Dosage des anticorps antiphospholipides
La pré-éclampsie
La pré-éclampsie (PE) est une complication spécifique de la grossesse apparaissant dans la 2 eDepuis une décennie, l’immunologie de la PE a fait des avancées significatives [8]. Lesanticorps antiphospholipides (aPL) sont maintenant incriminés dans plusieurs pathologies obstétricales telles que l’avortement à répétition, le décollement placentaire, le retard de croissance intra-utérin (RCIU) et la PE et ils sont considérés comme facteurs de risque de ces complications [9]. moitié de celle-ci, caractérisée par une hypertension artérielle, une protéinurie significative et d’autres anomalies systémiques. Au Maroc, la PE pose un problème majeur de santé publique et c’est l’une des principales causes de morbi-mortalité maternelle et fœtale liée à la grossesse. Son incidence dans les pays développés se situe aux alentours de 1 à 7% [1,2] et au Maroc elle touche 10 à 15% des primipares et 3 à 5% des multipares [3]. L’éclampsie représente la complication la plus redoutable de cette pathologie avec un grand risque d’engagement du pronostic vital maternofœtal. Sur 500000 cas de décès maternels survenant chaque année dans le monde, elle est à l’origine de 50000 décès [4]. De là découle le grand intérêt de dépister et de diagnostiquer précocement cette maladie.Dans le cadre des efforts visant à diminuer la mortalité maternelle et fœtale [5], le dépistage précoce des femmes à risque de PE est considéré comme une clé pour le développement d’outils de prévention de la maladie et de ses complications. Des marqueurs cliniques de risque ont déjà été identifiés, en particulier la nulliparité [6]. Des marqueurs biophysiques (Doppler des artères utérines) et sériques sont considérés comme des candidats pour permettre la détection précoce des grossesses à haut risque. Cependant, de nombreux marqueurs biologiques liés à la physiopathologie de la PE ont été proposés, mais peu sont retenus. Actuellement, il n’existe pas de modèle prédictif de la PE utilisable en pratique [7] à cause de la mal compréhension de son mécanisme.
Rappels sur les anticorps antiphospholipides :
Les anticorps antiphospholipide (aPL) constituent un groupe hétérogène d’auto-anticorps (AC) qui reconnaissent le plus souvent des complexes composés de protéines et de phospholipides (PL) anioniques. L’origine de ces AC reste mal comprise. Seuls certains aPL sont pathogènes et directement responsables de manifestations cliniques notamment au cours du SAPL, mais il n’existe pas aujourd’hui de test permettant de rechercher précisément et uniquement les aPL pathogènes [58]. Actuellement, il est prouvé que les femmes ayant un SAPL sont à risque élevé de complications obstétricales notamment les fausses couches à répétition, mais il n’est pas prouvé que toute femme pré-éclamptique ait des aPL positifs. [59] Une relation possible entre les aPL et la PE a d’abord été suspectée en raison du taux élevé de cette dernière chez les femmes ayant un SAPL. [11 ] Les travaux qui s’interssent d’étudier la relation entre les aPL et la PE en dehors du SAPL sont rares. Certains chercheurs ont constaté que certains aPL sont associés à la PE, tandis que d’autres non. Le rôle des aPL dans le dépistage des femmes à risque de PE est incertain
Définitions et rappel historique :
Les aPL ont été détectés initialement par une méthode immunologique utilisée pour diagnostiquer la syphilis. Appliqués à un dépistage de masse de la syphilis dans les années 1950, ces tests se sont parfois révélés « faussement positifs » en cas de désordre auto-immun. Parallèlement, les premiers AC circulants, inhibiteurs in vitro de la coagulation dont l’activité peut être absorbée par le réactif du VDRL ou par d’autres phospholipides (PL), ont été décrits chez des patients atteints de lupus érythémateux systémique (LES). Une association, à priori paradoxale, entre ces anomalies biologiques et la survenue de thromboses ou de fausses couches répétées, rapportée dés 1980 par Solier et Boffa, a conduit Harris à développer des tests en phase solide, radio-immunologique puis immuno-enzymatique, utilisant la cardiolipine, un PL anionique ainsi dénommé car extrait du cœur du bœuf. Il s’en est suivi l’individualisation rapide du concept du SAPL. Les années 1990 ont été marquées par la découverte de « co-facteurs » notamment la β2GPI et autres protéines associées aux PL, qui paraissent en fait constituer les véritables principales cibles des AC rencontrés dans les maladies auto-immunes.
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Table des matières
INTRODUCTION
MATERIEL ET METHODES
I-Matériel de l’étude
II-Méthode de l’étude
1 -Collecte des données
2-Fiche d’exploitation
3-Analyse statistique
RESULTATS
I-Données épidémiologiques des patientes étudiées
1 -Age maternel
2-Age gestationnel
3-Niveau socio-économique
4-Origine rurale ou urbaine
5-Suivi de la grossesse
6-Antécédents personnels et familiaux
II-Caractéristiques de la pré-éclampsie et évolution
1 -Signes cliniques
2-Signes biologiques
3-Evolution
4-Répartition des patientes selon la sévérité de la pré-éclampsie :
III-Dosage des anticorps antiphospholipides
1 -Nombre de cas positifs
2-Taux des anticorps antiphospholipides
3-Caractéristiques des patientes avec aPL positifs
DISCUSSION
I-Rappels
1 -Définitions de la pré-éclampsie
2-Rappels sur les marqueurs de la pré-éclampsie
3-Rappels sur les anticorps antiphospholipides
II-DISCUSSION DES RESULTATS
1 -Caractéristiques épidémiologiques des patientes
2-Caractéristiques de la pré-éclampsie et évolution
3-Dosage des anticorps antiphospholipides
CONCLUSION
RESUMES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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