Hydrographie et végétation
Le réseau hydrographique de la région est formé par de nombreux cours d’eaux et lac dont le lac Alaotra qui est le plus grand lac de Madagascar. Les cours d’eau les plus importants dans la région sont :
• La Sahabe, qui est un des tributaires du lac Alaotra ;
• Le Sahasomanga qui dispose une grande importance dans la zone en irriguant 4000 ha de rizières ;
• Le Maningory qui est l’émissaire du lac Alaotra.
La région possède un système végétatif relativement développé. Une grande partie de la région est couverte de forêt.
Le complexe de Tsaratanana (ceinture de roche verte)
Le complexe de Tsaratanana (figure 5) appelé aussi ceinture de roches vertes du centre Nord de Madagascar. La ceinture de roches vertes sont des ceintures de roches métamorphiques issues du mélange mafique-ultramafique avec des roches sédimentaires dans les cratons datés d’archéen et du protérozoïque entre les couches granitiques et gneissiques. On doit son nom à partir des minéraux verts comme le chlorite, la hornblende et les actinotes. La ceinture de roche verte de Madagascar regroupe trois grandes ceintures synformes de roche verte daté du Néoarchéen à paléoprotérozoique (2.70 à 2.48 Ga). On distingue d’Est en Ouest : la ceinture d’Alaotra-Beforona, la ceinture d’Andriamena et la ceinture de Bekodoka-Maevatanana. D’une part 2,7 milliard d’année désigne l’Age du protolite de ces ceintures alors que 2,5 milliards d’année indique le métamorphisme ultra haute température de la région d’Andriamena mais d’autre part, ceci signifie aussi l’âge des plus anciennes roches de la ceinture d’Alaotra- Beforona et de la ceinture de Maevatanana. Ces ceintures s’étendent dans une direction Nord-Sud et serrent fermement le centre et le Nord de Madagascar comme des griffes d’aigle. Une partie du craton d’Antongil au bas du complexe de Tsaratanana est elle aussi datée du 2,5 milliard d’année. Celle-ci est constitué principalement par des granites non déformés et des migmatite-granitoïdes fortement déformés. Cela montre la formation granitique à la base des trois ceintures de roches vertes, ce qui implique que ces ceintures ont subi un phénomène de granitisation il y a 2,5 milliards d’année. Après cet évènement ces ceintures se sont réintégrées dans un environnement de bordure continentale active du protérozoïque (820 Ma) en donnant des intrusions magmatiques à grande échelle. De plus, des successions d’évènements tectonométamorphiques et thermiques se sont produits au cours de cette période. Du point de vue lithologique, le complexe de Tsaratanana est composé de schiste et de gneiss à biotite-hornblende de composition tonalitique à granodioritique. Il se présente parfois des gneiss amphiboliques, de paragneiss riche en feldspath et aussi des quartzites à magnétites. Les équipes de la PGRM ont déterminé trois unités lithologiques au sein du complexe de Tsaratanana : les orthogneiss mafiques, les paragneiss basiques et les quartzites à magnétite.
Métamorphisme et roches métamorphiques
L’affleurement des roches métamorphiques représente 75% de la zone étudiée avec une superficie de 1061 Km2. Ces formations datent de l’archéozoïque. Le métamorphisme de cette région est représenté par un gradient du moyen à haut degré. On rencontre deux types de faciès métamorphiques dans la région : faciès amphibolite et faciès granulite. Le faciès amphibolite occupe une place principale tandis que le faciès granulite occupe une place locale dans la zone étudiée. L’association minérale à faciès amphibolite est la suivante :
• Hornblende + feldspath alcalin +biotite + quartz + grenat
• Sillimanite + feldspath alcalin + quartz + grenat
• Hornblende + plagioclase + quartz
La présence des minéraux comme la hornblende, les feldspaths alcalins et la sillimanite caractérise les roches métamorphiques de faciès granulite.
• Hyperstène + diopsite + hornblende + biotite
• Sillimanite + feldspath alcalin + grenat
La présence des minéraux comme : hyperstène, diopsite, sillimanite et feldspath alcalin caractérise les roches métamorphiques de faciès granulite. Le phénomène métamorphique qui a affecté la région est définie comme un pyrométamorphisme accompagné d’une migmatisation. Les principaux types de roches métamorphiques sont distingués comme suit : gneiss amphibolitique, plagiogneiss à hornblende, plagiogneiss webstéritique à hornblende, plagiogneiss à biotite, gneiss à feldspath alcalin, plagiogneiss à diopsite, amphibolite, arkosite, quartzite, quartzite magnétitique à grenat, gneiss à sillimanite gre natifère, marbre à diopsite, migmatite rubanée à amphibolite quartzo-feldspathique (les descriptions pétrographiques desroches métamorphiques sont en Annexe III).
Les données traitées en AFC
L’analyse factorielle des correspondances est une méthode d’analyse statistique multidimensionnelle qui a été créée par Benzécri en 1969. L’AFC permet d’étudier les éventuelles liaisons entre deux variables qualitatives. Autrement dit, l’AFC est une technique d’analyse factorielle qui permet de mettre en évidence et de décrire les associations existantes entre deux variables qualitatives. On utilise en AFC des tableaux de contingences qui est un tableau croisé dont l’ensemble des colonnes du tableau désigne les modalités de la première variable V1 et l’ensemble des lignes correspond à la deuxième variable V2. De ce fait les ligneset les colonnes qui désignent deux partitions issues d’une même population jouent des rôles symétriques et sont traitées de façon similaire.
Arcgis
On utilise le logiciel Arcgis 10.3 d’ESRI pour créer les cartes thématiques de la présente étude. Nous avons adopté le système de coordonné latitude, longitude WGS 84 comme référence de toutes les cartes utilisées dans cette étude. Le logiciel de SIG Arcgis a été créer pour qu’on puisse utiliser un modèle de donnés établi à partir d’un SGBD ou Système de Gestion Des Bases de Données plus précisément géodatabase. Celle-ci peut être personnelle ou interpersonnelle. La gamme Arcgis utilise dans son ensemble des données raster et des données vectorielles. Cette dernière est reconnue par les fichiers shape d’extension .shp.
Ma4
Elle est associée aux éléments du groupe de fer à savoir : Ni, Cu, Au, Ti, Hg, Cr, Mn, TFe2O3. L’association entre Ma4 et ces éléments chimiques témoigne que ces éléments sont abondants dans Ma4 que dans d’autres formations métamorphiques. L’abondance en ces éléments chimiques nous amène à juger que cette formation est métamorphisée principalement par des roches volcaniques basiques riche en Cu, V, Cr et Ni. De plus, cet évènement est renforcé par l’intrusion des complexes mafiques ultramafiques. Pour cela nous pouvons dire que le gisement de Fer de type BIF et le gisement de Ferromanganèse de type ironstone sont probablement très développés au sein de cette série. D’ailleurs, l’abondance des éléments chimiques susdit peut témoigne l’existence des fluides hydrothermaux. Le nuage Cr, Hg, V, Ti pourrait former une minéralisation associée. La teneur des métaux alcalino-terreux et alcalin (CaO, Na2O, K2O, Mg) est faible dans M4 puisque celle-ci est essentiellement composé de quartzite et des roches métamorphiques d’origine quartzique.
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Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre I : CONTEXTE GENERAL
I- Les travaux de la CGS à Madagascar
II- Contexte de la zone d’étude
Chapitre II : MATERIEL ET METHODES
I- Les méthodes statistiques exploratoire
II- Les logiciels utilisés
III- La prospection géochimique
Chapitre III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIES ET WEBOGRAPHIES
ANNEXES
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