriences, un รฉtudiant pourra aller chercher les jeux de donnรฉes relatifs ร ces expรฉriences, les rรฉutiliser selon les principes quโil aura appris dans ce cours, et poser directement des questions ร la communautรฉ scientifique. Lโinteractivitรฉ des nouveaux outils (visualisation en 3-d โฆ) permet une visualisation de concepts scientifiques parfois obscurs. Le site Nanohub propose des ressources en ligne sur les nanotechnologies (cours, prรฉsentation, forum, articles, sรฉminaires โฆ) dont un grand nombre dโoutils de simulation etde modรฉlisation. Les utilisateurs peuvent laisser des commentaires et noter lโoutil, ou poser des questions quant ร son utilisation. Cโest lร finalement la vraie nature de la recherche scientifique : investigation, recherche, analyse et dรฉcouverte. Lโรฉtudiant pourra donc prendre part ร ce processus et ainsi en comprendre un peu mieux les enjeux.
De la prise de conscience ร lโimplication : informer et conceptualiser la escience
La difficultรฉ est donc dโinformer la communautรฉ franรงaise sur ce nouveau concept. On imagine aisรฉment les rรฉticences de la communautรฉ scientifique ร adopter ces nouvelles mรฉthodes. Nous avons pu constater que la e-science se dรฉcrit beaucoup en termes issus du monde informatique : grille, middleware, logiciels etc. Pour le scientifique non informaticien (pensons surtout et au risque derรฉveiller quelques clichรฉs aux chercheurs en arts et sciences humaines), voilร bien de quoi le rendre rรฉfractaire ร ces nouvelles mรฉthodes de travail. Le concept mรชme de grille est souvent perรงu comme un รฉquipement informatique complexe permettant de rรฉsoudre des problรจmes scientifiques de grande รฉchelle et donc rรฉservรฉ ร des disciplines comme la physique etla biologie, pionniรจres dans ce domaine. Si cela a รฉtรฉ vrai jadis, il reste ร convaincre des communautรฉs scientifiques plus petites ou appartenant aux champs des SHS, Arts et Humanitรฉs, des avancรฉes significatives quโelle permet dรฉjร dans leur domaine : recherche, partage et visualisation de donnรฉes, peer-reviewinteractif, communautรฉs virtuelles de travail etc.
Pour toucher un large public, il a donc รฉtรฉ nรฉcessaire de conceptualiser les mรฉthodes esciences en prenant en considรฉration les diffรฉrences de pratiques inhรฉrentes ร chaque communautรฉ, leur propre culture, leur propre ยซ langage ยป parfois bien รฉloignรฉ des considรฉrations informatiques et leur propre intรฉrรชt ร adopter ces technologies. Il faut informer et vulgariser pour ces disciplines quine sont pas ยซ data-intensive ยป.
Le site a toujours รฉtรฉ pensรฉ selon ces diffรฉrentes exigences. Par exemple, nous avons optรฉ pour une reprรฉsentation visuelle des notions recouvertes par la e-science en page dโaccueil du site (voir image ci-dessous).
E-science et professionnels de lโIST
Les diffรฉrentes ressources que nous avons pu trouver sur la e-science ont toujours intรฉgrรฉ les professionnels de lโinformation scientifique comme acteurs primordiaux de ce bouleversement. Considรฉrรฉs comme experts dela structuration de lโinformation, les documentalistes scientifiques doivent prendre part ร cette ยซ rรฉvolution ยป e-science imaginรฉe par Dan Atkins, sans quoi ces nouvelles mรฉthodes scientifiques ne sauraient perdurer dans le temps.
Nouveaux enjeux
Un service dโinformation โ quel quโil soit โ doit sans cesse rรฉadapter ses services en fonction des รฉvolutions technologiques et de leurs impacts sur les pratiques communicationnelles et informationnelles de la communautรฉ quโildessert. Lโavรจnement de la e-science que nous connaissons depuis peu (bien quโil sโagisse dโune rรฉalitรฉ encore bien peu tangible en France) est en passe de rรฉvolutionner le monde de la recherche et des services qui lui sont associรฉs. Les mouvements initiรฉs ces derniรจres annรฉes par les bibliothรจques telles que lโopen access et le protocole OAI-PMH ontpermis un nouvel espace de circulation dโinformations plus dynamique et universel. Mais la e-science, e-research, cyberinfrastructure ou peu importe le terme quโon lui donne, recouvre un mouvement bien plus ample de circulation de donnรฉes quโil sโagit de gรฉrer, derendre accessibles et bien รฉvidemment de prรฉserver.
