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Les institutions pharmaceutiques nationales
La Direction de la Pharmacie et Mรฉdicament
Le Sรฉnรฉgal a ratifiรฉ les conventions internationales relatives :
– Au contrรดle des stupรฉfiants et des psychotropes (convention de 1961 et celle de 1971) ;
– Au trafic illicite de la drogue (convention de 1988).
Parmi les autoritรฉs nationales compรฉtentes au titre de lโarticle 18 de la convention unique sur les stupรฉfiants de 1961 et de lโarticle 16 de la convention de 1971 sur les substances psychotropes nous avons la DPM qui reprรฉsente le Ministรจre de la Santรฉ. A ce titre, elle dรฉlivre les autorisations dโimportation de stupรฉfiants et des substances psychotropes et en application des conventions, elle รฉtablit les rapports statistiques et les prรฉvisions de ces substances utilisรฉes ร des fins licites dans le pays. Au sein de la DPM, cโest la division des stupรฉfiants et des psychotropes qui est chargรฉe de ces diffรฉrentes activitรฉs.
Au terme du dรฉcret Nยฐ 2004-1404 du 4 novembre 2004, portant organisation du Ministรจre de la Santรฉ et de la Prรฉvention Mรฉdicale, la DPM, est lโAutoritรฉ Nationale de Rรฉglementation Pharmaceutique. Sa mission consiste en lโรฉlaboration, la mise en oeuvre et le suivi de la politique et des programmes dans le domaine de la Pharmacie et du Mรฉdicament. A ce titre, elle est chargรฉe dโรฉlaborer et de veiller ร lโapplication des textes lรฉgislatifs et rรฉglementaires relatifs ร la Pharmacie, aux mรฉdicaments, aux substance vรฉnรฉneuses, ร lโalcool et aux dispositifs mรฉdicaux, de rรฉglementer lโexercice des professions pharmaceutiques et actuellement dans une moindre mesure dโassurer la promotion de la Pharmacopรฉe traditionnelle.
La DPM comprend 6 Divisions (Figure 3) :
๏ La Division de la lรฉgislation des รฉtudes et de la documentation ;
๏ La Division de lโhomologation des mรฉdicaments
๏ La Division de lโinspection et du contrรดle de lโimportation;
๏ La Division des stupรฉfiants et des substances psychotropes ;
๏ La Division de la pharmacovigilance et des autres vigilances ;
๏ La Division des dispositifs mรฉdicaux [2] ;
Les autres institutions nationales
Le Laboratoire National de Contrรดle des Mรฉdicaments : service rattachรฉ au Cabinet du Ministรจre de la Santรฉ et de la Prรฉvention Mรฉdicale. Il est chargรฉ du contrรดle technique de la qualitรฉ des mรฉdicaments.
LโOrdre des Pharmaciens du Sรฉnรฉgal est instituรฉ par la loi nยฐ73-62 du 19 Dรฉcembre 1962. LโOrdre de pharmaciens est un รฉtablissement public ร caractรจre professionnel, dotรฉ de la personnalitรฉ civile et de lโautonomie financiรจre.
La Pharmacie Nationale dโApprovisionnement est le grossiste – rรฉpartiteur du secteur public.
Le secteur privรฉ comprend plusieurs รฉtablissements qui interviennent dans la fabrication, la distribution et la dispensation des mรฉdicaments. Il sโagit respectivement des industries pharmaceutiques (Medis, West Afric Pharma, Valdafrique), des grossistes rรฉpartiteurs (Laborex, Ubipharm, Sodipharm, Duopharm) et des officines et dรฉpรดts privรฉs de mรฉdicaments.
Les institutions rattachรฉes
Les stupรฉfiants et les substances psychotropes sont des produits qui sont trรจs largement impliquรฉs dans la contrefaรงon et le commerce des drogues. Aussi, leur gestion sur le plan national implique la collaboration dโacteurs dโhorizons divers. Voici quelques acteurs majeurs.
Sur le plan international
– LโOrganisation Mondiale de la Santรฉ
– Le Groupe IMPACT : La Dรฉclaration de Rome (2006) a statuรฉ que lโOMS devait prendre la tรชte des opรฉrations et รฉtablir un groupe de travail dont le but serait de mener la collaboration internationale dans la lutte contre la contrefaรงon des mรฉdicaments. Ce groupe de travail fut nommรฉ International Medical Products Anti-Counterfeiting Taskforce (IMPACT).Composรฉ dโun ensemble des principaux acteurs impliquรฉs, il vise ร crรฉer une collaboration/coopรฉration entre les diffรฉrents pays du monde dans le but de stopper la production, le commerce, et la vente de produits pharmaceutiques et mรฉdicaux contrefaits.
