Distribution des germes sur les syndesmotomes 

Les alcools

L’éthanol à 70° est l’alcool le plus utilisé.Il est actif sur les Gram positif, les Gram négatif et les virus. La concentration à 70° est la plus efficace car la présence de l’eau augmente le pouvoir pénétrant de l’alcool. Ils sont utilisés comme solvant aux autres antiseptiques ce qui augmente leur spectre d’action. Leur activité est diminuée en présence de matière organique.
L’alcool isopropylique est également un bon antiseptique. Il est le plus souvent associé à la chlorhéxidine.

Les aldéhydes

Les principales molécules sont leformaldéhyde et le glutaraldéhyde.
Ils résultent de l’oxydation d’un alcool. Leur spectre d’action est large : Gram négatif et Gram positif, sous leur forme végétative, les bacilles tuberculeux, les virus (VIH et VHB). Ils sont inactifs sur les Agents Transmissibles Non Conventionnels (A.T.N.C.).
Cependant les aldéhydes sont des substances très irritantes même à faible concentration. On a observé des phénomènes de toxicité cutanées, oculaires et respiratoires. Il conviendra donc demanipuler ces produits avec précaution.

Les phénols

L’utilisation des phénols comme antiseptiques est restreinte à l’exception de certains composés tels que le gaïacol, le crésol, l’eugénol, l’hexachlorophène ou le triclosan.
Ils sont bactériostatiques au 1/500ème et bactéricides au 1/100 ème et sont inefficaces par rapport aux spores.

Les halogènes

Ils forment une importante famille de produitsantimicrobiens dont l’iode et le chlore en sont les composants les plus fréquemment rencontrés.
¾ Les dérivés chlorés
Ils agissent par l’acide hyperchloreux libéré. On distingue :
– les hypochlorides qui sont caustiques mais rapidement neutralisés par les matières organiques ;
– les dérivés organiques du chlore : la chloramineT, la dichloramine T, la chloro-azodine ;
Ce sont des substances irritantes qui peuvent être à l’origine d’un œdème aigu du poumon et sont très corrosifs pour les métaux. Les dérivés chlorés sont instables d’où la nécessité de les stocker dans des conditions rigoureuses en utilisant des récipients en plastique à l’abri de la lumière.

Les dérivés iodés

Les inconvénients des dérivés iodés de première génération ont été à l’origine de leur abandon au profit des substances iodoformes.
Ce sont des combinaisons d’iode et d’argent qui augmentent la solubilité, la dispersion et la pénétration de l’iode. Le plus connu de ces complexes est le polyvidone iodé. L’iode agit à l’état libre et provoque la destruction des protéines structurales et enzymatiques. Ils sont bactéricides, fongicides et virucides, mais incompatibles avec les dérivés mercuriels.

Les biguanides

On range sous ce titre la chlorhéxidine et l’héxamidine qui sont actuellement très utilisés du fait de leur spectre d’action intéressant et de leur faible toxicité.
– L’hexamidine est une diamidine actif sur les Gram positif et tout particulièrement sur les staphylocoques. C’est l’un des antiseptiques les mieux tolérés sur la peau.
– La chlorhéxidine est un bi-biguanide actif également sur les bactéries Gram positif, qui possède une action antiseptique lorsqu’elle est utilisée seule. L’adjonction d’un tensioactif lui confère une activité antiseptique et détergente. La chlorhéxidine agit par coagulation des protéines cytoplasmiques, par lésion de la
membrane cellulaire et par inhibition de l’ATPase cellulaire.

Les huiles essentielles

Elles sont employées dans un but de désinfection de l’air ambiant dans les locaux de soins.
In vitro, ces huiles sont bactériostatiques en raison de leurs composés phénoliques, leurs alcools et leurs aldéhydes.

Les tensioactifs ou surfactifs

Ils sont divisés en 3 catégories suivant leur charge électrique :
– les surfactifs anioniques chargés négativement. Ce sont les sels alcalins d’acides gras,
– les surfactifs cationiques chargés positivement ou ammoniums quaternaires,
– les surfactifs amphotères possédant les deux charges,
– les surfactifs non ioniques.
Les tensioactifs permettent de solubiliser les antiseptiques insolubles. Ce sont des agents mouillants qui facilitent la pénétration à travers les membranes bactériennes.
Ils agissent essentiellement par leur pouvoir détergent et sontbactéricides sur les Gram positif.

La chaleur humide (Autoclave) (Photo N° 2)

Le principe de l’Autoclave repose sur l’utilisation de la vapeur d’eau saturée sous pression qui permet la destruction des microorganismes par coagulation des protéines cellulaires.
Avec ce type d’appareil, le préchauffage n’est pas nécessaire. Le début de la stérilisation se fait à température ambianteet dure de moins de 18 minutes à 134°C.
L’autoclave de type B (25) est l’appareil de référence pour les cabinets dentaires.