Lโune des consรฉquences de la e-science est donc la mise ร disposition imminente de larges bases de donnรฉes issues de la nouvelle gรฉnรฉration dโexpรฉriences et dโinstruments scientifiques. Ce ยซ data deluge ยป amorcรฉ depuis quelques annรฉes entraรฎne un changement de paradigme radical dans la capture et la diffusion de lโinformation scientifique et implique de fait de nombreux dรฉfis pour les scientifiques qui auront besoin des compรฉtences et des technologies issues de lโinformatique et du monde des bibliothรจques pour gรฉrer ces donnรฉes.
Il faudra รฉgalement mettre en place des outils adรฉquats de tรฉlรฉchargement, dโexploitation et de visualisation pour lโutilisateur final afin de crรฉer un environnement de travail transparent.
Du document aux donnรฉes de la recherche
Les bibliothรจques ont toujours รฉtรฉ les garantes dโexpertise en matiรจre dโorganisation, dโenrichissement et de diffusion de lโinformation mais reprรฉsentent encore un bien lourd hรฉritage du document en tant quโunitรฉ cloisonnรฉe. Lโรจre numรฉrique nโa pas encore changรฉ cette reprรฉsentation. On parle toujours de document numรฉrique en tant quโobjet dรฉlimitรฉ et fermรฉ. Or, de plus en plus de publications intรจgrent des รฉlรฉments hรฉtรฉrogรจnes : tableau de donnรฉes, extraits audio ou vidรฉoโฆ La e-science tend ร dรฉcloisonner ces objets numรฉriques afin de rendre lโensemble des รฉlรฉments de la recherche exploitables et liรฉs entre eux. Auparavant, lโรฉchange de donnรฉes scientifiques pour diffรฉrentes expรฉriences รฉtait difficile : problรจme dโaccรจs, de droit, dโinteropรฉrabilitรฉ etc.Les cyber infrastructures se fondent elles sur un partage sรฉcurisรฉ de ces donnรฉes pour un travail collaboratif bien plus interactif et efficace.
Ces nouvelles opportunitรฉs de services de post-publication vont permettre aux bibliothรจques de sโรฉloigner de la reprรฉsentation statique du document et de crรฉer grรขce aux technologies du web un rรฉseau dโ ยซ artefacts ยป de recherche interconnectรฉs. Cโest certainement la partie la plus importante dans la gestion de ces donnรฉes : les liens qui connectent lโensemble des รฉlรฉments dโune recherche (auteur, donnรฉes, publications, institutions, recherches similaires etc.).
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Table des matiรจres
Introductionย
I. Prรฉsentation du centre de documentationย
a. Lโunitรฉ mixte de service MIยฒS
b. Le service Information scientifique
1. La bibliothรจque de recherche
2. Les ressources รฉlectroniques
3. Les rรฉseaux professionnels
c. Mission du stage
II. E-science : dรฉfinitions, enjeux et difficultรฉs
a. Quโest-ce que la e-science ?
1. Naissance de la e-science
2. E-science, e-research, cyberinfrastructure, e-infrastructures
b. De nouveaux environnements de recherche
1. E-Science et Donnรฉes de recherche
2. E-Science et Web collaboratif
3. E-Science et Apprentissage
c. France et e-science : Informer et impliquer
1. Position actuelle de la France dans la e-science
2. De la prise de conscience ร lโimplication : informer et conceptualiser la e-science
III. E-science et professionnels de lโIST
a. Nouveaux enjeux
1. Du document aux donnรฉes de la recherche
2. Du prestataire au partenaire de la recherche
b. Les domaines dโintervention
1. La gestion des donnรฉes
2. Les communautรฉs virtuelles
3. Promotion et formation
c. Vers le ยซ e-science librarianship ยป
1. Quelle formation ?
2. E-Science librarianship : un nouveau mรฉtier ?
Conclusion
Glossaireย
Ressourcesย
Annexes
I. Le site e-science
II. Mind-map