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L’initiative de Bamako
Historique
C’est pour faire face aux principaux problèmes d’ordre pharmaceutique dans les pays en voie de développement que le Directeur Général de l’O.M.S. a soumis en 1975 un rapport qui fut adopté à l’assemblée Générale de l’O.M.S.,
suite aux expériences de certains pays (Cuba, Tanzanie, Sri-Lanka, Mozambique) sur la mise en place de médicaments fondamentaux ou essentiels.
Dans la même année, la première liste de Médicaments Essentiels de l’O.M.S. est publiée.
Du 06 au 12 septembre 1978 à Alma-Ata (Kazakhstan), les décisions de la conférence internationale sur les soins de santé primaires étaient :
– Promouvoir la notion de soins de santé Primaires dans tous les pays ;
– Echanger des données au développement des soins primaires ;
– Evaluer la situation mondiale actuelle dans le domaine de la santé et des soins de base ;
– Définir les principes qui doivent régir les soins de santé primaires ainsi que les moyens opérationnels à mettre en œuvre pour résoudre les problèmes pratiques que pose le développement de ces soins ;
– Définir le rôle qui incombe aux gouvernements et aux organismes nationaux dans la coopération technique ;
– Formuler des recommandations pour le développement des soins de santé primaires.
La conférence a défini des soins de santé primaires comme étant des soins essentiels reposant sur des méthodes et techniques pratiques scientifiquement valables et techniquement acceptables, rendus universellement accessibles à tous les individus et toutes les familles de la communauté avec leur pleine participation à un coût que la communauté et les pays peuvent supporter à tous les stades de leur développement et dans un esprit d’auto-responsabilité et d’auto-détermination.
Les soins de santé primaires rapprochent le plus possible les soins de santé de l’endroit où travaillent les gens. Les soins de santé primaires constituent la cheville ouvrière et le foyer principal du développement socio-économique général de la communauté.
Définition
L’initiative de Bamako est un ensemble de réformes politiques élaborées en réponse à la dégradation rapide des systèmes de santé dans les pays en développement pendant les années soixante dix (70) et quatre vingt (80).
Elle a été lancée en1987 à Bamako par les ministres africains de la santé réunis sous l’égide de l’OMS et de l’UNICEF. Elle est de plus en plus considérée comme l’une des approches les plus valables les plus viables à long terme pour revitaliser les systèmes de santé des pays dépourvus de structures de soins de santé primaires.
Dans son « rapport sur le développement dans le monde de 1993 : investir dans la santé », la Banque Mondiale à apporté son soutien à la stratégie de l’initiative.
Buts
L’initiative de Bamako a pour but d’assurer à l’ensemble de la population, l’accès aux services de soins de santé primaires à un prix abordable tout en maintenant les coûts et de restaurer la confiance des usagers dans les services de santé publique en améliorant la qualité de prestation et en déléguant le pouvoir décisionnel aux échelons inférieurs.
L’initiative de Bamako suppose que :
Les communautés participent au financement des centres de santé ;
Même les ménages les plus démunis sont prêts à contribuer modestement au financement des soins de santé à condition que ceux-ci soient de qualité. Ce qui en général est jaugé à la disponibilité et à l’accessibilité de médicaments de base ;
Les gouvernements sont à même de fournir à moindre coût un paquet minimum les services de santé de qualité raisonnable et accessible à l’ensemble de la population ;
Une participation active des usagers au pouvoir décisionnel et à la gestion des ressources du système de santé, permettra d’augmenter :
La revitalisation et l’extension des services de santé
Un vigoureux plaidoyer en faveur des médicaments génériques essentiels pour assurer l’accessibilité des médicaments de qualité à prix raisonnable ;
Partager les coûts de fonctionnement par le financement communautaire ;
Contrôle de la communauté qui implique que la communauté soit responsable de la gestion des services locaux. Les fonds générés restent dans la communauté qui confie le contrôle à un comité de santé élu au niveau local.
On améliore ainsi l’autogestion ou l’auto-organisation des populations les plus démunies.