Le glutaraldéhyde

Il est le seul produit liquide à avoir obtenu l’agrément de l’American Dental Association (A.D.A.) pour son action stérilisante. Mais il faut préciser que cette action n’est obtenue qu’au bout de 10 heures. En de ça, le produit est classé parmi les désinfectants.
Tous ces moyens mis à la disposition dupraticien, s’ils sont utilisés à bon escient, devront lui procurer un sentiment de sécurité vis à vis du patient.

Contrôle de la stérilisation 

Une bonne stérilisation n’est jamais une certitude. Ce qui nous obligent à procéder à des contrôles réguliers et fréquents. Ces contrôles s’effectuent grâce à des indicateurs physico-chimiques et biologiques.

Les indicateurs physico-chimiques

Ils témoignent du passage de l’objetdans l’autoclave et ne permettent d’évaluer que certains paramètres de l’appareil tels que la température, la durée d’exposition à l’agent stérilisant, la concentration en gaz, la bonne répartition de la vapeur au sein de la charge.
Ces indicateurs se présentent sous forme de :
– bandelettes ;
– rubans imprimés de stries d’encre spéciale qui apparaîtront à la suite d’un traitement thermique ;
– tubes remplis de poudre à point de fusion déterminé ;
– produit réactif imprégnant les zones d’un sachet deconditionnement (test de Browne) qui vire progressivement du rouge au vert quand elles sont chauffées.
L’ADA recommande de les placer à l’intérieur de chaque emballage et au centre de chaque charge d’instruments non emballés.
Ces indicateurs , encore une fois, ne sont pas la preuve d’une bonne stérilisation.

Les indicateurs biologiques

Ils utilisent des spores bactériensnon pathogènes, mais extrêmement résistantes à la chaleur : Bacillus stéarothermophilis et/ou Bacillus subtilis.var Niger
La bandelette externe supportant les germes est prélevée de façon aseptique après un cycle de stérilisation et est déposée dans le milieu de culture. Après une incubation de 72 heures à 37° pour Bacillus subtilus et 55°C pour Bacillus stéarothermophilis, un trouble ou un changement de couleur du milieu de croissance sera la preuve de la persistance des spores après la stérilisation.
Dans le cas où les indicateurs se présentent sous forme de fiole, l’emploi sera plus pratique. Car il suffit, unefois la fiole exposée à l’agent stérilisant, de briser le tube ce qui mettra en contact le milieu decroissance et les spores qui ont survécu.
Un indicateur biologique témoin est toujours contrôlé en parallèle.

Test de Bowie et Dick quotidien

Il permet tous les jours à l’allumage du stérilisateur, de contrôler les jonctions mécaniques de l’autoclave, le retrait de l’air et la pénétration de la vapeur.
Il constitue simplement un examen rapide de l’état de stérilisation.

Le diagramme d’enregistrement

Par l’intermédiaire d’une imprimanteconnectée à l’autoclave, il donne des indications chiffrées ou en graphiques relatifs à la pression, à la température et au temps.
Les indicateurs biologiques sont généralement livrés avec un incubateur et des milieux de culture.
Les résultats des tests de contrôle doivent être datés etconsignés dans un cahier de stérilisation.
En effet, les documents de stérilisation doivent être gardés au minimum 5 ans et apporteront la preuve médico-légale en casde litige (27).

Les conditionnements rigides

A la différence des souples, ces conditionnements sont partiellement ou entièrement stérilisables.
Ce sont essentiellement les boîtes métalliques hermétiquement fermées, les plateaux, les tambours, etc.
Les boîtes en acier inoxydable supportent mieux les produitsde désinfection et les températures de stérilisation que les boîtes en aluminium anodisé.
Avec ce type de conditionnement, la durée de validité de la stérilisation varie entre 36 et 48 heures. Il existe également des conteneurs en plastique rigide résistant aux températures de stérilisation par autoclave. Ce sont les cassettes IMS (HuFriedy) qui réduisent le risque de blessure et permettent un nettoyage optimal par les ultrasons.

Le matériel chirurgical

En chirurgie buccale, les instruments utilisés sont nombreux et variés. Ceci s’explique par la complexitédes actes et des gestes réalisés dans ce domaine.
Ils sont régulièrement en contact avec le sang et la salive.Sur le plan de l’asepsie, leur nettoyage nécessite donc plus de rigueur car la durée des interventions favorise une coagulation du sang et une fixation des germes sur le matériel à stériliser. « On ne stérilise bien que ce qui est propre ».

