Le relief
ย ย Sous lโinfluence de trois types de vents, Mboro jouit dโun microclimat ร trois facettes :
– Un climat Sub-canarien, dominรฉ par un vent Alizรฉ maritime provenant de lโanticyclone des Aรงores, climat froid, de dรฉcembre en mai, favorable aux cultures maraichรจres ;
– Un climat Sub-saharien, avec un vent Alizรฉ continental chaud et sec, soufflant dโoctobre en novembre ;
– Un climat รฉquatorial humide, avec un vent de Mousson, climat pluvieux sโรฉtalant de juin en septembre, favorables aux cultures cรฉrรฉaliรจres.
La proximitรฉ de la mer favorise les tempรฉratures douces et constantes dont jouit la commune, avec une moyenne annuelle dโenviron 24,21ยฐC. Les tempรฉratures les plus รฉlevรฉes sont frรฉquemment enregistrรฉes de juillet ร novembre, avec un maxima de 28,8 ร 30ยฐ C en octobre. La douceur du climat sโexplique du fait de la combinaison du courant froid des Canaries et des alizรฉs maritimes qui soufflent sur la cรดte de dรฉcembre en mai, avec une fourchette climatique variant de 18 ร 22,5ยฐC. Contrairement au reste du pays frรฉquemment sous lโinfluence des vents chauds et secs durant la saison sรจche, la commune bรฉnรฉficie de tempรฉratures relativement fraรฎches, de faibles amplitudes thermiques et dโune humiditรฉ assez รฉlevรฉe (90% environ), ce qui lui donne des prรฉdispositions dans le domaine de la culture maraรฎchรจre, du tourisme et des loisirs.
Historique de crรฉation
ย Bien avant sa crรฉation, Mboro faisait partie du Royaume du Cayor10, indรฉpendant depuis 1549 de lโempire du Diolof. De ce royaume gouvernรฉ par les Damels, vivaient Wolofs, Sรฉrรจres, Peuls, et Maures organisรฉs dans un systรจme caste. A partir de la fin du XIV siรจcle, commenรงa le commerce avec les europรฉens qui y construisirent des comptoirs commerciaux et payaient des impรดts au Damel jusquโร la colonisation du XIXe siรจcle. Cโest vers les annรฉes 1862 que les troupes de Pinet Laprade remarquรจrent Mboro. Aprรจs des รฉtudes du site menรฉes par la mission dโamรฉnagement du Sรฉnรฉgal, lโadministration coloniale, par le service de lโagriculture de Saint Louis, dรฉcida dโy crรฉer un bassin de productions maraichรจres et fruitiรจres en 1936, encourageant dรจs lors les populations ร sโy installer.
Accroissement naturel
ย ย Lโรฉvolution exponentielle de la population de Mboro sโexplique par lโimportance du croit naturel. En effet, la population de Mboro prรฉsente une spรฉcificitรฉ liรฉe ร sa tradition de ruralitรฉ qui puise ses origines dans la pratique de lโagriculture, premiรจre activitรฉ รฉconomique de la zone. Suite ร la crรฉation de la station agricole en 1936, les innovations techniques devant amรฉliorer lโefficacitรฉ du travail dans lโagriculture demeuraient trรจs modestes ou mรชme inexistants et les dรฉfrichements des terres nรฉcessitaient donc dโune main dโลuvre favorable au dรฉveloppement de la production agricole. De ce fait, cette situation occasionne ร certains moments une augmentation sensible du croit dรฉmographique. Cette pรฉriode est ponctuรฉe dโune rรฉvolution dรฉmographique dans la mesure oรน la population sโest dรฉcuplรฉe. De 1988 ร 2002, Mboro a connu un boom dรฉmographique et la population est passรฉe de 11 860 ร 20931 habitants, soit une hausse de 9070 habitants. Durant cette phase, le taux dโaccroissement naturel รฉtait de lโordre de 3.7%. Cette forte croissance dรฉmographique est due par lโimplantation officielle des ICS en 1985 et la fertilitรฉ des terres favorables aux cultures maraichรจres. De 2002 ร 2009, lโรฉvolution dรฉmographique sโaffirme davantage avec un taux dโaccroissement naturel encore beaucoup plus รฉlevรฉ 5.7%. Ainsi la population est passรฉe de 20 931 ร 30 139 habitants. Cette hausse dรฉmographique tรฉmoigne dโune pรฉriode dโemballement de la croissance de la population et est due par la multiplication des industries de renommรฉes internationales prรฉsentes dans la zone. Aujourdโhui la situation semble sโattรฉnuer ou mรชme se rรฉgresser dans la mesure oรน la courbe dโรฉvolution du croit naturel connait une baisse significative. Cette mรชme population est passรฉe de 30 139 ร 27 694, soit une baisse de 2 245habitants (ANSD/ recensement 2013). Ce rรฉel freinage sโexplique par la chute de la fรฉconditรฉ due ร la pratique de mรฉthodes contraceptives et lโamรฉlioration du niveau de vie. Ce flรฉchissement va se poursuivre car le modรจle occidental de la famille rรฉduite se diffuse peu ร peu dans le monde.