Les services fournis par les besoins de santé primaire varient selon le pays et la communauté, mais comprennent au minimum les huit composantes suivantes:
Une éducation concernant les problèmes de santé qui se posent ainsi que les méthodes de prévention et de lutte qui leur sont applicables;
La promotion de bonnes conditions alimentaires et nutritionnelles ;
un approvisionnement suffisant en eau saine et des mesures d’assainissement de base ;
protection maternelle et infantile y compris la planification familiale ;
la vaccination contre les grandes pathologies infectieuses ;
la prévention et réduction des endémies locales ;
traitement des maladies et lésions courantes ;
fourniture de médicaments essentiels.
Ainsi, le concept de médicament essentiel accélère l’élaboration des listes de médicaments essentiels dans les pays.
L’OMS a su obtenir un consensus au niveau des Etats membres en adoptant une liste des médicaments essentiels. Ainsi, l’OMS diffuse une liste modèle indicative, à partir de laquelle chaque pays élabore sa propre liste en prenant des médicaments répondant aux besoins en produits pharmaceutiques des populations c’est-à-dire pouvant traiter les affections courantes.
Le concept de Médicaments Essentiels est une recherche continue qui prend en compte les changements dans les priorités des actions de la santé et l’évolution des connaissances pharmaceutiques et pharmacologiques.
Objectifs pour la sante
Le Sénégal dispose d’un Plan National de Développement Sanitaire et Social (PNDS). Les objectifs du PNDS sont notamment: L’amélioration de l’état de santé de la population avec en priorité la réduction de la mortalité maternelle, de la mortalité infantile et la maîtrise de la fécondité ; la réponse aux besoins de santé de la population en veillant particulièrement à l’égal accès à des soins de qualité. La première phase quinquennale de mise en œuvre de ce plan, c’est-à-dire le Programme de Développement Intégré de la Santé (PDIS 1998-2002), a été articulée autour de onze (11) orientations stratégiques qui ont été ramenées dès 1999 à 10. En effet, la onzième stratégie qui concernait la protection des groupes vulnérables a été transférée en même temps que la Direction de l’Action Sociale (DAS) au secteur du développement social.
L’approche programme a été utilisée comme outil de gestion pour la mise en œuvre du PDIS : 1998-2002 qui constitue la première phase quinquennale de mise en œuvre du PNDS. L’option faite sur cette approche relativement nouvelle était guidée par la nature du programme sectoriel santé qui, pour la première fois, offrait concrètement un cadre unique d’intervention pour tous les acteurs. Les caractéristiques importantes de l’approche programme sont : La globalité du programme, le partage d’objectifs communs par tous les acteurs, la volonté de mettre ensemble toutes ressources pour atteindre ces objectifs à travers les orientations stratégiques retenues.
Les programmes en santé sont entre autres : Le Programme Elargi de Vaccination (PEV), le Programme National de la Santé de la Reproduction, le Programme National de Lutte contre les IST/SIDA, le Programme National de Lutte contre le Paludisme, le Programme National de Lutte contre la Tuberculose, le Programme de Lutte contre les Infections Nosocomiales et le Programme des Médicaments Essentiels sous la coordination du Ministère de la santé et de la prévention médicale.
Des réformes sont inscrites sur l’agenda du PDIS et concernent le sous secteur de la pharmacie et du médicament. Dans ce domaine, le décret relatif au droit du pharmacien à la substitution a fait l’objet d’un arrêté d’application dont les outils nécessaires pour la mise en œuvre ont été élaborés. La liste des médicaments essentiels génériques est régulièrement révisée selon les détails prescrits. La promotion des génériques dans le secteur privé a été mise en route. Les médicaments essentiels génériques sont maintenant disponibles dans les officines. Il faut également souligner le renforcement des capacités de la DPL par la formation de 6 pharmaciens inspecteurs.
Le renforcement du LNCM a porté ses fruits avec la possibilité actuelle d’assurer la surveillance de la qualité des médicaments et des vaccins utilisés au Sénégal grâce à l’élargissement des compétences du personnel et le renforcement des équipements de cette structure.
L’évaluation de la première phase du PNDS a permis de faire le point sur les progrès réalisés et les nouveaux défis à relever. Il ressort des recommandations issues de cette évaluation et des conclusions des différentes réunions annuelles conjointes qu’il importe de consolider les acquis et de développer de nouvelles initiatives davantage orientées vers la réalisation des objectifs internationaux de développement, en rapport avec la stratégie de réduction de la pauvreté. C’est pourquoi il a été décidé d’élaborer la deuxième phase du PNDS en apportant des innovations au plan des orientations stratégiques notamment en mettant l’accent sur l’approfondissement de la décentralisation.