– Interpol : Parmi les nombreux domaines dโactivitรฉ de cette organisation (Interpol est impliquรฉe dans la lutte contre toutes les formes de crime, quelles quโelles soient) figure notamment le Pharmaceutical Crime (ยซ crime pharmaceutique ยป), qui inclut, selon les termes de lโorganisation, ยซ la fabrication, le commerce et la distribution de mรฉdicaments et produits pharmaceutiques faux, volรฉs ou illicites ยป ainsi que ยซ la contrefaรงon et/ou falsification de produits mรฉdicaux, leur conditionnement, leur trafic et lโargent rรฉcoltรฉ par ce biais ยป. Son action sโorganise selon 3 principaux axes :
o La coordination dโopรฉrations de terrain pour dรฉmanteler les rรฉseaux criminels transnationaux.
o La formation et lโapport de connaissances et de compรฉtences pour toutes les parties impliquรฉes dans la lutte contre le crime pharmaceutique.
o La crรฉation de partenariats entre les diffรฉrents secteurs et diffรฉrentes organisations.
– LโOffice des Nations Unis contre la drogue et le crime (UNODC) : Leader mondial de la lutte contre le trafic de drogue et le crime transnational, lโUNODC assiste les Etats dans la ratification et la mise en place des grands traitรฉs internationaux, et fournit une aide ร lโadoption de lรฉgislations adaptรฉes dans la lutte contre les trafics. Cette รฉtape essentielle lโest plus particuliรจrement dans le cas des faux mรฉdicaments contre lesquels on constate dans de nombreux pays un vide lรฉgislatif entraรฎnant une trop faible capacitรฉ de rรฉpression.
– LโOrganisation Mondiale des Douanes : Partenaire privilรฉgiรฉ de lโUNODC et dโINTERPOL dans la lutte contre tous les trafics et contre le crime en gรฉnรฉral en sโattaquant aux ressources financiรจres du crime organisรฉ (fraude fiscale ; fraude commerciale, blanchiment de fonds), lโOrganisation Mondiale des Douanes (OMD) tient une place importante dans la lutte contre la contrefaรงon des mรฉdicaments tant par ses actions quotidiennes de saisies aux frontiรจres et points dโimportation/exportation (ports ; aรฉroports) que par son implication quasi systรฉmatique dans les opรฉrations internationales de grande ampleur visant au dรฉmantรจlement des rรฉseaux criminels organisรฉs (opรฉration BIYELA ; opรฉration PANGEA ;โฆ) [3].
Psychotropes
Le terme psychotrope, composรฉ de ยซ tropes ยป qui signifie ยซ esprit ยป ou ยซ comportement ยป veut dire littรฉralement ยซ donner une direction ร lโesprit ou au comportement ยป. On dรฉfinit les psychotropes comme รฉtant des substances qui agissent sur le psychisme d’un individu en modifiant son fonctionnement mental. C’est la classe de mรฉdicaments la plus consommรฉe dans le monde [7].
Les psychotropes sont des substances de synthรจse appartenant ร diffรฉrentes familles thรฉrapeutiques dont les principaux sont les anxiolytiques, les hypnotiques, les antidรฉpresseurs, les antiรฉpileptiques, les antipsychotiques et les hallucinogรจnes : diazรฉpam, alprazolam, amitriptyline, phรฉnobarbital, chlorpromazineโฆ La Convention de 1971 a รฉtรฉ adoptรฉe pour limiter le dรฉtournement et l’abus de certaines substances psychotropes, telles que les stimulants nerveux centraux, les sรฉdatifs-hypnotiques et les hallucinogรจnes, qui ont entraรฎnรฉ des problรจmes de santรฉ publique et des problรจmes sociaux dans certains pays. Les Parties de la Convention de 1971 devraient se conformer au double objectif: (i) limiter l’utilisation de substances psychotropes ร des fins mรฉdicales et scientifiques et (ii) assurer leur disponibilitรฉ ร ces fins. Le nombre de substances placรฉes sous contrรดle continue d’augmenter, actuellement plus de cent trente (130) substances psychotropes sont contrรดlรฉes en vertu de la Convention de 1971. Les gouvernements doivent fournir des statistiques sur la fabrication, les importations et les exportations de substances psychotropes ร l’OICS sur les formulaires fournis ร cet effet. En outre, ils devraient fournir des informations complรฉmentaires sur les substances psychotropes, sur la base des recommandations du Conseil Economique et Social (ECOSOC). Les contrรดles prรฉvus par la Convention de 1971 ainsi que les contrรดles supplรฉmentaires requis par lโECOSOC ont sensiblement rรฉduit le dรฉtournement de substances psychotropes. L’OICS publie chaque annรฉe des informations sur le mouvement licite des substances psychotropes dans une publication technique. [8]
LEGISLATION ET REGLEMENTATION [4]
Le systรจme national
Lรฉgislation pharmaceutique nationale
La lรฉgislation pharmaceutique remonte ร 1954 pour lโessentiel, lorsque la loi franรงaise 54-418 du 15 avril 1954 รฉtendait aux territoires dโoutre-mer certaines dispositions du code franรงais de la santรฉ publique. Dans cette loi, on retrouve entre autres, les textes relatifs ร lโinspection pharmaceutique, aux conditions de crรฉation dโรฉtablissements pharmaceutiques, ร lโexercice de la pharmacie, ร lโexercice personnel et au monopole du pharmacien.
Des dรฉcrets ont รฉtรฉ รฉlaborรฉs pendant cette pรฉriode notamment dรฉcret nยฐ55-512 du 11 Mai 1955 portant dรฉfinition du mรฉdicament (nouvel article 511) et monopole pharmaceutique (nouvel article 512). Le dรฉcret 55-1122 du 16 Aoรปt 1955 fixe les modalitรฉs dโapplication de la loi 54-418 du 15 Avril 1954 รฉtendant aux territoires dโOutre-mer, au Togo, au Cameroun, certaines dispositions du code franรงais de la santรฉ publique relatives ร lโexercice de la pharmacie.
Depuis lโindรฉpendance, plusieurs textes importants ont รฉtรฉ instituรฉs et notamment :
– La loi 65-33 du 19 Mai 1965 portant modification des dispositions du Code de la Santรฉ Publique relatives ร la prรฉparation, ร la vente et ร la publicitรฉ des spรฉcialitรฉs pharmaceutiques ;
– La loi nยฐ73-62 du 19 Dรฉcembre 1973 portant crรฉation de lโordre des pharmaciens ;
– La loi nยฐ94-57 du 26 Juin 1994 portant dรฉfinition du mรฉdicament.
Afin de mettre en application ces lois, plusieurs dรฉcrets ou arrรชtรฉs ont รฉtรฉ instituรฉs concernant notamment la fabrication, le contrรดle de qualitรฉ, la distribution de gros ainsi que la dispensation ร lโofficine, parmi lesquels :
– Le dรฉcret dโapplication nยฐ67-008 du 4 Janvier 1967 celui relatif au visa des spรฉcialitรฉs pharmaceutiques ;
– Le dรฉcret nยฐ81-039 du 02 Fรฉvrier 1981 portant code de dรฉontologie des pharmaciens
– Le dรฉcret nยฐ96-395 du 15 Mai 1996 autorisant la substitution du pharmacien et son arrรชtรฉ dโapplication nยฐ006217 du 22 Aoรปt 2003 ;
– Lโarrรชtรฉ nยฐ000188 du 15 Janvier 2003 fixant le mode de calcul du prix de vente au public des mรฉdicaments, produits et objets compris dans le monopole pharmaceutique
– Lโarrรชtรฉ nยฐ000099 du 14 Janvier 2004 portant application des bonnes pratiques de fabrication (BPF) des mรฉdicaments ;
– Lโarrรชtรฉ nยฐ05036 du 22 avril 2009 portant organisation du systรจme national de pharmacovigilance.
Il est notรฉ cependant une insuffisance dans lโapplication des textes lรฉgislatifs et rรฉglementaires existants couplรฉe ร lโexistence de domaines non encore rรฉglementaires (dispositifs mรฉdicaux, mรฉdecine traditionnelle, produits dรฉrivรฉs du plasma, cosmรฉtiquesโฆ).
