Donner la parole aux autochtones

Un contexte de revendication : la dรฉclaration dโ€™intentions des musรฉes canadiens

ย  ย Aprรจs les manifestations contre lโ€™exposition The spirit sings: artistic traditions of Canadaโ€™s first people du Musรฉe Glenbow ร  Calgary, pendant les Jeux olympiques dโ€™hiver 1988, les musรฉes canadiens dรฉcident de faire participer les peuples autochtones ร  leurs projets. Lโ€™Assemblรฉe des Premiรจres Nations (APN) 1 et lโ€™Association des Musรฉes Canadiens (AMC) constituent un groupe de travail dont la mission รฉtait dโ€™รฉmettre des recommandations sur la coopรฉration entre les autochtones et les musรฉes. Rapport du Groupe de travail sur les musรฉes et les Premiรจres Nations โ€“ Tourner la page : forger de nouveaux partenariats entre les musรฉes et les Premiรจres Nations, publiรฉ pour la premiรจre fois en 1992 (dรฉsormais nommรฉ Rapport), encourage le partenariat et la participation active des autochtones dans les musรฉes. Les principes mis de lโ€™avant abordent les conditions de rapatriement, de conservation et de prรฉsentation des objets. Ils recommandent lโ€™รฉlargissement de lโ€™implication des autochtones dans lโ€™interprรฉtation des collections et la mise en valeur des cultures vivantes, puis la transformation des musรฉes en ยซ espace forum ยป afin de favoriser la discussion des problรจmes contemporains (Collectif, 1994). Il stipule aussi quโ€™un ยซ compte-rendu public des progrรจs accomplis au cours de la pรฉriode de 10 ans devrait รชtre produit lors de la derniรจre annรฉe pour faire des recommandations sur les besoins futurs ยป (Collectif, 1994 : 12), bilan qui nโ€™a toutefois pas pu รชtre rรฉalisรฉ.

Le rapport au passรฉ

ย  ย Selon Jeudy, ยซ lโ€™ethnologie serait en quelque sorte conviรฉe ร  รฉtudier ce quโ€™elle a elle-mรชme produit ยป (2008 : 49). Les musรฉes en feraient autant : ยซ Lโ€™objet absorbe toutes les positions du sujet pour les lui retourner en miroir de ses intentions. ยป (Jeudy, 2008 : 65-66). Dans cette relation de miroir, la sociรฉtรฉ qui patrimonialise les objets se construit elle-mรชme. Elle construit son identitรฉ face ร  lโ€™altรฉritรฉ quโ€™elle dessine en bordant les frontiรจres de ce quโ€™elle est et, ร  la nรฉgation, de ce quโ€™elle nโ€™est pas. Les patrimoines permettraient ร  la sociรฉtรฉ dรฉtentrice des objets de construire une identitรฉ culturelle, mais aussi de maintenir un ordre symbolique (Jeudy, 2008 : 48) et la reproduction dโ€™elle-mรชme (2008 : 72), car les objets pensรฉs comme atemporels assureraient cette forme de pรฉrennitรฉ (2008 : 73). Dans la logique de reconstruire les liens du patrimoine avec le passรฉ, Davallon discerne deux catรฉgories dโ€™objets ethnologiques qui illustrent deux types de relations que nous entretenons avec le monde dโ€™oรน ils viennent : les ยซ objets documents ยป et les ยซ objets de mรฉmoire ยป (2002). Les premiers permettent de connaรฎtre quelque chose ou simplement tรฉmoignent โ€“de la culture dont ils sont issus : les seconds assurent une prรฉsence continue de ceux qui les ont produits (Davallon, 2002 : 169). Davallon interroge le statut de ces objets : sont-ils des tรฉmoins de leur culture ou bien seulement une prรฉsence de leur culture dโ€™origine ? Le problรจme avec la culture matรฉrielle dโ€™origine autochtone est ยซ lโ€™absence dโ€™attachement patrimonial que nous pouvons avoir avec les objets ยป (Davallon, 2002 : 169-170). En ce sens, les collections autochtones forment-elles un patrimoine pour la sociรฉtรฉ dรฉtentrice des objets, pour les autochtones ? Sont-elles considรฉrรฉes comme du patrimoine ? Les objets autochtones concerneraient-ils davantage le travail de mรฉmoire ? Davallon distingue la ยซ mรฉmoire ยป du ยซ patrimoine ยป. ยซ [โ€ฆ] la mรฉmoire assure et prรฉserve la transmission, la continuitรฉ du savoir depuis le monde dโ€™origine jusquโ€™ร  nous ยป. Quant au patrimoine, un travail de ยซ [โ€ฆ] reconstruction, au moyen de la connaissance, du lien entre lโ€™objet et son monde dโ€™origine ร  partir du prรฉsent ยป est rรฉalisรฉ (2002). Dans la mesure oรน les lacunes ethnologiques entravent ce travail de reconstruction, ces collections et leur constitution relรจvent-elles davantage de la mรฉmoire ? La recherche vise ร  porter un รฉclairage sur ces dimensions. Dans ce contexte oรน les musรฉes dรฉcident de produire des expositions dรฉtachรฉes des attributs ethnologiques, mais rapprochรฉes des peuples autochtones, nous questionnons les collections autochtones en tant que patrimoine ethnologique et mรฉmoire de lโ€™ethnologie. Nous demeurons vigilante et interrogeons le ยซ malaise ยป de lโ€™ethnologie (Clifford, 1996 [1988]) et les hรฉsitations patrimoniales afin de saisir les conditions et les intentions de mise en valeur de ces objets.Nous souhaitons notamment comprendre comment les professionnels des musรฉes sont ร  mรชme dโ€™intรฉgrer les modalitรฉs de conservation et dโ€™exposition demandรฉes par les autochtones dans les musรฉes.

