Dynamique Urbaine et défi d’Aménagement du Territoire

Dynamique urbaine

   Dans le dictionnaire la Rousse la notion dynamique est définie comme les phénomènes dans leurs évolutions11. Dynamique changement ou devenir résultant d’un jeu de force. La dynamique de l’échange inégal produit une structure centre- périphérique. En géographie humaine le terme de dynamique implique une idée de changement et non simplement (circulation ou mobilité12) .En effet dynamique urbaine met en évidence l’évolution démographique et spatiale des villes. Dynamique urbaine est appréhendé par J.F TRIBILLON13 sous trois angles différents d’abord démographique et sociologique qui renvoie à la croissance de la population et les mutations sociales ensuite économique qui traduit par l’évolution des activités et les emplois, enfin spatiale qui renvoie aux lignes de force de la géographie de la ville et les modes d’occupation des sols. Pour nous la dynamique urbaine est une mutation spatiale et humaine en cours dans les villes du sud, particulièrement la ville de Richard Toll qui est en plein essor. Cette dynamique urbaine à une cause spécifique la présence du complexe agro-industrielle à son sein depuis 1970 qui à générer un afflux de population ainsi des activités connexes

Territoire

   Le terme territoire vient du latin Térritorium, lui-même dérive de Terra, la Terre (globe terrestre, matière sol continent). Il signifie « morceau de terre appropriée ». Il a donné naissance au mot « terroir » et territoire. On n’a trois sens du terme « territoire » :
●Un découpage administratif donné : un espace ayant une autorité compétente mais n’ayant pas une forte homogénéité de population : on parle des « territoires du Nord-Ouest » ou du « Yukon »au Canada par exemple. C’est un espace qui n’a pas encore un statut précis comme les « DOM-TOM » autre fois.
●Un espace délimité et contrôlé par une autorité (un Etat) qui forme souvent une nation et / ou un pays. On parle de territoire national, du territoire Français. Dans son acception la plus fréquent, le territoire est une production à partir de l’espace.
●Un espace socialisé approprié par ses habitants quelle que soit sa taille avec une mémoire, une pratique et une représentation de cet espace. Il est l’œuvre de la société indépendamment de sa nature physique, la présence de ville. Les territoires du quotidien correspondent aux parcours habituels des individus ou des catégories sociales. (Raffesti23. (1950) mette en jeu des logiques de pouvoir et de domination ; une marque essentielle de l’Etat. « Le territoire traduit un mode de découpage et de contrôle de l’espace garantissant la spécificité et la permanence, la reproduction des groupes humains qui l’occupent. C’est la dimension politique. Elle illustre la nature intentionnelle et le caractère volontaire ».DI. Méo.G24. (1998) Selon (Le Berre M, 199225) appréhende le territoire comme « la portion de la surface terrestre, appropriée par un groupe social pur assurer sa reproduction et sa satisfaction de ses besoins vitaux ». En effet le territoire implique l’idée de domination et de gestion d’un espace par une puissance dont l’autorité la légitimité et la puissance découlent de se contrôle territorial, le caractère interventionniste se retrouve derrière les opérations d’aménagement du territoire. Finalement on peut dire que le territoire est une portion d’espace géographique, bornée (limite) appropriée (société), administrée (pouvoir) aménagée (gestion gouvernance26) Plus que le terme générique de territoire, ce sont les dérivés et qualificatifs qui ont amplifiée la fortune de ce concept : Territorialité, Territorialisation, développement territoriale. La territorialisation et la territorialité sont deux concepts sousubtentiels. Le premier renvoie à la spatialisation c’est-à-dire au processus de construction d’un projet de société de territoire, tandis que le second se construit dans le temps long qui se charge de l’apprentissage cognitif du processus de cristallisation générant des relations existentielles que les individus et les groupes entretiennent avec l’espace. « L’espace a besoin de l’épaisseur du temps, de répétition silencieuse, de maturations lentes, du travail de l’imaginaire social et de la norme pour exister comme territoire27 ». (M. Marie 1982). Depuis cette dernière année le succès du concept de Territorialisation est lié à l’évolution des modes de gestion de l’action publique. La territorialisation est une approche du politique qui s’inscrit au sein des territoires selon leurs spécificités avec une prise en charge plus localisé des besoins des populations (Douillet, 200528). Une logique d’approche qui permet de cibler le meilleur échelon d’exercice des compétences transférées pour une délivrance optimal des services rendus aux citoyens. Elle apparait également comme un instrument pour assurer un développement équilibré des territoires en tenant compte des spécificités et des besoins particulier de chaque territoire Les territoires sont des espaces humanisés de la surface de la terre qui permettent de circonscrire et traiter un problème publique. En aménagement du territoire, le terme territoire renvoie au territoire national composé de plusieurs territoires des collectivités faisant l’objet des politiques publiques d’aménagement du territoire. La territorialisation est l’ensemble des mécanismes qui permettent de rompre avec la centralité pour déclencher la dynamique de mise en œuvre, d’exécution des décisions sur le terrain par les acteurs territoriaux. La territorialisation des politiques publiques est un véritable outil d’aménagement du territoire à partir des territoires mais aussi une gouvernance vertueuse du développement territorial. La territorialisation est une réorganisation étatique pour pouvoir aux agents de territoire attributions élargies pour une action adoptée aux réalités selon le principe de subsidiarité et de proximité. La territorialité est une approche horizontale des politiques publiques qui met l’accent sur les spécificités des territoires, par opposition à une approche verticale divisant l’action publique en secteurs d’activités compartimente. La territorialisation des politiques publiques est une approche qui renvoie à l’exigence de partir des besoins des réellement exprimés par les territoires pour formuler des efforts pertinents de services publiques. Plus globalement la territorialisation désigne un processus qui vise à la construction du territoire national à partir de ses territoires. Aujourd’hui le succès de la notion de territoire est lié à sa nouvelle conception accordant plus de place aux acteurs, à l’expérimentation de nouveaux modes de gouvernance territoriale multiniveaux. L’acteur est devenu omniprésent sur le territoire. JEAN MARIE MIOSSE(2008) le traduit comme « une aire de développement, d’aménagement et de gestion, de taille variable, un échelon est un cadre de vie, ou la responsabilisation des acteurs locaux est susceptible de fournir, en articulant avec les autres protagonistes, un réponse aux besoins et aux aspirations de leurs citoyens29 » A l’image de toutes ces définitions le territoire peut être conçu comme un espace socialisé, modelé par une société, ce qui implique une forme d’organisation du pouvoir. Il est une portion d’espace terrestre dans ces rapports avec la société qui l’occupe et l’aménage en vue de satisfaire ses besoins.

