Ville secondaire
Les villes secondaires sont « les villes qui ne sont ni la capitale ni le port principal du pays». Ce sont des villes hiérarchiquement inferieures à la ville principale. La limite de définition de ces villes s’avère être difficile. La ville secondaire traduit une réalité géographique par opposition à la capitale du coup « on efface toute différence et toute spécificité entre les petites centre urbain et les grandes agglomérations qui peuvent être 5 à 6 fois plus grande ». Le concept de ville secondaire a commencé à vraiment avoir un sens plus concis dans le langage géographique à partir de la fin des années 1970 où l’on note un intérêt porté à leurs égards, elles sont vues comme des solutions avec les nombreux problèmes dans les grandes agglomérations macrocéphales mais aussi comme des lieux de polarisation des zones rurales. Mais il faut signaler que « Les centres secondaires peuvent être un facteur de développement si plusieurs conditions sont réunies ». Dans ce sens il est à noter que dans ces villes on relève des insuffisances en matière d’infrastructures, d’équipements et de services sociaux de base, ce qui contribue à limiter leurs capacités centralisatrice et polarisatrice par rapport à leur hinterland. Ainsi, pour faire simple nous dirons que les villes secondaires sont des centres pour toutes sortes de mobilités, depuis et vers les zones rurales. Le développement de ces petites villes s’est réalisé de façon relativement rapide au point où de nombreuses études ont été faites pour expliquer ces phénomènes. Ce qui fait qu’elles rencontrent de nombreux problèmes. Cette situation est également relative au processus de Décentralisation qui a cependant des limites. En effet, certaines villes comme Bakel ne bénéficient pas encore suffisamment d’équipements et d’infrastructures qui leur permettent de jouer pleinement leur rôle de relais.
Dynamique territoriale
Les territoires ne sont pas des entités statiques. Ils évoluent et changent continuellement, par conséquent nous avons beaucoup de mouvements résidentiels et prolifiques qui sont en cours dans les pays. Ainsi donc « Les dynamiques territoriales peuvent être définies à travers l’interaction de deux concepts : la coordination et ses répercussions à l’échelle territoriale, les ressources construites sur un territoire. ». L’analyse des dynamiques territoriales permet exceptionnelle aux histoires des contrées, à l’intolérance des chronologies, aux chemins, aux enseignements, aux actions et représentations de l’espace qui renvoient aussi à l’acteur, au système d’acte comme constituante structurante de l’espace territorial. En fin de compte l’on s’accorde sur le fait que le temps et les activités de production sont des éléments très importants dans la définition du concept. La dynamique s’analyse dans le temps. Ainsi donc l’on peut tout simplement dire que la dynamique territoriale est ce concept qui marque les mutations et s’intéresse à l’histoire un peu longue des territoires pour en saisir les faits récents.
Les moyens
Pour les moyens mobilisés pour la réussite de notre projet de recherche on peut noter:
La documentation
La salle de lecture du département de géographie, la bibliothèque de l’UCAD, la bibliothèque du GERAD qui nous ont toutes servies de moyens logistiques facilitant la tâche.
Les enseignements des années antérieures ;
Les doctorants du département de géographie ;
Les séances de travail en groupe en vue de renforcer les connaissances ;
L’internet a également contribué à notre documentation.
Caractères sociaux dominants
En particulier il ressort des données humaines de Bakel que : Nous avons une tradition d’émigration apportant des revenus monétaires notables aux familles. Les flux sont pour l’essentiel dirigés vers la France et l’Espagne surtout pour les Soninkés et les Hall-pular. Ce mouvement s’explique par le manque d’emplois au niveau local. Elle a pour porter l’amélioration de l’habitat d’une part et d’autre part le bien être socioéconomique des populations vivant dans des quartiers désertés. Les Soninkés constituent l’ethnie dominante dans la commune ainsi que dans toutes les localités situées le long de la Falémé. Chez ces derniers comme chez les Toucouleurs et les Wolofs la distinction sociale s’effectue en fonction de l’appartenance à une caste même si cette taxinomie a perdu amplement son importance au fil des années. On a un fort taux de migration journalière entre les populations des deux pays situés de part et d’autre du fleuve. Ces mouvements de population sont essentiellement liés aux activités commerciales. La migration intérieure est dominée par les populations issues des localités environnantes, des régions de Tamba, Matam et Dakar. Les activités rurales sont prépondérantes, orientées pour une grande partie vers le secteur de l’agriculture qui repose sur l’équilibre entre les cultures de décrue et celle de l’hivernage. La pêche, seconde activité annexe du paysan, est par ailleurs très courante. L’artisanat aussi est resté dynamique et diversifié. La ville dispose d’énormes potentialités agricoles mais elle n’est pas exploitée. Il y’a un manque de main d’œuvres imputable à l’émigration des hommes en âge de travailler, ce phénomène typique Soninké est devenu une tradition. Les emplois salariés locaux sont limités à l’administration. Et en dehors de cela il n’y a aucune activité qui distingue la ville des villages et communes environnantes si ce n’est l’activité commerciale. Ville de forte image de marque dont l’importance symbolique dépasse de beaucoup le poids économique et démographique, Bakel présente des particularités sociales uniques au Sénégal qu’on ne peut ignorer dans le cadre de l’analyse spatiale du cadre urbain. La ville entretient d’importantes relations avec les pays voisins, liés à la présence de certains services sociaux. Les populations des pays voisins n’hésitent pas à venir fréquenter la ville hormis le marché les structures sanitaires, scolaires etc.
Education et formation
La population du Sénégal est majoritairement constituée de jeunes. Par conséquent l’Etat a fait du secteur de l’éducation une priorité. Le secteur occupe une place de choix dans les politiques publiques et représente 40% du budget national. Cependant, malgré son poids sur les finances de l’Etat, l’éducation souffre de nombreux maux comme les grèves récurrentes dans tous les niveaux, l’absence de formation professionnelle de qualité et un déficit d’infrastructures et de personnel notoire dans certaines zones du pays. En outre, la commune de Bakel, avec une population constituée dans son plus grand nombre de jeunes accuse un retard considérable en matière d’éducation car une bonne partie de sa jeunesse n’est pas instruite ou est sans formation ce qui influe sur la dynamique socioéconomique de la ville. Dans l’ensemble, tous les niveaux d’enseignement sont représentés dans la commune. Au niveau préscolaire on a :
1 garderie
1 école maternelle
1 case des tous petits
Au niveau élémentaire nous avons quatre écoles :
IMDB (Ibrahima Malal Diaman Bathily)
Amady waranka ndiaye
Ecole 3
Ecole 4
L’enseignement moyen et secondaire est assuré par le collège IMDB (Ibrahima Malal Diaman Bathily), par le lycée départemental Waounde Ndiaye et le lycée privé Cheikh Anta Diop (6ème à la première). Au niveau de la formation technique la commune compte deux centres :
Le centre d’enseignement technique féminin, situé dans le quartier de Yaguiné, qui offre une formation en matière de restauration, de couture et de teinture entre autres filières.
Le centre d’échanges et de formation pratique (CEFP) qui est ouvert aux organisations communautaires de base. Il a une envergure sous régionale (Mali, Mauritanie et Sénégal). Il est dirigé par une fédération d’associations issues des trois pays.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
II. PROBLEMATIQUE
III. OBJECTIFS ET HYPOTHESES
IV. DISCUSSIONS CONCEPTUELLES
V. METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE ORGANISATION TERRITORIALE DE LA VILLE
Chapitre I : Cadre physique
Chapitre II : Cadre sociodémographique
Chapitre III : Activités économiques
DEUXIEME PARTIE DYNAMIQUES TERRITORIALES
Chapitre I : Dynamique urbaine
Chapitre II : Dynamiques sociales
Chapitre III : Echanges et vie de relation
TROISIEME PARTIE DEFIS ET PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT
Chapitre I : Défis et enjeux de l’équipement du territoire
Chapitre II : Promouvoir une gouvernance territoriale
CONCLUSION GENERALE
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