Ampasimaneva
Le climat d’Anosibe An’Ala et ses environs est de type tempéré chaud. Cette zone est sous le régime constant de fortes averses durant toute l’année et même lors des mois les plus secs, les précipitations restent importantes. La classification de Köppen-Geiger est de type « Cfa » (Climat tempéré et humide avec un été chaud, la précipitation du mois le plus sec est supérieure à 60 mm), avec une précipitation moyenne annuelle de 2.231m. Le mois le plus sec est celui d’Octobre avec seulement 52 mm de pluviométrie. La moyenne mensuelle des mois de Février qui enregistrent le plus haut taux de précipitations est de 381 mm.
Biologie
Comme toutes les autres espèces de chauve-souris, P. rufus adopte une mode de vie nocturne. Pendant la journée elle se repose dans des gîtes sur la partie supérieure des arbres la tête perchée vers le bas. Elle se regroupe en colonie de 100 à 5000 individus (MacKinnon et al., 2003). Cette espèce occupe aussi bien les forêts naturelles que les plantations d’arbres exotiques comme l’Eucalyptus (Jenkins et al., 2007). Certains gîtes ne sont occupés que temporairement pour les migrations locales pendant les recherches de nourriture. Le Renard volant utilise la vue pour s’orienter, les photorécepteurs dans ses rétines lui confère une vision en couleur dichromatique (Müller et al., 2007), cette espèce se nourrit en grande partie de fruit mais aussi d’autre parties végétales comme les fleurs et les feuilles (Raheriarisena, 2005). Dans certaines forêts du littorale, son régime alimentaire compte jusqu’à une quarantaine de plantes (Bollen & Van Elsacker, 2002), et dans d’autres régions, une partie importante des végétaux qu’elle consomme est d’origine exotique (Andriafidison et a.l, 2006; Long & Racey, 2007). Certaines espèces de chiroptères peuvent volées à plus d’une vingtaine de kilomètre de leur dortoir pour trouver de la nourriture (Banack & Grant, 2002; Long & Racey, 2007). La saison de reproduction se déroule au mois d’Août, un mâle dominant s’accouple avec toutes les femelles dans son territoire où aucun autre male reproducteur n’est toléré, le coït se fait sur les branches des arbres dans une position renversée (Mackinnon et al., 2003). La gestation dure en moyenne 125 jours, avec une possibilité d’implantation fœtale différée. Les femelles mettent bas au mois de Novembre ou de Décembre. A la naissance, les bébés font à peu près 1/7 du poids de l’adulte et ils atteignent la maturité somatique en un an et demi ou en deux ans (Caceres, 2011; Parsons, 2005).
Méthode olfactive
Celle-ci consiste à utiliser un produit biologique de synthèse appelé « Plantskydd » composé principalement de sang de porc, se produit est surtout utilisé pour protéger les plantes contre les Mammifères nuisibles en Amérique et au Canada et répond à la norme imposer par l’EPA (USA-EPA. 1996). Le produit est conservé sous forme de poudre de couleur rougeâtre et est mélangé avec de l’eau avant être pulvériser sur les fruits à l’aide d’un pulvérisateur. La proportion pour la dilution du Plantskydd est de un kilogramme par 18,16 litre d’eau et le temps de fixation est de 24 heures et la durabilité en été est de trois à quatre mois (http://www.plantskydd.com). Le principe actif du produit repose sur la forte odeur de sang que ce dernier dégage et qui simule une activité prédatrice voilà pourquoi les Mammifère préfère éviter de s’approcher des fruits et n’essaient même pas d’y gouter.
Régime alimentaire potentiel de Pteropus rufus
L’analyse des contenus des matières fécales (Annexe 3) ont permis de connaitre le régime alimentaire potentiel de P. rufus pendant cette saison. Au total, 211 prélèvements de matière fécale provenant des deux sites ont été analysés. Les graines et les débris végétaux trouvés dans les fèces sont les restes non digérés des fruits que les Renards volant ont mangés. Parmi les fruits réellement exploité par cette espèce de chauve-souris se trouvent trois espèces de la famille des MORACEAE du genre Ficus, une espèce de la famille des MYRTACEAE du genre Syzigium et bien entendue le Litchi chinensis. La présence d’autres composants végétaux a aussi été relevé, mais n’ont pas pu être identifié. Les résultats montrent que les trois espèces de Ficus prennent une place prépondérante dans le régime alimentaire de ce chiroptère avec une proportion totale de 64% des fruits consommés, le litchi et le Syzigium sont aussi des sources de nourritures importantes qui représentent respectivement 29% et 7% des fruits que le Renard volant mange durant cette saison (Figure 12).
