De nos jours, plus de 20 millions de personnes chaque année sont tuées ou grièvement blessées sur les routes du monde. Le bilan est particulièrement lourd dans les pays en développement et ne peut que s’y aggraver compte tenu de la mécanisation de tous les secteurs de l’économie et surtout de la modernisation de plus en plus poussée du trafic routier (1). Nous assistons à une augmentation exponentielle du nombre des accidents de la route. Selon les statistiques de l’OMS, chaque année 1,2 millions de personnes trouvent la mort sur la route soit plus de 3.000 personnes tuées par jour. En plus de ces sujets, il y a 140.000 blessés dont 15.000 personnes resteront handicapées à vie (2). Cette hécatombe et cette somme de souffrances, qui frappent tout particulièrement les jeunes, n’épargnent aucun pays. Un patrimoine humain considérable se trouve ainsi anéanti, entraînant avec lui de très lourdes conséquences sociales et économiques.
GENERALITES SUR MADAGASCAR
PRESENTATION GEOGRAPHIQUE DE MADAGASCAR
L’île de Madagascar est la troisième plus grande île du monde. Elle est proche du continent africain avec une superficie de 587.014 km2 et est située dans l’océan indien, à cheval sur le tropique du Capricorne, à l’Est de la côte Africaine, créant ainsi un canal marin de 400 km de large; le canal du Mozambique. Au Nord Ouest, se trouvent les Comores, et 500 km plus à l’Est les îles de la Réunion et de Maurice .Sa population est estimée à 16 millions d’habitants .L’île s’étend sur 1200km de part et d’autre du tropique du capricorne dans l’hémisphère sud (6). Avec une longueur totale du réseau routier à 31.400 km dont 7.188 km routes nationales, 16.750 km routes provinciales, et 7.500 km voies communales (7). Selon le découpage administratif, l’île de Madagascar comporte 22 régions.
PRESENTATION GEOGRAPHIQUE D’ANTANANARIVO
Antananarivo, la capitale de Madagascar a une population de 1,5 millions d’habitants (7). Elle est une ville bâtie sur les collines, toute en dénivelés. Rouler consiste donc à monter ou descendre des rues souvent très étroites. La population d’Antananarivo est en perpétuelle croissance avec une croissance démographique s’élevant à 3,3% proportionnellement supérieure au développement économique.
LE PARC DE VEHICULES
Leur volume ne cesse de s’accroitre, ainsi au cours du deuxième trimestre 2004, la direction des statistiques révèle que les véhicules immatriculés dans la province autonome d’Antananarivo étaient au nombre de 2.940 avec une augmentation de 5,6% par rapport au premier trimestre qui était de 2.787 dont 894 de véhicules neufs. Les véhicules d’occasion importés représentent une part de 46,1%. Les statisticiens ont noté que le nombre des véhicules neufs immatriculés s’est accru de 35,1% par rapport au premier trimestre. Les véhicules à deux roues représentent 32,8% des immatriculations de véhicules neufs alors qu’ils ne représentaient que 25% lors du premier trimestre toujours de l’année 2004. Les deux roues commencent de plus en plus à séduire les tananariviens malgré un trafic dense et risqué. Les camionnettes également sont devenues plus nombreuses. Leur importation bénéficie de la détaxation en tant que véhicule utilitaire. Elles représentent 30,3% de l’ensemble. La révision de la détaxation et la dévaluation du Ariary ont donné un coup d’arrêt à l’importation de véhicules particuliers. Au niveau de l’âge des véhicules d’occasion immatriculés, plus de la moitié est âgée entre 10 et 20 ans. D’après les observateurs, il est pratiquement impossible de rajeunir le parc automobile à Madagascar à cause de la faiblesse du pouvoir d’achat des malgaches. Selon la Gazety Malagasy de 2004, une famille dont le revenu mensuel est de 200.000 Ariary ne peut pas s’offrir une petite voiture d’occasion. Le parc automobile souffre d’un vieil état et d’un faible effectif, ce qui aboutit à de coût d’exploitation élevé et conduisant à des effets externes négatifs (285 morts et 1500 accidents des transports). Il compte plus de 130.000 véhicules, un taux d’équipement faible (8 véhicules /1000 habitants).
GENERALITES SUR LES ACCIDENTS DE LA ROUTE
DEFINITIONS DES ACCIDENTS DE LA ROUTE
Les accidents de la route se définissent comme des évènements malheureux ou dommageables survenant sur une route, un chemin ouvert à la circulation et appartenant au domaine public. Selon le ministère français de l’équipement, il s’agit des accidents corporels de la circulation routière. Ils doivent survenir sur la voie publique, impliquer au moins un véhicule (plus les animaux) et provoquer un traumatisme corporel nécessitant un traitement médical avec ou sans hospitalisation (8). Selon WALLAR, un accident arrive lorsqu’il se crée un déséquilibre entre le potentiel de l’organisme et les exigences de l’environnement. Ce potentiel peut être insuffisant par rapport à l’environnement normal ou exceptionnel (accident de la circulation) ou une situation inhabituelle (9). A travers le monde, le premier blessé dans un accident de la voie publique impliquant un véhicule à moteur a été officiellement enregistré le 30 mai 1896 : il s’agissait d’un cycliste de la ville de New York. Un piéton londonien a été le premier à être tué dans un tel accident le 17 août de la même année. Le total cumulé des tués dans des accidents de la circulation atteignait quelques 25 millions en 1997 .
