La naissance et l’enfance
Je suis né à Thiès d’une famille polygame. D’ethnie peule, je suis le troisième fils de mon père et le septième enfant de ma mère. Huit mois après ma naissance, ma famille me confia à une grand-tante paternelle qui me conduisit au Fouta, plus précisément à Diamel, un quartier de Ndioum, une localité située au Nord du Sénégal qui, en fait, est mon lieu d’origine. Ma grand-tante qui me chérissait beaucoup fit de moi un enfant gâté. Elle possédait un important cheptel de moutons et de chèvres. À trois ans déjà, m’a ton rapporté, rien ne me faisait plus plaisir que d’accompagner les bergers du village en brousse. À califourchon sur les épaules puissantes de Bakary, notre berger, nous pénétrions la brousse à mesure que le soleil se levait. Au passage, je profitais de l’occasion pour demander à Bakary de me cueillir des fruits sauvages que je fourrais dans mes petites poches. À midi, nous nous reposions au pied d’un grand tamarinier appelé Jammal-tekke pendant que les moutons et chèvres revenus du point d’eau paissaient non loin de là. Notre déjeuner se composait de couscous séché – que Bakary avait toujours dans sa besace – arrosé de lait frais des chèvres. En fin de journée, nous revenions au bercail où je passai des épaules de Bakary aux mains de Coumba, la servante que nous appelions affectueusement Mbourel (diminutif du prénom « Coumba ») pour manifester l’affection que les membres de ma famille et moi portions à cette vieille servante. Ces randonnées en brousse ne durèrent que trois ans. Comme tout jeune musulman, je fus inscrit à l’école coranique où j’appris les premières lettres et les premiers versets du Saint Coran. Par ailleurs, je faisais partie d’une bande de jeunes de mon âge. Certaines nuits, nous nous retrouvions sur la place du village que les Peuls appellent Dingiral qui, en fait, plus qu’un simple espace de distraction, symbolisait la première école où le jeune Peuls s’exerce à la vie en communauté, tentant à travers les « Pelles gijiraabe », (les classes d’âge) de restituer l’organisation sociale et administrative de la communauté. Ainsi, dans notre classe d’âge, nous avions le Mawdo Fedde, (le chef du groupe) généralement, descendant d’une famille noble, le Gawlo Fedde, (le griot) et le Jagodine Fedde, (chargé d’effectuer certaines tâches et besognes : faire du thé, les commissions et, plus tard, faire le boucher au cas où le groupe organisait des fêtes). Il était fréquent aussi, qu’autour d’un grand feu de bois, nous nous laissions bercer par de passionnantes histoires que nous racontait ma Grand-Tante. Entre autres, celle de Bojel Coumba, le petit lièvre, astucieux et taquin face à la fourberie et à la gourmandise exagérées de Silly Demba, l’hyène, nous permettaient de nous jauger, chacun souhaitant se retrouver dans la peau du malicieux petit animal. Les devinettes et légendes n’étaient pas en reste. Des motions de félicitations et admiration du groupe revenaient à celui qui se positionnait le mieux pour la découverte des solutions aux devinettes de Grand-Tante. En ce qui me concernait, j’étais plutôt amateur passionné des légendes et épopées comme celle de Samba Guéladio Diégui, grand guerrier sur son beau coursier et propriétaire d’un fusil magique, brave parmi les plus braves, farouche adversaire des tyrans et protecteur des faibles, ou celle de Yéro Mama, prince peul en compagnie de son fidèle compagnon Poulorou Gallo Hawa, deux preux chevaliers qui ont souvent eu à affronter et vaincre des régiments entiers de soldats. Je dois dire que ce qui me captait le plus au-delà des prouesses de ces braves, c’était l’aspect descriptif des différents événements et scènes de la légende ou du conte. Habile dans l’expression, cette vieille femme avait un réel don pour « assaisonner » ses propos d’allégories et d’anecdotes pleins de symboles et leçons de savoir-vivre ; en l’écoutant parler, j’avais l’impression d’être témoin privilégié de tous les grands actes de combat, de scènes d’amour, de confidences ou de prodigalité des gens de la communauté poulo-Toucouleur. Et je pense que c’est à partir de ces instants que se dessinèrent les premiers pas de ma vie d’artiste et de conteur poète.
