Le Quaternaire
Le Quaternaire est constitué essentiellement du Pliocène, de carapace sableuse, des alluvions et des dunes. Le Pliocène, à faciès continental, est constitué de formations gréseuses grossières, généralement blanches, parfois rouges conglomératiques, à stratification entrecroisée avec carapace sableuse produit de désagrégation des grès. Ces grès comportent des intercalations d’argile de couleur gris verdâtre. L’affleurement du Pliocène est surtout bien développé au Nord de Belo-sur-Tsiribihina, près du village Ampasimandroatra en contact discordant sur l’Eocène inférieure calcaire Entre la Manambolo et la Tsiribihina, le Pliocène forme le substratum des forêts côtières. Au Sud de Morondava, il affleure très rarement La carapace sableuse, très répandue dans la zone côtière, provient principalement de la désagrégation des grès du Pliocène. Elle se présente sous forme de sables roux à grain fin ou de sables blancs un peu plus grossiers surtouts dans la forêt côtière. Sur les formations anciennes, elle est argilo-sableuse et forme parfois une carapace.
Le réseau hydrographique
Le réseau hydrographique de la couverture sédimentaire de l’Ouest est caractérisé par :
– un réseau surimposé comprenant les fleuves allogènes qui prennent leur source sur les Hautes Terres et dont les bassins sont les plus importants de l’île ;
– un réseau secondaire prenant naissance sur le revers des cuestas et ayant un écoulement non permanent par suite d‘une alimentation insuffisante en saison sèche liée à la faible superficie des bassins versants ;
– une dépression périphérique, en bordure du massif ancien, empruntée pendant un trajet plus ou moins long, par les grands axes fluviaux (Mangoky, Mahavavy du Sud, Ikopa) et surtout par les affluents de ces rivières qui ont un tracé orthoclinal ;
– un relief de cuesta qui provoque le creusement de la rivière en gorges parfois très resserrées et impressionnantes.
Du point de vue du profil en long, les pentes longitudinales dans la zone sédimentaire de l’Ouest sont moins importantes que sur les Hautes Terres. La diminution de pente liée à un charriage de matières en suspension amène parfois un remblaiement des lits et la formation de deltas qui gagnent progressivement sur la mer : Mangoky, Tsiribihina, ou un envasement des estuaires souvent spectaculaire comme à l’embouchure de la Betsiboka où l’on a observé en quelques années seulement un important remblaiement, par les alluvions transportées par le fleuve, du port en eau profonde de Mahajanga (Lebigre J.M., 1998).
Les transits sédimentaires sous l’action des houles à la côte
Les données de la littérature mettent en évidence un transit résultant Sud Nord induit par la prédominance du régime de Ouest–Sud Ouest argumenté par les points suivants (Rapport GREEN-OI, 1998) :
• amaigrissement du Sud vers le Nord de la bande des sables moyens et grossiers en provenance de la Kabatomena.
• dispersion de ces sables vers le large au Nord d’Avaradrova.
• existence d’une aire de dépôt préférentiel des fractions fines devant la ville de Morondava dans une zone d’expansion des houles de Sud Ouest et d’attaque frontale des houles de Nord Ouest.
Les informations relevées dans la littérature sur les données houlographiques et une étude théorique par calcul de la puissance annuelle du transport sédimentaire lié à ce régime de Ouest – Sud Ouest (formule de LARRAS) sur la côte orientée au Nord 20°, donnent un maximum théorique (par excès) du volume de sédiments transportés de 500 000 m3 /an. Les volumes réels se situent entre ce nombre et 250 000 m3/an qui est la valeur maximale de l’érosion de l’estran. Dans ce même cadre de calcul, le transit inverse du régime de Nord Ouest ne représenterait que 12,5 % du précédent. La forte obliquité des houles de Ouest – Sud Ouest donne plus d’intensité au transport qu’elles induisent sur la plage de Morondava. Aussi, sur un transit côtier maximal de 500 000 m3 /an, la moitié des apports proviendraient de l’abrasion des estrans et le reste des zones situées plus au Sud. Le caractère impératif de la défense artificielle pour neutraliser au mieux l’excédent de force érosive est un des aspects majeurs qu’il faut souligner au passage pour lutter contre l’action de la houle. Même si toute la partie littorale du bassin de Morondava reste mal connue du point de vue géologique (tant sédimentologique que structural), nous nous sommes limité à l’étude de la partie centrale du bassin, plus précisément le delta de la Tsiribihina.
Relation entre accidents et cours d’eau
Les cours d’eau suivent les lignes d’accident dans le delta. Ces accidents sont des zones de faible résistance. Comme un cours d’eau tend toujours à s’écouler, suivant son profil d’équilibre et suivant la ligne de plus grande pente en direction de la mer, c’est-à-dire le parcours le plus simple, le tracé du cours d’eau peut changer continuellement de direction dans le cas d’un bassin versant instable. Le linéament de direction nord – nord est, sud – sud ouest que le fleuve de la Tsiribihina suit, se prolonge vers le delta et partage ce dernier en deux lobes distincts. Si l’on observe le changement de direction du fleuve, on peut supposer qu’il y a eu rejeu de la faille N170 qui a entraîné un soulèvement de la partie Sud ou affaissement du compartiment Nord, provoquant le changement de direction du cours d’eau vers le Nord.
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Table des matières
I. INTRODUCTION
II. APERÇU SUR LA GEOLOGIE DE MADAGASCAR
A. Le socle cristallin
B. Les formations sédimentaires de Madagascar
III. LA ZONE D’ÉTUDE
A. Le bassin de Morondava
1) Les formations Karroo
2) Les formations post – Karroo
a) Le Jurassique
b) Le Crétacé
c) Le Tertiaire
d) Le Quaternaire
3) Aperçu sur la tectonique
B. La partie littorale du bassin de Morondava
1) La ville de Morondava
a) Géomorphologie
b) Le réseau hydrographique
c) Climatologie
(1) Les saisons
(2) Océanographie
2) Sédimentologie de la frange littorale
a) Caractéristiques sédimentaires
b) Les transits sédimentaires sous l’action des houles à la côte
3) Le delta de la Tsiribihina
a) Rappel sur les deltas en général
b) Transport des sédiments sur le littoral
c) Localisation géographique et administrative
d) Situation géographique du delta de la Tsiribihina
e) Le climat
f) Cadre géomorphologique
g) Cadre géologique
h) Organisation des dépôts dans le delta
i) Le milieu biologique
j) Le milieu humain
IV. MÉTHODOLOGIE
A. Définition et objectifs
1. La télédétection
2. Objectifs du mémoire
B. L’image LANDSAT
C. Les DONNEES
D. Les TRAITEMENTS
1. Logiciels utilisés
2. Démarche utilisée
V. RÉSULTATS ET INTERPRÉTATION
A. RESULTATS
3. Les cartes de bases utilisées
4. Les résultats obtenus
a) Le littoral
(1) Limite
(2) Les accidents structuraux
b) Le relief
c) Les principaux paramètres qui contrôlent le dépôt des sédiments
(1) Paramètres sédimentologiques
(2) Paramètres structuraux
d) Le delta de la Tsiribihina
B. INTERPRETATION
1. Bathymétrie et limite
VI. CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I. SHUTTLE RADAR TOPOGRAPHY MISSION (SRTM) TECHNICAL GUIDE
A. Introduction
B. Data Set Overview
C. Processing Characteristics
D. Data Properties (Geographic Coordinates)
E. Data Properties (UTM Coordinates)
F. Data Coverage
G. Description
H. Output Details
I. Coverage of Datasets
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