Complications transfusionnelles
ย ย ย ย ย ย ย ย ย Le risque transfusionnel existe, mais reste infรฉrieur au risque de n’รชtre pas transfusรฉ si l’indication d’une transfusion a รฉtรฉ bien posรฉe.
Complications immunologiques
– Incompatibilitรฉ transfusionnelle รฉrythrocytaire : lโaccident ABO, souvent grave mais qui ne devrait se voir car parfaitement รฉvitable. Les plus frรฉquents de ces incidents sont une rรฉaction ยซ frisson-fiรจvre ยป.
– Incompatibilitรฉ leuco-plaquettaire : due ร la prรฉsence dโanticorps anti HLA chez le donneur et qui peut entrainer une atteinte pulmonaire grave.
– Purpura post-transfusionnel.
Complications infectieuses
– Risque bactรฉrien : dรป ร la contamination bactรฉrienne du produit transfusรฉ, qui est rare mais grave. Cette contamination pouvant aboutir chez le receveur ร des septicรฉmies ou ร des chocs toxi-infectieux.
– Risque viral : hรฉpatites virales, VIH, CMV
– Risque parasitaire : le paludisme.
Autres complications
– Surcharge transfusionnelle : qui peut entrainer un OAP.
– Surcharge en fer (hรฉmochromatose) ร lโissue de plusieurs transfusions.
– Les problรจmes mรฉtaboliques tels lโhypocalcรฉmie due ร la surcharge en citrate.
Hรฉpatites
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Il y a 5 principaux virus de lโhรฉpatite: A, B, C, D, et E. Les hรฉpatites B, C et D surviennent habituellement aprรจs un contact parentรฉral avec des liquides biologiques contaminรฉs (exemple la transfusion sanguine, ou procรฉdures mรฉdicales invasives avec du matรฉriel contaminรฉ). Lโhรฉpatite B peut se transmettre aussi par voie sexuelle (10). Dans le monde, environ 2 milliards de personnes en sont infectรฉes, prรจs de 350 millions vivent avec une atteinte hรฉpatique B chronique et 600 000 personnes environ en meurent chaque annรฉe (11). Madagascar constitue une zone de moyenne endรฉmicitรฉ pour lโhรฉpatite B oรน 2 ร 7% de la population sont infectรฉes. La sรฉroprรฉvalence de lโantigรจne HBs a รฉtรฉ estimรฉ ร 5,9% chez les donneurs de sang ร Antananarivo en 1998 (12). Lโinfection au VHC se retrouve dans le monde entier, et selon lโOMS, chaque annรฉe, on estime que 3 ร 4 millions de personnes en sont infectรฉes (13). A Madagascar, la prรฉvalence de lโhรฉpatite ร virus C est de 1,5% ร Antananarivo (14). Lโhรฉpatite B et C chronique est souvent asymptomatique. Les tests Elisa (Enzyme Linked Sorbent Assay) et la bandelette sont utilisรฉs dans le centre ร la recherche dโanticorps anti-VHB, et le test Hexagon est utilisรฉ ร la recherche dโanticorps anti-VHC.
Le virus de lโimmunodรฉficience humaine (VIH)
ย ย ย ย ย ย ย ย ย Le VIH se transmet ร lโoccasion de rapports sexuels non protรฉgรฉs, dโune transfusion de sang contaminรฉ ou de lโรฉchange de seringues contaminรฉes, et de la mรจre ร lโenfant pendant la grossesse, lโaccouchement, ou lโallaitement au sein (15). Depuis le dรฉbut de lโรฉpidรฉmie, plus de 60 millions de personnes ont รฉtรฉ infectรฉes par le VIH. Plus de 7000 nouvelles infections par jour en 2009, dont 97% dans des pays ร moyen ou faible revenu et lโAfrique Sub-saharienne (16). Le test de dรฉpistage est le seul moyen de savoir si on est porteur ou non du VIH. A Madagascar, environ 5000 personnes sรฉropositives dans le pays en 1998 et ce taux de sรฉroprรฉvalence pourrait atteindre jusquโร 3 ร 15% des adultes en lโan 2015 (17). Lesย tests rapides de confirmation Hexagon HIV, Domino et le Retrocheck HIV sont les plus utilisรฉs dans ce centre selon sa disponibilitรฉ.
Cycle parasitaire (20)
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Le cycle biologique de plasmodium passe par 2 stades: un cycle sexuรฉ appelรฉ la sporogonie chez lโanophรจle et un cycle asexuรฉ appelรฉ shizogonie chez lโhomme.
Chez lโhomme Chez lโhomme, le cycle de paludisme dรฉbute lorsquโun anophรจle femelle infestรฉ inocule des milliers de sporozoรฏtes au moment dโun repas sanguin. Pendant cette phase exo-รฉrythrocytaire, les sporozoรฏtes atteignent le foie en 30 minutes oรน ils vont parasiter les hรฉpatocytes. Le sporozoรฏte se transformera rapidement en trophozoรฏte et se multiplie par division aboutissant ร la formation du ยซcorps bleuยป. Lโhรฉpatocyte va sโรฉclater en dรฉversant des mรฉrozoรฏtes dans la circulation sanguine. La schizogonie exo- รฉrythrocytaire dure 5 ร 6 jours pour P. falciparum et 15 jours pour P. malariae. Cette รฉtape nโa lieu quโune seule fois pour P. falciparum. Dans les infections ร P. vivax et ร P. ovale, la prรฉsence des formes quiescentes ยซhypnozoรฏtesยป sera responsable des rechutes. Puis suit la phase endo-รฉrythrocytaire oรน les mรฉrozoรฏtes entrent dans les hรฉmaties et sโy transforment en trophozoรฏtes. Ils grossissent en devenant des schizontes qui entament une sรฉrie de mitoses jusquโร la formation des schizontes matures appelรฉs ยซcorps en rosaceยป. Ces derniers รฉclatent pour libรฉrer selon lโespรจce 8 ร 32 mรฉrozoรฏtes. Ces mรฉrozoรฏtes peuvent retourner ร coloniser dโautres hรฉmaties. La schizogonie endoรฉrythrocytaire dure 48 heures pour P. falciparum, P. vivax et P. ovale et 72 heures pour P. malariae. Apres quelques cycles schizogoniques, des trophozoรฏtes se transforment en gamรฉtocytes mรขles et femelles.
Chez lโanophรจle Chez lโanophรจle, le cycle sporogonique commence lors de lโabsorption des gamรฉtocytes au moment dโun repas sanguin. Dans lโestomac de lโanophรจle, 10 ร 15 minutes aprรจs le repas sanguin, le gamรฉtocyte mรขle produit 4 ร 8 gamรจtes mรขles, trรจs mobiles alors que le gamรฉtocyte femelle ne donne quโun seul ovule. La fรฉcondation va aboutir ร la formation dโun zygote dans la demi-heure suivant la piqรปre. Le zygote se transformera en ookinรจte allongรฉ et mobile. Il va traverser la paroi gastrique de lโanophรจle, sโenkyste au niveau de sa face externe et deviendra un oocyste. A lโintรฉrieur de cet oocyste se formera plusieurs sporoblastes, dans lesquels se formeront des milliers de sporozoรฏtes. Ces derniers perforent la coque de lโoocyste avant de passer dans lโhรฉmolymphe pour arriver au niveau des glandes salivaires. Ils sont prรชts ร รชtre rรฉinoculรฉs ร lโhomme au prochain repas sanguin. Un anophรจle femelle devient infestant une quinzaine de jours aprรจs avoir absorbรฉ les gamรฉtocytes.
Formes selon le terrain
Paludisme congรฉnital Il est dรป au passage des hรฉmaties parasitรฉes du placenta. Il est rare et apparaรฎt aprรจs un dรฉlai variable de 5 ร 60 jours. Le signe clinique constant est la fiรจvre.
Paludisme de la femme enceinte Il est souvent รฉmaillรฉ des complications graves. La mortalitรฉ materno-fลtale est importante, une anรฉmie est frรฉquente chez la mรจre. Le paludisme est responsable dโun retard de dรฉveloppement intra-utรฉrin, dโune mort in- utรฉro, dโun dรฉficit pondรฉral ร la naissance chez le fลtus ou dโun avortement spontanรฉ.
Paludisme de lโenfant Chez lโenfant, le paludisme est potentiellement grave. Il est nรฉcessaire dโinstituer rapidement un traitement efficace, plus particuliรจrement chez les enfants moins de 5 ans. Les manifestations cliniques sont polymorphes avec des formes pseudomรฉningรฉes, des crises convulsives frรฉquentes, des formes de gastro-entรฉrite compliquรฉes dโune dรฉshydratation sรฉvรจre.
Moyens prรฉventifs
Protection contre les piqures de moustiques Plusieurs moyens sont disponibles et complรฉmentaires pour avoir de meilleurs rรฉsultats comme le port de vรชtements amples et couvrant, lโutilisation correcte des rรฉpulsifs, lโutilisation dโinsecticides efficaces et lโutilisation dโune moustiquaire imprรฉgnรฉe dโinsecticide.
Chimioprophylaxie La prise dโun antipaludique ร titre prophylactique est utilisรฉe avec les mesures de protection contre les piqรปres de moustiques pour renforcer la prรฉvention du paludisme. Les mรฉdicaments sont fonction du terrain et de lโรฉpidรฉmiologie de rรฉsistance. Les molรฉcules utilisรฉes en chimioprophylaxie sont la chloroquine, la chloroquine associรฉe au proguanil, la mรฉfloquine. Chez la femme enceinte dans les zones de transmission stable, le traitement prรฉventif intermittent consiste ร administrer de la sulfadoxine-pyrimรฉthamine aprรจs la seiziรจme semaine ou 4รจ mois de la grossesse, une deuxiรจme dose sera donnรฉe aprรจs un mois.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
Premiรจre partie : REVUE DE LA LITTERATURE
I – TRANSFUSION SANGUINE
I – 1 – Dรฉfinition
I – 2 – Indications des produits sanguins
I – 2 – 1 – En chirurgie
I – 2 – 2 – En mรฉdecine
I – 3 – Complications transfusionnelles
I – 3 – 1 – Complications immunologiques
I – 3 – 2 – Complications infectieuses
I – 3 – 3 – Autres complications
I – 4 – Don de sang
I – 5 – Hรฉmovigilance
II- SECURITE TRANSFUSIONNELLE
II-1- Hรฉpatites
II-2- Le virus de lโImmunodรฉficience Humaine
II-3- Syphilis
II-4- Paludisme transfusionnel
II-5- Autres maladies transfusionnelles
III- PALUDISME
III-1- Epidรฉmiologie
III-1-1- Dans le monde
III-1-2- Situation ร Madagascar
III-2- Cycle parasitaire
III-2-1- Chez lโhomme
III-2-2- Chez lโanophรจle
III-3- Physiopathologie
III-4- Rรฉsistance aux antipaludiques
III-5- Signes
III-5-1- Type de description : paludisme non compliquรฉe ร P. falciparum
III-5-1-1- Circonstances de dรฉcouverte
III-5-1-2- Signes cliniques
III-5-2- Examens parasitologiques
III-5-2-1- Frottis mince/Goutte รฉpaisse
III-5-2-2- Test de diagnostic rapide du paludisme
III-5-2-3- Mรฉthode molรฉculaire en laboratoire
III-5-3- Evolution
III-6- Formes cliniques
III-6-1- Forme ร symptomatologie particuliรจre
III-6-1-1- Paludisme grave
III-6-1-2- Primo-invasion
III-6-1-3- Paludisme viscรฉral รฉvolutif et splรฉnomรฉgalie palustre hyperimmune
III-6-1-4- Fiรจvre bilieuse hรฉmoglobinurique
III-6-1-5- Nรฉphropathie quartane
III-6-1-6- Paludisme transfusionnel
III-6-2- Formes selon le terrain
III-6-2-1- Paludisme congรฉnital
III-6-2-2- Paludisme de la femme enceinte
III-6-2-3- Paludisme de lโenfant
III-7- Diagnostic
III-7-1- Diagnostic positif
III-7-2- Diagnostic de gravitรฉ
III-7-3- Diagnostics diffรฉrentiels
III-8- Traitement
III-8-1- Buts
III-8-2- Moyens
III-8-2-1- Moyens curatifs
III-8-2-1-1- Schizonticides
III-8-2-1-2- Gamรฉtocytocides
III-8-2-2- Moyens prรฉventifs
III-8-2-2-1- Protection contre les piqures de moustiques
III-8-2-2-2- Chimioprophylaxie
III-8-3- Indications
III-9- Surveillance
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I- PATIENTS ET METHODEย
I-1- Type dโรฉtude
I-2- Cadre de lโรฉtude
I-3- Critรจres dโinclusion et dโexclusion au don de sang
I-4- Critรจres dโinclusion de lโรฉtude
I-5- Critรจres dโexclusion de lโรฉtude
I-6- Dรฉroulement de lโรฉtude
I-7- Paramรจtres ร รฉtudier
I-8- Collecte des donnรฉes
II- RESULTATS
II-1- Population dโรฉtude
II-2- Paramรจtres dรฉmographiques
II-2-1- Prรฉvalence brute de plasmodium sp chez les donneurs de sang
II-2-2- Rรฉpartition des donneurs de sang selon le genre
II-2-3- Rรฉpartition selon lโรขge
II-2-4- Rรฉpartition selon leur profession
II-2-5- Rรฉpartition selon la rรฉsidence des donneurs
II-2-6- Rรฉpartition selon le sรฉjour en provinces les 3 derniers mois
II-2-7- Rรฉpartition selon le lieu de sรฉjour
II-2-8- Rรฉpartition selon lโexistence de fiรจvre les 3 derniers mois
II-2-9- Rรฉpartition selon la prise dโantipaludique
II-2-10- Rรฉpartition selon le type dโantipaludique pris
II-2-11- Rรฉpartition selon la clinique
II-2-11-1- Rรฉpartition selon la tempรฉrature
II-2-11-2- Rรฉpartition selon la tension artรฉrielle
II-2-11-3- Rรฉpartition selon la frรฉquence cardiaque
II-2-11-4- Rรฉpartition selon le poids
II-2-12- Rรฉpartition selon les signes cliniques
II-2-12-1- Rรฉpartition selon les cรฉphalรฉes
II-2-12-2- Rรฉpartition selon les vomissements
II-2-12-3- Rรฉpartition selon lโarthro-myalgie
II-2-12-4- Rรฉpartition selon lโanorexie
II-2-12-5- Rรฉpartition selon lโexistence de Frissons
II-2-12-6- Rรฉpartition selon lโasthรฉnie
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I- Prรฉvalence brute de plasmodium sp chez les donneurs de sang
II- Sรฉcuritรฉ transfusionnelle
III- Les donneurs
IV- Choix du pรฉriode
V- Selon le genre
VI- Selon lโรขge
VII- Selon la profession
VIII- Selon les moyens de prรฉvention du paludisme post- transfusionnel
IX- Selon les examens parasitologiques
X- Les limites de notre รฉtude
SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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