Définition du concept d’éducation
Pour aborder le sujet relatif à l’éducation en général et celle des Peuls en particulier, je restitue une définition de ce concept que j’ai recueillie à la date du 07/12/02, à travers une émission littéraire télévisée intitulée « la lettre et l’esprit ». J’ai retenu de l’un des intervenants, le point de suivant : « L’éducation de base consiste en une combinaison de compétences, connaissances, aptitudes et attitudes indispensables qui sert de fondement à l’apprentissage d’un individu sa vie durant. Certes, ce qui constitue l’éducation de base varie d’une société à une autre, mais certaines caractéristiques fondamentales ne connaissent pas de frontières culturelles, sociales ou politiques ». Cette définition me paraît convenable dans la mesure où elle prend en compte deux données essentielles de l’éducation en milieu pulaar ; l’intervenant parle de « combinaison de compétences, connaissances, aptitudes et attitudes indispensables » et « fondement à l’apprentissage sa vie durant » c’est en ces deux idées-clé que la définition est intéressante, en ce sens que, dans le milieu pulaar, il s’agit en effet d’un suivi rapproché et amélioré de l’évolution de l’enfant, de son sevrage à sa maturité par une mise en marche de certains mécanismes liés à la pratique, à la connaissance, au comportement de l’enfant qui constitueront les socles fondamentaux de son savoir, savoir-faire et savoir être sa vie durant. Comme l’ont souligné Dumas B et Séguier Michel dans leur œuvre intitulée « Construire des actions collectives ; Développement des Solidarités » « Eduquer, c’est apprendre à connaître, à lire son temps pour mieux le vivre et y vivre. Cela se traduit par le développement des facultés intellectuelles, la maturation effective, l’acquisition de savoirs et savoir-faire, le sens de l’initiative et des responsabilités, la production de significations et de valeurs, l’apprentissage des différences et de solidarité ». Pour parvenir à inculquer toutes ces valeurs et prédispositions, c’est dès la prime jeunesse que l’éducation de l’enfant est prise en charge. Pour valider ce point de vue, je rapporte ci-après deux proverbes en langue fulfulde indiquant que « vakkere weli mahde tan ko nde woni heccere » et « Joorngal bu;totaako tawo helaani» ? Ce qui se traduit respectivement en français par « l’argile n’est modelable que quand elle est encore humide » et « il n’est pas possible de redresser un morceau de bois sec sans le casser » autrement dit, on ne saurait procéder à l’éducation de l’enfant qu’au moment où il ne dispose pas encore de toutes ses facultés qu’il faut d’ailleurs développer avec une série d’apprentissages relatifs au mode de fonctionnement de la société. En effet de même il paraît presque impossible de modeler une motte d’argile sèche ou tendre un morceau de bois sec sans le casser, de même il est très difficile d’éduquer un enfant qui a dépassé l’âge adéquat. Dans la communauté pulaar, nous distinguons trois formes d’éducation :
– L’éducation traditionnelle
– L’éducation religieuse
– L’éducation occidentale.
