Paysage administratif et dรฉcoupage territorial
1. La rรฉgion en survol : Rรฉgion sablonneuse, ร la merci des alรฉas climatiques par la vulnรฉrabilitรฉ de sa position gรฉographique, Morondava est sise ร lโextrรชme Nord de lโex-province de Toliara. Petit village de pรชcheurs avant 1897, Nosimiondriky de son vrai nom servait de rรฉsidence dโรฉtรฉ aux rois Sakalava de Mahabo. Morondava fut au cours de la pรฉriode coloniale, une escale prisรฉe des caboteurs franรงais. Devenu un chef lieu de cercle de lโAdministration coloniale, sous le commandement du capitaine AUDEOUD, lโattrait de ce nouveau statut engendra une vรฉritable mutation de Morondava. Dโincessantes vagues de migrations fit dโelle une ville de destination cosmopolite. Source : Monographie de Morondava 2008 Depuis le morcellement de Madagascar en rรฉgions, par souci de faciliter la gouvernance, les dรฉcoupages administratifs suivants dรฉlimitent clairement notre zone dโรฉtude. Portion de lโancienne province de Toliara, la rรฉgion de Menabe est constituรฉe de 05 districts dont Manja, Belo sur Tsiribihina, Mahabo, Miandrivazo et Morondava. Lโรฉtendue du district de Morondava couvre une superficie de 5 529 kmยฒ : limitรฉ au Nord par le district de Belo sur Tsiribihina, au Sud par celui de Manja, ร lโEst par le district de Mahabo et ร lโOuest par le canal de Mozambique. Dโoรน sa situation gรฉographique : situรฉ sur la cรดte centre ouest de Madagascar. Dรฉcoupรฉ plus finement, le district qui nous intรฉresse est celui de Morondava. Resserrant de plus en plus lโรฉtau pour arriver ร notre zone privilรฉgiรฉe dโรฉtude qui nโest autre que la commune urbaine de Morondava.
2. La commune urbaine de Morondava
Voies dโaccรจs et transport terrestre : Cette partie de lโรฎle a toujours รฉtรฉ le territoire des Sakalava et des peuples de la mer que sont les Vezo. Mais par ses innombrables potentialitรฉs, cette ville a su, au cours des annรฉes, attirรฉe de nouveaux arrivants. La relative pression dรฉmographique sur Morondava sโexplique par le fait quโil est le seul grand centre urbain avec un dรฉveloppement important des activitรฉs agro-industrielles, artisanales, portuaires et de pรชche. Rendant ainsi sa population quasiment cosmopolite. Dโune superficie de 38 kmยฒ, la commune urbaine de Morondava est limitรฉe ร lโEst par la commune rurale de Bemanonga ร 8km dโelle sur la route nationale 35. A 90km par lโautre commune de Belo sur mer et ร 24km par celle dโAnalaiva. Et puis bien sรปr ร lโouest par le canal de Mozambique. (Tableau Fokontany). La commune en question rencontre des problรจmes en matiรจre dโรฉchanges commerciaux surtout pendant la saison des pluies, en raison du mauvais รฉtat des routes secondaires. Ce qui par consรฉquent empรชche les produits de circuler. Contraignant les commerรงants ร les รฉcouler ร bas prix, ainsi les paysans rencontrent dโรฉnormes pertes. Lโaccรจs ร la Commune semble รชtre toutefois permis pendant les saisons sรจches. Comme toutes les villes, on y trouve de grandes constructions souvent ce sont des bรขtiments publics ou privรฉs, des logements administratifs y sont aussi prรฉsents mais leur vรฉtustรฉ est dโune rรฉalitรฉ dรฉgradation alarmante. Des rรฉhabilitations et de nouvelles constructions ne seraient pas vues dโun mauvais ลil. Certains bรขtiments datent de la pรฉriode coloniale. Chef lieu de district et chef lieu de rรฉgion ร la fois, la ville de Morondava est un point stratรฉgique incontournable.