Le matériel à usage unique

Il faut préciser que ce matériel n’est pas spécifique à la chirurgie buccale. Il peut être rencontré dans d’autres disciplines de la chirurgie dentaire et de la médecine générale.
™ Composition
– Seringues à usage unique
– Lames de bistouri.
– Aiguilles
– Fil de suture serti ou non
– Gants stériles
– Canules d’aspiration
– Miroirs en plastique
– Champs stériles
– Gobelets
– Carpules d’anesthésie
Ce matériel doit être sous emballage unitaire.

Gestion des déchets

Etant à usage unique, aucun élément de ce type de matériel ne doit être nettoyé, désinfecté ou lavé immédiatement après utilisation. Ils seront éliminés en s’entourant d’un maximum de précautions, car la plupart de ce matériel est tranchant ou piquant et constitue la cause essentiellede la transmission professionnelle de l’infection. Tout le matériel jetable présentant un risque infectieux (seringue, aiguilles, lame de bistouri, carpule, etc.) doit être déposé dans un conteneur rigide scellé.
Quant aux tissus mous contaminés, les dents extraites et les compresses souillées, ils seront préalablement isolés à l’aide d’emballages étanches avant d’être acheminés vers l’incinérateur.

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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I – GENERALITES
1.1 – Définitions
1.1.1 – Asepsie
1.1.2 – Antisepsie
1.1.3 – Chaîne d’asepsie
1.1.4 – Contamination
1.1.5 – Nettoyage
1.1.6 – Désinfection
1.1.7 – Stérilisation
1.2 – Les antiseptiques
1.2.1 – Les antiseptiques usuels
1.2.2 – Mode d’action
1.2.3 – Classification des antiseptiques
1.2.3.1 – Les alcools
1.2.3.2 – Les phénols
1.2.3.3 – Les aldéhydes
1.2.3.4 – Les halogènes
1.2.3.5 – Les biguanides
1.2.3.6 – Les huiles essentielles
1.2.3.7 – Les tensioactifs ou surfactifs
1.3 – Les moyens de l’asepsie
1.3.1 – Les moyens physiques
1.3.1.1 – La chaleur sèche
1.3.1.2 – La chaleur humide
1.3.1.3 – La cassette autoclave
1.3.2 – Les radiations
1.3.2.1 – Les ultraviolets
1.3.2.2 – Les radiations ionisantes
1.3.3 – Les vapeurs chimiques
1.3.3.1 – Le chemiclave
1.3.3.2 – Le stérilisateur à l’oxyde d’éthylène
1.3.3.3 – Le formaldéhyde
1.3.3.4 – Le glutaraldéhyde
1.3.4 – Contrôle de la stérilisation
1.3.4.1 – Les indicateurs physico-chimiques
1.3.4.2 – Les indicateurs biologiques
1.3.4.3 – Test de Bowie et Dick quotidien
1.3.4.4 – Le diagramme d’enregistrement
1.3.5 – Le conditionnement
1.4 – Le cabinet dentaire
1.4.1 – Conception architecturale
1.4.1.1 – La salle opératoire
1.4.1.2 – La salle de stérilisation
1.4.2 – Le matériel chirurgical
1.4.2.1 – Le matériel à usage unique
1.4.2.2 – Le matériel de chirurgie
1.4.3 – Le cycle de stérilisation des instruments
DEUXIEME PARTIE : NOTRE EXPERIENCE
2.1 – Justification et intérêt
2.2 – Cadre d’étude
2.2.1 – Le Département d’Odontologie
2.2.2 – Le laboratoire de Bactériologie-Virologie
2.3 – Matériels
2.4 – Méthodologie
2.4.1 – Au Département d’Odontologie
2.4.2 – Au laboratoire de Bactériologie-Virologie
2.5 – Résultats
2.5.1 – Les instruments chirurgicaux
2.5.2 – Distribution des germes sur les élévateurs
2.5.3 – Distribution des germes sur les curettes
2.5.4 – Distribution des germes sur les daviers à molaire inférieure
2.5.5 – Distribution des germes sur les daviers à molaire supérieure
2.5.6 – Distribution des germes sur les syndesmotomes
2.5.7 – Distribution des germes sur les fraises à os
2.5.8 – Distribution des germes sur les daviers à racine inférieure
2.5.9 – Distribution des germes sur les daviers à racine supérieure
2.5.10 – Distribution des germes sur les turbines
2.5.11 – Distribution des germes sur les autres instruments de chirurgie
2.5.12 – Distribution des germes sur la boîte à instruments
2.5.13 – Distribution des germes sur les seringues dentaires
2.6 – Commentaires
2.7 – Recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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