La mise ร jour des textes dรฉjร programmรฉs va permettre dโintรฉgrer les dispositions relatives aux besoins dโintรฉgration dans la sous-rรฉgion ouest-africaine. La mise en place dโun corps de pharmaciens inspecteurs va contribuer ร la mise en application de la rรฉglementation pharmaceutique.
Les principaux textes du Sรฉnรฉgal
Le Sรฉnรฉgal a instituรฉ plusieurs textes dans plusieurs domaines et particuliรจrement celui des stupรฉfiants et des substances psychotropes :
– Une loi de 1965 (25 Juin 1965) crรฉe la commission nationale des stupรฉfiants. La loi du 1972 relative ร la rรฉpression des infractions ร lโusage illicite et au trafic illicite des stupรฉfiants. Cette loi abroge et remplace les articles correspondants du Code de la Santรฉ Publique. La loi de 1972 a รฉtรฉ modifiรฉe ร plusieurs reprises (1973-1975) notamment pour prendre en compte la cure des toxicomanes. Des textes ont รฉgalement pris, pour รฉtablir la liste des stupรฉfiants avec un dรฉcret de 1972, un dรฉcret de 1974, et le code des drogues.
– Le code des drogues /loi nยฐ97/18 du 01 Dรฉcembre 1997 tend ร :
o Permettre la disponibilitรฉ des mรฉdicaments essentiels ร base de stupรฉfiants ou de substances psychotropes, tout en contrรดlant strictement la distribution licite de ces produits. Sans cette rรฉglementation, les mesures de rรฉpression deviennent inapplicables du fait que le trafic illicite ne peut porter que sur un produit dont la production, le commerce et lโutilisation sont interdits ;
o Lutter avec des moyens appropriรฉs contre le trafic illicite de drogue, avec une loi adaptรฉe au comportement et aux mรฉthodes adoptรฉes par les trafiquants ces derniรจres annรฉes, pour blanchir lโargent de la drogue. Ces moyens sont : la confiscation des produits rรฉalisรฉs grรขce au trafic devenant possible, le recours aux mรฉthodes modernes dโinvestigation telles que les รฉcoutes tรฉlรฉphoniques, lโaccรจs aux donnรฉes informatiques dรฉsormais lรฉgalisรฉes ;
o Rรฉpondre de maniรจre appropriรฉe aux problรจmes posรฉs par le dรฉveloppement de la toxicomanie.
Le code des drogues comporte trois parties :
– La premiรจre porte sur lโaspect licite notamment la classification des drogues, leur rรฉglementation, ainsi que celle des prรฉcurseurs, cโest-ร -dire des produits chimiques indispensables ร la fabrication des drogues
– La seconde partie est relative ร la rรฉpression des activitรฉs illicites portant sur les stupรฉfiants, les substances psychotropes et leurs prรฉcurseurs
– La troisiรจme partie est consacrรฉe ร la coordination de la lutte contre la drogue par la crรฉation dans le code, du Comitรฉ Interministรฉriel de Lutte contre la Drogue (CILD) et de lโOffice Central de Rรฉpression du Trafic Illicite des Stupรฉfiants (OCRITIS)
Organe International de Contrรดle des Stupรฉfiants
LโOICS, situรฉ ร Viennes, a รฉtรฉ crรฉรฉ par la Convention unique sur les stupรฉfiants de 1961 (article 5). Son rรดle est quasi juridique et il remplit les fonctions de contrรดle international des drogues qui lui sont assignรฉes par cette convention. Il assume รฉgalement cette responsabilitรฉ au titre de la Convention unique modifiรฉe par le protocole de 1972 (article 5) et de la convention de 1971 sur les substances psychotropes (articles 16, 18 et 19).
Dans le cadre du systรจme des NU, lโorgane occupe une position exceptionnelle en tant quโorganisme indรฉpendant rendant compte au CES par lโintermรฉdiaire de la commission des stupรฉfiants. Ses fonctions et ses travaux sont rรฉgit exclusivement par les trois conventions internationales. Lโune des principales attributions de lโorgane est de sโefforcer, en coopรฉration avec les gouvernements de limiter la culture, la production, la fabrication et lโutilisation des drogues visรฉes par les conventions aux quantitรฉs nรฉcessaires ร des fins mรฉdicales et scientifiques. A cet effet, il applique un rรฉgime dโรฉvaluation et de statistiques concernant les substances relevant de la convention unique, aidant ainsi les gouvernements ร rรฉaliser un รฉquilibre entre lโoffre et la demande et veillant ร ce que les quantitรฉs de ces substances nรฉcessaires ร des fins lรฉgitimes, soient disponibles.
Les parties ร la convention sur les psychotropes doivent aussi fournir ร lโorgane certaines informations statistiques sur la production et le commerce de ces substances.
Principales activitรฉs sur les produits sous contrรดle
Il faut noter que pour lโexรฉcution des tรขches de la division, il existe des procรฉdures รฉcrites et rรฉvisรฉes. (Annexes 3, 4, 5, 6, 7)
La division des stupรฉfiants et des psychotropes sโoccupe de :
– La dรฉlivrance des permis d’importer de stupรฉfiants et de psychotropes aux รฉtablissements autorisรฉs
– La dรฉlivrance des autorisations dโimportations de prรฉcurseurs chimiques ;
– La dรฉlivrance des bons d’achats de stupรฉfiants ร la PNA pour les hรดpitaux et les districts sanitaires;
– La dรฉlivrance des autorisations d’importations de dermocorticoรฏdes ;
– La rรฉception et transmissions aux importateurs pour endossements des autorisations dโexporter dรฉlivrรฉes par les autoritรฉs compรฉtentes des pays exportateurs ;
– Le retour aprรจs endossement des autorisations d’exportations aux autoritรฉs compรฉtentes des pays exportateurs ;
– Lโรฉtablissement des rapports statistiques et les prรฉvisions de ces substances utilisรฉes ร des fins licites dans le pays :
o Statistiques des besoins annuelles en stupรฉfiants du pays (formulaire B) ;
o Statistiques annuels en psychotropes des tableaux II, III, IV (Formulaire B/P)
o Statistiques trimestrielles des importations et exportations de stupรฉfiants (Formulaire A) ;
o Statistiques trimestrielles des importations et des exportations de psychotropes du tableau II (formulaire A/P) ;
o Statistiques annuelles sur la production, la fabrication, la consommation, les stocks et les saisies de stupรฉfiants (Formulaire C).
o Statistiques annuelles des substances psychotropes (formulaire P)
N.B. : Ces formulaires sont disponibles en annexes dans la liste verte [11] pour le formulaire P et la liste jaune [12] pour les formulaires A, B, et C de lโOICS.
EVALUATION DES BESOINS EN STUPEFIANTS ET PSYCHOTROPES
Principes gรฉnรฉraux
Elle est obligatoire pour les stupรฉfiants et facultative pour les psychotropes. Dans ce travail nous traiterons uniquement les cas des stupรฉfiants. Les documents de travail sont les suivants:
– Le cadre rรฉglementaire international [13]
– Les procรฉdures (Annexes 1 ร 7)
– La liste jaune des stupรฉfiants placรฉs sous contrรดle international de lโOICS (Annexe 8)
– Le Formulaire B (Annexe 9)
Les besoins en stupรฉfiants du pays sont envoyรฉs avant le 30 juin de lโannรฉe prรฉcรฉdant celle ร laquelle se rapportent les รฉvaluations, ร lโOICS ; la compilation de ces besoins constitue le quota de stupรฉfiants pour le Sรฉnรฉgal auprรจs de lโOICS.
Remarque : Possibilitรฉ de dรฉrogation pour une substance non incluse dans le quota, cela nรฉcessite la saisie de lโOICS par voie administrative. [4]
Toutes les structures sanitaires (la PNA, les Hรดpitaux, les grossistes privรฉs, les industries pharmaceutiques) doivent envoyer lโexpression de leur besoins en substance stupรฉfiantes ร la DPM. Il est nรฉcessaire de procรฉder ร lโidentification des importateurs par courriers et ceux-ci doivent rรฉpondre en donnant les quantitรฉs exprimรฉes sous diffรฉrentes unitรฉs. Dans la pratique, les structures susceptibles de rรฉaliser des opรฉrations dโimportation vers les fournisseurs externes sur la base dโun permis sont :
– Les industries pharmaceutiques
– La Pharmacie Nationale dโApprovisionnement
– Les grossistes privรฉs (non impliquรฉs pour lโimportation des stupรฉfiants)
– Les CHNU (Centre Hospitalier Universitaire de Fann, Centre Hospitalier National Aristide Le Dantec, Hรดpital Principal de Dakar, Hรดpital Gรฉnรฉral de Grand Yoffโฆ)
Il existe aussi des structures qui rรฉalisent des opรฉrations dโimportations mais dont lโactivitรฉ en terme dโapprovisionnement en stupรฉfiants et substances psychotropes se rรฉsume ร lโachat en local sur la base dโune autorisation dโachat: Hรดpitaux nationaux/rรฉgionaux, centres de santรฉ, les cliniques privรฉes.
Lโรฉvaluation des besoins en psychotropes ne se fait pas de maniรจre rรฉguliรจre ; la derniรจre รฉvaluation remonte ร 2010 suite aux diffรฉrentes ruptures survenues au niveau du secteur pharmaceutique.
Les autorisations dโimportation de stupรฉfiants ou permis dโimporter sont รฉtablis par remplissage de 3 (trois) volets (Annexe 1) dont un beige et deux roses, volets communs ร tous les pays ayant ratifiรฉ la convention de 1961 sur les stupรฉfiants de lโOICS.
APPROVISIONNEMENT EN STUPEFIANTS
Achat direct
Cette option concerne les structures dรฉpositaires dโun budget qui leur octroie la capacitรฉ de rรฉaliser des commandes directement chez le fabricant. La DSTUP procรจde alors ร la vรฉrification de la rรฉgularitรฉ technique du demandeur puis elle รฉtablit un bon dโachat de 03 (trois) volets dont un est archivรฉ ร la DPM (Annexe 2). Elle dรฉlivre un carnet ร souches pour la comptabilitรฉ en interne de la structure demandeur, qui a obligation de tenir un registre des stupรฉfiants en plus des fiches de stock inhรฉrente ร toute bonne gestion et de retourner les contenants vides sur la base dโune documentation de gestion de ceux-ci tenue ร jour.
Importation des stupรฉfiants
Elle obรฉit ร une rรฉglementation trรจs prรฉcise : il yโa au dรฉpart, une รฉvaluation des besoins (comme dรฉcrit prรฉcรฉdemment) de toutes les structures qui peuvent avoir besoin de ces produits dans le pays ; avant la fin du mois de juin de lโannรฉe en cours, les besoins de lโannรฉe ร venir sont communiquรฉs ร lโOICS basรฉ ร Viennes. LโOICS confirme les besoins par des รฉchanges avec les pays concernรฉs, avec possibilitรฉ dโinterpeller celui-ci, si les besoins venaient ร augmenter dโune annรฉe ร une autre. Auxquels cas des justificatifs seront exigรฉs par lโOICS, qui, par la suite รฉvalue et fait une publication avec les besoins de tous les pays qui participent au systรจme. En cas de non transmission des donnรฉes nationales lโOICS se donne le droit de faire une estimation arbitraire selon les consommations antรฉrieures.
Lโimportateur demande et obtient ร la DPM, un permis dโimporter sur lequel sont prรฉcisรฉ le nom et lโadresse du fournisseur, le nom du produit demandรฉ, les quantitรฉs rรฉdigรฉes en toutes lettres. Il envoie ce permis ร son fournisseur ; celui-ci, doit รฉgalement demander et obtenir de lโautoritรฉ compรฉtente de son pays un permis dโexporter. Cette autoritรฉ vรฉrifie si les quantitรฉs demandรฉes peuvent รชtre autorisรฉes, auquel cas lโautoritรฉ dรฉlivre le certificat dโexportation au fournisseur.
La livraison doit รชtre accompagnรฉe du permis dโexporter. Mais parallรจlement lโautoritรฉ du pays exportateur envoie ร son homologue du pays importateur lโautorisation dโexporter pour endossement. Cette autorisation est adressรฉe ร lโimportateur qui atteste quโil a bien reรงu le produit. Lโautorisation dโexporter est en retour rรฉexpรฉdiรฉe au pays exportateur.
Depuis la fabrication, lโimportation jusquโร la dispensation, une fois entrรฉs dans lโรฉtablissement, les stupรฉfiants font lโobjet dโune comptabilitรฉ rigoureuse avec un registre spรฉcial dโentrรฉe et de sortie : registre des stupรฉfiants. Ce registre (le Tau rode) est cotรฉ et paraphรฉ par le maire ou le commissaire de police ou par le Directeur du Mรฉdicament et de la Pharmacie. Les inscriptions doivent รชtre portรฉes sans blanc ni ratures et le registre doit รชtre gardรฉ au moins pendant dix (10) ans. Toute entrรฉe doit รชtre, aussitรดt rรฉception du produit, portรฉe au registre, avec un numรฉro dโordre, la date, le nom du fournisseur, le nom du produit en toutes lettres, les quantitรฉs reรงues. Toute sortie doit รชtre inscrite dans les mรชmes conditions.
Si une substance subit une transformation, on porte en sortie les quantitรฉs utilisรฉes et en entrรฉe la prรฉparation obtenue et la prรฉparation elle-mรชme est inscrite en sortie ร mesure quโelle quitte lโรฉtablissement. On admet une perte pour manipulation, mais cette perte doit รชtre portรฉe sur le registre pour avoir une balance exacte. Si la prรฉparation faite nโest pas soumise au rรฉgime des stupรฉfiants, on inscrit en sortie la quantitรฉ utilisรฉe en indiquant la prรฉparation obtenue. Toutes les opรฉrations sont inscrites au registre au fur et ร mesure.
Un inventaire de tous les stupรฉfiants dรฉtenus par lโรฉtablissement doit รชtre fait au moins, une fois lโan. Sil yโa une diffรฉrence entre les quantitรฉs thรฉoriques et les quantitรฉs rรฉelles, elle est proposรฉe ร la ratification de lโinspecteur des pharmacies ร son prochain passage.
En cas de cession dโun รฉtablissement pharmaceutique, lโinventaire des stupรฉfiants est fait en prรฉsence de lโacquรฉreur. Il est consignรฉ sur le registre et il est signรฉ par les 02 (deux) parties. Le vendeur remet alors le registre et toutes les piรจces justificatives ร lโacquรฉreur qui lui en donne une dรฉcharge.
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Table des matiรจres
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I. CADRE DโETUDE
I.1. Prรฉsentation du pays
II. LE SYSTEME PHARMACEUTIQUE
II.1. Les institutions pharmaceutiques nationales
II.1.1. La Direction de la Pharmacie et Mรฉdicament
II.1.2. Les autres institutions nationales
II.2. Les institutions rattachรฉes
II.2.1. Sur le plan international
II.2.2. Sur le plan national
III. ETAT DES CONNAISSANCES
III.1. Substances vรฉnรฉneuses
III.2. Stupรฉfiants
III.2.1. Origine
III.2.2. Action
III.2.3. Contrรดle
III.3. Psychotropes
III.4. Prรฉcurseurs chimiques
IV. LEGISLATION ET REGLEMENTATION
IV.1. Le systรจme national
IV.1.1. Lรฉgislation pharmaceutique nationale
IV.1.2. Les principaux textes du Sรฉnรฉgal
IV.2. Rรจglementation internationale des stupรฉfiants et psychotropes : le systรจme des Nations Unies
IV.2.1. Le Conseil Economique et Social et la Commission des stupรฉfiants
IV.2.2. Organe International de Contrรดle des Stupรฉfiants
IV.2.3. Le Programme des NU pour le Contrรดle International de la Drogue
IV.3. Les conventions internationales
IV.4. Lรฉgislation des prรฉcurseurs chimiques
DEUXIEME PARTIE : APPROVISIONNEMENT ET GESTION DES PRODUITS SOUS CONTROLE
I. DIVISION DES STUPEFIANTS ET SUBSTANCES PSYCHOTROPES
I.1. Organisation de la division
I.2. Missions de la Division
I.3. Principales activitรฉs sur les produits sous contrรดle
II. EVALUATION DES BESOINS EN STUPEFIANTS ET PSYCHOTROPES35
II.1. Principes gรฉnรฉraux
II.2. Cas pratique
II.3. Supplรฉmentation
III. APPROVISIONNEMENT EN STUPEFIANTS
III.1. Achat direct
III.2. Importation des stupรฉfiants
III.3. Importation des psychotropes et des prรฉcurseurs chimiques
IV. CAS DโURGENCE INTERNATIONALE
IV.1. Rรดle de lโopรฉrateur
IV.2. Rรดle du fournisseur
IV.3. Rรดle des autoritรฉs de contrรดle
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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