Les autres transports existants : A part les transports terrestres, il existe des moyens de transport fluvial, maritime, et aรฉrien. Le dรฉsenclavement de la commune est facilitรฉ par lโomniprรฉsence des transports terrestres. Moyen permettant dโattรฉnuer les enclavements internes de la rรฉgion. Le transport fluvial est trรจs utilisรฉ sur les trois principales voies navigables que sont : le Manambolo, la Mangoky et la Tsiribihina. Quant au transport maritime, il est dโune importance capitale pour les รฉchanges commerciaux avec les autres rรฉgions, provinces et ceux de lโรฉtranger. Le transport maritime joue un rรดle capital pour les รฉchanges de marchandises avec les rรฉgions limitrophes. Il permet dโรฉtablir un grand nombre dโรฉchanges internes et des liaisons permanentes, dโacheminer de gros mouvements de marchandises comme les produits pรฉtroliers, les produits de premiรจre nรฉcessitรฉ, ainsi que les biens dโรฉquipements et les matรฉriaux de construction. La rรฉgion ne possรจde que le port de Morondava qui est un port de cabotage de classe principale. Il dรฉtient un rรดle important pour les รฉchanges interrรฉgionaux avec le reste de la province de Toliara, voire avec la province de Majunga. Secondรฉ par le point dโaccostage dโAndranompasy, le port est dโune importance stratรฉgique aussi bien pour les รฉchanges extรฉrieurs (exportation et importation) ; que pour les รฉchanges commerciaux intรฉrieurs. En ce qui concerne le point dโaccostage, celle-ci permet dโexpรฉdier des produits tels que le bois dโลuvre vers Toliara, le pois de cap vers Morombe. Permet รฉgalement de recevoir des produits de premiรจres nรฉcessitรฉs et des hydrocarbures en provenance de Morombe. En transport aรฉrien la Commune dispose des vols ร la fois commerciaux (touristiques) et sociaux. Le transport aรฉrien assure un rรดle de premier plan, en supplรฉant aux carences manifestes du transport terrestre en mouvement de touristes, de missionnaires et de personnes. Des vols rรฉguliers dโAir Madagascar relient Morondava ร Antananarivo et Toliara. Il y a des vols hebdomadaires vers Ankavandra, Miandrivazo, Belo Tsiribihina, Morombe ainsi que vers Manja. La rรฉgion dispose dโun seul aรฉroport ร piste bitumรฉe, celui de Morondava, qui peut accueillir un Boeing 737
LโIndustrie
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Le secteur industriel nโest pas des moindres dans la commune. Un des motifs qui favorise la venue des migrants est aussi lโopportunitรฉ de travailler dans des usines. Selon nos donnรฉes, trois usines sont prรฉsentes au sein de la commune. La SUCOMA, une usine de sucrerie et distillerie est une firme chinoise, sise ร Analaiva Morondava. Elle a pris le 31 octobre 1997 lโentreprise dโEtat SIRANALA en location gรฉrance. La SUCOMA vise une production annuelle de 4000 tonnes de sucre blanc destinรฉ au marchรฉ intรฉrieur. La production est passรฉe de 6100 tonnes de sucres en 1995 (SIRANALA) ร 3260 tonnes de sucre en 1998 (SUCUMA). Le GSM de son nom Groupe Salins de Morondava focalise son activitรฉ sur lโextraction du sel de mer jusquโร sa transformation. La SICA par contre a comme activitรฉ principale, la fabrication dโhuile alimentaire ร partir dโarachide et de graines de coton. La production arachidiรจre a diminuรฉ dโannรฉe en annรฉe. Lโhuile importรฉe coรปte moins chรจre que celle fabriquรฉe sur place. Actuellement, lโusine ne produit annuellement que 50 tonnes dโhuile dโarachide. Elle a dโautres activitรฉs comme la fabrication de savons de mรฉnage, la collecte et lโexportation agricole telles que le poids du cap, les haricots et les lentilles. Dโautres entreprises contribuent ร lโรฉconomie de la commune, comme la SODEPA qui est une sociรฉtรฉ de dรฉveloppement et dโexportation de produits animaliers. Elle est en voie de privatisation. Dans le cadre de la production artisanale, les fabrications locales sont la menuiserie en bois vu lโabondance dโarbres et surtout le palissandre qui sous les mains dโun bon artisan se mue en meubles et piรจces exquises de dรฉcoration intรฉrieure. Certains de ces artisans รฉtendent leur marchรฉ bien au dehors de la ville, en dehors de la rรฉgion mรชme. La CYPRION en est lโexemple dโentreprise franche de transformation de bois. Ils existent aussi des petites unitรฉs de transformation qui dominent telles que les dรฉcortiqueries et les mรฉtiers du bois. Les premiers sont au nombre de 30 et les seconds se divisent en cinq branches dont certains sont des constructeurs de bateau, des menuiseries pour la fabrication de meuble, mais รฉgalement des scieries, une petite unitรฉ de fabrication de pirogue en fibre de verre (entreprise DUTIL) et un centre de fabrication de boutre ร voile au collรจge technique. Sur le plan agro-alimentaire, le FEL Menabe est un groupement professionnel dโassociation de femmes visant ร accroitre la production et la transformation de fruits et lรฉgumes dans la rรฉgion du Menabe. Crรฉรฉe en Novembre 1998, il a trouvรฉ son รฉpanouissement depuis 1999 en travaillant avec le projet SAF Co. Le groupement se spรฉcialise dans la production de confitures et de gelรฉes de tout genre : ananas, papaye, goyave, tomate, tamarin, jujube, banane, orange. Le rรฉseau FEL Menabe est composรฉ de cinq groupements ร Morondava. Les entreprises SEBEMER, SALIMEN produisent du sel marin, le FOFAFA pour la provenderie, le FILONGOA dans la production de tabac ร chiquer, la sociรฉtรฉ commerciale MAROMILA est aussi une industrie de tabac. La sculpture prend aussi de jour en jour de lโampleur. Les travaux sur mรฉtaux prรฉcieux font aussi la renommรฉ de Morondava. Non seulement sur la qualitรฉ de la matiรจre mais aussi sur le professionnalisme et lโhabiletรฉ de ces joaillers. ยซ Tefy karana ยป comme on a tendance ร dire. La broderie et la couture embellissent aussi le secteur textile. Une minutie que la patience et lโagilitรฉ de ces brodeuses paient chรจres mais qui valent rรฉellement leur prix. Nous avons tentรฉ dโobserver ร la loupe une longue liste des activitรฉs รฉconomiques prรฉsentes dans la commune. Mais si lโon en croit les chiffres officiels proposรฉs, classรฉs par ordre dโimportance la brochette de ces activitรฉs, cโest au commerce que la palme dโor est dรฉcernรฉe.
Les analyses รฉconomiques classiques de la migration
ย ย ย ย ย ย ย ย ย Ce nโest pas en nombre que manquent les auteurs qui se sont consacrรฉs ร lโรฉtude du phรฉnomรจne migratoire. Comme nous lโavons ultรฉrieurement signifiรฉ, lโaspect รฉconomique va รฉnormรฉment influer sur les rรฉflexions des diffรฉrents chercheurs qui vont รชtre citรฉs. Surtout en tant quโรฉconomistes, ils sโacharneront ร accorder au paramรจtre financier sa tรฉnacitรฉ en tant que dรฉterminant principal de la migration. Et cโest en cela que dรจs l’abord deux points importants sont ร soulever. Des similitudes imposantes qui ne peuvent รชtre ignorรฉes.