Une promesse

ย  ย Dubuc et Turgeon soulignent que le ยซ mot dโ€™ordre des expositions est la ยซ plurivocalitรฉ ยป, pour que les voix de tous les groupes culturels concernรฉes puissent se faire entendre ยป (Dubuc et Turgeon, 2004 : 11). Ces auteurs identifient deux types dโ€™association avec des autochtones dans lโ€™รฉlaboration des expositions en Amรฉrique du Nord, tout en remarquant que la participation des autochtones ยซ nโ€™est pas aussi rรฉcente que lโ€™on pourrait le penser ยป (Dubuc et Turgeon, 2004 : 12). La premiรจre modalitรฉ est lโ€™approche ยซ plurivocale ยป dite ยซ multivocal ยป en anglais. Elle consisterait ร  intรฉgrer les voix de tous les groupes culturels concernรฉs. ยซ Il sโ€™agit, en rรฉalitรฉ, de faire de lโ€™exposition et du musรฉe en entier un modรจle pour la sociรฉtรฉ pluriculturelle englobant, dont lโ€™idรฉal est dโ€™accorder les diffรฉrences sous le sceau de la tolรฉrance ยป (Dubuc et Turgeon, 2004 : 11). Elle est estimรฉe comme une ยซ approche prometteuse, mรชme pour les musรฉes autochtones ยป. La deuxiรจme approche tendrait ร  faire ressortir la ยซ voix authentique ยป des autochtones. Elle ยซ reproduit le modรจle univocal des conservateurs blancs qui lโ€™ont prรฉcรฉdรฉ ยป. Elle consisterait ร  ยซ indianiser ยป et ร  ยซ renouveler ยป le modรจle univocal (Dubuc et Turgeon, 2004 : 11-12). Plusieurs professionnels appuient cette perspective. Par exemple, Cรดtรฉ, du Musรฉe de la civilisation de Quรฉbec, รฉvoque une remise en question du milieu musรฉal dรฉcrite comme une ยซ approche contemporaine ยป. Elle mettrait en ล“uvre un ยซ traitement pluriel ยป du patrimoine et permettrait de rendre compte de la ยซ diversitรฉ de la rรฉalitรฉ ยป, tout en prescrivant une ยซ approche globale ยป et des ยซ discours complรฉmentaires ยป (Cรดtรฉ, 1995 : 12-13). De mรชme, selon les mots de Janes, ancien directeur du Musรฉe Glenbow employรฉ juste aprรจs le ยซ boycott ยป de 1988, les musรฉes dรฉveloppent de nouveaux procรฉdรฉs dans les rรฉserves et dans les expositions pour assurer le ยซ respect ยป et ยซ lโ€™intรฉgritรฉ ยป tant ยซ matรฉrielle ยป que ยซ conceptuelle ยป des objets autochtones. Cette dรฉmarche de travail sur la conservation et lโ€™interprรฉtation du patrimoine serait, dโ€™aprรจs le directeur, ยซ non traditionnelle ยป. Elle contribuerait ร  transformer le travail des conservateurs en une ยซ nouvelle forme dโ€™orthodoxie interculturelle ยป (Janes, 1991 : 14-16).

Le militantisme dans lโ€™autochtonie

ย  ย Nous employons le mot autochtone (ร  lโ€™opposรฉ dโ€™allochtone) pour qualifier les premiers habitants du territoire canadien, de prรฉfรฉrence aux autres appellations comme Premiรจres Nations, Amรฉrindiens ou encore Indiens. Le premier syntagme renvoie surtout au domaine des revendications politiques. Les deux derniers mots rappellent inรฉvitablement la vision erronรฉe des premiers colons qui pensaient arriver aux Indes. En revanche, il est nรฉcessaire de rappeler que le mot autochtone fait รฉcho ร  lโ€™acception canadienne de la Commission royale sur les peuples autochtones de 1991 qui a impulsรฉ au sein du monde universitaire un tournant visant ร  ยซ dรฉcoloniser la recherche ยป (Gagnรฉ et al., 2009 : XVII). Cette notion fait rรฉfรฉrence au mouvement de lโ€™autochtonie affirmรฉ dans les annรฉes 1970 qui cherche ร  impliquer les peuples conquis des Amรฉriques, de lโ€™Afrique, de lโ€™Ocรฉanie et de lโ€™Asie dans leur lutte pour la dรฉcolonisation, lโ€™autodรฉtermination et la reconnaissance de leurs droits. Ces populations marginalisรฉes sur les plans politique, รฉconomique et culturel demandent justice ร  la suite de la violation des droits humains et revendiquent des droits en vertu de leur antรฉrioritรฉ dโ€™occupation dโ€™un territoire. La catรฉgorie peuples autochtones fait suite ร  plusieurs dรฉsignations comme peuples premiers, aborigรจnes, indigรจnes ou encore lโ€™appellation pรฉjorative peuples primitifs. Cette catรฉgorie tente de faire consensus sur le plan international avec la Dรฉclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (2007), mais le fait autochtone est encore apprรฉhendรฉ de maniรจre divergente selon les pays. Deux dimensions contradictoires sont discernรฉes dans lโ€™appellation autochtone : lโ€™une est attachรฉe ร  lโ€™universalisme et lโ€™autre au particularisme. En France, le fait autochtone se rapporte ร  un concept universel qui inscrit une distinction entre ceux qui sont dโ€™ici en opposition avec ceux qui viennent dโ€™ailleurs, les immigrants. Lโ€™autochtonie concerne un fait majoritaire, mais elle nโ€™apporte pas une lรฉgitimรฉ territoriale sur le plan juridique oรน le particularisme culturel dans lโ€™espace public ne peut รชtre revendiquรฉ. Il nโ€™en demeure pas moins quโ€™une confusion existe entre les dรฉsignations ยซ colonisรฉ ยป et ยซ immigrรฉ ยป puisque, dโ€™aprรจs la dรฉfinition de Organisation des Nations Unies (ONU), les autochtones sont les รฉtrangers, les descendants des colonisรฉs qui immigrent vers lโ€™ancien pays occupant, la France. Au Canada, cette nomination est apprรฉhendรฉe selon une approche relativiste au sein dโ€™une politique multiculturelle oรน les autochtones sont une minoritรฉ qui rรฉside sur le territoire national. Les premiers habitants revendiquent des droits ancestraux et essaient de perpรฉtuer une diffรฉrence culturelle menacรฉe (Gagnรฉ et al., 2009 : XIV-XVIII). Le milieu universitaire est partagรฉ entre deux visions controversรฉes. Le premier mouvement dit ยซ indigรฉniste ยป, voire ยซ autochtoniste ยป, consiste ร  intรฉgrer dans la recherche la diversitรฉ des voix que lโ€™autochtonie laisse entendre (Beaucage, 2009). Les diffรฉrentes รฉtudes tentent de saisir la rรฉalitรฉ sociale et culturelle telle quโ€™elle est pensรฉe et vรฉcue par ces peuples. Le deuxiรจme courant adopte une posture critique ร  lโ€™รฉgard de lโ€™approche prรฉcรฉdente. Dโ€™aprรจs cette perspective, la notion dโ€™autochtonie nโ€™a pas de valeur scientifique et elle ne devrait pas devenir un outil heuristique. Il sโ€™agirait dโ€™une catรฉgorie rattachรฉe aux mouvements militants, surtout mobilisรฉe par des organismes qui se dรฉclarent autochtones (Dorais, 2009 : 419-420). Les ยซ piรจges ยป du dialogue et de la collaboration apparaissent. Beaucage entrevoit entre autres une ยซ manipulation ยป et une ยซ autocensure ยป du chercheur. Ces perspectives pourraient manifester par ailleurs un ยซ nรฉo-paternalisme inconscient ยป (Beaucage, 2009 : 208).

