Les filières agro-pastorales sont parmi des secteurs privés et activités informelles. Elles font partie de la géographie humaine et économique. Elles sont des activités rurales car c’est au sein du milieu rural qu’on peut les pratiquer et les développer davantage. Le mot « agropastoral » désigne l’ensemble de mot « agriculture et l’élevage ». Ces deux filières se complètent pour les ruraux. L’agriculture a besoin de la présence de l’élevage et ce dernier aussi exige l’existence de l’agriculture. Cette dernière est une activité rurale et informelle basée sur la présence des champs cultivables, des zones cultivables liées au milieu physique, du semis et de la récolte … Alors que l’élevage est une activité rurale et informelle aussi qui a besoin des zones des pâturages assez vastes et herbeuses pour domestiquer les animaux et développer cette filière. Ces activités ont besoin beaucoup de collaborations avec les autres secteurs (privés ou publics). Les éleveurs et les agriculteurs doivent avoir un lieu (endroit) bien précis pour faciliter la pratique de leurs activités.
Les facteurs bloquants du développement des filières agro-pastorales
Comme toutes les autres activités pratiquées, plusieurs facteurs empêchent le développement des activités agro-pastorales. Dans les pays en cours de développement, en particulier le cas de Madagascar, les agro-pasteurs rencontrent non seulement des obstacles liés au phénomène naturel mais aussi aux facteurs humains. « Les possibilités d’agricultures se trouvent restreintes par deux obstacles antagonistes ; d’une part, l’impropriété totale à la vie, spécialement à la végétation de certaines régions, d’autre part, la puissance excessive de la végétation sauvage » (PIERRE George, 1946, 22). Cela veut dire que le phénomène naturel est involontaire et il a besoin des moyens pour faire face. Tandis que le domaine humain dépend de la volonté des individus et surtout du gouvernement du pays.
Facteurs naturels
Pour le cas de Madagascar, plus de 75% de la population active habitent dans le monde rural dont environ de 45% dépendent des filières agro-pastorales et les 30% pratiquent la pêche et la chasse. « Environ 33,2% de la population malgache vit en milieu urbain contre 76,8% en milieu rural » (Kasy Émile, 2017, 8). Cela veut dire que la majorité des peuples malgaches dépendent totalement des conditions naturelles en raison de l’insuffisance de moyen pour le possibilisme. En fait, ce dernier est un phénomène basé sur l’amélioration de milieu naturel comme le milieu aménagé. Il demande des moyens comme les financements, les matériels et surtout des techniques et d’analyse.
La sécheresse cyclique
La sécheresse est un phénomène naturel lié aux conditions climatiques. Elle diffère un peu de l’aridité car la zone dominée par la sécheresse peut recevoir des précipitations par an mais insuffisantes. Tandis que la zone aride est sèche toutes les saisons en ayant une tendance désertique. « Les régions semi-arides reçoivent tous les ans des précipitations mais celles-ci sont encore insuffisantes » (A. HUETZ DE LEMPS, 1970, 120). Dans la planète Terre, la sécheresse est très connue dans la zone intertropicale et surtout dans la zone tropicale. Comme nous savons très bien, suite à l’évolution du réchauffement climatique actuel, ce mauvais phénomène s’aggrave en menaçant les activités des gens du monde, en particulier les activités rurales.
La majorité des zones qui sont les plus touchées par ce phénomène se trouvent souvent dans la zone tropicale Sud. Nous voyons que toutes les zones traversées par le tropique du capricorne sont presque désertiques, arides et sèches avec la température élevée. Alors, ce phénomène est causé par les paramètres suivant :
Insuffisance des précipitations toute l’année
La présence de la température élevée qui renforce la forte évaporation
La dominance de vent du Sud ou Tsiok’atsimo pour le cas de la partie Sud de Madagascar .
Ce phénomène est non seulement prolongé dans cette zone mais également, il est cyclique. Il y règne en général durant toutes les saisons et plus volumineux lors de la saison sèche à cause de la pénurie d’eau. Pourtant les activités agropastorales ont besoin fortement de l’humidité pour développer rapidement. Alors, la présence de ce phénomène inévitable est l’un des obstacles rencontrés par ces activités. « Le prolongement de la sécheresse et la hausse de la température provoquent de cassures au niveau du sol ou dans les différents champs de culture. Les plantes vont donc être victimes du stress thermal et elles finissent par mourir en d’excès et de persistance » (RAJAONARIVELO Joharimandimby Juvence, 2017, 62).
Lors du travail sur le terrain que nous avons fait, les cultures dans la commune rurale de Tanambao-Haut se voient être menacées par la pénurie d’eau toute l’année, surtout durant la saison sèche. En fait, la sécheresse qui est répétitive dans cette zone entraîne des impacts graves non seulement à l’activité agricole mais aussi à l’élevage.
Au niveau de l’agriculture
La sécheresse qui ne correspond pas au besoin de cette activité est ainsi l’un des facteurs qui empêchent son développement. Dans la zone tropicale, la plupart des régions sont attaquées par ce phénomène presque durant la saison sèche. Cette période est donc considérée comme saison blanche car elle est difficile à faire le semis. « La rigoureuse saison sèche des climats tropicaux typiques est non seulement une saison morte pour l’agriculture, malgré l’immense afflux des calories solaires, mais encore une saison néfaste ; dénudé par les récoltes » (Pierre GOUROU, 1982, 82) .
Suite à la sécheresse perpétuelle qui y domine depuis 30 ans, la plupart des champs cultivables dans cette commune sont devenus inaccessible à la culture. Ce phénomène joue le rôle non seulement de diminuer les produits obtenus chaque saison de récolte, mais aussi il entraîne la dégradation des terres cultivables. À cause de sa présence que certaines cultures qui sont très dépendantes de l’existence de l’eau ou de l’humidité dans cette commune comme la culture du riz, de patate-douce, des céréales, … sont meurt, surtout lors de la saison sèche du mois de Mai jusqu’au mois de Novembre.
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Table des matières
ACRONYMES
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : ÉTAT DE L’ART ET LA PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA ZONE D’ÉTUDE
Chapitre I : Le concept de l’état de l’art
Chapitre II : Présentation générale de la zone d’étude
DEUXIÈME PARTIE : LES PROBLEMES DES FILIERES AGRO-PASTORALES ET LEURS IMPACTS SUR LA VIE PAYSANNE DANS LA COMMUNE RURALE DE TANAMBAO-HAUT
Chapitre III : Les facteurs bloquants du développement des filières agro-pastorales
Chapitre IV : Les impacts liés aux problèmes des filières agro-pastorales sur le milieu
TROISIÈME PARTIE : PERSPECTIVES D’AVENIR ET DES SUGGESTIONS FACE AUX BLOCAGES DES FILIERES AGRO-PASTORALES
Chapitre V : Les aides gouvernementales
Chapitre VI : Sensibilisation des paysans
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
LISTE DES ILLUSTRATIONS