-De RAVENSTEIN ร SINGER, aucune des lignes de rรฉflexions de ces auteurs classiques nโont omis dโarguer sur la prรฉdominance obligatoire dโun gain espรฉrรฉ comme justification de la migration. Tous soutiennent que le principal dรฉclic de toute intention migratoire est lโappรขt de gain. Citons lโexemple de Ravenstein. Il souligne dans sa septiรจme loi, que lโultime raison de ces flux migratoires nโest autre que lโenvie de lโhomme dโamรฉliorer son statut sur le plan matรฉriel. Premier auteur ayant essayรฉ dโaxiomatiser le phรฉnomรจne migratoire, Ravenstein tire ainsi sa rรฉvรฉrence sur cette mรชme quรชte de profit qui motive un migrant. Et accorde ร lโaspect รฉconomique le primat.
– ARTHUR LEWIS (1915-1991). Ouvrant les vannes de nos repรจres thรฉoriques par ces quelques lignes quโArthur LEWIS รฉnonce pour รฉtaler sa thรจse : ยซ les migrations internationales, comme les migrations internes, sont provoquรฉes par des diffรฉrences gรฉographiques entre lโoffre et la demande de travail. Les pays richement dotรฉs en travail est relativement au capital ont un salaire dโรฉquilibre bas, alors que les pays oรน le travail est rare relativement au capital ont un salaire de marchรฉ รฉlevรฉ. Le diffรฉrentiel de salaire qui en rรฉsulte provoque le dรฉplacement de travailleurs du pays ร bas salaires vers le pays ร hauts salaires ยป. Les รฉcrits dรฉveloppรฉs par LEWIS sur le concept de migration illustrent et mettent en exergue aussi lโexistence dโune dualitรฉ entre secteurs : dโun le secteur traditionnel et de lโautre le secteur moderne. Surnommรฉes thรฉories de la croissance traditionnelle, adaptables et spรฉcifiques aux รฉconomies des pays en dรฉveloppement, prรฉsente la coexistence de deux impรฉratifs. Le premier, tournant autour de lโagriculture et des activitรฉs informelles, crรฉent un surplus de main dโลuvre. Une abondance de bras prรจs ร travailler qui met ร jour une possible offre illimitรฉe de travail qui nโest pourtant pas assouvie. Problรจmes que vient supplanter un second secteur quantifiรฉ de ยซ moderne ยป fonctionnant sur le mode capitaliste qui tente dโabsorber et sโefforce dโattirer cette manne gรขchรฉe vers lui en usant comme subterfuge dโune rรฉmunรฉration un peu plus รฉlevรฉe que ceux proposรฉs par lโordre traditionnel. Un profit qui permet de financer lโinvestissement. Cโest lโattrait de ce second secteur qui provoque la migration et tire les ficelles de lโรฉconomie. La dรฉlocalisation de cette main dโลuvre abondante est ainsi la pierre angulaire qui fait tournรฉe cette machine รฉconomique, un vรฉritable ยซ rรฉservoir ยป pour lโindustrie si lโon reprend le terme. Car une accumulation de capitaux refinance lโexpansion.
-Vers les annรฉes 70, HARRIS et TODARO, suivent ces mรชmes traces. Tout en amรฉliorant leurs analyses. Ils partent du fait, quโau prรฉalable, un dรฉcompte minutieux entre avantages et dรฉsavantages de la migration est initiรฉ par le migrant. Evaluant de la sorte de fond en comble les coรปts et les bรฉnรฉfices de son dรฉpart. Il tient ainsi en compte dโun profit probable. Ainsi il solde ce calcul de rentabilitรฉ par un choix ร la fois rationnel et motivรฉ. ลuvrant au sein dโune รฉconomie duale, oรน secteur agricole et secteur industriel jouent le jeu, Harris et Todaro souligne que la dรฉcision de migrer est fonction du ยซ diffรฉrentiel de rรฉmunรฉration ยป qui sโopรจre entre ces secteurs. En clair, ils exposent que le premier secteur รฉtant abondamment dotรฉ de main dโลuvre, lโattrait du capital que leur proposent le secteur industriel les poussent ร migrer .Ce diffรฉrentiel que ces auteurs soulรจvent nโest autre que la primautรฉ que dรฉtient lโespoir dโun gain ou dโun profit รฉconomique dans toute migration. SINGER et Co. mirent ร mal les thรจses de ses prรฉdรฉcesseurs. Sโintรฉressant plus particuliรจrement au phรฉnomรจne de lโexode rural, Singer frappe fort en dรฉnonรงant la migration comme รฉtant un dรฉmembrement de lโexploitation pesante du centre sur pรฉriphรฉrie. Ce coup dur fit chanceler les autres thรจses qui soutenaient que la migration รฉtait dโun effet positif pour les secteurs dโune รฉconomie ร deux vapeurs.
Thรฉories de la nouvelle รฉconomie
ย ย ย ย ย ย ย ย ย Certains thรฉoriciens ont dรฉcidรฉ dโรฉlargir et de complexifier la vision que lโon a de la migration, via la thรฉorie de la nouvelle รฉconomie. Est-ce que les migrants dรฉcident de faรงon individuelle ? La rรฉponse est non, en effet les individus font parties dโune famille, dโun groupe social. La dรฉcision est donc collective : Cโest la famille qui dรฉcide, car elle serait bien plus rationnelle quโun individu. On introduit รฉgalement la notion de privation relative, et de groupes de rรฉfรฉrence : La famille va se comparer ร des groupes de rรฉfรฉrences qui sont importants pour elle (voisins, autres membres de la famille, la communautรฉ…). Sโil y a des inรฉgalitรฉs importantes entre sa situation et celles des groupes de rรฉfรฉrences, cela donne un sentiment de privation relative, et ร une frustration. Pour compenser ce sentiment, la famille dรฉcide dโenvoyer quelquโun ร lโรฉtranger par exemple, pour recevoir un revenu plus important. Le but nโest donc finalement pas de rรฉduire les inรฉgalitรฉs par rapport au groupe de rรฉfรฉrence qui se trouve dans lโenvironnement immรฉdiat de la famille. Plus les inรฉgalitรฉs internes au pays de dรฉpart sont importantes, plus le sentiment de privation relative sera important, et ainsi, on sera plus motivรฉ ร envoyer quelquโun ร lโรฉtranger pour diminuer ce sentiment et les inรฉgalitรฉs internes.
Pรดle dโattraction pour le tourisme culturel
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Toute la communautรฉ malgache possรจde des particularitรฉs culturelles quโon ne peut pas nรฉgliger. Avant de sโinstaller dans un lieu quelconque ร Madagascar, il faut savoir dโabord les ยซ fady ยป ou tabous du milieu, et savoir aussi lโhistoire de la rรฉgion oรน lโon veut habiter. Ainsi donc, la rรฉgion de notre รฉtude est riche en culture, ยซ le fitampoha ยป qui attire beaucoup de monde, intellectuels รฉtrangers ou malgaches qui veulent enrichir leurs recherche en sciences sociales ou dans dโautres domaine comme lโhistoire.des simples touristes curieux de savoir ce que cโset que le Fitampoha. En effet des sites funรฉraires Sakalava/vezo se trouvent ร Morondava : Outre les difficultรฉs dโaccรจs, de nombreux tabous (fady) protรจgent les sites funรฉraires