Les objectifs stratégiques de la phase II du PNDS sont :
Améliorer l’accès des groupes vulnérables à des services de santé de qualité ;
Renforcer la prévention et développer la communication pour le changement de comportement ;
Améliorer la disponibilité, la qualité et la performance des ressources humaines en santé ;
Améliorer les capacités institutionnelles du secteur santé ;
Promouvoir le partenariat ;
Renforcer le suivi évaluation de la performance ;
Améliorer les mécanismes de financement de la santé.
Ces objectifs seront réalisés à travers la poursuite des actions pertinentes du PDIS pour la consolidation des acquis et la poursuite des réformes engagées. Le volet lutte contre la pauvreté reste cependant la priorité au cours de cette phase II, notamment à travers le crédit de soutien à la réduction de la pauvreté.
Priorités de sante
Conformément à la vision et aux objectifs, les stratégies d’intervention au cours des dix prochaines années seront véritablement tournées vers la réalisation du bien-être des familles sénégalaises par l’amélioration de la qualité de l’offre de services.
Cette orientation majeure passe par un système de santé accessible à tous, avec des collectivités locales et des agents de santé responsables et qui rendent compte, des populations organisées qui participent et contrôlent, des partenaires techniques et financiers qui s’alignent aux priorités nationales. Les principes qui vont guider la mise en œuvre du PNDS 2009-2018 sont la participation, la multisectorialité, la transparence, la solidarité, l’équité et le genre.
Les orientations stratégiques du PNDS 2009-2018 sont au nombre de onze (11) : •Accélération de la lutte contre la mortalité et morbidité maternelles néonatales et infanto juvéniles ;
•Amélioration de la promotion de la santé ;
•Renforcement de la prise en charge des cas ;
•Renforcement de la surveillance intégrée de la maladie et de la riposte ; •Développement des ressources humaines ;
•Renforcement des Infrastructures, des Equipements et de la Maintenance ;
•Amélioration de la disponibilité des médicaments et produits médicochirurgicaux ;
•Renforcement du système d’information et de la recherche ; •Promotion de la gestion axée sur les résultats ;
•Amélioration des capacités du secteur en matière de planification et de gestion administrative et financière ;
•Renforcement de la couverture du risque maladie en mettant l’accent sur les groupes vulnérables.
POLITIQUE PHARMACEUTIQUE NATIONALE (PPN)
Les structures chargées de la mise en œuvre de la PPN
Le sous-secteur Pharmaceutique comprend:
La Direction de la Pharmacie et des Laboratoires (DPL);
Le Laboratoire National de Contrôle des Médicaments (LNCM);
La Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA)
Les Grossistes répartiteurs privés;
Les Etablissements de fabrication ;
Les Structures de dispensation ;
L’Ordre des pharmaciens.
La Direction de la Pharmacie et des Laboratoires (DPL)
Selon le décret N° 2004-1404, du 04 novembre 2004 portant organisation du Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, la Direction de la Pharmacie et des Laboratoires a pour mission l’élaboration et le suivi de la mise en œuvre de la politique et des programmes dans le domaine de la pharmacie et des analyses médicales. Elle est notamment chargée, à ce titre, d’élaborer et de veiller à l’application des textes législatifs et réglementaires relatifs à la pharmacie, aux médicaments, aux réactifs de laboratoire d’analyses médicales, aux substances vénéneuses, à l’alcool et aux dispositifs médicaux , de réglementer l’exercice des professions pharmaceutiques , de promouvoir et de contrôler les laboratoires d’analyses médicales publics et privés, de réglementer et d’assurer la promotion de la pharmacopée traditionnelle. La Direction de la Pharmacie et des Laboratoires comprend :
– la Division des études, de la réglementation et de la documentation ;
– la Division du contrôle administratif des médicaments ;
– la Division des stupéfiants et des substances psychotropes ;
– la Division des Laboratoires d’analyses médicales ;
– le Bureau de Gestion.