Période coloniale

   « Les villes d’Afrique tropicales ont connues une forte développement et de manière impressionnante un phénomène d’urbanisation. Un transfert massive de population s’est effectué, et se poursuit au bénéfice d’agglomération dont le nombre et la taille ne cesse de croitre » (Pierre Venettier 1991). La pénétration, puis l’installation des européens en Afrique et l’urbanisation que celle-ci connait peuvent paraitre étroitement liées, comme deux phénomènes dont l’un serait la conséquence directe de l’autre. Au Sénégal l’histoire de l’urbanisation est amorcée auprès de réseau de communication. Le fleuve Sénégal, la seule voie de pénétration vers l’intérieur était l’unique artère de communication régionale. C’est donc sur le fleuve que furent fondées les « Escales », de petites villes qui avaient un double fonction, stratégique et économique comme Dagana, Podor, Matam et Richard-Toll Richard-Toll a connu depuis longtemps une évolution démographique et spatiale. Pendant la période coloniale il n’existait que les deux villages de Ndiangué et de Khouma. Ces deux villages, le deuxième surtout était occupé par la chefferie traditionnelle de Mbodj descendant des « Brack », souverain des royaumes traditionnels de Walo. Depuis l’installation des colons beaucoup d’initiatives ont été menés dans la localité dans le cadre de la valorisation des potentialités du terroir. Sans doute cela contribue à un attrait de population dans la zone. En 1817, la création du jardin d’essai au confluent du fleuve Sénégal et de la Taouey près du hameau de Ndioukouk a donné naissance au premier noyau de la commune « Escale ». Ce quartier ainsi crée est situé entre le fleuve Sénégal et la route nationale N°2. En 1822 le Baron Roger, a nouveau gouverneur du Sénégal, y envoya son jardinier pépiniériste du nom de Richard avec l’espoir de faire de la localité une zone agricole. Roger accorda des primes à la culture et à l’exploitation des produits coloniales. Il fait venir beaucoup de mains d’œuvres leurs distribues de grains et de végétations provenant du jardin pour mettre en place des parcelles de culture. Ainsi le gouverneur fait de grande avancé, il contribue à la construction de logements et de bâtiments, de puits de digues et des canaux d’irrigations et d’ouvrages d’intérêt commun. De petit à petit, de flux migrants convergent vers la zone. En 1823 on évoque une population de 28 résidents et de 1148 nomades : les wolofs vivaient de l’agriculture et les peuhls s’adonnent à l’élevage. La localité est véritablement occupée qu’à partir de la création de la Mission d’Aménagement du Sénégal (MAS) en 1945. A cet effet, de logement de fonctionnaires, une école, une chapelle et un centre de santé ont été construite. En 1947, elle comptait environ 1000 habitants. Cette période est marquée par des flux de migrants venant du monde rural à la recherche d’espaces humides pour s’adonner aux activités agricoles dans les casiers rizicoles. A côté des villages se créent au tour du noyau de la localité « Escale » que sont les campements des peulhs et des pécheurs. Au lendemain de l’indépendance du Sénégal, on note en effet une augmentation sensible de la localité et les villages environnants.