– L’éducation traditionnelle :
Dans ce type d’éducation, nous constatons deux sous-types d’éducation :
– L’éducation au sein de la familiale
– L’éducation à travers les classes d’âge
. L’éducation familiale et traditionnelle :
Comme généralement dans toutes les communautés sénégalaises, l’éducation familiale en milieu Peul est stricte et hiérarchisée. À partir de sa période de sevrage jusqu’à l’âge de sept ans voir huit ans, il s’agira de faire intégrer l’enfant dans l’atmosphère de la vie familiale. Cette étape particulièrement délicate, est caractérisée par le passage de l’enfant, de la chaleur maternelle, à la chaleur familiale où il devrait s’habituer d’abord au respect de la hiérarchie, connaître les différents membres de la famille, et en fonction de ses justes capacités, exercer, au fur et à mesure qu’il grandissait, certaines tâches : offrir de l’eau, effectuer de petites commissions comme chercher du bois pour la cuisine, pour les filles faire la vaisselle, pour le garçon, garder le petit bétail juste aux abords du village, aller au champ, réfection de la clôture de la maison familiale, etc … On l’habituera à partager désormais les repas avec les autres garçons et filles du foyer. Les membres de la famille veilleront à ses premiers propos, à sa façon de se comporter devant autrui. Par exemple, il lui était interdit de regarder en face toute personne plus âgée que lui ou en mangeant de ne pas poser son doigt sur le bord du plat et de ne regarder que devant soi lorsqu’il lui arrivait de partager le repas avec les grandes personnes. Cette étape de l’évolution de l’enfant me paraît d’autant plus importante qu’elle constitue celle d’un début de processus du développement des capacités psychiques de l’enfant en phase de découverte de son environnement social immédiat. À ce stade, il fait l’objet d’un intérêt particulier de la part de ses parents et même des autres membres de la communauté qui commencent à déceler en lui un comportement ou des prédispositions : force de caractère, intelligence, paresse, etc. Ainsi pour le maintenir sur la « bonne direction », c’est toute la communauté qui participe à son éducation ; il devient ainsi ce qui est convenu d’appeler « Vinngel Renndo » (l’enfant de la communauté). S’il lui advenait de commettre des bévues hors du contrôle familial, n’importe quel autre membre de la communauté pouvait se charger de le corriger sans avoir à en rendre compte à ses parents. De peur de subir une correction supplémentaire, il ne rapportera pas sa mésaventure au niveau de la famille. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la sanction, généralement corporelle, dans les types d’éducation, loin d’être un mépris de la part de la personne qui utilise ce moyen pour « rectifier l’enfant », constitue plutôt une manifestation d’amour pour celui-ci. Ne dit-on pas très souvent que : « qui aime bien, châtie bien » ? Dans le même ordre d’idée, Niang Moussa Abou, que j’ai eu l’occasion de citer, parlant de cette éducation traditionnelle, souligne ce qui suit : « L’éducation traditionnelle est assurée par les parents et la société tout entière. Elle consiste à donner à l’enfant l’éducation transmise par les ancêtres, de génération en génération : l’apprentissage des techniques, la connaissance de la nature, les langages, et les valeurs et coutumes de la société. Depuis le bas âge, les parents jouent les rôles de médiation avec le monde extérieur qui, à son tour, doit contribuer à sa formation. Ainsi les parents ne sont pas solitaires dans cette œuvre d’accompagnement du futur adulte » (p.55). Ce premier apprentissage à la vie active est simultanément effectué avec l’intégration de l’enfant dans la communauté des jeunes où il s’exerce à la vie en société ; Cette dernière constante constitue l’étape de la transition entre le cercle familial et l’aire publique appelée « Dingiral ».
Education religieuse
Dans la communauté des Peuls, cette forme d’éducation est d’abord caractérisée par l’intégration de l’enfant à l’école coranique. Il faut d’abord souligner que de toutes les communautés sénégalaises, « celle des Peuls du Fuuta Toro qui est musulmane à 100 % fut la première à entrer en contact avec l’Islam et ceci entre le IX eme et X eme siècle. C’est pourquoi, dès leur tendre enfance, les fils du Fuuta sont « façonnés » dans la moule de l’islam pour maintenir et perpétuer cet héritage à leur tour » (NIANG Moussa A,1998, p.57). Il est de coutume qu’on teste les capacités de l’enfant à retenir par cœur en lui demandant de compter sur les doigts de sa main au moins jusqu’à cinq ou en testant la limpidité de sa prononciation. S’il passe ce test, son instruction à l’école du marabout du coin devient plus que probable. Là, il bénéficiera d’abord d’un apprentissage axée sur