Documentation et présentation du matériel biologique

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Définitions usuelles

Afin de bien cerner le sujet, il est nécessaire d’introduire et de distinguer les terminologies suivantes.

Le musée

Un musée est un lieu dans lequel sont rassemblées et classées des collections d’objets pré-sentant un intérêt historique, technique, scientifique et artistique en vue de leur conservation et de leur présentation au public.
Selon l’ICOM, un musée est une institution permanente sans but lucratif au service de la société et de son développement, ouverte au public qui acquiert, conserve, étudie, expose et trans-met le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité et de son environnement à des fins d’études, d’éducation et de délectation.

Le numérique

Le terme “numérique” qualifie un objet qui, comme un nombre entier, contient une quantité finie d’information. Il peut se substantiver, et dans ce cas, l’expression “le numérique” est employé pour désigner l’ensemble des domaines de la connaissance et de l’action qui peuvent être qualifiés de “numériques”. Le numérique recouvre à la fois les sciences et technologies de l’information et de la communication (informatique, électronique, télécommunications). Le périmètre du numérique est donc plus large que celui de l’informatique. Aujourd’hui, le numérique permet la mobilité des idées, des informations, leur mise en relation et leur transformation en usages.

Le virtuel

Du latin virtus (“force” ou “vertu”), virtuel est un adjectif qui, au sens originel, se réfère à ce qui a la vertu de produire un effet, même s’il ne le produit pas pour de vrai. Le concept, cependant, est actuellement associé à ce qui est apparent et non réel ni physique. Ce terme est assez courant dans le domaine de l’informatique et des technologies pour désigner la réalité construite par des systèmes ou des formats numériques.

Les Mammifères

Les Mammifères forment une classe de Vertébrés à sang chaud, à la peau couverte de poils (bien que rares chez les cétacés) et faisant presque toujours leurs petits vivants et dont les femelles sont pourvues de glandes spéciales appelées mamelles, sécrétant le lait qui sert à la nourriture de ces petits. Ce dernier caractère, qui est absolument sans exception, est celui qui a donné son nom à la classe. Parmi les mammifères placentaires se trouve les primates qui recoupent entre autres les singes, les lémuriens, les loris, les tarsiers et l’Homme. Les primates sont généralement des mammifères arboricoles vivant principalement dans les forêts tropicales et subtropicales, et c’est leur confinement à ces régions qui est caractéristique. En fait, les Primates sont moins limités par les effets directs de la température que par ses effets sur les chaînes de production écologique, car ils ne migrent (sauf l’Homme) et n’hibernent pas.

Musée virtuel, cas de Madagascar

Le musée virtuel est un musée situé essentiellement sur le web. Le modèle de musée virtuel actuel est un continuum constitué par le site web et les catalogues en ligne, par des outils multimé-dias implantés dans l’espace muséal ou disponible sur téléphones mobiles, et surtout renforcé par sa présence sur les réseaux sociaux. L’objectif est d’assurer une bonne visibilité du musée sur Inter-net et aussi une meilleure fréquentation de ses espaces publics. Ainsi les dispositifs multimédias se doivent-ils d’être présents dans les trois temps de la visite : avant, pendant et après.
Ce projet sera alors le premier à en concevoir un.
L’utilisation de ce musée est aussi avantageux pour chaque groupe de personne : chercheur, enseignant, étudiant, la population locale voire le pays. Cet aspect du musée offre une connaissance inestimable pour toutes les générations et favorise la protection et la sauvegarde de toutes les espèces et de leurs habitats, non seulement les lémuriens ou les mammifères mais d’autres qui sont aussi bien important que ces derniers.

Méthodologie

Matériels d’étude

Les matériels utilisés pour la diffusion des différents concepts nécessaires sont basés sur la réalisation numérique de toutes les informations sur les groupes de lémuriens microcèbes de Mada-gascar.

Documentation et présentation du matériel biologique

Madagascar possède en moyenne 24 espèces de Microcebus qui proviennent de la région du Sud et de chaque côté de Madagascar. Microcebus murinus est la première espèce de microcèbes à avoir été découverte. Ces 24 espèces se sont reparties en plusieurs sites à cause du changement climatique comme à Toamasina et à Taolagnaro et aussi à cause de leur besoin d’habitat forestier qui est actuellement en train de disparaitre petit à petit. Leurs modes de vie dépendent des caractéristiques du climat, particulièrement la température du milieu, et de la biodiversité du site où ils se trouvent. La liste les espèces répertoriées depuis 2016 est donnée par le Tableau 1.

Localisation du matériel biologique à Madagascar

Ces microcèbes ce localisent sur toutes les cotes de l’ile, et dans des forêts de type primaire et secondaire surtout dans les parties hautes terre. Les cartes montrant quelques répartitions géogra-phiques de ces espèces à Madagascar sont données par les Figures 3 et 4.

Matériels spécifiques

L’approche adopté dans ce projet consiste à mettre en place un site web muséale. Les outils principaux sont alors constitués d’un serveur Web de développement, du gestionnaire de contenu pour la conception et à la mise à jour dynamique de sites Web, et enfin d’un navigateur pour accéder et tester le site Web.
– XAMPP : est un ensemble de logiciels qui s’installe très rapidement et facilement et qui fournit un ensemble complet de services pour faire tourner un serveur Web. Cette solution est très pratique pour créer un serveur de développement, car il permet au néophyte d’avoir un serveur de test en quelques clics, sans avoir à choisir ni à connaître les différents services à installer. La version utilisée dans ce projet est la version lite 1.7.7.
– WordPress : est à la fois le gestionnaire de contenu et l’éditeur de blog le plus utilisé au monde. Créé en 2003 dans l’objectif de proposer un logiciel open source et fiable pour per-mettre à n’importe qui de créer un blog. WordPress est devenu un logiciel de création de site web très performant, souple et modulaire adapté pour répondre à tous les besoins. Il est d’ailleurs accessible assez facilement pour des personnes débutantes en création de sites web.

Méthodes

Inventaire des Microcebus de Madagascar

Les Microcebus se localisent dans des zones au climat sec et aussi humides au sud-est de Madagascar. L’inventaire de ces espèces se fait à partir des analyses faites pendant les recherches. Il faut alors connaitre le mode de vie de ces espèces, connaître les conditions climatiques auxquelles ils s’adaptent, le nombre de la population total, puis leurs comportements alimentaires. Après avoir entré en détail sur leurs caractéristiques et leurs particularités, la fiche technique d’inventaire est nécessaire pour améliorer les recherches et pour ne pas se perdre pendant l’étude et la mise en place de ces espèces dans le musée numérique.

Construction du site web muséal

Les sites Web, correctement construits, sont des systèmes d’information. Ils structurent effi-cacement le contenu pour fournir aux visiteurs des connaissances et un aperçu. Les sites Web peuvent également servir d’interfaces fournissant des ponts et des traductions pour relier les utilisateurs à d’autres expériences (Bernier, 2001).

Médiation numérique

La médiation documentaire s’intéresse sur la médiation des savoirs mettant en place des in-terfaces qui accompagnent l’usager et facilitent les usages. La médiation est liée à la question du dispositif étudié en Science de l’Information et de la Communication comme un objet matériel mé-diateur qui désigne l’ensemble et la totalité des supports matériels de la communication. Le but dans la médiation est la conversion des données en support média (support numérique) comme le site web, les applications mobiles, et le CD-ROM.

Numérisation

La numérisation est la conversion des informations d’un support (image, texte, …) en données numériques que des dispositifs informatiques ou électroniques pourront traiter. Elle s’applique sur les données récoltées dans chaque musée ou dans des documents ou article fait par les chercheurs. Dans le contexte présent, la numérisation a pour but de mettre tous les documents (en papiers) ou les collections (vivants, fossiles, etc.) en version numérique puis les instaurer un à un dans chaque présentation, et lieu de la collection dans le musée virtuel. Elle contribue à la conservation et la valorisation des collections dans le patrimoine scientifique muséologique de Madagascar.

Résultats et interprétations

Formes de documentation dans le musée sur la collection des lémuriens microcèbes de Madagascar

La documentation représente l’ensemble des collections dans le musée.Elle est composée d’identification et de la description de chaque collection, d’articles et des éléments associés au musée, de la provenance de la collection, de son état, des traitements qu’elle a subis et de sa lo-calisation ; puis des études bibliographiques sur le musée et les collections (code de déontologie de l’ICOM, 2006, 2.20).
Elle se basera sur la gestion administrative des collections, d’établir efficacement des preuves sur le danger de l’extinction des espèces, puis de les localiser, ensuite de connaître leur nombre total composant la collection, d’inventorier tous les collections, d’établir l’identité d’une espèce dans leur collection, de relier toutes les informations requis, d’accéder aux informations d’une manière efficace et économique (gain de place, de temps, d’effort), et de contribuer à la sécurité de tous les collections.

Présentation de quelques Microcebus

Toponymie du Microcebus murinus

Le Microcebus murinus, premier microcèbe à avoir été répertorié, mesure entre 25 et 28 cm de longueur, et une queue mesurant de 13 à 14:5 cm de longueur. Son poids total varie entre 58 à 67 grammes. La couleur de la fourrure dorsale est brunâtre avec des teintes rougeâtres, ventre blanche, et des flancs gris clairs à beige (voir Figure 12). Il est nocturne et se répartit sur la côte ouest de Madagascar dans des forêts primaire et secondaire. C’est un mammifère autochtone très abondant à Madagascar.
Classification
– Règne : Animalia (Linné, 1758)
– Embranchement : Chordata (Haeckel, 1874)
– Sous-embr. : Vertebrata (Lamarck, 1801)
– Classe : Mammalia (Linné, 1758)
– Sous-classe : Theria (Parker et Haswell, 1897)
– Infra-classe : Eutheria (Owen, 1880)
– Ordre : Primates (Linné, 1758)
– Sous-ordre : Strepsirrhini (Geoffroy, 1812)
– Infra-ordre : Lemuriformes (Gregory, 1915)
– Famille : Cheirogaleidae (Gray, 1873)
– Sous-famille : Cheirogaleinae (Gregory, 1915)
– Genre : Microcebus (Geoffroy, 1828)

Présentation du site web muséal

Le site web présente de nombreux types d’espèces de microcèbes avec ces caractéristiques. Ci-après l’image montrant les caractéristiques du site web en prenant le cas du Microcebus murinus.
Il est facile d’accéder au site web muséal. L’accueil montre des images de microcèbes et les logos de chaque partenaire comme l’Université, la faculté ou la mention (voir Figure 14). La navigation a une facilité d’emploi. La Figure 15 montre le volet du menu de navigation.
Les photos de Microcebus sont présentées dans la galerie (Figure 16 et 17). En cliquant une photo d’une espèce, son caractéristique apparait avec les classifications et quelques photos (Figure 18 et 19).

Interprétation

Raisons de la mise en œuvre du musée

Les Microcebus de Madagascar sont en train de s’éteindre à cause de l’ignorance de son importance et de son existence par l’homme. D’après le statut de l’UICN, seulement quelques micro-cèbes sont en préoccupation mineure et vulnérable et 4 espèces sont en évaluation indisponible, mais d’innombrable de ces espèces sont menacés. La valorisation de ces espèces devrait être primordiale. Le partage des connaissances à la population locale voire le pays est bénéfique surtout pour les jeunes qui s’empressent vers la technologie. La mise en place de ce musée virtuel est une équation à résoudre pour le traitement avec indifférence des espèces.
Un musée virtuel est avant tout : un divertissement, là où les visiteurs pourront trouver la délectation. Comme la définition de l’ICOM, l’institution muséale doit fournir les connaissances ap-propriées à sa collection et l’exposer tout en les protégeant. Cependant, Madagascar ne dispose pas encore de musée virtuel, ce qui implique la raison de sa création. En vogue dans les pays développés, le musée virtuel constitue la vitrine scientifique de chaque pays, voire son identité. Il est à la fois, lieu d’apprentissage et de loisir.
La mise en œuvre de ce musée est au profit de tout le monde, sans classe, sans échelle d’âge. Tout le monde peut trouver son bonheur, sans avoir à y aller ou devoir dépenser. C’est un moyen efficace pour les grandes familles de faire découvrir les collections à leur enfant.

Vers une numérisation en 3D

Le musée virtuel est une collection numérique d’images, de documents textuels, et d’autres données d’intérêt historique, scientifique ou culturel. Jusqu’à présent, celui-ci n’est que statique, c’est à dire qu’il ne possède que des photos en 2D (deux dimensions) et ne contient pas de vidéo ni de fichier sonore faute d’insuffisance de documents. Or, le moyen le plus rapide pour diffuser de la connaissance est l’utilisation d’un film où tout âge peut profiter. Alors, dans ce “musée statique”, la transformation petit à petit de chaque collection en 3D (trois dimensions) rendra le musée plus “vivant”.

