Port-de-Bouc est une commune littorale française, située dans le département des Bouches-du Rhône (région Provence-Alpes-Côte d’Azur). Elle compte 17900 habitants (données INSEE 2005) pour une superficie de 11,8 km2,ce qui en fait une des plus petites communes du département. Située en bordure de mer, entre Martigues et Fos sur Mer, la ville est à la recherche d’un nouveau dynamisme. Victime de la présence d’industries lourdes à proximité, elle profite peu de leurs effets bénéfiques en comparaison des deux villes précédentes. Pour autant ce ne sont pas les volontés qui manquent. En plein travail sur son image, la ville veut désormais se montrer active et attractive. Attirer les investissements n’est pas cependant chose aisée et avant d’y parvenir la ville doit montrer son potentiel. Des efforts ont déjà été entrepris, grâce notamment à la Communauté d’Agglomération dont la ville de Port de Bouc fait partie (la CAOEB ou Communauté d’Agglomération Ouest Etang de Berre), ce qui permet de travailler à un développement économique efficace à une plus grande échelle et avec de plus nombreux partenaires. Alors que Martigues et Fos-sur-Mer sont deux communes touristiques importantes, Port de Bouc n’a pas encore développé toutes ses possibilités et de nombreuses actions sont encore nécessaires avant d’y parvenir. Bien que riche historiquement, et du fait des politiques d’urbanisation qui se sont enchaînées depuis 200 ans, la ville ne possède pas, ou ne met pas ou peu en valeur le patrimoine qu’elle possède alors que cela pourrait constituer, comme dans toute la région, une source non négligeable de revenus. Afin de devenir pleinement une commune touristique, la ville doit donc rechercher quels sont ses points forts, c’est-à-dire les sites touristiques qui pourraient relever d’un certain intérêt auprès des touristes – cela doit bien entendu prendre en compte le type de tourisme que la ville souhaite développer – afin de les mettre en valeur. Ce dossier est donc là pour montrer que la ville possède de réelles capacités mais qu’à l’heure actuelle, sans des aménagements appropriés, le développement touristique de la ville ne peut être totalement efficace. Une fois les lieux sélectionnés, des aménagements seront donc proposés afin de leur donner plus de valeur. Dans le but de donner de donner une cohérence à la ville, un plan de déplacement reliant ces différents sites sera par la même occasion proposé.
Une ville moyenne en quête d’un nouveau futur
Ville relativement jeune, Port de Bouc est néanmoins une ville qui a déjà été soumis, et cela plusieurs fois, aux aléas cycliques de l’économie en connaissant des périodes où l’économie de la ville avait une portée nationale, et d’autres où au contraire elle était délaissée par les entreprises et les emplois. Si la ville rebondit aujourd’hui face aux problèmes qui l’on atteint ces dernières décennies, cela n’a pas été sans conséquences et les stigmates sur le chômage et les infrastructures sont encore bien visibles aujourd’hui. La ville, avec une nouvelle politique résolument tournée vers l’avenir, se doit de réussir certains défis liés aux différents domaines de l’économie.
Une morosité économique
Avec un taux de chômage atteignant 27,6% (en comparaison avec les 12,9% de la moyenne nationale, INSEE 1999) et encore près de 20 % en 2007 selon la mairie et avec des revenus moyens par ménages faibles; 10 740 € / an (contre 15 027 € / an pour la moyenne nationale, INSEE 2004), l’activité économique de la ville semble peu développé si l’on se réfère aux revenus des ménages. Cela peut cependant s’expliquer par la récente histoire de la commune.
Peu après son indépendance de la commune de Fos-sur-Mer en 1866, la commune de Port de Bouc a développé ses activités liées à son port de commerce ainsi qu’aux activités industrielles. Cela s’est traduit au cours au début du XXe siècle par l’installation de nombreuses usines pétrochimiques (Saint-Gobain, Kuhlmann, Total…) ou bien par l’ouverture des Chantiers et Ateliers de Provence, spécialisés dans la construction navale. Une période prospère a débuté grâce à la présence de ces entreprises et a permis à la commune de croitre et au nombre d’habitants d’augmenter (jusqu’à près de 21000 dans les années 60). Mais cette période de prospérité fut brusquement interrompue avec la fermeture des chantiers navals en 1966, entrainant la suppression de 2000 emplois et suivis par l’implantation moins importante que prévue de l’activité sidérurgique dans la commune voisine de Fos sur-Mer, notamment du fait de la crise pétrolière. Depuis ce moment, plus aucune activité importante (susceptible de créer un nombre important d’emploi) ne s’est implantée sur le territoire de la commune. Celle-ci ne s’est pas réellement relevée de sa subite désindustrialisation même si ce secteur n’a pas totalement disparu. L’activité économique actuelle de la ville s’est orientée aujourd’hui vers 3 secteurs : le secteur maritime, le secteur industriel et le secteur des petites et moyennes industries. Chacun de ces secteurs occupe une place et induit des contraintes sur l’économie de la ville.
Le secteur maritime
Port de bouc possède, comme son nom l’indique, un port d’une superficie approximative de 5 hectares qui accueille des navires de plusieurs catégories. Chose rare en effet à l’heure de la spécialisation portuaire, les navires qui fréquentent la ville sont de plusieurs ordres: plaisance, pêche, navires industriels (supertanker, pétroliers…) ou bien peuvent être affectés à des fonctions de sécurité ou de gestion du trafic maritime. Pour parler de l’activité maritime nous nous devons donc de distinguer ces trois catégories qui n’ont pas les mêmes tenant et aboutissant.
Le port de pêche
La commune développe depuis près d’une cinquantaine d’année son activité de pêche et ce avec quelques succès aujourd’hui. La ville possède en effet la première criée à poisson (ou halle à marée http://www.crieeportdebouc.com/) de la région PACA. Elle est une source d’emploi pour une dizaine de personnes. Plus de vingt chalutiers avec leurs équipages, basés ou non à Port de bouc, l’approvisionnent chaque jour et près de 1500 tonnes de poissons sont vendus chaque année. Elle dessert tout le marché européen (et notamment le marché au gros de Rungis, des villes comme Barcelone, ou l’Italie…). Des entreprises spécialisées s’y sont implantés ou crées comme Copemart (http://www.copemart.com/), une entreprise regroupant une dizaine de bateaux de pêche de 25 mètres de long pratiquant la pêche au chalut pélagique et disposant d’une station de traitement du poisson bleu (sardine, anchois) aux normes européennes avec centre de congélation pour l’approvisionnement des conserveries (3500 tonnes de poissons péchés par an). Cette entreprise est d’ailleurs l’un des membres fondateurs de l’association Profilmer (http://www.profilmer.com/) qui regroupe les entreprises et les groupements structurés de la filière Mer de la région Provence-Alpes-Côte-D’azur. Cette association à pour but de promouvoir la richesse de cette filière et le dynamisme des entreprises qui y sont liées. Cependant, du fait des crises actuelles qui touchent le monde de la pêche (augmentation des prix du pétrole, diminution progressif des stocks halieutiques, restrictions de pêche par le Fond européen pour la pêche FEP afin de préserver les ressources naturelles…), l’avenir économique de ce secteur ne s’annonce pas de bon augure.
Même si selon les données de la région PACA en matière pêche, cette activité se maintient globalement dans la région comparée à d’autres, les perspectives de développement restent somme toute limitées. Un patron-pêcheur sur quatre a plus de 50 ans, ce qui est un problème pour un métier difficile physiquement. La relève des patrons pêcheurs est loin d’être assurée puisque les professionnels qualifiés manquent d’ore à présent (il n’y a en effet que 400 diplômés par an en CAP de matelot et BEP maritime: http://metiers.regionpaca.fr/index.php?id=1923).
Le développement du port de pêche n’est donc pas à préconiser. La ville conserve cependant des ressources en thermes d’espace, dans le cas d’un développement futur, ce qui constitue un gage de sécurité.
Les activités portuaires
Du fait de sa position centrale au sein du golfe de Fos, c’est à Port de Bouc que sont installées les annexes de contrôle du trafic maritime du Port Autonome de Marseille (le PAM). La station de Port de Bouc (comme celle de l’Estaque) dispose d’une vigie qui assure une veille permanente. Cette vigie est en liaison directe avec la capitainerie du port, les navires, les agents et tout service intéressé. Le pilotage étant obligatoire à l’intérieur d’une zone délimitée par le règlement local de la station pour les navires dont la longueur est supérieure à un certain seuil, les embarcations nécessaires aux pilotes pour rejoindre les navires (les pilotines) sont installées dans le port. Quatre puissants remorqueurs ont également leur zone d’amarrage dans le port afin de rester à proximité des navires ayant besoin d’aide pour accoster ou se diriger dans le port.
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Table des matières
Introduction
I Une ville moyenne en quête d’un nouveau futur
1. Une morosité économique
a. Le secteur maritime
b. Le secteur industriel
c. L’activité des PME
d. Une ville dortoir
2. L’état du tourisme à Port de Bouc
a. Le tourisme dans la ville
b. Le tourisme dans les villes voisines de Fos-sur-Mer et de Martigues
3. Une image négative persistante
II Le tourisme, une solution d’avenir
1. Le tourisme, richesse économique des littoraux français
a. Le tourisme et son impact sur l’économie locale
b. Certains secteurs d’hébergement plus porteurs
2. La ville répond aux critères touristiques
a. Les attractions
b. La promotion
c. L’infrastructure
d. L’accueil
3. La ville possède des atouts sans forcément les mettre en valeur
4. La recherche d’un nouveau dynamisme par l’aménagement du territoire
III Perspectives d’aménagement
1. Des zones touristiques à développer
a. Le canal
b. Le château de St Gobain et son littoral proche
c. Le port de plaisance
d. Le quai de l’anse Aubran
e. Le front littoral Sud
2. Mise en valeur de la ville et de ses moyens
a. L’atmosphère de la ville
b. L’avenir de l’offre d’hébergement dans la ville
3. Une politique de mobilité par la mise en réseau des différents lieux
Conclusion
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