la maîtrise de la lecture des premières lettres du Saint Coran. Rigoureuse, cette éducation religieuse l’était du fait qu’elle devait inculquer les principes de la religion musulmane dans le cœur et l’esprit de l’enfant. L’éducation à l’école coranique est stricte et sévère. La correction du disciple Samba Diallo par son marabout dans « L’aventure ambiguë » de l’écrivain sénégalais, Cheikh Hamidou Kane constitue un exemple de la rigueur de cette éducation : « Ce jour-là, Thierno l’avait encore battu. Cependant Samba Diallo savait son verset, simplement sa langue lui avait fourché. Thierno avait sursauté comme s’il eût marché sur une des dalles incandescentes de géhenne promise aux mécréants. Il avait saisi Samba Diallo au gras de la cuisse, l’avait pincé du pouce et de l’indexe, longuement. Le petit enfant avait haleté sous la douleur, et s’était mis à trembler de tout son corps » De nos jours, l’éducation à l’école coranique a perdu de son intensité car, « les talibés laissés à eux-mêmes ne sont plus pour certains marabouts mal intentionnés que des « sources de revenu» ; comme l’a expliqué un responsable de l’UNICEF intervenant à Ourossogui ; et Niang Moussa dont j’avais sollicité le point de vue sur la question d’ajouter : « Je suis surpris de voir un talibé qui, après plusieurs années d ‘apprentissage, n’arrive même pas à accomplir correctement les obligations élémentaires de l’un des piliers fondamentaux de l’islam : la prière. Par conséquent, il y a lieu de se poser la question de savoir quelle stratégie mettre en place pour restaurer l’éducation à l’école coranique ? En d’autres termes, ne faudrait-il pas changer le mode d’apprentissage usité depuis une époque lointaine ? » . Au mois d’août 2002, au cours d’un débat à la télévision sénégalaise qui réunissait des sociologues, des responsables de jeunes, des représentants de structures d’appui aux enfants de la rue, l’un de ces derniers a souligné que : « La plus grande masse des jeunes que nous rencontrons dans les rues de Dakar, de Mbour et de Kaolack étaient des talibés qui avaient déserté leur daara (école coranique) ; ils lient leur situation d’enfants de la rue à des conditions rigoureuses instaurées par leur marabout qui leur exigeaient une somme hebdomadaire variant entre 500 francs et 1000 francs pour leur loyer et argent de poche Ce point de vue est bien partagé par Koulibaly Abdou Latif qui souligne aux pages 162 et 163 de son œuvre intitulée « Wade, un opposant au pouvoir, l’Alternance piégée » que : « On est frappé par la situation de ces jeunes gamins en haillons qui, sébile à la main, vous harcèlent. Ces jeunes, communément appelés « talibés» sont ainsi « lâchés » dans la nature, par les maîtres des écoles coraniques classiques. Ceux-là même qui avaient pour mandat de la part des parents de ces jeunes, de les former à la religion et à l’apprentissage du Coran. En lieu et place d’un enseignement conséquent, les écoles et leurs dirigeants ont transformé les jeunes qui leur sont confiés en mendiants professionnels. En quête de pitance quotidienne pour leurs maîtres. Tragique. La situation est à ce point dramatique que ces écoles coraniques forment plus de délinquants et de voyous que d’érudits……Ces maîtres commettent des délits graves sur ces enfants ». L’autre difficulté à laquelle l’éducation coranique est confrontée, c’est celle que rencontrent les étudiants qui ont pu échapper aux « piéges de la rue » à trouver du travail car « l’expérience a montré que la plupart des pensionnaires de ces daaras, une fois qu’ils savent réciter le Coran, trouvent beaucoup de difficultés à s’intégrer dans le tissu socioéconomique national ». À cette situation, la surprise de Niang Moussa Abou, évoquée quelques paragraphes plus haut se précise davantage. L’Etat du Sénégal par la voix du Président de la République qui avait lancé l’idée d’une Nouvelle Ecole Coranique et en plus d’appuyer l’enseignement par une prise en charge des daaras (écoles coraniques), favorisera l’apprentissage d’autres langues comme l’anglais, car les étudiants ont le plus souvent envie d’aller continuer leurs études dans les pays arabes. Il est également prévu de développer l’apprentissage des métiers pour permettre aux pensionnaires de se professionnaliser selon leurs aspirations.
La poésie populaire et ses caractères généraux
Définition : Selon un point de vue bien partagé, la poésie est « l’art d’un langage propre à un peuple, une communauté, visant à exprimer ou à suggérer quelque chose par le rythme, l’harmonie ou l’image». Chez les Peuls ou fulve de la vallée du fleuve Sénégal, la poésie est, dans son statut d’origine, populaire ; elle signifie aussi bien chant que poème et est traduit en pulaar par « jimol », qui signifie chant et poème en même temps .
