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Test de normali té et transformation des données
Pour la comparaison des moyennes de nombre de sacs, une méthode de comparaison de variances a été utilisée. Etant donné que les méthodes de variances sont très sensibles à la non normalité des populations, un test de normalité des données a été préalablement effectué. A cet effet, le test de Kolmogorov et Smirnov qui est applicable quelque soit la taille de l’échantillon a été retenu.
Pour ce test, les répartitions observées diffèrent significativement d’une distribution normale quand la probabilité observée est inférieure à la probabilité calculée à 0.05. En outre, ce test est associé à une représentation graphique qui s’intitule Q-Q plot. Le Q-Q plot permet de comparer la fonction de répartition de l’échantillon (en abscisse : Valeurs observées) à cell qu’aurait une loi normale de même moyenne et de même variance (en ordonnées : Etat normal attendu). Dans le cas d’un échantillon issu d’une distribution normale, un alignement presque parfait des données avec la première bissectrice du plan sera observé. Dans le cas contraire, des écarts se présenteront.
Dans le cas où les données ne sont pas normales, des transformations auraient été effectuées. Ainsi, pour l’ajustement des données à la distribution normale, la transformation utilisant Ln (x) a été appliquée pour les nombres de sacs et Ln (x + 1) pour les nombres de sacs dont la valeur est parfois nulle.
Analyse de variance
L’analyse de variance est une méthode statistique d’interprétation des résultats rassemblés au cours d’une expérimentation où les facteurs contrôlés sont quantitatifs par nature. Ou bien ces facteurs sont considérés comme tels par convention en considérant par exemple plusieurs facteurs d’une grandeur quantitative dont le caractère mesurable n’est pas pris en considération dans la définition des variantes.
Pour comparer les moyennes du nombre de sac par pied des différentes récoltes sur les trois espèces végétales, c’est à dire pour tester l’effet des plantes, nous avons appliqué à ce traitement un test statistique de la variance à un seul facteur (site) et à trente (30) répétitions. Cette analyse consiste à rechercher si les échantillons sont distribués suivant une loi normale pour la variable étudiée et de vérifier si les différences observées entre les moyennes sont significatives ou non.
En effet, la différence entre les moyennes est significative lorsque la valeur de la probabilité “p” est inférieure à la probabilité théorique généralement fixée à 0,05. Dans ce cas, le test de Tuckey qui est un test de comparaison de moyennes, permet de constituer les “groupes homogènes ” du traitement.
Class i f i c a t i on hiérarchique indicée
Pour hiérarchiser les sites suivant un paramètre structural à savoir le nombre de sacs, nous avons procédé à la classification hiérarchique indicée. Cette dernière est définie par les relations d’inclusion et exclusion entre classes de sites selon leur degré d’affinité en terme de nombre de sacs et par le niveau auquel se trouvent ces classes.
Cette affinité structurale entre les sites et entre les classes de sites est codifiée par les indices de distance euclidienne qui apparaissent sur le dendrogramme. En outre, Le dendrogramme indicé est un outil fort utile pour visualiser rapidement l’appartenance de tout site à une classe, à chaque niveau d’agrégation ou de fusion. Pour deux sites appartenant à une classe, plus l’indice est élevé, plus le niveau de similitude est entre eux moins important.
Les sites présentant une affinité sur la base de recouvrement fusionnent en classe et figurent dans le niveau inférieur. Les sites bien individualisés se trouvent par contre dans le niveau d’agrégation supérieure.
Les classes de sites à un niveau relativement bas peuvent être considérées comme semblables ; au contraire les classes réunies à un niveau élevé indiquent la dissimilarité de celles-ci.
MORPHO ANATOMIE
Œufs
Les oeufs sont restés à l’intérieur de sac maternel jusqu’à leur éclosion. Ils sont ronds colorés en verts avec une ornementation vert foncée (figure 7). Ils sont de très petite taille d’ordre de deux millimètres. Ils restent toujours à l’intérieur du sac maternel jusqu’à leur éclosion.
Larves
Les larves de tous les stades sont morphologiquement identiques. Elles se distinguent par leur taille et par leur coloration (voir figure 8). Plus avancé est le stade, plus foncée est la teinte du fourreau, plus grandes sont les larves. Au dernier stade, les larves ont une longueur totale d’environ 30 mm. Les larves sont dépourvues de poils.
Sac
Les larves de tous les stades possèdent un sac ou fourreau de forme conique. Ce sac protégeant les larves est formé de deux couches : une couche externe qui est composée des brindilles bien arrangées de la plante hôte et une couche interne faite d’une masse de soie d’origine maternelle. Cette dernière est sécrétée par les glandes séricigènes à l’intérieur des pièces buccales. Elle est colorée en blanc laiteux et doux comme du coton. La partie postérieure de sac est munie d’un petit trou qui permet la sortie de la tête de la larve. La partie antérieure possède une partie longiforme avec un orifice qui aide les larves à s’accrocher sur les branches de la plante hôte.
Tête
La tête jaunâtre ou brun clair est parsèmée des taches noires en nombre et disposition variable.
Thorax
La larve possède trois paires de vraies pattes thoraciques qui facilitent leur déplacement et une paire de pattes accrochées au fourreau pour leur permettre de se mouvoir en portant le sac.
Le prothorax est muni d’une ligne médiodorsale blanche et des mouchetures noires, assez nombreuses et très petites dans la région dorsale. Les méso et métathorax portent de chaque coté une succession de quatre bandes irrégulières alternativement blanchâtres et noires.
Nymphe
La chrysalide est inerte à l’intérieur de son sac protecteur. Elle est colorée en marron.
Sac
Le sac de la nymphe se distingue de la larve par la présence d’une couche externe supplémentaire (voir figure 11). En effet, il est composé de trois couches de soies (figures 12 A et 12 B). Il s’agit de :
La couche externe qui est formée de soie rigide et dure de couleur blanc grisâtre.
La couche intermédiaire qui est pourvue des brindilles ou/et des fragments de feuilles. La couche interne qui est composée de soie duveteuse colorée en blanc laiteux (figure 11 A et 11 B).
Femelle
Sac
Les femelles sont enveloppées dans un sac similaire à celui des nymphes. Elles présentent une longueur oscillant entre 18 et 22 mm et une largeur variant de 7 à 9 mm.
Tête
La tête est petite. Les antennes sont représentées par deux pointes minuscules. La trompe est réduite à un très petit mamelon ou nulle. La tête et les segments thoraciques sont en partie soudés entre eux .Une bande jaune caractéristique de la femelle de Deborrea malgassa part de la tête et se termine eu au niveau du mésothorax (figure 17 A et 17 B).
Les figures 15 A et 15 B montrent la cavité orale de la femelle. Cette partie représente aussi les pièces buccales de type broyeur avec des mandibules robustes.
A l’intérieur des pièces buccales, se trouve la glande séricigène munie de la filière de soie. Cette glande est responsable de la production de soie pour la construction du sac.
Genita l i a de la femelle
Les légendes sont référées selon Viette, 195
La structure génitale de la femelle comprend des pièces externes plus ou moins sclérifiées que l’on appelle les plaques anté- et -postvaginales.
L‘armature génitale comporte essentiellement un neuvième segment abdominal sclérifié et un dixième segment membraneux, portant respectivement les apophyses antérieures et postérieures (figure 20) Les ovaires renfermant en moyenne 600 œufs
Les plaques entourant l’orifice de copulation, sont dénommées ostium bursae. De cet orifice génital part un conduit interne plus ou moins long et plus ou moins complexe, le ductus bursae, celui-ci aboutit à une sorte de grand sac appelé bourse copulatrice.
Cette dernière est généralement oblongue, mais elle peut prendre des formes multiples, avec des diverticules plus ou moins longs et plus ou moins sclérifiés. Les parois de la bourse peuvent être minces ou épaisses, plissées ou lisses.
Elles portent parfois des épines (signum) ou des zones sclérifiées garnies de nombreuses petites épines, plus ou moins fortes, appelées laminae dentatae.
De la bourse copulatrice ou du ductus bursae est issu un très fin conduit, le ductus seminalis, qui aboutit aux ovaires. Il permet aux spermatozoïdes de migrer pour féconder les ovules, à la demande de la femelle. Lors de l’étude des genitalia de la femelle, on observe souvent des vestiges de plusieurs spermatophores. C’est le résultat de plusieurs accouplements de la femelle durant sa vie éphémère qui dure environ 24 heures. La ponte se fait par l’orifice de ponte qui est encadré par lobes de l’oviporus.
Mâle
Ce sont des petits papillons de nuits d’envergure 27 à 43 mm (32 à 36 le plus souvent), avec la longueur de l’aile antérieure variant de 12,5 à 21 mm.
Le corps est à la fois robuste et velu. Il est coloré en blanc grisâtre, avec des teintes intermédiaires.
Tête
La tête est munie de trois ocelles et de deux grands yeux composés (figure 23). L’indice oculaire est varié entre 0,52 et 0,75, avec une moyenne de 0,63.
Les antennes sont brunes, et bipectinées (figure 21 A et 21 B), de longueur un peu inférieure à la demi-longueur de l’aile antérieure, 39 à 47 articles. Pectinations courtes, les plus longues (vers le 15e article) valant le quart de la longueur de l’antennes ou un peu plus, toutes cylindriques et séparées entre elles, y compris les pectinations apicales (à l’exception de la toute dernière paire) qui sont toutes plus longues que l’article porteur.
BIOLOGIE
Les œufs
Une femelle pond 500 à 1000 œufs. Ces oeufs mous et fragiles sont déposés à l’intérieur du fourreau maternel qui les protège contre le climat de l’extérieur.
La copulation a lieu par l’insertion de l’abdomen du mâle ailé dans le fourreau où la femelle s’est attachée. L’accouplement ne dure généralement que quelques minutes. Par suite, la femelle se met à pondre et meurt quelques heures après. Les œufs restent au fond de sac jusqu’à leur éclosion qui a lieu quatre mois après la ponte.
La larve
La vie larvaire est composée de cinq stades. Chaque stade est terminé par une mue. Lors d’une mue, le fourreau est solidement attaché à un support avec la soie et la mue s’effectue à l’intérieur. L’exuvie est dévorée entièrement sauf la capsule céphalique permettant de reconnaître la fin de la mue.
Au stade 1, la chenille issue de l’éclosion construit son propre fourreau sans se soucier de quoi se nourrir. Elle demeure à l’intérieur du fourreau maternel jusqu’à ce que son propre fourreau soit bien fait et qu’il soit prêt à sortir pour chercher à manger. Le fourreau est au début fait d’un agglomérat de fils de soie et de débris de fourreau maternel.
A partir du stade 2, la larve construit un sac de soie dur et portatif pour vivre à l’intérieur. Ce sac est le dispositif le plus identifiable de l’insecte. Il se présente sous forme d’un cône au début et devient ovale au fur et à mesure de son développement. Le sac possède une ouverture antérieure qui permet à la larve de sortir constamment et de se nourrir grâce à ses pattes pro et méso thoraciques et sa tête libres en se déplaçant d’une feuille à autre. Le fourreau est entraîné par le crochet durant tout le mouvement de la larve. Il est formé de deux couches de soie. L’une de ces deux couches est à l’intérieur et légèrement cachée par l’autre qui est renforcée par des brindilles ou/et des fragments de feuilles.
Plus la larve s’agrandit, plus la fourrure s’élargit. Au cours de son développement, la larve est couverte petit à petit des corps étrangers du milieu extérieur (les brindilles). Elle construit et occupe les cocons en soie qui sont attachés aux branches et aux pétioles.
Les Deborrea ont donc une habilité à faire une procession sur la longueur des brindilles et sur la distance pour réaliser leur priorité qui est la construction de la fourrure.
Les cinq stades larvaires durent environ deux mois.
La nymphe
La nymphe qui est inerte passe sa vie entière à l’intérieur de la fourrure. Cette fourrure est constituée par trois couches différentes. De l’extérieur à l’intérieur, il s’agit d’une couche de soie rigide, d’une couche des brindilles et d’une couche de soie douce analogue à du coton. Le stade nymphal dure 7 à 10 jours.
L’imago
La nymphe se métamorphose en imago.
Le mâle adulte ailé quitte son sac nymphal. Il ressemble à des petits papillons nocturnes avec des ailes claires d’une envergure d’environ une pouce et des antennes plumeuses noires de couleur de suie.
La femelle adulte aptère ressemblant à une larve néoténique reste à l’intérieur de sa fourrure. Elle est dépourvue d’yeux fonctionnels, d’ailes et d’antennes.
Les imagos ont une durée de vie relativement plus courte variant de 3 à 48 heures. Ce sont des lépidoptères de race monovoltine c’est-à-dire avec une génération par an.
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Table des matières
1. INTRODUCTION
2. MATERIELS ET METHODES
2.1 MATERIELS D’ETUDE
2.1.1 Position systématique de Deborrea malgassa
2.1.2 Essai de comparaison des espèces connues du genre Deborrea (Bourgogne 1982)
2.1.3 Les sites d’études et les plantes hôtes
2.1.3.1 Alakamisy Fenoarivo
2.1.3.2 Nanisana
2.1.3.3 Ambalavao et Ampangabe
2.1.4 Climatologie
2.1.4.1 Paramètres climatiques
2.1.4.2 Diagramme ombrothermique de GAUSSEN
2.1.5 Distribution géographique de Deborrea malgassa dans l’île
2.2 METHODES
2.2.1 Collecte des données et des échantillons
2.2.2 Etude morpho anatomique
2.2.2.1 Observations et dissection des échantillons
2.2.2.2 Préparation et montage des génitalia
2.2.3 Etude bio écologique
2.2.4 Analyses statistiques
2.2.4.1 Précision d’échantillonnage
2.2.4.2 Test de normalité et transformation des données
2.2.4.3 Analyse de variance
2.2.4.4 Classification hiérarchique indicée
2 RESULTATS
2.3 MORPHO ANATOMIE
3.1.1 Œufs
3.1.2 Larves
3.1.2.1 Sac
3.1.2.2 Tête
3.1.2.3 Thorax
3.1.2.4 Abdomen
3.1.3 Nymphe
3.1.3.1 Sac
3.1.3.2 Partie antérieure
3.1.3.3 Partie postérieure
3.1.4 Femelle
3.1.4.1 Sac
3.1.4.2 Tête
3.1.4.3 Thorax
3.1.4.4 Abdomen
3.1.4.5 Genitalia de la femelle
3.1.5 Mâle
3.1.5.1 Tête
3.1.5.2 Thorax
3.1.5.2.1 Pattes
3.1.5.2.2 Ailes
3.1.5.3 Abdomen
2.4 BIOLOGIE
3.2.1 Les œufs
3.2.2 La larve
3.2.3 La nymphe
3.2.4 L’imago
2.5 ANALYSES STATISTIQUES
3.3.1 Précision d’échantillonnage :
3.3.2 Comparaison des effectifs des individus collectés selon le site d’étude
3.3.3 Normalité des données
3.3.4 Comparaison des moyennes de sacs de Deborrea malgassa selon les sites d’étude. Sites
3.3.5 Classification hiérarchique des sites d’étude
3 DISCUSSIONS
2.6 Morpho anatomie
2.7 Endocrinologie
2.8 Ecologie
4 CONCLUSION ET PERSPECTIVES
5 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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