Soutenance mémoire
Impact du transport dans l’emploi
Malgré le poids important du secteur du transport à Niakhar, on note une faible part des chauffeurs qui ne représentent que 4% des activités socioprofessionnelles des chefs de ménages. Cependant, à côtes des chauffeurs, beaucoup d’acteurs s’activent dans le transport et tirent pleinement profit du service. Il s’agit en effet des conducteurs de motos Jakarta qui constituent aujourd’hui des alternatives d’emplois pour les jeunes non scolarisés ou ayant abandonnés très tôt les études. Aujourd’hui, plus de 30 jeunes niakharois sont des conducteurs de motos Jakarta. Le plus souvent dans certaines familles, ils constituent des soutiens de taille et dès fois même ils assurent entièrement les dépenses quotidiennes de la famille. Les jours ordinaires, leur gain peuvent varier entre 5000 et 8000 FCFA et les jours de fêtes ils peuvent gagner jusqu’à 15 000 FCFA. En outre, en dehors des conducteurs de motos, le transport charretier emploie aussi une bonne frange de la population. Contrairement aux motos, ceux qui s’activent dans le transport de charrettes sont surtout les personnes plus ou moins âgées entre autres les adultes et des personnes du troisième âge. Leur vocation première n’étant pas exclusivement le transport de charrettes, en effet, ils sont d’abord des agriculteurs. Ils allient ces deux activités ce qui fait d’ailleurs qu’en période d’hivernage, la gare-routière est désertée par les charrettes. Ils sont plus de 40 personnes à s’activer dans ce domaine et leur nombre varie selon qu’on est dans une période de jour ordinaire, de marché hebdomadaire ou de fêtes. Enfin, d’autres acteurs s’activent aussi dans l’économie du transport. Il s’agit entre autres des commerçants qui sont établis à la gare-routière. Ils sont des boutiquiers, des restauratrices, des vendeurs de fruits, mais aussi et surtout des services de transferts d’argents.
Les marabouts
Dans les sociétés traditionnelles, les marabouts ont depuis longtemps été la vitrine de certaines localités. Leur capacité à mobiliser des personnes venantes de partout est considérable. Parallèlement, c’est une économie forte qui se crée dans le sillage et ils amassent des capitaux très importants. La destination principale des gains est d’abord dévolue à la famille. Cependant, la cible peut être beaucoup plus grande et profitable au terroir. Par ailleurs, c’est l’exemple du marabout de Ndiambour sine (Cheikh Ndigal Séne) qui a électrifié à lui seul son village depuis 2014 et récemment en 2018, il a à nouveau construit une piste de production qui rallie son village à Niakhar chef-lieu. Cette route qui traverse plusieurs villages, vient désenclaver Niakhar chef-lieu dont l’insuffisance des pistes de productions pour rallier les autres villages constitue un problème majeur dans le développement et l’amélioration de la mobilité. Donc ceci montre que les marabouts sont des acteurs incontournables dans l’évolution des territoires et dans leur dynamique.
Les Groupements d’intérêt Economique
Le tissu associatif est marqué par une professionnalisation progressive des organisations existantes se manifestant par la transformation des groupements villageois informels en GIE. En effet, leur nombre ces dernières années a considérablement augmenté passant de 25 à 80 contrairement aux groupements traditionnels qui ont presque disparu. Ce qui témoigne d’une prise de conscience des populations de l’importance de la mise en commun de leurs efforts de développement à travers des projets collectifs. Cependant, cette prise de conscience est nettement plus visible au niveau des femmes et jeunes qui composent l’essentiel des Organisations Communautaires de Bases (OCB). Ces structures drainent des économies fortes à travers les projets et les partenaires avec lesquels elles travaillent. Ces dernières années plusieurs projets ont été initiés en leur faveur ayant permis aux femmes bénéficiaires de réaliser beaucoup de choses et de participer parallèlement à l’amélioration des conditions de vie de leur ménage. Elles travaillent souvent avec les banques comme : PAMECAS, CMS sous forme de crédits de remboursement ce qui leur permet de développer certaines activités. Nous nous proposons ainsi, de faire une étude de cas de l’un des projets les plus importants autour duquel les femmes s’activent actuellement à Niakhar chef-lieu.