Caractères généraux de la poésie populaire ; Dans la communauté pulaar, la poésie aussi joue un rôle important : elle se détermine en fonction des réalités et pratiques de la communauté comme le mariage, le baptême, la circoncision, entre autres subtilités culturelles. Dans ces cas de figure, la poésie va au-delà du simple divertissement. Il constitue alors soit un souhait de bonheur, un désir de glorifier ou même de conjurer le mauvais sort, «Poésie plus vivante, parce que non figée et transmise directement du cerveau qui l’enfante au cœur qui l’accueille ; plus ardente, parce que vécue à chaque fois, au feu de l’inspiration, plus souple, parce qu’adaptée au jour, au lieu, au public et aux circonstances. (KESTELOOT L.1978, p.6.) À cela, un ancien artiste poète, grand parolier dénommé Maalaw Yumma Baydi, avec qui nous avons discuté ajoute : « le poète, au-delà de la dimension folklorique qu’il incarne, est comme tout artisan ; mais ses outils de travail à lui, se composent de la capacité de créer l’inédit, et un langage pur chargé de sens, en vue d’enseigner et de conscientiser ou même de heurter. ». Dans la littérature orale traditionnelle pulaar, on peut retrouver plusieurs formes poétiques dites statiques, saisonnières ou même sermonnaires, comme le soutiendra Téne Yousouf GUEYE dans son essai intitulé « Aspects de la littérature Pulaar en Afrique Occidentale. Dans son statut d’origine, on peut distinguer, selon Téne Yousouf Gueye dans la poésie populaire traditionnelle, trois grandes familles : le Fonds statistique permanent, les formes saisonnières et la littératture Islamique d’expression arabe. Je tenterai d’étudier ces grandes familles en les restituant chacune dans son contexte social et historique, à travers les tableaux que nous découvrirons dans les pages qui suivront.
Les chants de cérémonies rituelles
Ces types de chants sont généralement exécutés au cours des cérémonies rituelles comme le mariage, la circoncision, la sollicitation de la pluie en cas de retard. Ne pouvant être exécutés par n’importe qui, ils sont pratiqués par « des spécialistes de rites divers » pour conjurer le mauvais sort. Généralement, ces types de chants sont mythiques, s’accompagnant de danses rituelles et de propos inintelligibles par un « citoyen alpha » de la communauté ; en plus de cela, le pratiquant n’accorde aucune importance aux normes élémentaires de la musique traditionnelle en milieu pulaar (le respect du tempo, (du;;al) de la note ou de la variation ou modulation vocalique). L’essentiel pour le spécialiste, c’était de dire ses chants incantatoires. (Chants de circoncis) .
La guitare occidentale
L’autre instrument intégré dans la pratique théâtrale, c’est la guitare occidentale dite accoustique. Cette guitare venue de l’occident, était d’abord utilisée par des groupes de musique moderne, avant d’intégrer la musique traditionnelle (sur une caisse plus grosse que celle de la guitare traditionnelle, une manche dont la partie supérieure est fixée de part et d’autre par deux mécanismes de trois accordeurs.) La face supérieure traversée à moitié par la manche, est trouée au milieu, et juste après ce trou un peu plus large que celui de la guitare traditionnelle, un chevalet sur lequel six petits écarts qui maintienent les six cordes de grosseur différente est fixé ;
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Table des matières
– Introduction
1°) PARTIE : LE CADRE DE LA PRATIQUE
CHAPITRE I : Autobiographie Raisonnée : L’âme du poète : entre pratiques associatives et activités de développement
1-1- 1- La naissance et l’enfance
1-1- 2- A l’école des blancs
1-1- 3- Apprentissage à la vie de groupe
1-1- 4- Nonchalance et rebond
1-1- 5- Un artiste au pays des Maures
1-1- 6- Au hasard des métiers et début d’une carrière
1-1- 7 – Aux portes de l’Université
1-1- 8 – Projet de vie