Le systรจme polyphonique de lโ€™exposition

ย  ย Deux espaces communicationnels sont dรฉlimitรฉs, les espaces de production et de rรฉception du mรฉdia exposition dans lesquels se trouve un systรจme dโ€™interaction et dโ€™intertextualitรฉ que nous qualifions de polyphonique. Chaque espace de communication renferme un ensemble de contraintes (dโ€™ordre communicationnel) diverses qui rรฉgissent la production puis la rรฉception de sens et dโ€™affects. En communication, chaque actant (รฉmetteur et rรฉcepteur) est un point de passage dโ€™un faisceau de contraintes qui les traverse et les construit (Odin, 2011 : 20). Plus les contraintes sont semblables entre lโ€™รฉmetteur et le rรฉcepteur, plus le message รฉmis et reรงu est semblable. Ce faisant, il y a autant dโ€™appropriations de messages que de rรฉcepteurs. Or, dans le cas des collaborations musรฉales, le musรฉe est ร  la fois rรฉcepteur et รฉmetteur. Les contraintes entre le monde autochtone et lโ€™univers musรฉal et social divergent (Odin, 2011). Nous distinguons trois moments de mรฉdiation dans le systรจme polyphonique. Le premier moment concerne la construction des modalitรฉs polyphoniques dans lโ€™espace de production. En dโ€™autres mots, il sโ€™agit des collaborations entre les professionnels des musรฉes et les reprรฉsentants autochtones pour mettre en ล“uvre une exposition. Le deuxiรจme moment correspond ร  la prรฉsentation des points de vue autochtones inscrits dans le mรฉdia exposition. Le troisiรจme moment se rapporte ร  la rรฉception des expositions ร  caractรจre polyphonique. De cette maniรจre, notre travail vise ร  cerner les opรฉrations de lโ€™ensemble du processus de mรฉdiation des points de vue autochtones depuis leur prise en compte par les concepteurs-musรฉographes, leur monstration par lโ€™exposition, jusquโ€™ร  leur interprรฉtation par les visiteurs.

La genรจse des collaborations dans les musรฉes

ย  ย Les premiรจres implications des autochtones au sein des musรฉes commencent, selon McLoughlin, avec lโ€™Exposition internationale du Golden Gate de 1939 ร  San Francisco, qui sert de prรฉfiguration pour lโ€™exposition Indian Art of the United States [Lโ€™art indien des ร‰tatsUnis] de 1941 au Musรฉe dโ€™art moderne de New York (MOMA). Les expositions sont rรฉalisรฉes dans lโ€™esprit de la politique New Deal par Harnoncourt, qui est alors directeur gรฉnรฉral du Conseil de lโ€™artisanat indien, et par Douglas, conservateur au Musรฉe dโ€™art de Denver. Les professionnels de ces expositions veulent faire reconnaรฎtre les autochtones comme des ยซ citoyens contemporains ยป des ร‰tats-Unis et dรฉconstruire les prรฉjugรฉs ร  leur รฉgard (McLoughlin, 1999 : 91, 93). Ce sont les premiรจres fois que les reprรฉsentants de diffรฉrentes nations participent ร  des performances, des rรฉceptions et des ateliers (McLoughlin, 1999 : 95). Un symposium de quatre jours rรฉunissant des artistes, des scientifiques, des autochtones, des hauts fonctionnaires du Bureau des Affaires indiennes ainsi que des visiteurs a lieu au MOMA sur la politique gouvernementale du pays (McLoughlin, 1999 : 95). En 1942, le Musรฉe dโ€™art de Denver organise une exposition Indian Style Show [Dรฉfilรฉ style indien]. Des costumes (au nombre de 53), sont confectionnรฉs de maniรจre traditionnelle par des femmes autochtones. Le conservateur Douglas souhaite donner vie et corps ร  ces costumes. Ils sont portรฉs par des ยซ Amรฉrindiennes ยป dans son exposition conรงue comme un dรฉfilรฉ de mode. Ces derniรจres jouent les ยซ modรจles ยป et sont prรฉsentรฉes en tant que ยซ princesses ยป (Dubuc et Turgeon, 2004 : 12). Les trois expositions ci-dessus marqueraient donc les dรฉbuts de la prรฉsence des autochtones en milieu musรฉal nord-amรฉricain.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION Gร‰Nร‰RALE
PREMIรˆRE PARTIE : LES MUSร‰ES CANADIENS DONNENT LA PAROLE AUX AUTOCHTONES
CHAPITRE 1 : LE MOT Dโ€™ORDRE EST DE COLLABORER AVEC LES AUTOCHTONESย 
Iโ€ LES MUSร‰ES NORDโ€AMร‰RICAINS ET LES AUTOCHTONES : UNE SITUATION Dโ€™ENTENTE
1- La genรจse des collaborations dans les musรฉes
2- Le ยซ Rapport du Groupe de travail sur les musรฉes et les Premiรจres Nations au Canada ยป
IIโ€ LA REVUE DE LITTERATURE EN MILIEU MUSEAL
1- La littรฉrature issue du milieu musรฉal
2- La revue des protocoles
IIIโ€ LA REVUE DES Dร‰CLARATIONS ร€ Lโ€™INTERNATIONAL SUR LES AUTOCHTONES
1- Les droits des peuples et les partenariats
2- La diversitรฉ et la coopรฉration culturelles
CHAPITRE 2 LE MYTHE DU DIALOGUE : UN ENGAGEMENT SIMULTANร‰ AUX REVENDICATIONS SOCIALES ?
Iโ€ LES IDร‰AUX DES MUSร‰OLOGIES SOCIALES
1- Des luttes sociales ร  la participation dans les musรฉes
2- Le principe dโ€™intรฉgration
IIโ€ LES MUSร‰OLOGIES SOCIALES : UNE FORME DE PROPAGANDE ?
1- Lโ€™intention de transformer le patrimoine et la sociรฉtรฉ
2- Lโ€™intention dโ€™รฉduquer
IIIโ€ UNE ILLUSION QUI PEUT ETRE TROMPEUSE ?
1- Le mode dโ€™action collaboratif des musรฉologies sociales et leurs risques
2- Les faux-semblants vรฉhiculรฉs