Etude de cas : l’ONG SOS Village
SOS Village est une Association internationale présente dans 134 pays. Au Sénégal, le projet intervient dans 8 régions dont Fatick et Kaolack. Pour chaque région, il y’a des antennes villageoises dont Niakhar avec ses 32 villages. Le projet est présent à Niakhar depuis 2012 avec la phase 1 qui concernait le renforcement de la famille inclus dans le programme régional de Kaolack. Le programme vise dans son ensemble à assister les couches vulnérables ainsi que les enfants soumis aux pires violences et maltraitances. Il ne demande aucun critère d’adhésion hormis ne faisant pas partie des programmes de bourses sociales initiées par l’Etat du Sénégal. La phase 2 est initiée depuis 2016 et finira le 31 Décembre 2019 avec comme objectif : la protection de l’enfant. La majorité des cibles est orientée à Niakhar centre et plus de 30 Millions ont été investis à Niakhar chef-lieu depuis 2016. La cible est plus exactement les enfants qui risquent de perdre leur tutelle parentale ou qui ont perdu leur parent autrement les orphelins partiels ou totaux, les enfants démunis. Plusieurs actions ont été menées sur deux volets ; d’abord au niveau de l’enfant et puis au niveau des parents. Pour les enfants, l’objectif est surtout de les maintenir à l’école, les assister en fournitures scolaires, leur aider à s’acquitter de leur inscription et près de 4 millions ont été dépensés en ce sens. Il s’agit aussi de réintroduire les enfants exclus du système éducatif soit par redoublement ou grossesse non désirée en les réintégrant au niveau du centre de formation professionnelle et technique de Niakhar avec d’ailleurs 15 bénéficiaires au niveau de Niakhar Centre. L’ONG les inscrit également à une mutuelle de santé avec une prise en charge totale durant 2 ans. Le projet vise à améliorer les conditions des familles et d’éducation des élèves en situation. Sur le plan éducatif, l’objectif est de les accompagner en livres, dictionnaires, dans certaines familles non électrifiées, il s’agit d’appuyer les élèves en lampes solaires pour leur permettre d’apprendre leur leçon la nuit. Il s’agit parallèlement de les appuyer en matelas et des latrines en perspectives. Au niveau de la famille, le programme accompagner les parents pour leur permettre de mieux encadrer l’éducation des enfants et les maintenir à l’école. Sur cette logique un plan de développement familial est instauré avec une prise en charge totale des parents pour leur permettre d’avoir des activités génératrices de revenus. Sur le plan agricole, il s’agit de les appuyer en intrants de qualité, en engrais pour booster la production et la productivité des rendements agricoles et permettre aux parents de vendre le surplus de la récolte et de bien financer l’étude de leurs enfants. Un technicien agricole est mis à la disposition des familles pour les accompagner avec un suivi et un renforcement des capacités. Les appuis sont diverses et sont de type : semences certifiées 4kilos ; 3 sacs engrais et urée ce qui a valu près de de 9 million. Pour cette année 2 million 400 ont été dépensés en engrais. Ceci a permis d’améliorer les rendements agricoles avec près d1 tonne 500 pour certaines familles. L’objectif étant toujours d’améliorer les conditions de vie et d’études des enfants et surtout à les maintenir le plus longtemps possible à l’école. Pour d’autres familles, l’appui est axé sur l’élevage. Pour chaque famille 2 chèvres ont été octroyée pour un montant de 10 800 francs. S’ensuit un système d’économie pour insérer les femmes des ménages dans des Associations Villageoises d’Epargnes et de Crédit (AVEC). Ils ont un partenariat au niveau local avec des ONG comme World Vision dans le cadre d’une harmonisation des actions. Au niveau local l’ONG travaille avec les partenaires locaux comme les ASC et recrute souvent la main d’œuvre locale. Ils ont eu à faire certaines réalisations en :
Equipant la sous-préfecture en table bancs
Equipant le centre professionnel et technique.
Des perspectives sont envisagées toujours sur la même cible après la fin de la phase 2.
Les problèmes du projet.
non-respect des horaires
dépendance totale au projet,
refus des parents d’investir les fonds reçus sur les enfants.