Effet des méthodes de dissuasion sur les oiseaux
Les oiseaux sont parmi les auteurs des dommages les plus importants sur les échantillons observés durant les suivis journaliers dans les deux sites combinés (Figure 18) et la Figure 16 montre que c’est surtout dans le site d’Ampasimaneva que ces animaux affligent le plus de dégât sur les échantillons, 29% au total. Voilà pourquoi cette étude leurs porte une attention à part et l’hypothèse H2 doit aussi être soumise à cet auteur. La figure 20 montre que les médianes du taux d’agression des oiseaux sur la totalité des échantillons protégés par des épouvantails et le plantskydd sont aux mêmes niveaux mais sont plus élevé que ceux observés sur les échantillons témoins et cela sur l’ensemble des échantillons dans les deux sites. Le résultat du test de Kruskal-Wallis montre une différence significative avec p<0,05, sur les dommages causés par cet auteur sur les trois différents type d’échantillon. Ce qui veut dire que les dégâts engendrés par les oiseaux sur les différents type d’échantillons ne sont pas les mêmes. De ce fait, ces animaux s’attaquent plus aux échantillons munis de dispositif de dissuasion et l’hypothèse H2 peut-être rejetée. Les méthodes destinées à repousser P. rufus n’ont aucun effet sur les oiseaux.
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Table des matières
I- INTRODUCTION
II- MATERIELS ET METHODES
II-1-Présentation du milieu d’étude
II-1-1-Localisation géographique
II-1-2-Climat
A-Farafara-Vatambe
B-Ampasimaneva
II-1-3-Flore
II-1-4-Faune
II-1-5-Choix du site d’étude
II-1-6-Période d’étude
II-2-Présentation des espèces étudiées
II-2-1-Pteropus rufus
A-Position systématique
B-Description
C-Distribution et habitat
C-Statut de conservation
D-Biologie
II-2-2-Litchi chinensis
A-Position systématique
B-Description
C-Valeur nutritionnelle
D-Valeur économique du litchi
II-3-Travaux sur le terrain
II-3-1-Collecte des données concernant Pteropus rufus
A-Collectes des matières fécales
II-3-2-Collecte des données sur Litchi chinensis
A-Comptage des fruits
B-Production
II-3-3-Echantillonnage
II-3-4-Méthode de dissuasion contre Pteropus rufus
A-Méthode visuelle
B-Méthode olfactive
C-Témoin
D-Méthode sonore
E-Suivi journalier
II-3-5-Transect botanique
II-4-Travaux ultérieurs
II-4-1-Analyse des matières fécales
A-Triage des contenues des fèces
B-Identification des contenues des fèces
II-5-Analyse des données
II-5-1-Données standard
II-5-2-Méthodes statistiques
A-Statistique analytique
III- RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III-1-Régime alimentaire potentiel de Pteropus rufus
III-2-Dégâts engendrés par Pteropus rufus sur la production de litchi
III-3-Dommages observés sur les échantillons
III-4-Effets des méthodes de dissuasion olfactive et visuelle
III-4-1-Effet des méthodes de dissuasion sur Pteropus rufus
III-4-2-Effet des méthodes de dissuasion sur les oiseaux
III-4-3-Effet des méthodes de dissuasion sur les auteurs inconnus
III-4-4-Fruits secs sur les échantillons
III-4-5-Méthode de dissuasion efficace sur Pteropus rufus
III-5-Effet de la méthode sonore
III-6-Rentabilité des méthodes de dissuasion
IV- DISCUSSIONS
IV-1-Taille de la colonie de Pteropus rufus
IV-2-Régime alimentaire de Pteropus rufus
IV-3-Dommages observés sur les échantillons
IV-4-Impact de Pteropus. rufus sur la production de litchi
IV-5-Effet des méthodes de dissuasion olfactive et visuelle
IV-6-Effet de la méthode sonore
IV-7-Rentabilité des méthodes de dissuasion
V- CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
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