Diversité et dynamique des animaux du PNBC
Diversité
Diversité des animaux du PNBC
Avant la fermeture du PNBC, certaines espèces enregistrent une FC % beaucoup plus élevée avant la fermeture du PNBC qu‟après sa fermeture (Figure 7). C‟est le cas de Crocuta crocuta (38,5% contre 27,9%), Potamochoerus porcus (20,63% contre 17,65%), Trichechus senegalensis (23,4% contre 20,63%), Orycteropus after (24,25 % contre 14,65 %), Panthera pardus (39,57 % contre 19,57 %), Hippopotamus amphibius (58,72% contre 0,63%), Kobus kob (16,38% contre 1,27%), Syncerus caffer (46,59% contre 0,21%). Après la fermeture du PNBC, au contraire, les espèces comme Tragelaphus scriptus (92,55% contre 92,55%), Philamtomba maxwelli (36,38% contre 70,42 %), Phyton sp (27,44 % contre 60,21%), Crocodylus niloticus (43,19% contre 50,85%) Tryonomis swinderianus (17,23% contre 36,38%) présentent une FC% beaucoup plus élevée qu‟avant la fermeture du PNBC. A cela s‟ajoute le groupe des primates (74,68% contre 97,02%), des oiseaux (18,29 % contre 34,89%) et des poissons (48,72% contre 53,61%) qui sont aussi cités par les populations. Cela montre que ces espèces existaient et continuent d‟exister dans le PNBC et ses environs. Par contre certaines d‟entre elles (Hippopotamus amphibius, kobus kob, Syncerus caffer) sont très faiblement voir même pas citées après la fermeture du PNBC. Selon les répondants ces espèces auraient déjà quittées le PNBC et ses environs.
Diversité des primates du PNBC
Au total cinq (05) espèces de primates appartenant à deux familles (Cercopithecidae et Galagoides) sont cités par les répondants .
En plus des espèces de primates cités par les populations, d‟autres espèces de primates comme le Galagoides thomasi (galago de thomas) , Cercocebus atys (Cercocèbe enfumé) < VU> bien qu‟étant pas cité par la population locale sontsusceptible d‟être présent dans la zone. La recherche bibliographique sur la liste des espèces menacées de l‟UICN a montré que leur zone de répartition (Voir Annexe III.2) couvre la zone d‟étude (Basse Casamance). Ces espèces (Voir Annexe III.2) pourraient exister dans la zone ; une prospection beaucoup plus poussée pourrait confirmer ou infirmé ces informations.
Niveau de connaissance des espèces de primates
Avant la fermeture du PNBC, Erythrocebus patas est plus cité et enregistre une valeur moyenne de la FC égale à 88, 23 % . Elle est citée avec une fidélité moyenne (NF%) de 51,88%. Cela est suivi du Piliocolobus badius temminckii avec une valeur moyenne de la FC de 50, 72% et un NF moyenne de 45,45%. Puis le Chlorocebus sabaeus qui présente une valeur moyenne de la FC de 43, 57%. L‟espèce est citée avec une fidélité moyenne (NF%) de 43,57%. Le Cercopithecus campbelli quant à elle, est cité avec une FC moyenne de 35,92% et un NF moyenne de 55,16%. Par contre, la FC%, le FCI% et le NF% du Galago senegalensis, sont nulles.
De même après la fermeture du PNBC, Erythrocebus patas est toujours plus cité et enregistre une valeur moyenne de la FC égale à 82,32%, avec une fidélité moyenne (NF%) de 48,11%. Cela est suivi du Piliocolobus badius temminckii qui est cité avec une valeur‟ moyenne de la FC de 61,87% et un NF moyenne de 54,53%. Puis le Chlorocebus sabaeus, citée avec une valeur moyenne de la FC avant de 44, 42% et une fidélité moyenne (NF%) de 51,15 %. Cercopithecus campbelli quant à elle, est cité avec une FC moyenne de 24,07% et un NF moyenne de 48,82%. Par contre aussi, la FC%, le FCI% et le NF% du Galago senegalensis, sont nulles. Toutes les espèces de primates sont citées avec un consensus moyenne élevé (FCI %) : Erythrocebus patas (FCI moyenne 95%), Piliocolobus badius temminckii (92%), Chlorocebus sabaeus (90 %), Cercopithecus campbelli (84%) à l‟exception du Galago senegalensis senegalensis. Cela signifie que la population confirme la présence de ces espèces avant comme après la fermeture du PNBC. Mais aussi cela enseigne qu‟il y a une faible diversité des primates dans le PNBC et ses environs car la valeur du FCI% est plus proche de 100% que 0. A la base de la comparaison des valeurs moyennes de FC %, nous avons pu constater que l‟Erythrocebus patas est plus connu suivi Piliocolobus badius temminckii après Chlorocebus sabaeus ensuite Cercopithecus campbelli enfin Galago senegalensis qui en réalité n‟est pas connu comme primate par les populations. La presque totalité des personnes ressources ont cités l’Erythrocebus patas, les 90,47% ont cités Piliocolobus badius temminckii, 65,07 % d‟entre eux ont cités le Chlorocebus sabaeus, les 58,73 % ont cités le Cercopithecus campbelli et une seul personne, un ancien lieutenant des parcs (karfa SANE) a cité le Galago senegalensis. Cela confirme les données issues du questionnaire.
Services écosystémiques des primates
Différentes usages des primates
La VU est très faible pour l‟ensemble des villages enquêtés. Les primates sont plus utilisé pour l‟alimentions avec une FC (plus 90%). Cela est suivi des services culturels/croyance moins élevé et reste en deçà de 50% dans tous les villages. L‟utilisation pour la pharmacopée est très faible avec une FC nulle pour les villages d‟Effoque, Emaye, Essaoute et Boukitingho. A Siganar elle très faible et atteint 1,36% . En effet seulement deux répondants âgés ont affirmé que la peau de singe trempée dans l‟eau, cette eau mélangée avec des produits issue des fruits de Parkia biglobosa (Néré) peut soigner des lésions de la langue chez les enfants atteintes du nanisme. La viande est plus utilisée pour la consommation avec une FC de 96,17 %. La peau, la tête et les dents sont utilisés pour la culture/croyance avec des FC respectives de 20 ,85 %, 12,76%, 11,48% . La peau est attachée aux enfants dont la maman a vu un primate pendant la grossesse, les dents pour la bonne denture de l‟enfant, la tête est utilisée pour des choses mystiques car ils attirent des personnes selon eux (commerce et autres). L‟enquête a aussi révélé qu‟il n‟y a pas de préférence par rapport à la consommation des espèces de primates. Toutes peaux de primates peuvent être utilisées pour attacher aux enfants et seulement les canines pour la bonne denture des nouveau-nés.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I .1 .Présentation du PNBC
I.2. Caractéristiques biotiques et abiotiques
I.2.1. Caractéristiques abiotiques
I.2.1.1. Le relief
I.2.1.2. Les sols
I.2.1.3. Le climat
I.2.1.4. Les températures
I.2.1.5. Le vent
I.2.1.6. La pluviométrie
I.2.1.7. L‟hydrologie
I.2.2. Les caractéristiques biotiques
I.2.2.1. La flore
I.2.2.2.La faune
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
II.1. Matériel
II.2. Méthodes
II.2.1. Visite préliminaire et location des villages enquêtés au tour du PNBC
II.2.2.L‟échantillonnage
II.2.3. Enquêtes
II.2.3.1. Focus group
II.2.3.2. Entretien au niveau des ménages
II.2.3.3. Entretien avec les personnes ressources
II.3. Limites de l‟étude
II.4. Traitement et Analyses des données
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
III.1 RESULTATS
III .1.1 Nombre de ménages et population enquêtés
III.1.2. Caractérisation des ménages et des personnes enquêtes
III.1 .3. Diversité et dynamique des animaux du PNBC
III.1.3.1.1.Diversité des animaux du PNBC
III.1.3.1.2. Diversité des primates du PNBC
III.1.3.1.3. Niveau de connaissance des espèces de primates
III.1.3.1.4. Services écosystémiques des primates
III.1.3.1.4.1. Différentes usages des primates
III.1.3.1.5. Méthodes de capture des primates
III.1.3.2.Dynamique des primates
III.1.3.3. Stratégies de conservation
III.2. DISCUSSIONS
CONCLUSION, PERSPECTIVES ET RECOMMENDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
RAPPORTS
ANNEXES