Le bureau du contrôle administratif des médicaments assure le secrétariat de la Commission Nationale du Visa. La gestion des Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) est informatisée. La DPL participe à la lutte contre l’usage illicite et le trafic des stupéfiants, substances psychotropes, alcool, tabac dans le Comité Interministériel de Lutte Contre la Drogue logé au Ministère de l’Intérieur. Plusieurs commissions siègent au niveau de la DPL. Il s’agit notamment de la commission nationale du visa, la commission de pharmacovigilance, la commission technique permanente d’élaboration et de révision des listes des médicaments et produits essentiels, la commission nationale de la pharmacopée sénégalaise et du formulaire national, les comités techniques du médicament, des vaccins et de la pharmacopée traditionnelle.
Cependant les réunions des commissions sont irrégulières, faute de moyens, et beaucoup d’efforts restent à faire dans le suivi régulier des prix et les mises à jour des AMM.
Pour l’année 2004 le budget de la DPL était de 23 millions F CFA. Ce budget ne couvre pas les dépenses requises de la DPL surtout pour le fonctionnement des commissions, des inspections et pour l’achat de fournitures de bureau.
Les équipements sont absents sinon obsolètes avec un manque de véhicule surtout pour l’inspection pharmaceutique et les moyens informatiques sont insuffisants.
Le personnel est insuffisant notamment le nombre de pharmaciens inspecteurs et le corps de pharmaciens inspecteurs assermentés n’est pas encore institué. En effet, il été prévu un effectif de 15 pharmaciens inspecteurs et seuls 3 sont en fonction au niveau de la DPL. Les besoins en personnel sont estimés à 23 personnels techniques dont seuls 11 sont disponibles et répartis dans les divisions et bureaux. Il convient de combler le gap et doter la DPL de personnel pluridisciplinaire et qualifié (pharmaciens économistes et juristes). Le personnel n’a pas la formation complémentaire nécessaire. Il y a un réel déséquilibre entre les taches et le nombre d’agents en exercice à la DPL.
Il convient de doter toutes les divisions et les bureaux de la DPL de personnels et d’assurer leur formation et leur perfectionnement pour une meilleure efficacité dans le travail. La DPL a aussi besoin de personnel d’appui secrétaires, chauffeurs, agents pour le nettoiement et l’acheminement du courrier.
Le Laboratoire National de Contrôle des Médicaments (LNCM)
Au terme du décret N° 2004 1404 du 4 novembre 2004, Le Laboratoire National de Contrôle des Médicaments (LNCM) est un service rattaché au Cabinet du Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale. Il est chargé du contrôle technique de la qualité des médicaments en collaboration avec la DPL.
Le LNCM comprend :
– la Direction avec le bureau de gestion et comptabilité matières et le secrétariat;
– le Bureau physico-chimie et pharmacotechnique ;
– le Bureau microbiologie et vaccins;
– le Bureau assurance qualité;
– le Bureau logistique.
La Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA)
La PNA a été crée en 1954 pour répondre aux besoins médico-pharmaceutiques de l’Afrique Occidentale Française (AOF). La PNA est devenue service public rattaché au Ministère de la santé après l’indépendance.
Actuellement, la PNA est un Etablissement public de santé non hospitalier selon la loi 98-12 du 02 mars 1998 portant réforme hospitalière et de son décret d’application 99-851 du 27 août 1999. Ainsi la PNA est dotée d’un conseil d’administration et d’une direction qui comprend 5 services :
– Le service d’administration et des finances ;
– Le service commercial et marketing ;
– Le service contrôle de gestion et audits internes ;
– Le service technique ;
– Agence comptable.
La PNA a comme mission d’assurer l’accessibilité financière et géographique des médicaments et produits essentiels de qualité aux populations. Elle Comprend 8 Pharmacies régionales d’Approvisionnement (PRA).
L’objectif du gouvernement est le changement de statut de la PNA dans les meilleurs délais en une Société Nationale particulière de type commercial et industriel ou en agence ou autre plus approprié. En effet l’environnement juridique actuel de la PNA ne lui permet pas de se développer et de produire d’autres types d’activités rentables.
Des réformes organisationnelles sont entrain de se réaliser à la PNA avec la création de nouvelles divisions notamment d’Assurance Qualité.
La PNA est le grossiste répartiteur du secteur public et parapublic. Les achats par la PNA se font essentiellement par appels d’offres internationaux en DCI et sur la base de la liste nationale des médicaments essentiels. Elle ne bénéficie plus de la dérogation de la Commission Nationale des Contrats de l’Administration (CNCA) ; elle est soumise à la réglementation relative au nouveau code des marchés.
