Diversité des exploitations agricoles

Diversité des exploitations agricoles

Le contexte malgache

Grande île située à l’est du continent africain, dans l’océan Indien, Madagascar peut être caractérisé par sa diversité. Ses diversités faunistique, floristique, agro-écologique lui confèrent de nombreuses richesses naturelles. Malheureusement, malgré ces richesses apparentes le pays ne parvient pas à décoller économiquement, et se trouvait en 2009 au 145ème rang de classement mondial (PNUD, 2010). Le riz, probablement introduit par les indonésiens venus peupler le pays 5 siècles après JC., constitue la base de l’alimentation malgache. D’après l’INSTAT malgache (institut national de la statistique), le pays est déficitaire en riz. Ce déficit, en 2009, était de 109 448 tonnes. En plus d’être insuffisante, la production rizicole peut être à tout moment ébranlée par un aléa climatique, par l’instabilité politique et économique que connaît le pays, ou par la faiblesse des filières de commercialisation et un réseau de transport non entretenu. En crise politique depuis janvier 2009, puis économique, les conditions de pauvreté, de vulnérabilité et d’incertitude économique se sont amplifiées. La plupart des bailleurs de fonds se sont retirés pour des raisons politiques, fragilisant le secteur agricole. Outre les grands bassins de production actuellement connus à Madagascar, le MoyenOuest, où se déroule l’étude, aurait le potentiel d’une grande zone agricole et rizicole. Les bas fonds permettent de produire du riz irrigué, mais surtout, les vastes pénéplaines encore fertiles sont propices à la riziculture pluviale, pratiquée par 76% des agriculteurs de la zone (FOFIFA, CIRAD, Université d’ANTANANARIVO, 2009). Cette zone rizicole, restée relativement inconnue, constitue aujourd’hui une zone d’approche prioritaire pour constituer un futur grenier à riz malgache (communication directe J. RAKOTOARISOA). Néanmoins, le développement de la culture intensive du riz pluvial dans cette région connaît quelques contraintes, dont la majeure est la présence de Striga asiatica.