sakalava et vezo. Tombeaux de Mangily Nord est accessible uniquement en saison sรจche en raison de la zone marรฉcageuse. Tombeaux dโAmbato sur mer et de Kivalo Nord mais lโaccรจs nโest possible quโen pirogue seulement. Kivalo est un village du cรฉlรจbre sculpteur Rasidiny. Le tombeau de Lovobe Sud nโest accessible quโen pirogue. A Belo sur Tsiribihina, une bourgade se trouve sur lโestuaire de la Tsiribihina, elle abrite le sanctuaire oรน sont conservรฉes les reliques des anciens rois du Menabe. Ces reliques, ou ยซ dady ยป (ongle de lโauriculaire, os occipital, canines de la mรขchoire supรฉrieure, prรฉlevรฉ sur le dรฉfunt), font lโobjet dโune vรฉnรฉration particuliรจre. Jadis elles lรฉgitimaient le pouvoir de leur dรฉtenteur. Le rituel du bain ou ยซ Fitampoha ยป, organisรฉ tous les 5ans et qui dure une semaine permet aux participants de revivre lโhistoire Sakalava. Les offrandes et sacrifices faits ร cette occasion sont destinรฉs ร garantir la protection des ancรชtres royaux et la prospรฉritรฉ du Menabe. Les tombeaux royaux de Tsianihy Est de Belo sur Tsiribihina renferment le corps du roi ainsi que ceux des princes Pierre et Georges Kamamy. Le roi Toera fut tuรฉ avec ses guerriers en Aoรปt 1897 au cours de lโattaque du village royal dโAmbiky par les troupes franรงaises du commandant Gรฉrard, qui voulait obtenir la rรฉdition des sakalava du Menabe. Mahabo : La nรฉcropole royale de Maneva ร Ankilivalo abrite le tombeau du roi Andriandahifotsy. La ville de Mahabo est un ancien village royal de Tsimanongarivo, roi Sakalava du dรฉbut du XVIIIe siรจcle. Manja : le village de bengy (chรจvre) se situe ร 70 km environ de Morondava, Cโest un village historique, car cโest lร que vient sโinstaller Andriamandazoala, fils dโun roi Mahafaly et qui fonda la dynastie des Maroseranana. Tous les souverains des deux grands royaumes Sakalava (Menabe et Boina) en sont issus. Il a รฉtรฉ nรฉcessaire de partager la connaissance de lโhistoire du royaume des Sakalava de Menabe pour dรฉmontrer que dรฉjร ร lโรฉpoque, le royaume de Menabe avait une relation solide avec les autres royaumes existant ร Madagascar dont Antananarivo. Lโhistoire de Ramitraho et sa fille Rasalimo que nous connaissons tous. Une รฉvidence saute aux yeux dรจs lโabord. Qui ne se douterait pas que lโultime facteur dโattraction ร la source de leur dรฉplacement nโest autre que la vaste รฉtendue de terres quโil y a dans cette rรฉgion ouest de lโIle. La rรฉgion du Menabe est rรฉputรฉe pour la grande fertilitรฉ de ses terres qui, malgrรฉ cela, restent toujours non exploitรฉes. Ainsi tout migrant friand dโun petit lopin de terres exploitable ne se privera pas de trouver ร Morondava son nouvel eldorado, quitte ร abandonner et ร laisser derriรจre lui ville dโorigine, familles et proches. Cette manne fonciรจre est plus quโun motif de migration. Lโabondance dโespace favorise aussi la quiรฉtude de lโatmosphรจre qui rรจgne dans la commune. Car mรชme si lโeffectif des migrants augmente en nombres, et cela de faรงon fulgurante, les autochtones ne ressentent pas quโils les envahissent. Vu que ce nโest pas lโespace qui manque. Tout un chacun peut se mouvoir ร sa guise et entreprendre selon ses possibilitรฉs. Ce qui fait que la vaste รฉtendue de lโespace et des terres nโest pas seulement un facteur dโattraction mais elle est aussi et encore une raison et un facteur facilitant lโintรฉgration et lโimplantation de ces migrants. Facilitateur de leur implantation dans lโordre oรน aucun conflit de cet ordre ne survient presque jamais. Cโest ร quelques dรฉtails prรจs analogues ร la ruรฉe vers lโor dans lโOuest amรฉricain. Tout le monde peut y fonder son propre affaire. Trouver sa propre voie et faire son bout de chemin.
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Table des matiรจres
PARTIE INTRODUCTIVE
PARTIE I : PRESENTATION DU TERRAIN DโETUDE ET APPROCHE THEORIQUEย
Chapitre I ETATS DES LIEUX ET PRESENTATION DU TERRAINย
Section 1 : Paysage administratif et dรฉcoupage territorial
1. La rรฉgion en survol
2. La commune urbaine de Morondava
Voies dโaccรจs et transport terrestre
Les autres transports existants
Section 2 : Situation dรฉmographique
1. Les donnรฉes sur la Population
2. Historique de lโimmigration dans le Menabe
Les indiens et le commerce
Le commerce par boutre
Les indiens ร Morondava
Lโimmigration Betsileo, Merina, Antesaka, Bara, Antandroy et Vezo dans le Menace dans le passรฉ
3. Situation actuelle de la migration ร Morondava
Chapitre II MORONDAVA, UNE COMMUNE RICHE EN RESSOURCEย
Section 1 : Les potentialitรฉs รฉconomiques
1 Lโagriculture
2 Aubaines et activitรฉs รฉconomiques
Section 2 : Domaine socioculturel
1. Le secteur socio-รฉducatif
2. Le secteur sanitaire
Chapitre III APPAREILLAGES THEORIQUESย
Section 1: Les thรฉories รฉconomiques des migrations
Les analyses รฉconomiques classiques de la migration
Lโindividualitรฉ de la migration
Les thรฉories รฉconomiques nรฉoclassiques
Section 2 : Les thรฉories sociologiques des migrations
LโEcole de Chicago : Thรฉorie des rรฉseaux sociaux (Massey, Alarcon, Durand)
La transition dรฉmographique
Les thรฉories nรฉo-classiques
Thรฉories de la nouvelle รฉconomie
Thรฉorie de lโinvestissement familial
Apport de cette thรฉorie par rapport ร la thรฉorie nรฉoclassique
Critique de cette thรฉorie
Thรฉories de la dรฉmographie et de lโรฉpargne
Thรฉorie malthusienne
Thรฉorie historico-institutionnelle des migrations
PARTIE II QUINTESSENCE DE LA MIGRATION, ENTRE ADAPTATION CULTURELLE AMBIVALENTE ET MAINMISE DU TISSU SOCIO-ECONOMIQUEย
Chapitre I CIRCUITS, PรLES ET PARAMETRES DES MIGRATIONS AU SEIN DE LA COMMUNEย
Section 1 : Facteurs dโattraction et motivation dโimplantation des migrants
1. Pรดle dโattraction pour le tourisme culturel
2. Betsileo et Merina des populations sujettes ร la migration
Cas des Betsileo
Cas des Merina
Section 2 : Circuits des mouvements migratoires
Section 3 : Pรดles dโactivitรฉs et paramรจtres
Chapitre II LE DรVELOPPEMENT LOCAL QUI IMPLIQUE LES MIGRANTS
Section 1: Le dรฉveloppement socio-รฉducatif
1. Adduction dโeaux potables
2. Crรฉation de nouvelles รฉcoles
3. La santรฉ
Section 2 : Le dรฉveloppement dโinvestissement รฉconomique, relatif ร lโexpansion du commerce, du transport
PARTIE III ENJEUX PLURIELS DE LA MIGRATION ET ANALYSE PROSPECTIVEย
Chapitre I CULTURES ET MIGRATIONSย
Section 1 : Les volets culturels de la division de travail
1. La diversitรฉ de la population
2. La division du travail
Section 2 : La migration et le dรฉveloppement
1. Sur le plan socioculturel
2. Sur le plan รฉconomique
Chapitre II SUGGESTIONSย
Section 1 : Etat des lieux de la migration
Section 2 : Les รฉventuelles suggestions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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