IVโ€ LA MUSร‰OLOGIE OCCIDENTALE VERSUS AUTOCHTONE
1- Deux formes dโ€™associations des autochtones
2- Quelques limites des collaborations
CHAPITRE 3 LA PATRIMONIALISATION DES OBJETS ETHNOLOGIQUES ET Lโ€™EXPANSION DE LA COLONISATION AU CANADA
Iโ€ DES OBJETS ISSUS Dโ€™ENQUรŠTES DITES ยซ ETHNOGRAPHIQUES ยป ?
1- Lโ€™intensification des collectes dโ€™objets simultanรฉe ร  lโ€™expansion coloniale
2- Les objets autochtones et les dรฉbuts de lโ€™ethnologie
IIโ€ Lโ€™EXPANSION COLONIALE ET LE MODE DE COLLECTIONNEMENT DES OBJETS AUTOCHTONES
1 – Des collectionneurs porte-parole des autochtones ?
2 – Des collections menรฉes sans programme et dans le cadre de divers intรฉrรชts
3 – Toutes sortes de projets รฉtaient qualifiรฉs dโ€™ethnologiques
4- Des musรฉes dits ยซ coloniaux ยป ?
III โ€ UNE REMISE EN CAUSE DE Lโ€™ANTHROPOLOGIE QUI INCITE AUX COLLABORATIONS ?
1- Les objets mal documentรฉs deviennent-ils des ยซ fantรดmes de lโ€™ethnologie ยป ?
2 – Le ยซ dialogue ยป dans lโ€™anthropologie nord-amรฉricaine
3 – Les mots clefs qui lรฉgitiment les collaborations en anthropologie
4- Les pratiques collaboratives et la musรฉographie
CHAPITRE 4 : LE CONDITIONNEMENT HISTORIQUE DES PRATIQUES COLLABORATIVES : UN PROGRAMME POSTCOLONIAL ?
Iโ€ LES PROMESSES DE LA Pร‰RIODE POSTCOLONIALE
1- La ยซ dรฉcolonisation ยป
2- La situation postcoloniale
IIโ€ LA VOLONTE DE PRENDRE EN COMPTE LE POINT DE VUE DES SUBALTERNES : LES POSTCOLONIALISTES SONTโ€ILS DES PORTEโ€PAROLE DES SUBALTERNES ?
1- Prendre en compte les voix et lโ€™autoritรฉ de la parole
2- Les subalternistes face ร  la logique de domination : le don de parole
IIIโ€ LE ยซ Tร‰MOIGNAGE ยป ET LE ยซ Rร‰CIT ยป
1- Le tรฉmoignage en histoire
2- Le rรฉcit et ses limites entre lโ€™histoire et la musรฉologie
CHAPITRE 5 : COMMENT LES MUSร‰ES CANADIENS PRENNENTโ€ILS EN CHARGE LES POINTS DE VUE AUTOCHTONES ?
Iโ€ UNE RECHERCHE EN MUSร‰OLOGIE
1- Deux espaces communicationnels
2- Un phรฉnomรจne musรฉal
IIโ€ INTERROGER LE Mร‰DIA EXPOSITION PRODUIT EN COLLABORATION
1- Le systรจme polyphonique de lโ€™exposition
2- Les interactions dans le systรจme polyphonique de lโ€™exposition
3- Mise ร  lโ€™รฉpreuve du potentiel de reconnaissance
III โ€ UNE Dร‰MARCHE EMPIRIQUE SUR LE POINT DE VUE AUTOCHTONE DANS LES MUSร‰ES CANADIENS
1- Les diffรฉrentes mรฉthodes de recherche
2- Le travail dโ€™investigation
DEUXIรˆME PARTIE EXPOSER LE POINT DE VUE AUTOCHTONE
CHAPITRE 6 : COMMENT POINTEโ€ร€โ€CALLIรˆRE INSCRIT LE POINT DE VUE AUTOCHTONE DANS Lโ€™EXPOSITION DU QUAI BRANLY PREMIรˆRES NATIONS, COLLECTIONS ROYALES DE FRANCE ?
INTRODUCTION
I โ€ QUELS SONT LES OBJETS AUTOCHTONES DE Lโ€™EXPOSITION ?
1- Lโ€™origine des objets
2- Lโ€™historique des transferts des objets jusquโ€™au Musรฉe du quai Branly
3- La classification des objets
IIโ€ LE PROCESSUS Dโ€™ADAPTATION DE Lโ€™EXPOSITION ITINร‰RANTE
1- Le scรฉnario de lโ€™exposition conรงu par les concepteurs-musรฉographes de Pointe-ร -Calliรจre
2- Les รฉchanges entre le chargรฉ de projet et le comitรฉ conseil
3- Les recherches du comitรฉ expert
IIIโ€ COMMENT POINTEโ€ร€โ€CALLIรˆRE COLLECTE ET INTรˆGRE LES Tร‰MOIGNAGES AUTOCHTONES DANS LE DISCOURS DE Lโ€™EXPOSITION ?
1- Les perspectives de dรฉpart : la place des tรฉmoignages dans le scรฉnario
2- Quels rรฉcits sont collectรฉs pour รชtre exposรฉs ?
3- Les ajustements de lโ€™exposition : quelle forme dโ€™acculturation ?
CONCLUSION
CHAPITRE 7 : COMMENT LES POINTS DE VUE AUTOCHTONES SONTโ€ILS PRIS EN COMPTE DANS LES MUSร‰ES CANADIENS ?
INTRODUCTION
Iโ€ LES PRATIQUES COLLABORATIVES SONTโ€ELLES Gร‰Nร‰RALISร‰ES ?
1- Aperรงu prรฉalable : lโ€™exposition ethnologique et les pratiques collaboratives
2- Une ligne de conduite : un point de vue autochtone autorisรฉ ?
3- La mise en pratique des collaborations
IIโ€ LES COLLABORATIONS DANS LE PROCESSUS DE PRODUCTION DE Lโ€™EXPOSITION
1- Les reprรฉsentants autochtones
2- Les rรดles du comitรฉ conseil
3- Lโ€™รฉvaluation des expositions issues des collaborations
4- La gageure impossible du ยซ partager ยป ?
IIIโ€ TROIS PALIERS DE RECONNAISSANCE DANS LA Rร‰INTERPRร‰TATION DES COLLECTIONS AUTOCHTONES
1- La reconnaissance re-dรฉcouverte des collections autochtones
2- La mise en reconnaissance dans lโ€™espace expositionnel
3- Reconnaรฎtre le patrimoine autochtone ? Qui est reconnu ?
4- Les intentions de reconnaissance
IVโ€ LES LOGIQUES DE RECONNAISSANCE DANS LE TEMPS : QUELS ACTES DE Mร‰MOIRE ?
1- Le sentiment de dette au sein du patrimoine et ร  lโ€™รฉgard des autochtones
2- Lโ€™exposition : la construction dโ€™une ยซ identitรฉ narrative ยป ?
3- Une mise en scรจne : un espace de stigmatisation entre les musรฉes et les autochtones
CONCLUSION
CHAPITRE 8 : COMMENT LE POINT DE VUE AUTOCHTONE ESTโ€IL EXPOSร‰ ?ย 
INTRODUCTION
Iโ€ Lโ€™EXPOSITION ร€ CARACTรˆRE POLYPHONIQUE : QUELLE AUTORITร‰ DE DISCOURS ?
1- Le concept de point de vue
2- Les concepts de polyphonie et de dialogisme
IIโ€ Lโ€™ANALYSE DE DISCOURS DES TEXTES Dโ€™EXPOSITION
1- Lโ€™รฉnonciation du discours dโ€™exposition
2- Le texte dโ€™exposition
3- Le corpus
4- Dรฉmarche analytique en narratologie : trois formes de focalisation
IIIโ€ LA MONSTRATION DES POINTS DE VUE DANS LES TEXTES Dโ€™EXPOSITIONS
1- Rรฉsultats saillants
2- Nous, les Premiรจres Nations : focalisation interne
3- Niitsitapiisinni: Our Way of Life. The Blackfoot Gallery : focalisation externe
4- La salle des Premiers Peuples : focalisation mixte
CONCLUSION
TROISIรˆME PARTIE : RECONNAรŽTRE LE POINT DE VUE AUTOCHTONE
CHAPITRE 9 : COMMENT LE POINT DE VUE AUTOCHTONE MONTRร‰ DANS Lโ€™EXPOSITION EDWARD CURTIS โ€ UN PROJET Dร‰MESURร‰ ESTโ€IL RECONNU ?
INTRODUCTION
Iโ€ COMMENT LES VISITEURS ALLOCHTONES RECONNAISSENTโ€ILS LES TROIS POINTS DE VUE ?
1- La rรฉception : lโ€™identitรฉ comme mode de reconnaissance
2- La rรฉception : la mรฉmoire comme mode de reconnaissance
IIโ€ COMMENT LES VISITEURS AUTOCHTONES RECONNAISSENTโ€ILS LES TROIS POINTS DE VUE ?
1- La rรฉception : lโ€™identitรฉ comme mode de reconnaissance
2- La rรฉception : la mรฉmoire comme mode de reconnaissance
IIIโ€ LA RECONNAISSANCE DES POINTS DE VUE DE Lโ€™EXPOSITION EDWARD CURTIS โ€ UN PROJET Dร‰MESURร‰
1- Le mode identitรฉ
2- Le mode mรฉmoire
CONCLUSION
CONCLUSION Gร‰Nร‰RALE

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