Données économiques de la région Haute Mahatsiatra

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La mise-bas

La mise-bas, appelée aussi parturition ou vêlage, ste précédée de modifications anatomiques (monte du lait dans les mamelles, gonflement des lèvres vulvaires, écoulement d’un liquide glaireux) et comportementales (isolement, recherche de niche) des vaches.
La durée de la mise-bas varie assez largement, de quelques minutes à quelques heures, suivant l’âge et l’état d’entretien des mères. Plus la mise-bas se prolonge, plus les risques de mortalité des nouveaux nés sont élevés.
Après la mise-bas, la mère lèche intensivement sespetits dans les 24 premières heures, apprend à les reconnaître parmi les autres. Pendant cette période, les jeunes animaux ingèrent le colostrum (lait des premiers jours) qui les protégera contre les maladies néonatales.

L’involution utérine

Immédiatement après l’expulsion du nouveau-né et des liquides fœtaux, l’utérus entame une phase dite « involution utérine » par laquelle l’utérus va retourner à un état prégravidique autorisant à nouveau le développementd’un conceptus. Le contrôle de l’involution utérine est une intervention capitale dans les suivis de troupeau laitier (Chastant 2004). C’est le seul acte préventif dans le suivi de la reproduction parce que tout retard d’involution utérine est associé à une métrite post-puerpérale et une augmentation des risques d’infertilité. L’involution utérine est plus rapide chez les vaches primipares que chez les multipares, mais d’autant moins rapide que la production laitière est élevée (Chastant, 1990). ’involutionL utérine est plus lente dans le cas des vêlages multiples ou dans le cas de la étentionr placentaire par des stress physiologiques. Les vaches élevées en stabulationibrel ont des involutions utérines plus rapides par rapport aux vaches entravées dans les étables : 22.5 jours contre 27.3 jours (Ranarison, 1986).

La reprise de la chaleur

La durée de l’anœstrus post partum est affectée par plusieurs facteurs : environnemental, génétique, physiologique, métabolique y compris : la race, le niveau d’alimentation, le rang de lactation et le niveau de production laitière (Hafez, 1987).
La durée de l’anœstrus post-partum est aussi affect ée par le taux d’involution utérine qui dure 25 à 45 jours (Chastant, 1990) ; de même que le taux de développement du follicule, la concentration pituitaire et périphérique des gonadotrophines, la concentration périphérique d’oestrogène et de progestérone et la balance énergétique (Vagneur, 1998).
Les premières chaleurs se produisent de 14 à 22 jours après vêlage, mais les signes sont faibles ainsi que leur intensité et le taux de conception. Mais augmentent jusqu’aux troisièmes chaleurs qui surviennent entre 50 et 60 jours poste partum (Blair Murray, 1985). La croissance folliculaire post partum reprend après quelques jours du vêlage, mais les premières vagues de follicules subissent une atrésie (Hivorel, 1998).
En règle générale, le déficit énergétique est comblé assez rapidement par une alimentation appropriée. Chez les vaches laitièresla balance énergétique pendant les 20 premier jours de lactation est important dans la détermination de la reprise de l’activité ovarienne post partum (Vagneur, 1998).

Les éléments d’évaluation et gestion de la reproduction

L’âge au premier vêlage

D’après Blair et Murray en 1996, « la première insémination d’une vache doit avoir lieu à l’âge de 15 mois ». Il est donc possib le d’avoir un premier vêlage à 25 mois, car la gestation dure neuf à dix mois selon la race de la vache. Les génisses au vêlage précoce peuvent être plus rentables, car le progrèsgénétique, le nombre de veaux et la production de lait s’accroissent, tandis que la quantité d’intrants comme la main d’œuvre, les aliments et les frais fixes diminuent (Seegers, 1992).
Si une vache ne vêle pas à un certain âge objectif, au lieu de donner des productions laitières, elle constitue seulement une charge supplémentaire pour la ferme, à partir de cet âge jusqu’à son premier vêlage. Le retard de l’âge au premier vêlage entraîne donc un manque à gagner pour les éleveurs.
La puberté ou apparition de l’ovulation, conditionne chez la génisse l’âge au premier vêlage. Le niveau alimentaire et la croissance contrôlent cet état physiologique. Le poids de la génisse est un élément plus déterminant dans la survenue de la puberté que l’âge (Paragon, 1990).
La sous alimentation des jeunes retarde l’âge de la puberté et donc de la première mise bas (Pillot et al 1990). Tous les facteurs de ralentissement de croissance, retarderont d’autant la puberté que la première mise bas : azote, énergie, minéraux et vitamines (Paragon, 1991). C’est le déficit protéique qui, après celle de l’énergie, affecte le plus souvent la croissance de la génisseet au-delà, la survenue de la puberté. Ainsi la croissance des génisses reflète la qualitédes techniques d’élevages utilisés dans l’exploitation.
L’alimentation avec des rations riches en énergie avant la puberté pourrait limiter le potentiel de production laitière de la génisse. Pour s’assurer que la génisse vêle à l’âge de 24 mois, la puberté doit se produire à l’âge de 12 – 13 mois au plus tard.
Lorsque la croissance avant la puberté est lente, le poids désirable au premier vêlage ne peut pas être atteint sans une croissance accéléréependant la gestation (Paragon, 1991).
Si la croissance ne pourrais pas être soutenue pendant la gestation, l’insémination devrait être retardée pour évitere sousl développement au moment du vêlage. Tout cela permet de dire que l’alimentationa une grande influence sur l’âge au premier vêlage des vaches laitières.
La fécondité de la génisse dépend de la maîtrisedu management de la reproduction (détection des chaleurs, choix du moment idéal de l’insémination et détection précoce de gestation). L’âge au premier vêlage prédéterminé pour les génisses aptes à la gestation peut être retardé de 21 jours à plusieurs jours, faute de non fécondité.

La fécondité

Par définition, la fécondité se rapporte à l’aptitude d’un individu à émettre un gamète (ovule ou spermatozoïde) fécondable ou fécondant. Pour un troupeau, la fécondité va se mesurer en moyenne sur une unité detemps (jours ou semaines). Les divers critères pris en compte sont ainsi ceux de l’intervalle :
mise à la reproduction – fécondation, vêlage – insémination fécondant, entre vêlages successifs, dont le taux de fécondité est définit comme le rapport du nombre des veaux nés et le nombre des femelles aptent à la reproduction (Seege rs, 1992).
Cependant, tous facteurs influençant ces divers cr itères, la détection des chaleurs, l’involution utérine et le moment idéal de l’insémination peuvent compromettre la qualité de la fécondité du troupeau.

L’intervalle vêlage-vêlage

L’intervalle entre vêlages successifs est égal à lasomme de deux intervalle : l’intervalle entre vêlage – insémination fécondant(IVIf) et l’intervalle insémination fécondant – vêlage (IIfV). Or, la durée de gestation de la vache reste toujours constante, donc l’intervalle entre les deux vêlages successifs dépend de l’intervalle vêlage-insémination fécondante. A leur tour, l’inséminatio fécondant dépend de l’état de l’utérus après le vêlage, de la réapparition du cycle, de sa détermination et enfin du diagnostic précoce de gestation. Donc, l’intervalle entre vêlage est allongé dû à l’infection utérine, le mauvais état corporel, la mauvaise détection des chaleurs et l’allongement du « jour ouvert » (Hivorel, 1998).
Les aliments déséquilibrés et/ou carencés en certains éléments peuvent provoquer des troubles entraînant des allongements des intervalles entre les vêlages successifs.
Tous ces troubles dus aux anomalies dans l’alimentation du troupeau prolongent l’intervalle des vêlages. L’alimentation constituedonc une des causes des intervalles des vêlages trop longs. Ces troubles et ces éléments en cause sont présentés dans le tableau 2.

L’intervalle vêlage – insémination fécondante

Lors de la première ovulation post partum, beaucoup des vaches ne présentent pas de signes coïncidents au comportement de chaleurs et le premier cycle peut durer seulement 8 à 12 jours (Hivorel, 1998).
La raison de l’occurrence des cycles courts post partum est l’exposition prématurée du corps jaune en développement à la sécrétion de prostaglandine F2 alpha. L’intervalle vêlage- premier oestrus, en prévoyantque dans un troupeau normal, plus de ème 90% des vaches laitières seront cyclées au 45-50 jour après le vêlage (Hivorel, 1998). Cet intervalle reflète l’aspect fertilité de la vaches : plus la durée est longue, moins la vache est fertile. Il traduit la difficulté de réussite de l’insémination. Cet intervalle détermine aussi le manque à gagner dû à l’infécondité et se traduit par l’allongement de l’intervalle vêlage-vêlage et leraisf vétérinaire.

La fertilité

Elle concerne l’aptitude à produire un zygote. C’es t la possibilité pour une vache d’être gestante après un ou plusieurs inséminationsartificielles ou saillies naturelles.
Elle est exprimée par l’indice coïtal et le taux de réussite en première insémination. Les vaches de mauvaise conception sont celles qui présentent des affections au niveau de l’appareil génital et /ou qui sont conduites dans des mauvaises conditions.
La fertilité d’une vache dépend essentiellement :
. du taux de détection des chaleurs, de l’involution utérine.
. de l’état des muqueuses de l’appareil génital.
. de la disparition normale du corps jaune avant l’ovulation.
. de la composition du milieu utérin (excès d’azote soluble entraîne la mortalité embryonnaire précoce (Mailot 1998). .
. de la vitalité du spermatozoïde parvenu dans l’utérus, de la relation de la muqueuse utérine et des œufs.
. de la fertilité de la vache qui dépend de nombreuxfacteurs.
. Les génisses sont en général plus fertiles que lesvaches adultes (Wattiaux, 2003).
. La fertilité tend à être meilleure lorsque les vaches ne souffrent pas de :
. maladies reproductives, problèmes de vêlage.
. déséquilibre nutritionnel.
. émaciation (trop mince) ou obésité (trop grasse) auvêlage.
La fertilité de la vache en début de lactation estfaible, mais elle augmente fortement lorsque la vache commence à reprendre du poids vif quelques mois après le vêlage (Wattiaux, 2003).
L’eau, l’énergie, la protéine, les minéraux et lesvitamines sont nécessaires pour une reproduction normale (Enjalbert, 2002). L’une des causes les plus communes d’infertilité due à un déséquilibre nutritionnel est la déficience en énergie, ou équilibre énergétique négatif. L’effet de la protéine dans lration sur la fertilité des vaches est complexe. En générale, une quantité insuffisante deprotéine dans la ration, réduit la production laitière et la fertilité de la vache, Cependant, parfois les hauts niveaux de protéines ont été associés avec une amélioratione lad fertilité. L’excès d’ammoniaque dans le rumen entraîne un niveau élevé d’urée dansle sang. A son tour, l’urée a un effet toxique sur le sperme, l’ovule et l’embryon. Le typ e et la quantité des protéines dans la ration peuvent influencer l’équilibre hormonal de la reproduction (Enjalbert, 2002).
Le niveau sanguin de la progestérone diminue en présence de hauts niveaux d’urée dans le sang (Hafez, 1986). L’excès de protéines dans la ration peut exacerber le bilan énergétique négatif au début de la lactation,et ainsi retarder le retour normal de la fécondité. Le niveau de protéines dans la rationdoit être contrôlé régulièrement.
L’urée offerte en excès aux recommandations provoque des avortements et des rétentions du placenta. Toutefois, l’urée n’a pas d’effet négatif sur la fertilité de la vache lorsqu’elle est offerte au niveau recommandé (moins de 75 à 100g par vache par jour).
Les minéraux et les vitamines jouent un rôle important dans la reproduction. Tous les minéraux et toutes les vitamines ont un effet direct ou indirect sur la reproduction et influencent la capacité de la vache à donner naissance à un veau en bonne santé.
La carence en phosphore peut retarder la maturation sexuelle des génisses et diminuer la fertilité des vaches. Une carence ou un excès de calcium dans la ration augmente le risque de fièvre de lait au vêlage.
Michel A. Wattiaux 2006 rapporte que plus de 90% des vaches doivent être gestantes au cours d’au moins trois services. Les causes possibles d’un faible taux de conception peuvent se classifier de la manière suivante :
les problèmes de détection des chaleurs.
les problèmes de service (artificiel ou naturel), les problèmes de la vache.

La production laitière

Les aliments constituent les matières premières de la production laitière. Les éleveurs doivent perfectionner l’alimentation et la conduite du troupeau pour permettre à chaque vache de produire à la mesure des ses apti tudes. Amener la vache à consommer de grandes quantités d’aliments est la clé d’une production du lait abondant et efficace (Wheeler, 1996).
La qualité et la quantité des aliments ont une influence sur la production laitière et sur la performance de la reproduction qui acquiert d’énergie, des matières azotées et des minéraux (Enjalbert, 1994). Une quantité de fourrage ingérée plus élevée permet à la vache de produire beaucoup plus de lait et aussi d’extérioriser ses performances. Plus la qualité du fourrage s’améliore (valeur UFL élevé), plus le lait augmente et tous les paramètres reproductifs sont faciles à gérer (fertilité et la fécondité).
Chez tous les animaux, l’eau est le nutriment requis en quantité la plus élevée, et le lait contient d’eau (90%). L’eau nécessaire pour la formation du lait est prélevée à partir du sang. La production de lait diminue rapidement lorsque l’eau n’est pas disponible : elle chute le jour même si la vache nepeut consommer la quantité d’eau requise. Il est donc important de fournir continuellement aux vaches laitières une source d’eau potable. Une production laitière élevée nécessite une qualité et une quantité d’aliment (fourrage, eau et concentré) élevées.
Tout facteur qui influence l’allongement de l’âge a u premier vêlage favorise la diminution de la productivité de la vache au long de sa vie. Barret (1992) a rapporté que l’intervalle des vêlages successifs supérieurà 12 mois, fait diminuer la production laitière. Il ajoute aussi que la maîtrise de la reproduction des animaux permet aux éleveurs d’améliorer la performance de leur troupea.

L’état corporel

La notation de l’état corporel permet d’apprécier ndirectement le statut énergétique d’un animal, par l’évaluation de son état d’engraissement superficiel. Cette méthode couramment employée à l’avantage d’être peucoûteuse en investissement et en temps. Sa fiabilité reste supérieure à celle de la pesée de l’animal, sujette à des variations suivant le poids des réservoirs digestif et de l’utérus, mais aussi la production laitière (Ferguson, 2002).
L’état corporel de la vache a une influence sur sa production laitière et sur sa fertilité. Il est influencé par l’alimentation. Lanote d’état corporel idéale pour une vache sèche est de 3.5 pour l’obtention d’un niveau de santé et de performance satisfaisante au début de la prochaine lactation, cette note d’état corporel devrait se situer entre 3 et 4 (Parker, 1996).
La production laitière maximale est obtenue par une note d’état corporel au vêlage de 3.5 – 4. (Edmondson et al, 1989). En milieu de lactation, la note d’état corporel devrait être près de 3 chez les plus fortes productrices du troupeau et entre 3 et 3.5 pour les productrices moyennes. Les vaches, dont la production est en dessous de la moyenne, auront alors déjà dépassé la note de 3.5,de sorte que leur alimentation devra être suivie de près si l’on veut éviter qu’elles engraissents’ trop (Parker, 1996).
La plus efficace méthode pour augmenter la note d’état corporel est de nourrir les vaches par des rations de plus haute densité en énergie à la fin de la lactation (Edmondson et al, 1989).
Les vaches devraient subir une perte d’état corporel plus petit ou égal à 1.0 unités au début de la lactation. Elle regagne du poids au milieu de la lactation et devraient être à la note optimum au tarissement ouau vêlage (Edmondson et al, 1989).
La notation de l’état corporel peut constituer un outil diagnostique intéressant dans l’évaluation de l’adéquation entre les apports et les besoins d’énergie. L’observation et le suivi de l’état corporel d’un troupeau au cours de la lactation permettent une meilleure gestion de la conduite alimentaire, notamment par une correction de la ration si nécessaire.
D’autre part, la note d’état elle-même ou ses variations sont associées à des troubles sanitaires nombreux comme des boiteries, des troubles métaboliques (cétose, fièvre de lait) et de nombreux troubles de la reproduction : métrites, kystes ovariens, dystocies, rétentions placentaires et baisse de fertilité, … (Ferguson, 2002).

La détection de la chaleur

C’est l’élément clé en troupeau laitier et un desacteursf majeurs d’infertilité. Il est d’ailleurs de plus en plus difficile à maîtrise r car le personnel est toujours limité et les agriculteurs y consacrent un temps trop court. Une fausse détection des chaleurs ou une ratification d’une chaleur augmente de 21 jours l’âge au premier vêlage pour les génisses, et l’intervalle vêlage-vêlage pour les chesva. Par conséquent, la qualité de détection de chaleur reflète sur le niveau de la reproduction de la ferme, c’est-à-dire de la rentabilité d’une ferme.

Moment de saillie ou de l’insémination

L’insémination ou la saillie ne produit une gestation que si un ovule et un spermatozoïde sont « au bon endroit et au bon moment ». Le sperme et l’ovule ont une durée de vie limitée dans l’appareil génital de lafemelle. De ce fait, le moment de l’insémination est important. L’ovule est libéré del’ovaire 10 à 14 heures après la fin de la chaleur et il survit seulement 6 à 12 heures apr ès l’expulsion. Et les spermatozoïdes peuvent survivre, une fois déposer dans le systèmereproducteur de la vache, jusqu’à 24 heures.
Ainsi, le moment idéal de la saillie ou de l’insémination pour les vaches en stabulation hors du taureau demande une grande expertise de la part de son éleveur et conditionne aussi la probabilité de la gestation. Le meilleur moment de l’insémination se situe entre 12 et 24 heures après le début des haleursc (Murray, 1985).

La mortalité des animaux

Le taux de mortalité des animaux dans une ferme estle pourcentage des animaux morts pendant une année, par rapport au nombre total des animaux présents dans cette ferme. Ces animaux succombés constituent évidemmentdes pertes d’argent pour les éleveurs.

L’âge au premier vêlage

L’élevage des génisses est un enjeu majeur pour l’éleveur. C’est d’abord un capital génétique potentiellement producteur d’intérêts à long terme. Ces intérêts ne seront évidemment perçus que durant la vie économique de l’animal. Avant d’être une source de profits la génisse est une source de charges. L’élevage des génisses représente une dépense importante pour l’exploitation. Pour réduire ce coût, qui est une charge fixe de l’élevage, il convient d’atteindre le plus petit âge au premier vêlage.
D’après Murray en 1996, la première insémination d’une vache doit avoir lieu à l’âge de 15 mois. Il est donc possible d’avoir un premier vêlage à 24 -25 mois, car la gestation dure neuf à dix mois selon la race de la vache. Pour atteindre cet objectif, l’éleveur doit connaître les périodes de ces atoutsqui se déroulent entre la naissance et la date du vêlage qui peut diviser en trois périodes :
la période naissance – mise à la reproduction.
la période mise à la reproduction – insémination fécondante, la période de gestation.
La durée de la période naissance – mise à la reproduction dépend essentiellement de la croissance des génisses. Les conditions à respecter pour avoir une génisse cyclée à 15 mois sont :
poids atteint 60% du poids adulte, soit 400 kg, état corporel est 2.5.
gain moyen quotidien de 700 à 800g par jour.
Hivorel (2000) incite que tout retard de poids 200kg à six mois aura un impact défavorable sur le potentiel laitier, sur la fertilité et sur le poids de carcasse à la reforme. Après le sixième mois jusqu’au quinzième mois, la croissance sera plus modérée, une bonne alimentation peut assurer le butde 60% du poids adulte, une attention particulière devra être portée au déparasitage.
La période mise à la reproduction – insémination fécondante est conditionnée par le poids et l’apparition de la cyclicité de la génisse. Différentes études montrent que 95% des génisses sont cyclées, lorsque le poids 60% dupoids adulte est atteint.
Après l’insémination fécondante jusqu’ au vêlage,c’est le moment incompressible de gestation, cela va devoir être conduite avec vigilance : la carrière des génisses dépend beaucoup de la croissance pondérale pendantla gestation. La fertilité future peut être dégradée si la génisse maigrit pendant les istroderniers mois de gestation (Hivorel, 2000), période pendant laquelle le besoin de l’utérus est plus élevé. A l’inverse, un engraissement excessif favorisera des dépôts de gras dans le bassin, compliquera le vêlage et entraînera des conséquences de traumatisme éventuel sur la fertilité.
D’une façon générale, l’alimentation est la clé du succès de la reproduction des génisses : le maintien d’une croissance forte en évitant toutefois un engraissement excessif permet :
d’atteindre la puberté de 95% des génisses à 15 mois, d’abaisser à 24 mois l’âge au premier vêlage.

L’intervalle entre les vêlages successifs.

L’intervalle entre vêlages constitue la meilleure mesure de la performance globale du troupeau laitier. Dans ce paramètre, l’optimisation de la rentabilité d’une exploitation doit être basée sur un minimum de l’intervalle vêlage-insemination fécondante c’est-à-dire d’un minimum de l’IVV.
Un allongement de l’intervalle entre vêlage-vêlageconstitue une perte économique de l’éleveur. Cet intervalle doit êtregaleé à 12.5 mois (Goodger, 1999). De nombreuses estimations ont été faites pour détermin les pertes économiques liées à l’allongement de l’intervalle entre deux vêlages successifs. La perte est due à la baisse du nombre de veau et la baisse de la vente du lait annuel. Esslemond (1995) donne une estimation d’une perte de revenu de 1.3 litres en moyenne par jour, au-delà de 320 -380 jours de lact ation chez les vaches (380 – 400jours pour les primipares). Par ailleurs, Mac Kay (1981) calcule qu’un décalage de l’intervalle vêlage-vêlage de 365 à 410 jours génère une perte de 12.5% de la production sur 4.5 ans de vie productive.

L’insuffisance de la production laitière

Les mêmes races de vaches vivantes dans des milieuxpas trop différents ne doivent pas engendrer de grandes différences de performance de production. Certaines vaches n’arrivent pas à assurer cette performance à cause des mauvaises techniques adoptées par leurs éleveurs. Dans ce cas, les laitsperdus constituent des manques à gagner pour l’éleveur.
Les performances des races Européennes à bonne production laitière introduites à Madagascar, c’est-à-dire la quantité de lait par lactation est de l’ordre de : 3000 à 4000 litres pour la race Normande.
3000 à 4 000 litres pour la race Pie noire.
4500 à 5000 litres pour la race Pie Rouge et Holste in.
Dans notre étude, la performance est obtenue en se référant à 25% des fermes qui ont des meilleures productions dans la région d’étude.

Données économiques de la région Haute Mahatsiatra

Si 95% de la population est paysanne, les sources de revenus sont constituées de l’agriculture, associée à l’élevage bovin seul ou mixte, avec les espèces porcines, avicoles.
En matière d’agriculture, la principale occupation de la région est la riziculture sur les plaines hydromorphes, la culture sur tanety n’est pas pratiquée. Le rendement en hectare moyen est de 2,3 tonnes de paddy sec. Les principales cultures sur tanety sont le manioc, la patate douce, le petit pois, la viticulture, le thé, maïs, ….La majorité des récoltes vivrières est autoconsommée. Les produitscommercialisés sont les spécificités horticoles et les légumes maraîchers, les vignes et les thés. Autre que la viticulture et le thé, la monoculture n’est pas très prononcée, car veca la saison, l’association de manioc avec l’arachide, les caps de terre concourent à l’o ccupation culturale de l’espace
En matière d’élevage, l’élevage bovin occupe le premier rang dans la région. C’est une spéculation à multiple objectif, car il permet aux éleveurs d’avoir un revenu grâce à la vente des produits et des fumiers, la traction pour l’agriculture et démontre un certain prestige au sein de la société.
L’effectif du cheptel bovin dans chaque commune de la région d’étude est présenté dans le tableau ci-après.

Les données collectées

Les données nécessaires sont mentionnées dans lesichesf d’enquête, à savoir :
– les dates de notre passage (nécessaire pour lecalcul de jour en lactation).
– la composition du troupeau de chaque ferme (critère de l’étude).
– le nombre d’animaux morts pendant l’année qui a précédé l’enquête et la cause de la mortalité.
– la date de naissance des génisses et des vaches.
– la date des vêlages des vaches.
– le nombre de l’insémination pour avoir chaque gestation.
– les dates des inséminations après le dernier vêlage (pour la détermination de er l’intervalle vêlage et l’insémination 1 ou fécondant), – les moyens de détection de chaleur.
– les moyens de diagnostic de gestation et le moment de diagnostic.
– les maladies fréquentes sur chaque vache et dans le troupeau.
– les matériels d’élevage.
– la production de chaque vache au moment de notre passage.
– la notation de l’état corporel de chaque vache en utilisant l’échelle développée par A.J.Edmonson et al. en 1989.
– la composition avec proportion de l’aliment complémentaire.
– le coût unitaire de matière première utilisée.
– la quantité d’aliment complémentaire consommée arp chaque vache au moment de notre passage.
– la quantité et le coût des fourrages consommés arp vache pour ceux qui achètent des herbes coupées.
– pour ceux qui pratiquent le culture fourragère : la surface cultivée et le coût de production, la dépense annuelle des éleveurs pour euxc qui en connaissent
– le prix de vente du lait.
– le marché où on vend le produit.
– le prix de vache à la reforme.
– le traitement systématique utilisé.

Méthode de notation de l’état corporel

La notation de l’état corporel apparaît comme un moyen intéressant pour l’estimation de la quantité d’énergie métabolisable, stockée dans la graisse et les muscles, et de la mobilisation des réserves tissulaires [EDMONSON et al., 1989]. Elle est de plus en plus utilisée dans les exploitations bovines pour contrôler l’adéquation entre les apports et les besoins nutritionnels.
La note d’état corporel est attribuée à l’animal sur la base de l’apparence des tissus recouvrant des proéminences osseuses des régions lombaire et caudale. Plus précisément, les zones anatomiques évaluées comprennent les processus transverses et épineux des vertèbres lombaires, les tubérosités iaquesil (pointe de la hanche) et ischiatiques (pointe de la fesse), le détroit caudal, la base de la queue et la ligne du dos. La couverture tissulaire peut être estimée par la alpation et/ou l’inspection visuelle. Le système de notation le plus communément utilisé s’étale de 1 à 5 points : 1 pour vache cachectique, 2 pour maigre, 3 pour moyenne, 4 pour grasse et 5 pour très grasse.

Taux de mortalité des animaux.

Le taux de mortalité annuel des veaux est obtenu endivisant le nombre des veaux morts par le nombre des veaux nés. Le taux de mortalité des vaches est égal au nombre des vaches mortes divisé par le nombre des vaches dans le troupeau.

L’âge au premier vêlage

C’est le temps écoulé entre la naissance et le premier mise-bas de la vache, mesuré en mois. Age au premier vêlage = date du premier vêlage – date de naissance
On a pris comme âge au premier vêlage de la ferme, la moyenne des âges au premier vêlage de toutes les vaches primipares.

L’intervalle vêlage –première insémination.

C’est le nombre de jours qui s’écoule entre le vêlage (V) et la première insémination (IA1). A cet intervalle dépend l’intervalle vêlage-vêlage. Il est mesuré en jour.
Intervalle V-IA1 = date de l’insémination – date du vêlage.
L’intervalle vêlage – date de la première insémination de chaque ferme est obtenu en faisant la moyenne de l’intervalle vêlage – première insémination des vaches déjà inséminées après le dernier vêlage.

L’intervalle entre vêlages successifs.

C’est le nombre de mois écoulés entre les deux vêlages successifs. Dans notre cas, nous avons pris l’intervalle entre les deux derniers vêlages de chaque vache. I.VV= date de dernier vêlage – date de vêlage précédent.
L’intervalle entre vêlage de l’étable est obtenu enfaisant la moyenne de l’intervalle les deux derniers vêlages de toutes les vaches multipare présentes dans la ferme.

La production laitière

Nous avons pris comme production laitière, la moyenne des productions de toutes les vaches dans la ferme, la veille de notre passage.

Les dépenses en aliments complémentaires

Pour obtenir le prix unitaire de l’aliment complémentaire, on a multiplié les prix unitaires de chaque matière première utilisée, puison fait la somme des prix de toutes les matières premières. La dépense en aliment complémentaire de chaque vache est obtenue en multipliant ce prix unitaire par la quantité qu’elle a consommée, la veille de notre passage. La dépense en aliment complémentairepar vache de la ferme est égale à la moyenne de dépenses de toutes les vaches.

Les dépenses en fourrages

Pour les éleveurs qui ne pratiquent que l’affouragement à l’étable, on multiplie le prix du sac de fourrage par la quantité consommée arp chaque vache. Quant aux éleveurs qui envoient leurs vaches au pâturage, on divise le salaire du bouvier pendant une certaine période avec le nombre de vaches, et cela donne approximativement la dépense par vache en aliment de base pendant cette période dans la mesure où il n’y a pas de coût de pâturage direct.
Pour ce qui pratique la culture fourragère, on a divisé la dépense annuelle sur la culture par le nombre de vaches.
Pour les éleveurs qui utilisent à la fois les trois ou les deux de ces pratiques, on a fait la somme de leurs dépenses annuelles, puis on les adivisé par le nombre des vaches. Comme pour tout aliment, il est important de savoir la quantité et la qualité de l’eau abreuvée par l’animal. La mesure de la quantité deconsommation en eau peut être un outil de gestion intéressante, mais malheureusement la veille de notre enquête, l’estimation de la quantité d’eau abreuvée par l’animal n’est pas disponible, et les réponses fournies par l’éleveur ne sont pas satisfaisantes.

Méthode de l’estimation des manques à gagner

Il faut remarquer que l’estimation des manques à ga gner de chaque ferme se référe au 25% meilleures fermes analysées au cours de ce travail.

La mortalité des animaux

Le manque à gagner dû aux mortalités des animaux peut être calculé en multipliant la valeur d’un animal mort par le nombre des animaux morts de chaque ferme, pendant une année. Les valeurs respectives d’un veau et d’une vache sont de Ar200 000 et Ar1 000 000. Il faut noter que ces prix soient obtenus auprès des paysans.

L’âge au premier vêlage

Le manque à gagner dû au retard de l’âge au premie r vêlage est la valeur des aliments offerts aux génisses, après l’âge au premier vêlage de référence jusqu’au moment où elle vêle.
Manques à gagner (Ar) = (Age au 1 er V de la ferme – âge au 1 er vêlage de référence) X coût de l’aliment de la génisse par mois

L’intervalle entre deux vêlages successifs.

La perte due à l’allongement de l’intervalle vêlage-vêlage est la somme de : la valeur des veaux non nés (le nombre de veaux non nés est égal à l’allongement de l’intervalle de vêlage divisé parl’IVV de référence),
le montant de lait perdu dû à la réduction du rendement laitière par unité de temps de survie de la vache.
Elle est un peu compliquée, aucune méthode universelle jusqu’à maintenant n’est admise pour l’estimation de ces manques à gag ner (Seegers, 2006). Pour la faciliter, nous prenons l’estimation du Esslemond (1982) qui donne une estimation d’une perte de revenu de 1.3 litres en moyenne par jour, au-delà de l’intervalle de vêlage-vêlage de référence (Hivorel, 2000).
Les manques à gagner dus à l’allongement de l’inter valle vêlage-vêlage sont représentés par le somme du montant du lait non produit et le prix des veaux non nés.

Nombre des veaux non nés(Seegers2006)

La réduction du nombre de veaux qui peuvent naître est facile à quantifier, parce que la relation est simple et proportionnelle. Allongement de l’IVV Nombre des veaux non nés = IVV standard

La quantité du lait non produit(Seegers2006)

La réduction du rendement laitier par unité de temps d’une vache due à l’allongement de l’intervalle vêlage-vêlage est plus difficile à estimer correctement. Il n’y a pas de norme standard permettant de calculer ce manque à gagner. Il est dû à la non proportionnalité et à l’interaction avec la forme de la courbe de lactation. Le non proportionnalité est liée à l’augmentation de la perte marginale du rendement laitier par le surplus de jours avec la longueur de l’intervalle vêlage-vêlage. La persistance de la courbe de lactation est responsable des différences énormes dans la magnitude des conséquences de l’allongement de l’intervalle vêlage-vêlage. Mais il est indéniable qu’une vache qui a un IVV plus long produira une quantité de lait moindre sur une période de temps donné, car le début de la nouvellelactation, avec une production importante, sera retardé et la production en fin delactation, plus faible, sera prolongée. Ainsi, pour faciliter le calcul, on prend comme méthode d’estimation de lait non produit, l’estimation de Esslemont (1995) qui stipule que la baisse du revenu due à l’allongement de l’intervalle vêlage-vêlage est de1 .3 litres par jour, au-delà du jour que l’on a pris comme jour standard. Dans notre cas c’e st 372 jours. Quantité du lait non produit = (IVV de la ferme – IVV de référence) X 1.3 litres.
La formule pour le calcul des maques à gagner dus à l’allongement de l’IVV est donc devenue comme suit : Manques à gagner = [Nombre des veaux non nés X prix du veau] + [Quantité du lait non produit X nombre des vaches X prix du litre de lait].

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Table des matières

Introduction
GENERALITE SUR L’ALIMENTATION, GESTION DE LA REPRODUCTION ET MANQUE À GAGNER D’UN ELEVAGE LAITIER
I- Physiologie de la reproduction des vaches
1- La puberté
2- Le cycle sexuel
3- Les chaleurs ou l’oestrus
4- L’ovulation
5- La fécondation
6- La gestation.
7- La mise-bas.
8- L’involution utérine.
9- La reprise de la chaleur.
II- Les éléments d’évaluation et gestion de la reproduction.
1. L’âge au premier vêlage
2. La fécondité
3. La fertilité
4. La production laitière.
5. L’état corporel
6. La détection de la chaleur.
7. Moment de saillie ou de l’insémination.
8. Le diagnostic de gestation
III- Les paramètres zootechniques du « manque à gagner ».
1 – Définition du manque à gagner
2 – La mortalité des animaux
3- L’âge au premier vêlage.
4 – L’intervalle entre les vêlages successifs.
5- L’insuffisance de la production laitière.
MATERIEL ET METHODE
I- Présentation de la zone d’études.
1- Cadre d’études.
2- Relief et paysage
3- Climat.
4- Sols et végétation.
5- Le pâturage
5- Données économiques de la région Haute Mahatsiatra.
II – méthode
A- Terrain et éco-production
1- Les ménages enquêtés.
2- Critère biologique de l’animal.
3- Méthode d’investigation
4- Les données collectées.
5- Méthode de notation de l’état corporel
B- Travail de laboratoire.
1. Calcul et analyse des données.
2- Taux de mortalité des animaux.
3- L’âge au premier vêlage
4- L’intervalle vêlage –première insémination
5- L’intervalle entre vêlages successifs
6- La production laitière.
7- Les dépenses en aliments complémentaires
8- Les dépenses en fourrages
C – Méthode de l’estimation des manques à gagner.
1- La mortalité des animaux.
2. L’âge au premier vêlage
3. L’intervalle entre deux vêlages successifs.
4. L’insuffisance de La production laitière.
RESULTATS
I- Description des fermes
1- L’étable.
2- Le mode d’élevage.
3- Le mode d’alimentation.
4- Composition du troupeau.
4-1- Ratio vaches laitières en lactation /vaches laitières totales.
4-2- Ratio Vache laitière en lactation/ total bovin.
5- La couverture sanitaire du troupeau
6- L’état corporel des vaches
II- La production laitière
III- La reproduction
1. Le suivi des chaleurs.
2. La saillie ou IA
3. La fertilité des vaches
4. Le diagnostic de gestation
5. L’âge au premier vêlage
6. L’intervalle vêlage – vêlage.
7. Moment du vêlage
IV- Contexte économique
1. Le prix du lait.
2. Les dépenses en alimentation
V- Les manques à gagner selon les paramètres étudiés.
1. Mortalité des animaux
2. L’âge au premier vêlage
3. L’intervalle vêlage–vêlage.
4. L’insuffisance de la production laitière
5. Répartition des manques à gagner selon les paramètres étudiés
6. Influence de l’alimentation des vaches sur la production laitière.
Discussion
1. L’âge moyen au premier vêlage
2. L’intervalle entre vêlages successifs
3. L’intervalle vêlage – première insémination
4. L’alimentation.
5. Management de la reproduction
6. L’amélioration génétique.
Conclusion
Références bibliographiques

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