Epuisement de la rรฉserve fonciรจre
ย ย A la suite de la rรฉforme de lโacte 3 de la dรฉcentralisation instituant la communalisation intรฉgrale, Mboro perd tout espoir dโune correction de ses limites territoriales et voit une bonne partie de ses terres allouรฉe ร Darou Khoudoss, la plus proche communautรฉ rurale devenue commune. En effet, ce dudit acte รดte ร Mboro 80% de son espace agricole en faveur de Darou Khoudoss qui vient ceinturer la ville et limite toutes ses possibilitรฉs dโextension. Pour rappel, la ville de Mboro possรฉdait ร la veille de lโapplication des rรฉformes de 2002, 325 000 hectares contre aujourdโhui 310 000 hectares, soit une perte de 15 000 hectares pour une ville qui ne cesse de sโaccroitre en termes de dรฉmographie. De ce fait, Darou Khoudoss distante de Mboro de 4Km contribue ร รฉtouffer la ville et ร modifier son paysage par la perte de lโidentitรฉ rurale qui constitue sa principale source dโattractivitรฉ. Dโaprรจs les donnรฉes de la municipalitรฉ, sur une superficie de 3,10 kmยฒ dont dispose la commune, 2,3 kmยฒ, soit 230 ha, sont rรฉservรฉs ร lโhabitat et lโespace allouรฉ aux activitรฉs agricoles ne sโรฉtendent que sur 80 ha. Ces donnรฉes dรฉmontrent ร suffisance lโรฉpuisement du foncier depuis fort longtemps.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
I.1. Contexte
I.2. Justification
II.2.1. Objectifs spรฉcifiques
II.2.2. Hypothรจses
III. Discussion conceptuelle
IV. Mรฉthodologie
IV.1. Revue documentaire
IV.2. le travail de terrain
IV.2.1. les donnรฉes quantitatives
IV.2.2. les donnรฉes qualitatives
IV.3.Traitement des donnรฉes
IV.4. Les limites de cette recherche
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA VILLE DE MBORO
Introduction partielle
CHAPITRE I : CADRE PHYSIQUE
a) Le relief
b) Le Climat
c) La vรฉgรฉtation
d) Les sols
e) Les ressources en eau
f) La faune
CHAPITRE II : CADRE HUMAIN
D) Organisation de la ville
E) Evolution humaine
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : DYNAMIQUE SOCIO-SPATIALE DE LA VILLE DE MBORO
Introduction partielle
CHAPITRE1 : LES MUTATIONS SOCIO-SPATIALES DE LA VILLE DE MBOROย
I. Les facteurs
1.1. Croissance dรฉmographique
a) Accroissement naturel
b) Les migrations
1.2. Lโรฉvolution spatiale de la ville de Mboro
a) Les phases de lotissements
b) Lโรฉvolution de la densitรฉ dโoccupation
II. Les Impacts des mutations socio-spatiales
CHAPITRE 2 : DYNAMIQUE ECONOMIQUE DE LA VILLE DE MBORO
I) Les principales activitรฉs รฉconomiques pratiquรฉes dans la zone
1) Lโagriculture
a) Les cultures maraichรจres
b) Lโarboriculture
2) Lโindustrie
3) Le commerce
4) Lโรฉlevage
5) La pรชche
III. Les contraintes
1.1. Une agriculture dรฉsuรจte
1.2. Le non-respect de la R.S.E
1.3. Un commerce informel
1.4. Lโรฉlevage et la pรชche : deux activitรฉs en voie de disparition
1.5. Un tourisme dรฉpรฉrissant
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE :ย STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE LA VILLE DE MBORO
Introduction partielle
CHAPITRE I : LES POLITIQUES DES ACTEURS LOCAUX
A) La commune
B) Les organisations communautaires
C) Les partenaires au dรฉveloppement
D) Les services dรฉconcentrรฉs de lโEtat
CHAPITRE II : STRATEGIES DโACTIONS LOCALES
A) Stratรฉgies et outils des acteurs de dรฉveloppement local dans la ville de Mboro
1) Le financement interne (Taxes et Impรดts)
2) Le financement extรฉrieur
B) Lโรฉvaluation des acteurs
CHAPITRE III : LES PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT DE LA VILLE DE MBORO
A) Les mesures urgentes
B) Les mesures incitatives
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
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