L’agglomération d’Antananarivo, comme beaucoup de grandes villes des pays sous-développés souffre d’une planification urbaine mal contrôlée liée à la rapide accélération de la croissance démographique. Les effets des crises politiques successives ne permettent pas un développement sur tous les aspects : problèmes sociaux, insuffisance des infrastructures et des services de développement, détérioration des réseaux routiers et d’assainissement, problèmes de santé liés aux pollutions atmosphériques ; tous ces problèmes font que les Tananariviens vivent dans de mauvaises conditions d’hygiène. Un environnement sain est indispensable pour le développement humain, l’assainissement joue le rôle de gérer les déchets solides et liquides qui peuvent engendrer des gênes pour la propreté des ménages.
De plus le rapport d’évaluation de la Banque Africaine pour le Développement révèle que le taux d’accès en matière d’assainissement a baissé de 53% à 46% de 2004 à 2012. Cette situation a conduit le Gouvernement à définir une nouvelle stratégie nationale sectorielle eau, assainissement et hygiène pour la période 2013 – 2018 dont l’un des axes prioritaires est l’élaboration de schémas directeurs d’assainissement urbain des grandes villes de Madagascar en particulier dans la Capitale. Cela consiste à réaliser une extension du schéma directeur d’assainissement et une modélisation du risque d’inondation d’Antananarivo à l’échelle de l’agglomération. Les réseaux d’assainissement existants sont généralement très vétustes, saturés, mal entretenus et dégradés. A cela s’ajoute une occupation illicite sur les ouvrages d’assainissement, étant à l’origine de l’insalubrité et des risques d’inondation.
SYSTEME D’ASSAINISSEMENT D’ANDRAVOAHANGY
Définition de l’assainissement
L’assainissement est une démarche visant à améliorer la situation sanitaire globale de l’environnement dans ses différents composants. Il comprend la collecte, le traitement et l’évacuation des déchets liquides, des déchets solides et des excréments. L’objectif principal est la prévention du contact humain avec des substances dangereuses, spécialement les fèces en mettant en place des systèmes de traitement et d’évacuation des déchets. Les dangers issus d’un mauvais assainissement sont multifactoriels, pouvant être à la fois physique, microbiologique, biologique ou encore chimique.
La filière d’assainissement
La filière d’assainissement regroupe trois filières interdépendantes: l’assainissement liquide, l’assainissement pluvial et l’assainissement solide . Puis les eaux de pluie et les eaux de ruissellement qui sont source d’inondation. Les déchets solides font aussi partis de la filière au même titre que les eaux de pluie et eaux usées qui doivent être gérés par les services compétents afin de préserver la propreté.
Assainissement liquide
Les eaux usées sont l’ensemble des eaux domestiques utilisées au quotidien. Les eaux ménagères proviennent de la cuisine et de la salle de bain. On parle d’«eaux grises» lorsqu’il s’agit d’eaux usées peu chargées en matières polluantes comme l’eau de vaisselle, lavage des mains au savon, bains ou douches. Chargées de substances polluantes telles que des cosmétiques ou des produits industriels, les eaux usées ménagères sont appelées « eaux noires », car elles sont alors plus difficiles à traiter. Les eaux-vannes sont issues des toilettes et charrient les matières fécales ou l’urine, il s’agit aussi d’« eaux noires », dont les impuretés sont difficiles à traiter.
La collecte des eaux usées de la Capitale se déversent dans les canaux à ciel ouverts ou couverts. Des regards ou ouvrages maçonnés ronds ou rectangulaires permettent la visite et l’entretien des canalisations. La taille d’un regard doit permettre aux techniciens et aux professionnels de s’y introduire aisément s’ils doivent intervenir rapidement. Un regard est systématiquement fermé par une plaque d’égout afin d’éviter les accidents et les chutes et que le poids de la plaque est volontairement élevé afin de pouvoir supporter le passage des voitures et poids lourds qui circulent dessus. Ils sont reliés entre eux par des canalisations faits en béton, en fonte, ou en pvc. Ensuite, les caniveaux recueillent les eaux depuis les canaux et qui se déversent ensuite dans les lacs de rétention ou des bâches de station.
Assainissement pluvial
Les eaux de toiture sont des eaux pluviales recueillies par les toitures inclinées. Elles glissent alors dans la gouttière. Elles peuvent être récupérées dans des cuves enterrées ou hors-sol et utilisées ensuite dans le jardin ou dans la maison. Elles peuvent être évacuées par drainage du sol, puis grâce à un puisard.
Or pour des raisons de la topographie de la région qui est une plaine inondable, les zones basses sont sujettes à des remontées d’eau quasi permanentes pendant les saisons de pluie voire à des inondations.
Assainissement solide
Le ramassage des ordures de la capitale est assuré par la SAMVA, plus de 200m3/jr d’ordures sont transportés par les camionneurs vers le site d’Andralanitra créé depuis 1965. Mais comme il a été prévu, le site est saturé en 2007, un projet financé par l’AFD pour faire un nouveau site à Antsahamarofoza a été bâclé pour cause de crise politique. Cette collecte est primaire mais le pré-collecte est assurée par les RF2 même s’il n’existe pas encore de texte clair sur son existence.
Point de vue technique
Un système antique
Selon le rapport établi par le SAMVA dans le cadre de la situation d’assainissement à Antananarivo en 2017, il a relevé plusieurs problématiques. Le système de réseau d’assainissement surtout ceux du centre-ville ont été construits vers les années 50 – 60. Les ouvrages en linéaires ou des ouvrages de connexions sont en voie de dégradation et une partie de ces réseaux sont hors de fonctionnement ou complètement effondrés. Les revêtements se dégradent et la végétation est non contrôlée.
Urbanisation mal contrôlée
Des constructions illicites se font le long des canaux. De plus, l’assainissement de l’agglomération d’Antananarivo se heurte à plusieurs problèmes complexes : seule 25% de la population privilégie d’assainissement collectif, le reste utilise l’assainissement individuel qui est difficile à gérer que l’assainissement collectif. De plus les ordures bouchent les canaux rend comme les illustrations suivantes nous le montre.
Les voiries non-aménagées
Le faible taux d’accès à l’eau rend impossible l’évacuation des matières fécales qui sont donc en majorité stockées sur place dans des fosses sèches. De nombreux quartiers sont mal aménagés en matière de voirie (pistes ou routes abîmées, non stabilisées) et d’espaces publics (trottoirs en terre battue, instables). Ces quartiers sont majoritairement dépourvus de réseau pluvial, ce qui entraîne non seulement un éparpillement des eaux de pluie et des eaux ménagères, mais également une forte érosion des sols. Il faut évaluer le besoin en assainissement de la population et dimensionner le système en conséquence.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : PRESENTATIONS GENERALES
CHAPITRE I : Présentation du thème
CHAPITRE II : LA TECHNOLOGIE LiDAR
CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
PARTIE II : ETUDES TECHNIQUES
CHAPITRE IV : DONNEES ET OUTILS UTILISES
CHAPITRE V : METHODOLOGIE
PARTIE III : RESULTATS ET SCHEMA D’AMENAGEMENT
CHAPITRE VI : RESULTATS ET ANALYSES
CHAPITRE VII : SCHEMA D’AMENAGEMENTS
PARTIE IV: ANALYSE DES IMPACTS ET COUTS
CHAPITRE VIII : IMPACTS DU PROJET D’AMENAGEMENT
CHAPITRE IX : ESTIMATION DE COUTS
CONCLUSION
BIBLIORAPHIES
WEBOGRAPHIE
ANNEXES