Musée virtuel dans le monde

De nombreux musées virtuels ont leurs racines dans des sites Web. Les pages d’accueil des musées contiennent habituellement des informations administratives telles que les heures d’ouverture, les politiques d’utilisation et les services. Certains comprennent un plan d’étage du musée, comme le site Web du British Museum, par exemple. Les musées virtuels dans ce sens regroupent l’exposition, le guide, la photographie et la bande vidéo comme moyen de promouvoir et d’interpréter un musée et sa collection.

Entraves et résolutions durant la réalisation du musée virtuel

Obstacles rencontrés

Les documents en ligne ne sont pas complets que cela soit la version française ou anglaise. Ce manque peut biaiser le résultat. Alors, les chercheurs sont contraints d’acheter des livres même inaccessibles. Actuellement, il est difficile d’en trouver une copie ou un original et même si ces livres existent, ils sont hors prix, trop chers pour toutes les catégories de personnes l’utilisant. De plus, pour le site web de l’Université d’Antananarivo, faute de serveur ultra-performant, le site web hébergeur est la plupart du temps mort ou actif pendant un certain temps.

Solutions proposées

Pour promouvoir les recherches, une application mobile téléchargeable sera idéale pour dis-poser de tous les articles. Cette application sera offline, c’est-à-dire qu’elle n’aura pas besoin d’une connexion internet pour pouvoir l’utiliser, juste un téléchargement puis installation. Cependant, elle peut être mise à jour. Cette application pourra donc améliorer les recherches, surtout pour les scien-tifiques de terrain. Sans réseau comme dans le désert, elle n’aura aucunement besoin de wifi. Elle est accessible pour tout public en tout temps et en tout lieu.
Pour l’application online, comme dans d’autres disciplines, en biologie végétale par exemple, il existe une application “plantsnap” qui après avoir photographié une plante (feuille ou autre spécifi- cité indiquée) donne directement le nom de la plante concernée. Cette application pourra être appli-quée sur le cas des lémuriens, et donnera leurs aspects scientifiques, elle sera nommée par exemple “findlemurs”, elle donnera des informations comme le nom de l’espèce, son régime alimentaire, son poids, etc. Cette application aidera aussi à la localisation des lémuriens en montrant leur répartition spatiale à Madagascar. Elle sera utile aux guides touristiques, aux touristes, aux étudiants, etc. Par contre, elle nécessite une connexion internet.

Table des matières

Introduction
I Généralités 
I.1 Les lémuriens de Madagascar
I.1.1 Zones d’habitat et adaptation
I.1.2 Alimentations
I.1.3 Mode de vie
I.1.4 Progéniture
I.1.5 Menaces .
I.1.6 Conservation
I.2 Les Microcebus
I.3 Définitions usuelles
I.3.1 Le musée
I.3.2 Le numérique
I.3.3 Le virtuel
I.3.4 Les Mammifères
I.4 Musée virtuel, cas de Madagascar
II Méthodologie 
II.1 Matériels d’étude
II.1.1 Documentation et présentation du matériel biologique
II.1.2 Localisation du matériel biologique à Madagascar
II.1.3 Matériels spécifiques
II.2 Méthodes .
II.2.1 Inventaire des Microcebus de Madagascar
II.2.2 Construction du site web muséal
II.2.3 Médiation numérique
II.2.4 Numérisation
III Résultats et interprétations 
III.1 Formes de documentation dans le musée sur la collection des lémuriens microcèbes de Madagascar
III.2 Présentation de quelques Microcebus
III.2.1 Toponymie du Microcebus murinus
III.2.2 Toponymie du Microcebus rufus
III.2.3 Présentation du site web muséal
III.3 Interprétation
III.3.1 Raisons de la mise en œuvre du musée
III.3.2 Pourquoi Microcebus murinus et Microcebus rufus?
IV Discussion 
IV.1 Vers une numérisation en 3D
IV.2 Musée virtuel dans le monde
IV.3 Entraves et résolutions durant la réalisation du musée virtuel
IV.3.1 Obstacles rencontrés
IV.3.2 Solutions proposées
Conclusion 
Références bibliographiques 

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