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Table des matières
Introduction Générale
1 ère PARTIE : ELEMENTS DE PROBLEMATIQUE
I. Problématique
1. Contexte
2. Justification
II- Cadre opératoire
1. Objectifs de recherches
1.1 Objectif Principal
1.2 Objectifs secondaires
2. Hypothèses de recherche
2.1 Hypothèse Principal
2.2 Hypothèses secondaires
III- Cadre théorique et conceptuelle
1. Revue bibliographique
2. Analyse conceptuelle
I. La recherche documentaire
II. La collecte des données
1. Les enquêtes
2. L’échantillonnage
3. Traitement et analyse des données
4. Difficultés rencontrées
3 ème PARTIE : CADRE HUMAIN ET PHYSIQUE DE NIAKHAR CHEF-LIEU
Introduction
CHAPITRE I : MILIEU PHYSIQUE
I. Présentation de la commune de Niakhar
1. Milieu Physique
1.1 Le Relief
1.2 Les Types De Sols
1.3 Le climat
1.4 Les vents
1.5 Les précipitations
1.6 Les températures
1.7 La végétation
1.8 Les ressources en eau
1.8 1 Les eaux de surface (hydrographie)
1.8 2 Les eaux souterraines (hydrologie)
CHAPITRE 2 : LE MILIEU HUMAIN
I. La population de Niakhar
1.1 L’histoire du peuplement
1.2 L’organisation socioculturelle
II. La dynamique de la population
1. La croissance de la population
2. La mobilité de la population
III. Les migrations
1. Les migrations internes
2. Les migrations externes
IV. Structure Démographique de Niakhar
V. La répartition spatiale de la population
VI. La composition ethnique et religieuse
1. La composition ethnique
2. La composition religieuse
3. Les âges des chefs de ménages à Niakhar chef-lieu
4. Activités socioprofessionnelles des chefs de ménages à Niakhar chef-lieu
VII. Mouvements migratoires
1. L’émigration
2. L’immigration
4 ème PARTIE : AXES D’ANALYSES DE LA DYNAMIQUE TERRITORIALE DE NIAKHAR CHEF-LIEU
Chapitre I : Les facteurs liés à la dynamique territoriale de Niakhar chef-lieu
I. Les activités économiques
1. L’agriculture
2. L’élevage
3. Le commerce
3.2 Problèmes et limites du commerce à Niakhar chef-lieu
3.2 Le problème de l’aménagement du marché
4. Le transport
4.2 Vue du transport à travers la gare routière
4.3 Rôle du transport dans la dynamique économique de Niakhar chef-lieu
4.4 Problèmes du transport à Niakhar
5. L’artisanat
6. Les services
6.2 Les services de transferts d’argents
Conclusion
II. Les acteurs
1. Les ressortissants
2. Les ASC et les GIE
3. Les Organisations Non Gouvernementales (ONG)
Etude de cas : l’ONG SOS Village
4. L’érection de Niakhar en commune
Chapitre II : Les mutations socio spatiales
I. L’évolution du bâti
1. L’habitat traditionnel
2. Les mutations de l’habitat à Niakhar chef-lieu
II. Les mutations sur le plan de l’occupation de l’espace
1. Evolution de l’occupation du sol
2. L’aménagement des parcelles à Niakhar
3. Les problèmes de l’accès à la terre à Niakhar chef-lieu
3.1 Les conditions d’accès à la terre durant les années 2000
3.2 Les conditions actuelles d’accès à la terre
4. La vente des parcelles par les privés
III. Expansion spatiale de la localité
1. L’expansion spatiale de Niakhar chef-lieu vers les villages voisins
1.1 L’expansion spatiale vers le village de Ndianème
1.2 Processus d’expansion spatiale de Niakhar chef-lieu vers le village de Sassar
2. L’expansion spatiale à l’intérieur de Niakhar
2.1 L’expansion spatiale et l’évolution du bâti au Nord de Niakhar
2.2 L’expansion spatiale et l’évolution du bâti au sud de Niakhar chef-lieu
Chapitre IV : L’attractivité et la polarisation de Niakhar chef-lieu
I. Les facteurs de polarités de Niakhar
1. L’accueil des populations par les chefs de ménages
1.3 Un nombre important d’étranger accueilli dans les familles
1. Les facteurs de polarités de Niakhar chef-lieu
2.1 Le marché hebdomadaire
2.2 Le poids des infrastructures éducatives et sanitaires dans la polarité de Niakhar chef-lieu
2.2 2 Le nouvel district sanitaire, un facteur de polarisation de taille
Conclusion Générale
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