Impactes sur les communes voisines

    Avec la croissance démographique rapide la ville a connu une évolution spatiale remarquable. Ceci a un impact sur les communes voisines. D’ailleurs nous avons noté le non disponibilité de terrain praticable entre les communes et la ville dans le cadre d’habitat ainsi que l4activité agricole. La plus part des terres sont possédés par la CSS. Les autorités municipale de Richard-Toll ne savent pas les limites de la ville ce qui constitue une problématique majeur. Avec l’étalement urbaine la ville à dépasser ses périmètre ainsi on note une continuité du tissue urbain vers la commune de Ndombo au Sud. Avec la dynamique urbaine la ville à presque envahit cette commune, ce qui constitue une source de tension foncière entre ces deux autorités communales. En effet la ville de Richard-Toll qui évolue linéairement sur RN2 vers l’Est, cette continuité du front urbain est longtemps constitué une source de tension entre la ville et les autorités de la commune de Mbokhol. Nous avons noté d’une part des problèmes de limites territoriales et d’autre part l’égo qui règne entre ces deux personnalités publiques. Le manque de dialogue et gouvernance inclusive constitue une source de tiraillement entre les deux communes. La croissance urbaine de la ville ainsi son évolution spatiale ont un impact remarquable en vers les commune voisines. Nous avons souligné un grignotage des terres des autres communes maque d’espace pour pratique agricoles, de construction d’habitats et des tensions foncières réplétifs entres ces collectivités territoriales. Seuls les politiques d’intercommunalités et de coopération entre les communes peuvent résoudre ces problèmes récurrents. Cette carte présente l’évolution spatiale de la ville de Richard-Toll de 2005 à 2018.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
1. Contexte
2. Justification
II. Problématique
1. Discussion Conceptuelle
2. Objectifs De Recherche
3. Objectif Général
4. Hypothèses De Recherche
III. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
1. Recherche Bibliographique
2. Revue documentaire
3. LES ENQUETES DE TERRAIN
4. Enquête qualitative
5. Echantillonnage
6. Traitement Des Données
7. Difficultés rencontrés
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
CHAPITRE 1 : SITUATION DU SITE URBAIN
1-1 Historique
1-2 Caractéristiques
1.2.1 Situation du site
1.2.3.Hydrologie
1.2.4 Végétation
CHAPITRE II : MILIEU HUMAIN
1. Composition ethnique
2. Structure par âge
3. Situation sociaux professionnel
4. Secteurs d’activités économiques
4.1 Secteur primaire
4.2 Secteur secondaire
4.3 Le Secteur tertiaire
Conclusion Partielle
DEUXIEME PARTIE : LES DYNAMIQUES ACTUELLES
Chapitre I : Dynamique urbaine de Richard-Toll
1. Les périodes d’évolution de la population
1.1. Période coloniale
1.2 Période post indépendance
1.2.1 De 1960 à 1980
1.2.2 De 1980 à nos jours
2. Evolution spatiale de la ville
2.1 Impactes sur les communes voisines
Chapitre II : Les contraintes d’extensions
1. Contrainte foncier
2. Contrainte du site urbaine
TROISIEME PARTIE : DEFIS ET PERSPECTIVES D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
CHAPITRE I : DEFIS D’AMENAGEMENT URBAIN
1 Diagnostique des services urbains
1.1.Eau
1-1-1. Situations d’accès à l’eau potable
1-1-2 Disparité spatiale d’approvisionnement
1-1-3 Sources d’approvisionnements
1-1-3-1 Approvisionnement par raccordement à domicile
1-1-3-2 Approvisionnement par borne fontaine
1-1-3-3 Approvisionnement par les eaux de surface
1.2 Assainissement
1.2.1 Les stratégies adaptées
1.3 Santé urbaine
1.3.1 Caractéristique
1.3.2 Espace urbain
1.3.3 L’Etablissement Publique de Santé de Richard-Toll (EPS)
1.4 Approche éducative
1.4.1 Lycée de Richard-Toll
1.5 Transport urbain
1.6 Electricité
1.7 Politique de l’habitat
2.Aménagement, accès aux services sociaux de base
CHAPITRE II : LES PERSPECTIVES D’AMMENAGEMENTS
1 Renforcer le niveau d’équipement
2. Richard-Toll un levier d’aménagement du territoire
3. L’intercommunalité
4.Les futurs projets de la ville
Conclusion Partielle
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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