Le contexte socio-économique

Les deux communes concernées par l’étude sont traversées par la route nationale (RN 34). Ce grand axe bitumé permet une connexion directe à Antsirabe, grande ville la plus proche, et débouché important pour la production locale et la fourniture d’intrants. Cependant, rares sont les agriculteurs qui ont les moyens de s’y rendre pour écouler leurs productions. Ce sont les collecteurs qui achètent les récoltes pour les revendre à Antsirabe. Ils se déplacent jusqu’aux agriculteurs, y compris sur route secondaire. La RN 34 a permis de désenclaver les communes situées à proximité. Le front pionnier s’est développé le long de cet axe. Mais les frais pour se rendre sur le lieu de vente restant trop élevés pour les producteurs, l’intermédiaire du collecteur demeure incontournable. Nombreux sont ceux qui dénoncent l’injustice de cet intermédiaire qui « prend la plus grande marge sans rien faire », mais déplorent de n’avoir aucune autre alternative. Ils ne possèdent pas de capital suffisant, même en se groupant pour acheter un véhicule, et sont en général dans l’incapacité de stocker. A la différence de la zone des hauts-Plateaux du Vakinankaratra, les exploitations agricoles sont en moyenne de taille importante (supérieures à 5 ha, contrairement aux Hauts-Plateaux où elles sont entre 0,4 et 0,8, selon les zones). Les pratiques agricoles y sont différentes : les cultures sont moins intensives. Au niveau matériel agricole, tous les labours sur tanety, et la majorité en rizières se font en traction animale. Les exploitations comptent en général 1 à 2 actifs familiaux permanents. Les enfants, tous scolarisés, ne participent que très peu aux travaux agricoles (seulement durant les vacances). Madagascar bénéficie d’une main-d’œuvre parmi les moins chères au monde. Dans le Moyen-Ouest, un journalier agricole coûte environ 1500 Ar, tandis que le SMIG mensuel local est supérieur à 60 000 Ar. Les exploitants agricoles, surtout dans le contexte du Moyen-Ouest où les exploitations sont de taille importante, font appel à cette main-d’œuvre extérieure pour tous les pics de travail. Ces ouvriers temporaires sont rémunérés à la journée. Certains agriculteurs emploient des manœuvres permanents, qui en général travaillent un temps chez les autres en attendant de posséder leurs propres terres. La maind’œuvre temporaire dans la région est fournie d’une part par des agriculteurs possédant de petites exploitations non autosuffisantes, qui louent leurs services pour générer un revenu off-farm. D’autre part, à la période des récoltes (à partir du mois d’avril), des saisonniers viennent des Hauts-Plateaux (Figure 2), et resteront jusqu’à la fin des récoltes. Malgré ces déplacements de main-d’œuvre lors du pic de travail des récoltes, les agriculteurs du MoyenOuest se plaignent du manque de main-d’œuvre disponible dans la région.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport gratuit propose le téléchargement des modèles gratuits de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie ?avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Table des illustrations 
Remerciements 
Glossaire v
Termes vernaculaires 
Sigles et acronymes 
Introduction 
I. Le contexte de l’étude 
A. Le contexte malgache 
B. Localisation géographique du Moyen-Ouest et contexte socio-économique des
communes étudiées 
1. Localisation géographique de l’étude
2. Le contexte socio-économique 
C. Le contexte agro-écologique de la zone étudiée 
1. Un climat marqué par l’alternance des saisons 
2. Le relief 
3. Une forte érosion des sols 
4. Les propriétés du sol du Moyen-Ouest
5. Le Striga, une contrainte majeure 
D. Les systèmes de semis direct sous couvert végétal (SCV) 
1. Les grands principes des systèmes SCV et postulats associés pour l’étude 
2. L’introduction et la diffusion des SCV dans la zone d’étude 
E. Le contexte institutionnel 
F. La demande 
G. La problématique 
H. Méthodologie mise en œuvre 
1. Hypothèses de travail 
2. Définition des concepts utilisés pour cette étude 
3. Dispositif de l’étude 
II. Mise en valeur du milieu et enjeux liés aux SCV 
A. Histoire du développement de la région et de sa mise en valeur 
1. Une région récemment peuplée 
2. Les différents flux migratoires et leurs motivations 
3. L’évolution du foncier 
4. Les opportunités qu’offraient la région et le contexte 
5. Un contexte actuel marqué par son histoire récente de front pionnier 
B. Les cultures rencontrées dans le Moyen-Ouest 
1. La faible diversité des cultures rencontrées 
2. Les caractéristiques des cultures rencontrées 
C. Les différentes unités agronomiques 
1. Caractéristiques des différentes unités agronomiques 
2. La mise en valeur des unités agronomiques 
D. Les enjeux des systèmes SCV dans la région 
E. Bilan : contraintes et opportunités de la zone 
III. Diversité des exploitations agricoles, des systèmes SCV diffusés et de leurs impacts 
A. Les différents types de fonctionnement d’exploitations agricoles adoptant les
systèmes SCV 
1. Les critères discriminants de la typologie 
2. Une représentation simplifiée de la typographie des adhérents aux systèmes SCV
3. Analyse et limites de la typologie de fonctionnement 
B. Illustration des différents types d’exploitations agricoles et situation avant l’adoption
des systèmes SCV 
C. Les types de systèmes SCV diffusés et pratiqués dans la région 
1. Les cultures en SCV durant la campagne 2009-2010 
2. Les techniques diffusés par FAFIALA 
3. Autre système, diffusé par TAFA : 
4. Les autres systèmes essayés et les raisons de leur échec 
5. Les rotations conseillées en SCV 
6. Niveaux de fertilisation des parcelles en SCV 
7. Niveau des traitements phytosanitaires 
8. Conclusion sur les itinéraires techniques des SCV diffusés dans le Moyen-Ouest 
D. Les types d’impacts des systèmes SCV 
1. Les impacts techniques des SCV 
2. Impact des systèmes SCV sur les rotations et impact sur la SAU de l’exploitation 3. Impact de l’adoption des systèmes SCV sur la répartition du travail et sur
l’utilisation de la main-d’œuvre à l’année dans les exploitations agricoles 
14. Bilan : Impact économique à l’échelle de l’exploitation agricole 
E. Bilan des impacts : réponse aux hypothèses 
IV. Discussion et recommandations 
A. Les variations d’impacts au niveau de l’exploitation agricole 
1. En fonction du foncier disponible par l’exploitation agricole 
2. En fonction des disponibilités financières pour l’exploitation agricole 
3. Bilan : une typologie de comportement liée au foncier et au capital financier 
B. Recommandations pour diffuser les systèmes SCV dans le Moyen-Ouest 
1. Recommandations pour améliorer la diffusion des systèmes SCV dans le MoyenOuest 
2. Propositions de recherches sur ces sites 
C. Avenir des systèmes SCV dans la région 
Conclusion 
Bibliographie 
Table des annexes

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *