Dynamiques de métropolisation à l’échelle régionale : étude de cas sur Bordeaux

Dans ce rapport, nous allons étudier les dynamiques de métropolisation à l’échelle régionale. Ce rapport va s’articuler autour de trois parties. Dans un premier temps, il nous faudra définir l’objet de recherche. Puis nous effectuerons une revue de littérature, qui nous permettra d’accumuler de la « matière première ». Cela nous permettra de définir notre sujet dans les grandes lignes, une sorte d’état de l’art avant de rentrer dans le vif du sujet. Puis, nous poserons le cadre conceptuel du sujet, avec pour objectif de l’englober dans sa totalité. Nous poserons donc le périmètre d’étude du sujet, où nous poserons les premières bases du sujet. Après cela, nous ferons un point un peu plus précis sur les 22 métropoles françaises, leurs gouvernances, leurs ambitions et leurs objectifs. Cela nous permettra de mettre notre sujet en perspective avant de se focaliser sur notre sujet d’étude. S’en suivra une partie consacrée à la présentation de nos hypothèses, et des axes que nos suivront pour analyser notre cas d’étude. Finalement nos présenterons, développerons notre cas d’étude, en le corrélant avec notre revue de littérature mais aussi en répondant aux questions soulevées dans la phase d’hypothèse. Bonne lecture.

Définition de l’objet de recherche

Le sujet de ce PFE concerne les dynamiques de métropolisation à l’échelle régionale, au travers d’une étude de cas. Nous allons donc dans cette première partie tâcher d’expliquer notre objet de recherche. Pour commencer, il est intéressant d’aborder la notion de métropolisation. Pour nous aider à définir ceci, nous avons notamment utilisé le site Géoconfluenecs, un site rattaché à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon (1). Ainsi, nous pouvons dire que la métropolisation est avant un tout processus. Ce processus va avoir un impact sur la ville à plusieurs niveaux : au niveau de ses formes, mais aussi au niveau de ses fonctions. Ce processus décrit comment s’organise la concentration des populations, des activités mais aussi de la valeur des ensembles urbains de grande taille. Cette métropolisation a tendance à avoir un impact assez faible sur les villes qui ont un niveau hiérarchique inférieur. Ainsi, ce processus à tendance à renforcer les villes qui sont déjà des lieux centraux. La métropolisation, ce n’est pas seulement un processus classique de concentration; elle se caractérise par une augmentation du poids des plus grandes villes. Ceci s’appuie sur une mise en réseau des principales agglomérations. Ces agglomérations touchées par la métropolisation ont tendance à voir se développer des phénomènes de « connectivité », phénomènes tendant à l’emporter sur les relations de proximité. Nous avons donc de plus en plus de villes, comptant entre 300.000 et 800.000 qui « subissent » cette métropolisation, seulement, ces villes importantes ne sont pas considérée comme des métropoles de premier rang ayant un rayonnement international. Ces villes-là sont en pleine métropolisation, et adoptent donc un rôle de centre urbain. C’est un rôle qui peut se déployer sur des points différents, tels que l’économie, la gouvernance du territoire, le rapport à la culture, au tourisme ou à la technologie. Ces métropoles d’envergures régionales ont un véritable impact en termes de connectivité avec le territoire, elles possèdent aussi de nombreux pôles rassemblant des acteurs de hauts niveaux. Ces villes ont un rayonnement national de plus en plus conséquent, mais pas que ; en effet, leur impact s’étends aussi à leur région et leur département. Seulement, au travers de la métropolisation, ces métropoles régionales se démarquent des métropoles nationales ou internationales, grâce à des leviers et des processus de dynamique territoriales qui sont différents .

Revue de littérature

« De nos jours, la moitié de la population mondiale et plus des trois quarts de celle des pays industrialisés vit dans les villes. Les très grandes villes ont pris une importance déterminante dans cette évolution et la métropolisation est certainement le phénomène urbain majeur de notre temps » (Bailly, Huriot , 1999) .

Dès 1962, de nombreuses recherches études sur les villes françaises sont entreprises, suite à la demande du Centre d’Etudes Economiques et Sociales du Ministère de la Construction. Michel ROCHEFORT et Jean HAUTREUX sont les « pionniers » de ce projet et de ces recherches. Leur objectif principal était de mettre en lumière une armature urbaine française. Cette armature urbaine est définie de la sorte par les chercheurs : « On conviendra d’appeler armature urbaine de pays l’ensemble hiérarchisé de ces centres, qui en assument l’encadrement tertiaire, considérés dans leur localisation à travers l’espace national et dans les découpages de cet espace qui résultent de leurs zones d’influence ». Ainsi, l’armature dont nous faisons état est organisée par des villes dont la fonction régionale est évidente, notamment grâce à la présence du tertiaire administratif et privé. Afin d’identifier ces villes, les chercheurs ont basé leurs recherches sur certains indicateurs tels que «l’importance de la population, les services principalement à l’usage des activités économiques, les services essentiellement orientés vers l’utilité des particuliers et l’influence extérieure ». Ainsi, le résultat de ces recherches à mener à répertorier huit villes comme étant les « métropoles régionales » de ladite armature urbaine française : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nancy, Nantes, Strasbourg et Toulouse.

Rappelons ici que les années 1960 constituent le début de la construction européenne. La France étant impliquée dans ce processus souhaite se dégager de la centralisation qui lui était propre durant des siècles. Ainsi, il était nécessaire que les métropoles régionales soient engagées dans un processus de développement leur permettant de présenter des caractéristiques similaires à celle de pays membres de la Communauté Economique Européenne, comme l’Allemagne par exemple. De fait, il était impératif que les métropoles régionales se dotent de fonctions économiques, administratives, d’enseignement et culturelles qui sont essentielles pour éviter un retour permanent à la capitale. Grâce à cette optique, il a été facile d’implanter dans ces métropoles certaines industries, des services particuliers ou des populations, le tout permettant un développement rapide des régions. Ainsi à la fin des années 1960, Bordeaux a reçu la vocation de pôle aéronautique privé ainsi que l’Ecole Nationale de la magistrature. Enfin, ces programmes ont été complétés par des mesures d’équipement en infrastructures de transports performantes, afin de relier ces métropoles entre elles. Ainsi, les différents modes de transports, routier, fluvial, aérien et ferroviaire ont bénéficié d’importants moyens pour permettre leur construction et leur modernisation. Cependant, les métropoles régionales françaises ne sont toujours pas à la hauteur des métropoles des partenaires européens et c’est une préoccupation actuelle et un moteur politique aujourd’hui pour l’Etat Français.

Dans un article de Population , 1964, nous apprenons que face au développement de Paris, les politiques s’orientent vers le développement de métropoles régionales suffisamment importantes pour faire contrepoids à la capitale. Dans cet ouvrage, nous apprenons comment les métropoles régionales ont vu le jour, comment elles ont obtenu ce titre, à travers quels critères. Nous apprenons dans un premier qu’une métropole régionale n’est pas forcément la ville la plus peuplée d’une région. En effet, pour prétendre à ce statut, une ville doit posséder les équipements nécessaires, qu’ils soient commerciaux, administratifs ou universitaires. En plus de ces équipements, une ville doit aussi faire preuve d’une influence suffisamment large sur sa région. Puis, les travaux de François FONTAINE (1990) nous apprennent que les métropoles régionales représentent un dixième du territoire, et qu’elles regroupent un quart de la population sur des surfaces très variables. Ces métropoles sont très différentes, de par leur densité ou le poids des emplois qualifiés. Les activités de ces métropoles sont généralement à l’image de la région : elles sont plus industrielles dans le nord et l’est, et plutôt tertiaires dans le sud et l’ouest. De plus, les services optimisant les échanges sur le territoire sont un enjeu majeur de développement pour ces métropoles. Ces métropoles régionales ont donc vocation à concentrer des équipements avancés en termes de communication, de recherches d’enseignements et de loisirs, afin de multiplier les opportunités d’emplois qualifiés.

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Table des matières

Introduction
I. Définition de l’objet de recherche
II. Revue de littérature
III. Cadre conceptuel
IV. Les 22 métropoles françaises
V. Présentation et justification de la problématique et des hypothèses
VI. Cas d’étude, méthode et analyses
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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