La PNA approvisionne les PRA qui à leur tour approvisionnent les districts où viennent se procurer les centres et les postes de santé.
L’étude menée en 2003 par le Ministère de la santé en collaboration avec l’OMS a montré que la médiane de la disponibilité au niveau des PRA était de 86,7%. Depuis août 2003 la PNA importe des génériques en DCI pour les deux secteurs public et privé. Ainsi le malade peut s’approvisionner sur une liste d’une quarantaine de molécules au niveau des formations sanitaires comme dans les officines privées au même prix.
Les grossistes répartiteurs privés
Le secteur privé comprend des grossistes privés avec certains qui disposent d’antennes régionales. Les grossistes répartiteurs importent essentiellement des spécialités ou des génériques de marque. Tous les médicaments importés sont exonérés de droits de douanes hormis le Tarif Extérieur Commun (TEC) qui consiste en des prélèvements communautaires de 2,5% sur les médicaments importés hors zones UEMOA et CEDEAO appliqué depuis le 1er janvier 2000 au profit de ces deux institutions. Les grossistes ont une bonne organisation logistique et des moyens modernes de gestion et approvisionnent en temps réel l’ensemble des officines du Sénégal.
Les établissements de fabrication
L’industrie pharmaceutique du Sénégal est composée de trois unités de fabrication locale de médicaments qui satisfont 10 à 15 % des besoins nationaux, et l’institut Pasteur de Dakar qui produit le vaccin anti amaril (fièvre jaune) sous le contrôle de la Direction de la Pharmacie et des Laboratoires (DPL) et du Laboratoire National de Contrôle des Médicaments (LNCM). Les autres vaccins sont importés.
Les structures de dispensation
Le dispositif d’approvisionnement est complété par des établissements de distribution au détail composés d’officines de pharmacies, des dépôts privés et des pharmacies des formations sanitaires publiques.
Ordre Nationale des Pharmaciens
L’Ordre Nationale des Pharmaciens du Sénégal est institué par la loi N° 73-62 du 19 décembre 1962. L’Ordre des pharmaciens est un établissement public à caractère professionnel, doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière. L’Ordre a pour objet d’assurer le respect des devoirs professionnels ainsi que la défense de l’honneur et de l’indépendance de la profession.
A sa tête, est placé un conseil national de l’Ordre des pharmaciens, dont le siège est à Dakar.
Aucun pharmacien ne peut exercer son art sur le territoire du Sénégal s’il n’est pas régulièrement inscrit à l’Ordre des pharmaciens, à l’exception des pharmaciens appartenant au cadre actif du service de la santé de l’Armée sénégalaise et des pharmaciens militaires étrangers servant au titre de l’assistance militaire.
Les pharmaciens inscrits à l’Ordre sont répartis en deux sections :
La section A regroupe les pharmaciens fonctionnaires, décisionnaires ou contractuels des services publics, les pharmaciens servant au Sénégal au titre de l’assistance technique ou appartenant au corps enseignant de la faculté de médecine et de pharmacie de l’Université de Dakar ;
La section B regroupe les pharmaciens du secteur privé.
Les points forts de la PPN
L’analyse de la situation a permis de noter les points forts suivants :
• Existence de textes réglementaires de base;
• Existence d’une autorité de réglementation pharmaceutique (DPL) et de structures pharmaceutiques, organisées avec des missions clairement définies;
• Mise en œuvre des fonctions essentielles réglementaires ;
• Existence d’un système d’importation de distribution des médicaments bien organisé et décentralisé ;
• Existence d’unités de fabrication de médicaments de qualité;
• Existence de documents nécessaires à l’usage rationnel (Dictionnaire thérapeutique en index DCI, guide des équivalences thérapeutiques, liste des médicaments et produits essentiels, module de formation des prescripteurs et des dispensateurs);
• Volonté politique de l’Etat qui subventionne certains médicaments (diabète, SIDA, tuberculose) ;
• Existence d’un budget Etat pour les médicaments ;
• Existence d’un système de recouvrement des coûts (IB);
• Existence de compétences et d’institutions de recherche.
Les problèmes majeurs de la PPN
L’analyse de la situation du sous secteur pharmaceutique fait ressortir les préoccupations et problèmes majeurs suivants :
Structures chargées de la mise en œuvre de la politique pharmaceutique Manque de moyens humains, financiers et matériels pour permettre aux structures pharmaceutiques d’assurer pleinement leurs rôles.
Législation et la réglementation
Inadaptation et non application effective de certains textes législatifs et réglementaires régissant le secteur pharmaceutique.
Approvisionnement en médicaments
Ruptures des stocks de médicaments et de consommables médicaux fréquentes au niveau des formations sanitaires.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: GENERALITES
I- PRESENTATION DU SENEGAL
I-1- Situation géographique et climatique
I-2- Données démographiques et socio-économiques
I-2-1- Données Démographiques
I-2-2- Donnés Socio-économiques
I-3- Présentation de la région de Dakar
II- CONCEPTION DU SYSTEME DE SANTE AU SENEGAL
II-1- Les infrastructures relevant du ministère de la sante publique
II-2- Le système prive de sante
III- POLITIQUE NATIONALE DE SANTE
III-1- L’initiative de Bamako
III-1-1- Historique
III-1-2- Définition
III-1-3- Buts
III-2- Objectifs pour la sante
III-3- Priorités de sante
IV- POLITIQUE PHARMACEUTIQUE NATIONALE (PPN)
IV-1- Les structures chargées de la mise en œuvre de la PPN
IV-1-1- La Direction de la Pharmacie et des Laboratoires (DPL)
IV-1-2- Le Laboratoire National de Contrôle des Médicaments (LNCM)
IV-1-3- La Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA)
IV-1-4- Les grossistes répartiteurs privés
IV-1-5- Les établissements de fabrication
IV-1-6- Les structures de dispensation
IV-1-7- Ordre Nationale des Pharmaciens
IV-2- Les points forts de la PPN
IV-3- Les problèmes majeurs de la PPN
IV-4- But de la PPN
IV-5- Objectifs de la PPN
V- LE MARCHE PHARMACEUTIQUE AU SENEGAL
V-1- Importation et Distribution
V-2- La Production locale
V-3- Le marché illicite
V-4- La réglementation
V-5- Droits et Taxes
V-6- Les prix
VI-GENERALITES SUR LES MEDICAMENTS GENERIQUES
VI-1- Définition du médicament générique
VI-2- Différents types de génériques
VI-3- Relation entre médicament générique et médicament essentiel
VI-4- Situation des médicaments génériques dans le monde
VI-5- Situation des médicaments génériques au Sénégal
VII- PROMOTION DES MEDICAMENTS GENERIQUES
VII-1- Informer, Eduquer, Communiquer (I.E.C)
VII-2- Droit de substitution
VII-3- L’effectivité du concept de médicaments génériques
VII-4- Marges incitatives dans le secteur prive
VII-5- La Promotion d’outils favorisant les génériques
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I-CADRE DE L’ETUDE
II- METHODOLOGIE D’ETUDE
1- Sélection de l’échantillon
2- Description des questionnaires
2-1- Le questionnaire des pharmaciens
2-2- Le questionnaire des médecins
2-3- Le questionnaire des patients
3- Méthodes d’évaluation
III- RESULTATS
A- RESULTATS PHARMACIENS
A-1-Fonction du pharmacien
A-2-Connaissance des pharmaciens sur les médicaments génériques
A-3-Information sur les médicaments génériques
A-4-Vente des médicaments génériques à l’officine
A-5-Promotion des médicaments génériques dans les officines
A-6-Confiance des pharmaciens aux médicaments génériques
B- RESULTATS DES MEDECINS
B-1-Connaissance des médecins sur les médicaments génériques
B-2-Information sur les médicaments génériques
B-3-Prescription chez les medecins
B-4-Confiance des médecins aux médicaments génériques
C- RESULTATS DES PATIENTS
C-1-Description du patient
C-2-Relation du patient avec son médecin et avec la maladie
C-3-Connaissance des patients sur les médicaments génériques
C-4-Confiance des patients aux médicaments génériques
C-5-Degré d’information des patients sur les médicaments génériques
C-6-Définition du médicament générique
C-7-Analyse des questionnaires des 25 patients affirmant ne pas connaître les médicaments génériques
IV- DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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