DEFINITIONS DE QUELQUES TERMINOLOGIES
Personnes tuées par accident : La notion de personnes tuées par accident varie d’un pays à l’autre. Certains pays font intervenir un laps de temps durant lequel le décès survenu est considéré comme dû à l’accident ; après ce délai, l’accident n’est plus considéré par le médecin certificateur comme cause initiale du décès mais un état morbide. Ce délai varie de 3 à 30 jours selon les pays.
-En France, une personne est considérée comme tuée par accident de la route, lorsqu’elle est tuée sur le coup ou décédée dans les 3 jours qui suivent l’accident. Cette définition est valable depuis 1967.
– En Grande Bretagne, on ne retient que la mort sur le coup.
– Dans d’autres pays comme le Danemark, l’Allemagne, le Royaume uni et la Yougoslavie, la définition concerne les tués sur le coup ou les décédés dans les 30 jours qui suivent l’accident.
– Pour l’ONU et la Commission Economique Européenne, il s’agit de toute personne tuée sur le coup ou décédée dans les 30 jours qui suivent l’accident .
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Table des matières
INTRODUCTION
CONSIDERATIONS GENERALES
I. GENERALITES SUR MADAGASCAR
1. PRESENTATION GEOGRAPHIQUE DE MADAGASCAR
2. PRESENTATION GEOGRAPHIQUE D’ANTANANARIVO
3. LE PARC DES VEHICULES
II. GENERALITES SUR LES ACCIDENTS DE LA ROUTE
1. DEFINITION DES ACCIDENTS DE LA ROUTE
2. DEFINITION DE QUELQUES TERMINOLOGIES
3. LESIONS
III. LES CAUSES DES ACCIDENTS DE LA ROUTE
1. CAUSES GENERALES
1.1 LES CAUSES LIEES AUX VEHICULES
1.2 LES CAUSES LIEES A L’USAGER
1.3 LES CAUSES LIEES A LA ROUTE ET A SON ENVIRONNEMENT
2. LES CAUSES D’ACCIDENTS DE LA ROUTE A ANTANANARIVO
3. LES PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUE DES ACCIDENTS DE LA CIRCULATION ET LES TRAUMATISMES ENCOURUS
3.1 FACTEURS DE RISQUE INTERVENANT SUR L’EXPOSITION A LA CIRCULATION ROUTIERE
3.2 FACTEURS DE RISQUE INTERVENANT AVANT L’ACCIDENT
3.3 FACTEURS D’AGGRAVATION DE L’ACCIDENT
3.4 FACTEURS D’AGGRAVATION DES TRAUMATISMES APRES L’ACCIDENT
METHODOLOGIE
IV. CADRE D’ETUDE
1. DESCRIPTION DU SERVICE DES URGENCES DE L’HJRA
2. LE PERSONNEL
V. TYPE D’ETUDE
VI. POPULATION
VII. PERIODE D’ETUDE
VIII. L’INCLUSION, L’EXCLUSION ET L’ECHANTILLONNAGE
IX. PARAMETRES ETUDIES
X. RECUEIL DES DONNEES
RESULTATS
XI. PROFIL SOCIODEMOGRAPHIQUE DES SUJETS VICTIMES D’ACCIDENTS DE LA CIRCULATION
XII. PRINCIPALES LESIONS CORPORELLES ENGENDREES PAR LES ACCIDENTS
XIII. PROFIL DES ACCIDENTS EN TERME DE MORTALITE
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
XIV. DONNEES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
1. SELON L’AGE
2. SELON LE SEXE
3. SELON LA PROFESSION
4. SELON LE MOIS DE SURVENUE DE L’ACCIDENT
1. SELON LE JOUR DE L’ACCIDENT
2. SELON L’HEURE DE SURVENUE DE L’ACCIDENT
3. SELON LES CATEGORIES D’USAGERS
4. SELON LE DIAGNOSTIC A L’ENTREE ET L’EVOLUTION
XV. PROFIL DEMOGRAPHIQUE SELON LA MORTALITE
1. SELON LE SEXE
2. SELON L’AGE
3. SELON LE DIAGNOSTIC
4. SELON LES CATEGORIES D’USAGERS
RECOMMANDATIONS
XVI. A L’ATTENTION DES AUTORITES
XVII. A L’ATTENTION DU GRAND PUBLIC
CONCLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE