Dynamique des groupes humains en ecosysteme agro-minier

Approche conceptuelle et contextuelle du développement

Les mécanismes décrits par les théoriciens du cercle vicieux de la pauvreté peuvent exister et occasionnellement, décrire la structure de processus réels. Des effets de démonstration sont parfois observables et peuvent entraîner de redoutables conséquences. De façons générales, il n’y a aucun doute que les modèles construits par les théoriciens du développement constituent un bloc important, dont la richesse s’est accrue avec le temps. Hors de doute également que ces modèles ont considérablement augmenté nos capacités de compréhension des processus de changement et de développement.

Théories sur la ruralité et le développement 

Nous disons à la suite du théoricien HOYOIS (G.) que l’appartenance rurale est certes multiple (la résidence, la participation sociale, le degré de socialisation et d’acculturation d’une personne ou son empreinte culturelle, l’adhésion psychologique) mais l’attache économique est un indicateur assez fiable puisque : « la fonction de l’agriculteur est essentiellement liée à la jouissance d’une portion du sol ; il fait valoir la terre par la culture ou le pâturage. Aussi ce « terrien » est- il véritablement attaché au « terroir », il représente, au point de vue professionnel le rural à cent pourcent ».

En quelque sorte, alors, la ruralité est toujours rattachée à la terre, ou plus précisément à la propriété foncière et l’exploitation terrienne. Et nous savons qu’à Madagascar, il existe des difficultés vécues en matière d’appropriation du sol, dans la mesure où l’accès à cette dernière n’est pas réservé à tous, de même que l’optimisation de son exploitation. Il s’agit ici des termes qui relèvent essentiellement du développement, du progrès et du bien-être.

Le foncier en milieu rural est étroitement lié au progrès social et au processus de développement. Pour ROCHER (G.) le développement ou la modernisation a un sens plus englobant en tenant compte à la fois de l’industrialisation et le développement économique. En fait, « c’est la totalité des actions entreprises pour orienter une société vers la réalisation d’un ensemble ordonné de conditions de vie collectives et individuelles, jugées désirables par rapport à certaines valeurs » .

Pour un autre auteur, PERROUX (F.) le développement est à la fois un processus et un résultat. Ainsi, « le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit réel global » .

Le développement est alors un faisceau de transformations qui modifie les comportements, intègre les progrès des connaissances, l’amélioration des qualifications (scolaires, académiques, professionnelles…), le savoir – faire industriel, etc.

C’est également une mutation repérable par des coefficients économiques et sociaux : la part du secteur industriel, la part des branches nouvelles, le capital employé par le travailleur, la valeur ajoutée par salarié, le nombre d’ordinateurs par habitant… le nombre d’étudiants, le nombre de chercheurs… En somme, le développement est un phénomène d’accumulation, largement irréversible et séculaire, il inclut la croissance et même des phases de crises.

Sécurité foncière sur la productivité agricole

A Madagascar, où la pauvreté frappe surtout le milieu rural, la protection de la propriété foncière est cruciale pour le bien être des plus pauvres, dans la mesure où elle conditionne, l’amélioration de la productivité agricole à travers plusieurs démarches, d’abord comme motif d’incitation à la valorisation de la terre mais aussi comme clé d’accès au crédit et, enfin, comme moyen de stimuler la mobilité des facteurs.

Pour la grande majorité des agriculteurs malgaches, le fait de ne pas détenir des titres fonciers est une barrière insurmontable à l’accès au crédit. La protection du droit de propriété est une condition préalable à l’accès au crédit bancaire, dans la mesure où les biens immobiliers sont les principales formes de garanties exigées par les institutions financières.

D’une autre manière, sans titre foncier, les terrains n’ont pas de valeurs marchandes, par conséquent, l’insuffisance de l’immatriculation foncière empêche le développement du marché de la terre. La non fluidité du marché de la terre, avec comme corollaire le verrouillage des modes d’acquisition réduit en particulier les possibilités de transfert vers des utilisateurs plus efficaces.

La sécurité foncière ne stimule la productivité que si la protection du droit de propriété est intégrale, en d’autres termes matérialisée par des titres fonciers irrévocable et garanti par des structures juridiques adéquates. Le sou administration foncière est le principal obstacle à la promotion de la sécurité foncière. La vulgarisation de titres de propriété, se heurte en particulier à l’insuffisance des services fonciers. Actuellement, la seule alternative à l’insécurité foncière due à l’absence de titre foncier reste la décentralisation de la gestion foncière et la restructuration des services fonciers.

Le développement en contexte rural Malgache 

Malgré les possibilités offertes par les richesses naturelles de Madagascar, la majorité de la population malgache vit dans un état de pauvreté extrême. Le Malgache pauvre réside généralement en milieu rural, où il vit principalement de l’agriculture. Souvent, il n’a à sa disposition qu’une parcelle modeste qui lui permet tout juste de produire ce qu’il lui faut pour survivre. Il cultive alors en priorité le riz qui est l’élément essentiel de sa consommation et son aliment de base. A Madagascar, la pauvreté est donc avant tout un phénomène rural. Elle est principalement déterminée par la difficulté d’accès à la terre et la faiblesse de la productivité agricole. En outre, les conditions de vie quel que soit le critère choisi sont souvent plus exécrables en milieu rural qu’en milieu urbain.