CHAPITRE II : Construction de l’objet de recherche : Enracinés ou déracinés
1 2-1 – Objet de la recherche
1-2-2 – Problématique
1-2-3 – Hypothèse et concepts
1-2-4 – Méthode et Moyens
1-2-4-1 – Méthode :
.a°) La collecte des donnés et choix des personnes ressources
. b°) Exploration documentaire et la prise de note
1-2-4-2 – Moyens
1-2-5 – Difficultés rencontrées
2°) PARTIE : LE CHAMP DE LA PRATIQUE ASSOCIATIVE
CHAPITRE III : Ethnologie de la communauté pulaar dans la vallée du Fleuve Sénégal sur fond littéraire, associatif et poétique
Introduction
2-3-1- Contexte géographique, historique et social de la vallée du Fleuve
. Localisation
. Aspects géophysiques
. Survol historique
. Cadre social
. L’organisation sociale traditionnelle
. Les organisations communautaires de base
2-3-2—Le concept d’éducation en milieu Pulaar
. Définition du concept d’éducation
. L’éducation traditionnelle
. L’éducation familiale et traditionnelle
. .L’éducation à travers les classes d’âge- Le dingiral : Forge de la personnalité culturelle du jeune Peuls
. L’éducation religieuse
. L’éducation à l’école française
2-3-3– Quelques aspects de la littérature Pulaar;
. Le sens de la parole en milieu Pulaar ;
. Les proverbes
. Les contes
. Les devinettes
. Les légendes
. La naalankaagu
2-3-4- Les groupes socioprofessionnels
CHAPITRE IV : Les formes musicales et poétiques du fond des âges
2-4-1- La poésie populaire et ses caractères généraux
. Définition
. Caractères généraux de la poésie populaire
. Le fonds statique permanent
..Champ de la poésie populaire
2-4-2 . Les formes saisonnières
2-4-3 . Les formes poétiques d’expression arabe
2-4-4- Autres espaces de la poésie pulaar
. Le chant au cœur des métiers
. Les chants de cérémonies rituelles
. Les chants généalogiques du griot
2-4-5 – Divers instruments musicaux
Conclusion
3°) PARTIE : ENGAGEMENT ASSOCIATIF ET POETIQUE AUJOURDH’HUI ET DEMAIN
CHAPITRE V : Le mouvement associatif et la poésie du changement
Introduction
3-5-1 – Le théâtre de Ndioum : phare culturel de la vallée du Fleuve
. Localisation de Ndioum dans la Vallée
. Historique des populations de Ndioum
. L’organisation sociale
. Contexte socio-historique du théâtre de Ndioum
. Définition du Théâtre
. Cadre social de la localité de Ndioum
. L’esprit de quartiers et les conflits sociaux
. Le théâtre des élites intellectuelles des années 50
Première étape : Le théâtre comique des vacances
. Origine
. La pratique théâtrale
. Facettes et supports artistiques
. Effets et représentations extérieures
Deuxième étape: Le théâtre des clubs
.La vie des clubs
. Les clubs de Ndioum
.FAC/MLK ou l’exemple d’un club culturel et artistique
. La structuration
. Le rôle de la commission technique
. Intégration de la femme
.Thèmes et productions
. La représentation théâtrale
.Impacts immédiats
.La transition
Troisième étape : Le Théâtre, vecteur de transformations sociales
. Aperçu sur la situation sociopolitique de Ndioum en phase de pré-rénovation
a°)- Les divergences politiques
b°) – Waali-wuro et intellectuels
. L’ARN, la nouvelle orientation du théâtre et la conscientisation populaire
. Structuration de la troupe théâtrale
. Pratique théâtrale dans le village
. Combat de la politique dite politicienne
. L’animation et la sensibilisation au cœur des quartiers
. Intégration de nouveaux instruments de musique
.Les représentations théâtrales payantes et le sport de masse
. La léthargie
. Conclusion
3-5-2- Les journées de Ndioum : Prétexte Culturel pour le Changement Social
. Témoignages
– Analyses des données : confrontation des résultats de l’enquête à l’hypothèse de départ
.Validation de l’hypothèse
. Analyse de l’action dans l’évolution du mouvement associatif
. Dangers et obstacles
Conclusion
. La quatrième de couverture
Annexes
Bibliographie
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