L’agriculture tient une place importante à Madagascar, 80% de la population malgache le pratique, parmi les différentes cultures, l’exploitation rizicole est incontestablement la plus accessible pour la population d’Ambatondrazaka. Il convient de signaler que la population malgache se classe parmi les premières consommatrices de riz dans le monde, avec une consommation journalière de trois fois maximum : le matin, le midi et le soir. Madagascar est un pays à vocation agricole ; en 2010, 80,60% de l’ensemble des ménages vivent de l’agriculture.
La structure du Produit Intérieur Brut (PIB) malgache se caractérise par la prédominance de l’agriculture et de l’élevage. Toutefois, malgré la mise en œuvre des différents plans de développement agricole, cette contribution du secteur agricole au PIB reste insatisfaisante. La redynamisation du monde rural fait ainsi partie des défis à relever pour la reprise économique de Madagascar. Les actions du Gouvernement se concentrent sur l’augmentation de la production tout en visant l’autosuffisance en produits alimentaires.
PRESENTATION DE LA COMMUNE D’AMBATONDRAZAKA
Description du terrain
Historique
Selon la tradition orale, AMBATONDRAZAKA a été fondée par Randriambololona et ses trois enfants : Raseheno, Ramiangaly et Razaka. Ils s’y établirent vers la fin du XVIIIe siècle. La ville doit son nom à Razaka qui, sans postérité, a adopté les enfants de ses deux sœurs en prêtant serment devant une pierre levée (en malgache « Vato ») à Andohatanjona. Une reconstitution de cette pierre levée a été élevée sur le même endroit en 1976. Mais AMBATONDRAZAKA ne commence à figurer dans l’histoire que vers le début du XIXe siècle, avec la conquête du pays SIHANAKA, en 1823, par Radama Ier . La ville a été ensuite choisie pour devenir le chef-lieu de la province nouvellement créée et a été placée sous la direction d’un gouverneur, qui a établi sa résidence sur le site originel de la ville, le hameau Andohatanjona (Nord-Est de l’agglomération actuelle). Le pouvoir royal merina y a également construit un palais (Rova) (à l’emplacement de l’actuelle prison) et y a déposé un sampy (fétiche traditionnel) pour marquer son autorité. Andohatanjona devint le quartier administratif, à partir duquel la ville s’est étendue par la suite. Les quartiers actuels d’Atsimondrova, Avaradrova-Est et Avaratra (Nord) forment le noyau urbain de la commune.
La Commune d’Ambatondrazaka se trouve dans la région du lac Alaotra, vaste plaine rizicole située au Nord Est de la capitale. De petites collines ou tanety entourent cette plaine. Des phénomènes d’érosion (dus notamment à une déforestation massive) forment des lavaka, déchirant leur flanc. Les conséquences environnementales sont nombreuses : ensablement des rizières, diminution du niveau du lac et donc des ressources halieutiques La commune se situe à Ambatondrazaka et est schématisée géographiquement en une figure géométrique, divisée en deux zones distinctes. La première qui est située sur une hauteur constituant le pied de la ville et surtout la plus ancienne, car elle renferme les premières structures d’une ville dans les années soixante, voire pendant la colonisation. En 2010, la ville avait rendu hommage aux anciens magistrats de la ville et les 50 années d’appellation « commune urbaine ». La seconde zone est composée par les aires d’habitation récentes des années 1980-90, considérée comme une zone d’immigration des populations environnantes, montrant la tige de la lettre. En saison pluvieuse, elle subit la montée des eaux mais ne risque pas l’inondation comme celle qui avait ravagé les habitations autour du plus grand lac de Madagascar, le lac Alaotra en 1959. (Source : Revue de géographie Université de Madagascar juillet 1976.) Avant les années 1980, de l’ère socialiste du régime Ratsiraka, -lire Livre Rouge de Didier Ratsiraka, Ministère de l’Art de la Culture Révolutionnaire MACR- la ville avait son propre cinéma populaire -sur la place publique- pour éduquer les plus jeunes, en dehors des salles payantes, une piscine municipale fréquentée par beaucoup de gens de la ville et même des étrangers. À l’époque, nombreux furent les athlètes qui pouvaient s’entraîner dans les stades communaux mais aux normes acceptables, traduisant les meilleurs sprinters de l’époque comme les Ranjivason J.T .l’ ancien ministre, originaire de la région, les Lalabe, célèbre goalkeeper de l’équipe nationale des années 1970.
Population et démographie
La majorité des habitants de la région du Lac Alaotra sont des Sihanaka. On peut subdiviser cette ethnie en Tamorondrano (ceux qui habitent dans les villages lacustres) comme à Anororo, Vohitsoa, Vohitsivalana dont leur parler est différent de celui des autres habitants, et ceux qui vivent loin du lac, comme à Vohitraivo, Tanambe, Andrebakely, Imerimandroso. Mais leurs différentes façons de parler n’empêchent pas l’union et la solidarité entre Sihanaka. Les zones les plus peuplées se trouvent en ville comme la ville d’Ambatondrazaka, mais pourquoi les gens aiment les villes ? Les secteurs d’activité économique et administrative se trouvent plutôt en ville, comme le chef-lieu de région d’Alaotra Mangoro se situe à Ambatondrazaka, c’est pour cela que les gens restent en ville pour améliorer leur vie. Depuis des années, la région d’Alaotra est une région de migration pour les ethnies Merina et Betsileo à cause de la fertilité de la terre. Beaucoup de paysans Betsileo et Merina ont fait la migration vers la région d’Alaotra pour avoir une vie meilleure.
Le sol
Les sols varient énormément en fertilité et en vulnérabilité à l’érosion(en «érodibilité »). L’érodibilité du sol est une mesure de la facilité avec laquelle le sol est érodé. Certains sols résistent bien à l’érosion, d’autres beaucoup moins. L’érodibilité du sol dépend surtout de sa « stabilité structurale ». La stabilité structurale est une propriété qui se mesure par un tamisage dans l’eau et est un indice de la résistance à la désagrégation d’un sol. C’est une mesure de la cohésion des agrégats et de leur capacité à ne pas se désagréger sous l’effet de la pluie. La stabilité structurale dépend des propriétés qui donnent une cohésion au sol.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : DESCRIPTION DE LA COMMUNE D’AMBATONDRAZAKA, LES APPUIS THEORIQUES ET LA METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Chapitre I : Le terrain de la recherche
Chapitre II : Reperes theorico-conceptuels
Chapitre III : Methodologie et outils de la recherche
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DE L’AUE ET LES DIFFERENTES ACTIVITES SUR L’AMELIORATION DES TECHNIQUES AGRICOLES
Chapitre IV : Presentation et fonctionnement de l’aue
chapitre V : Les activites a prioriser par l’aue en vue d’ameliorer la technique rizicole
PARTIE III : ANALYSE FFOM DES ACTIVITES DE L’AUE ET LES RECOMMANDATIONS
Chapitre VI : diagnostic des activites de l’aue sur l’amelioration de la technique rizicole
Chapitre VII: Recommandations
CONCLUSION GENERALE