Le développement rural

Le constat 

En fait, Madagascar jouit de hautes potentialités géographiques exceptionnelles permettant une grande diversité de productions végétales, tropicales et tempérées. Le pays compte une superficie totale de 58 704 000 ha dont près de 8 millions d’ha de terres cultivables. La superficie physique des exploitations agricoles, estimées à 2 083 590 ha, a connu une légère augmentation de 0,9 % en 20 ans. La surface agricole potentielle pouvant se prêter aux grandes cultures, zones de pâturages ou autres grandes productions est estimée à plus de 35 millions d’ha. La place de l’agriculture dans l’économie nationale est donc prépondérante .

Toutefois, l’agriculture pratiquée est traditionnelle et peu intensive, d’où le faible rendement. Les cultures vivrières qui sont dominantes, sont en majorité autoconsommées, à l’exception du riz pour les moyens et grands exploitants qui disposent d’un surplus de production. Les cultures de rente et d’exportation, destinées à la commercialisation sont en faible proportion. Entre autre, les exploitations sont de petites tailles (0,87 ha en moyenne) et se morcellent au gré des héritages. Certaines zones rurales connaissent une saturation foncière et font envisager des mouvements de migration.

Madagascar fait partie des 88 pays classés dans la catégorie des pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV). C’est pourquoi une réelle priorité est conférée au développement du secteur agricole pour en faire un véritable moteur de la croissance économique. Le pays compte 75 % de population agricole (2005). C’est une population jeune dont 57% de moins de 20 ans en 2004 et croissante qui pourrait atteindre 27 millions d’habitants en 2020. La densité de population est encore faible, mais avec une répartition inégale sur le territoire, certaines zones étant pratiquement vides et d’autres au contraire connaissant des phénomènes de saturations foncières.

Les principaux obstacles au développement 

Ils concernent d’une part l’insécurité foncière due aux textes et réglementations obsolètes et inadaptés avec les nouvelles orientations. Ainsi, le droit foncier est imprécis favorisant le développement des conflits fonciers.

Ces imprécisions sont les conséquences :
– sur le plan social, de l’occupation des terres soumises à des règles coutumières complexes ;
– sur le plan administratif, de l’acquisition légale des terres assujetties à une démarche administrative longue et coûteuse a coté d’une structure administrative peu développée ;
– sur le plan culturel, d’un attachement excessif, des Malgaches à la terre au point d’une rétention foncière rigide.

D’autre part, on constate une faible augmentation de la production et amélioration de la productivité. Les acquis issus des programmes et/ou des projets de développement sont insuffisamment internalisés. Malgré le développement local de certaines techniques adaptées au contexte, l’application en reste limitée. Des défaillances dans les systèmes d’informations, des difficultés dans la maîtrise de la santé végétale et animale, des carences dans le dispositif de vulgarisation limitent l’accès aux services et la réalisation d’une meilleure performance. Par ailleurs, l’impact de la dégradation des couvertures végétales contribue à une diminution de la fertilité du sol, entraînant une baisse constante des récoltes ou des revenus engendrés et accentuant encore plus la paupérisation.

Le niveau technique des producteurs malgaches est généralement faible. Le caractère non durable de certaines techniques de production aggrave encore la situation. D’où une large majorité de paysans vivant en autosubsistance, ne mettant sur le marché que de petites quantités de produits, de qualité inadaptée au marché. D’où également un grand nombre d’éleveurs ancrés dans un système extensif.

Le système de formation rurale, surtout post scolaire, constitue un maillon faible de la chaîne des filières. Les dispositifs sont inadaptés, inégalement répartis et souffre d’une insuffisance de ressource. Les nouvelles initiatives sont encore peu connues et soutenues. Un manque de formation des techniciens pour répondre aux besoins du développement rural se ressent visiblement. Les organisations professionnelles agricoles sont faibles et manquent de moyens et de personnels qualifiés. Les agriculteurs pratiquent surtout les cultures vivrières destinées à l’autoconsommation et q4e3q4e d’ex*0rtat50n. Les produits ne donnent lieu à aucune transformation, ni même conservation par rapport à l’abandon en période de récolte.

Dans les zones enclavées, ils sont peu disposés à l’augmentation de leur production faute de routes les connectant aux pôles consommateurs. Certaines régions productrices sont éloignées des grands centres de consommation ou des points d’exportation, ports ou aéroports. Par ailleurs, le milieu rural ne bénéficie pas assez d’adduction d’eau potable et d’infrastructure d’irrigation appropriées. L’extension des exploitations se trouve ainsi inopportun car n’apportant aucun surplus.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : LE DEVELOPPEMENT DANS LES PERSPECTIVES NORD/SUD
CHAPITRE 1 : APPROCHE CONCEPTUELLE ET CONTEXTUELLE DU DEVELOPPEMENT
CHAPITRE 2 : LE DEVELOPPEMENT EN CONTEXTE RURAL MALGACHE
DEUXIEME PARTIE : LE VECU SOCIAL EN CONTEXTE AGRO-MINIER A MORAFENO – MAROANTSETRA
CHAPITRE 3 : PAUVRETE RURALE ET SYSTEMES DE SURVIE
CHAPITRE 4 : IMPACTS SUR LE DEVELOPPEMENT HUMAIN ET STRATEGIE CULTURALITAIRE
TROISIEME PARTIE : PROSPECTIVES D’OPERATIONNALISATION DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT
CHAPITRE 6 : PRINCIPES DE DEVELOPPEMENT A PARTIR DE LA BASE
CHAPITRE 7 : PREROGATIVES ETATIQUES ET NON ETATIQUES
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
LISTE DES ABREVIATIONS
ANNEXES

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