Dissémination des graines par Eulemur cinereiceps

MATERIEL BIOLOGIQUE : Eulemur cinereiceps

A.CLASSIFICATION DE L’ESPECE :
Cette espèce de lémurien appartient au:
REGNE : Animal
EMBRANCHEMENT : Vertébrés
SOUS-EMBRANCHEMENT : Gnathostome
CLASSE : Mammifères
ORDRE : Primates
SOUS ORDRE : Prosimiens
FAMILLE : Lemuridae
GENRE: Eulemur
ESPECE: cinereiceps/albocollaris (A. Grandidier et Milne-Edwards, 1890)
NOMS VERNACULAIRES : Varimena, Varika mena
B. CARACTERISTIQUES ET STATUT DE L’ESPECE : Son habitat naturel est typiquement les forêts denses humides de basse et moyenne altitudes de la littorale du Sud Est de Madagascar (Johnson et Overdorff, 1999). Elle se caractérise par un dimorphisme sexuel bien distinct : la partie postérieure ventrale des femelles a un pelage roux et la partie antérieure dorsale est grise. Leur front est de couleur gris clair, et les yeux – orange Elles ont une barbe de couleur orange clair et une queue de couleur rouille. Les mâles ont un pelage du corps gris foncé ou brun sauf sur la partie ventrale ayant une couleur blanche. Une ligne brune foncée est observée sur la partie médiane du dos. La tête aux poils lisses est de couleur noire. Les yeux sont oranges. La face est uniformément noire, avec quelques tâches claires au-dessus des yeux. Il présente une barbe blanche et enfin la queue est exclusivement noire (Mittermeier, et al., 2010).. Les adultes pèsent environ 2,0-2,55kg (Tattersall, 1982 ; Johnson et al., 2005 et Johnson et al., 2008) et vivent en groupe de 5 à 10 individus en moyenne (Brenneman et al., 2011 ; Ravahatramananjarasoa, pers. Comm.). Le régime alimentaire est de type frugivore mais avec quelques fois des fleurs, des feuilles, du nectar et des insectes. L’espèce est cathémérale et arboricole des strates moyens et supérieurs. Le domaine vital s’étend de 1 à 100ha (Mittermeier et al., 2006). Les mâles et femelles ne peuvent se reproduire qu’à l’âge adulte, c’est-à-dire, après la formation de la dentition adulte, à 3 ans. Les mâles sont monogames et les femelles sont polyandries (Mittermeier et al., 2006). La gestation dure environ 120 jours et la femelle peut  porter jusqu’à 2 bébés (Mittermeier et al., 2006). Enfin, de 2004 à 2010, l’espèce Eulemur cinereiceps est l’une des 25 espèces de primates et l’une des 4 espèces de lémuriens les plus gravement en danger dans le monde entier, selon les critères de l’UICN (Johnson et al., 2009, IUCN, 2008 et IUCN, 2010).
C. DISTRIBUTION ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE : La figure 2 donne un aperçu de la répartition et distribution géographique d’Eulemur cinereiceps. Elle a la plus petite aire de répartition parmi toutes les espèces d’Eulemur. Il se localise, en faible densité, dans une mince bande de forêt tropicale humide de basse altitude (<500m d’altitude), dans la partie Sud-est de Madagascar, allant au-dessus de la limite sud de la rivière Manampatrana jusqu’à la rivière Mananara (Petter et Petter-Rousseaux, 1979 ; Tattersal, 1982 ; Irwin et al, 2005). On rencontre une petite population isolée à Manombo et dans la forêt d’Agnalazaha, dans la côte sud de Farafangana. Une zone de transition abritant Eulemur cinereiceps et Eulemur rufifrons se localise autour de la rivière Iantara, près du parc national Andringitra (Mittermeier et al., 2010). Dans la Région Atsimo Atsinanana, on peut le rencontrer dans la forêt de Manombo où se trouve la Réserve Spéciale de Manombo, dans la forêt littorale d’Agnalazaha Mahabo Mananivo, dans la forêt de Vohipaho et de Matanga Vangaindrano

ETUDE QUANTITATIVE DE LA VEGETATION (Blanquet, 1965)

                L’étude quantitative de la végétation a été menée dans une surface homogène appelée placeau lequel se trouve dans un transect d’une surface de 0,1hectare (10m x 100m). Ce dernier est subdivisé en placettes de 10m x 10m. La placette est l’unité fondamentale de relevé écologique. Quatre transects ont été établis et dans lesquelles sont enregistrés le nom de chaque espèce de plantes y poussant, leur hauteur, le diamètre à hauteur de poitrine de celles ayant un DHP > à 5cm ; le nombre et hauteurs des arbustes ayant un dhp < 05 cm et hauteur ≥ 1,30m et enfin le nombre des jeunes plants et des sauvageons ayant une hauteur entre 10 cm et 130 cm.

COMPARAISON DES RESULTATS OBTENUS EN ACTIVITES JOURNALIERES SELON LES DEUX METHODES DE COLLECTE DE DONNEES

                  La comparaison des pourcentages de durée des activités individuelles par rapport aux fréquences des activités du groupe par le test t de Student atteste qu’il n’y a pas de différence significative entre les deux variables (n = 5 ; 𝛼 = 0,05 ; T = 0 ; p = 1) c’est-à-dire que l’hypothèse 1 sur le fait que « l’utilisation de différentes méthodes de collecte de données influe les résultats sur les activités et régime alimentaire chez Eulemur cinereiceps » n’est pas vérifiée. (fig. 11). Le calcul de la durée ou de la fréquence des activités journalières démontre toujours la même répartition de ces activités dans la journée. Donc, l’utilisation de ces deux méthodes s’appuie surtout sur la quantité, précision et détails sur les paramètres cibles de la recherche. Le pourcentage de l’activité défécation ne figure pas dans la comparaison parce que c’est une activité spontanée qui ne dure pas plus de 05 (Tsaramanana, obs. pers.) secondes et ne se coïncide pas toujours à tous les 05 minutes de scan, donc elle a été notée via la méthode ad-libitum sampling (fig. 09). Donc, quelle que soit la méthode utilisée, les proportions des activités journalières restent les mêmes mais la différence réside surtout dans la précision des proportions des activités qui augmentent lorsque les intervalles de temps entre chaque collecte des données deviennent de plus en plus courts. Comme le groupe est composé de plus de mâles que de femelles, est-ce que cette sex-ratio peut influer sur le comportement du groupe ?

DESCRIPTION GENERALE DES TRANSECTS

                 Dans cette description, on a identifié 06 espèces les plus abondantes dans chaque transects, plus les espèces dispersées par le groupe et enfin on a complété le nombre des autres espèces pour avoir le même nombre et espèces pour la comparaison des transects. D’après le tableau III et tableau IV cidessous ; on peut dire que les espèces les plus abondantes dans le domaine vital du groupe est surtout représentée par des plantes appartenant à la famille d’EUPHORBIACEAE, RUBIACEAE, ARECACEAE, OLEACEAE, SALICACEAE, CONVALLARIACEAE, MYRTACEAE, BIGNONIACEAE, EBENACEAE et PANDANACEAE. Toutes fois, c’est au niveau des espèces que se diffèrent les deux types d’habitats. Les espèces les plus abondantes dans la végétation des marécages sont surtout : Anthostema madagascariensis, Macaranga obovata, Uapaca louvelii, Dypsis mananjariensis, Dypsis linearis et Colea tetragona tandis que celles de la végétation du versant sont : Suregada baronii, Tarenna bernieriana, Uapaca louvelii, Homalium nobile, Diospyros sp. et Noronhia emarginata. Les espèces communes de ces deux types d’habitats sont Dracaena sp, Uapaca louvelii et Syzygium emirnense néanmoins c’est la végétation du versant qui en possède plus pour les deux premières espèces tandis que le marécage possède plus de Syzygium emirnense. Il se trouve qu’Anthostema madagascariensis, Dypsis mananjariensis, Dypsis linearis et Pandanus microcephalus sont des espèces spécifiques de la végétation sur marécage vu que le transect D est un transect mixte alors que ce sont Suregada baronii, Tarenna bernieriana, Diospyros sp. et Noronhia emarginata qui peuvent être spécifique de la végétation du versant vu qu’elles se trouvent en nombre très faible dans les marécages. Les valeurs en gras sont le nombre des espèces les plus abondantes du transects. De ce fait, à part les familles communes des deux types d’habitats, les marécages sont caractérisés par des espèces appartenant à la famille des ARECACEAE, CONVALLARIACEAE et PANDANACEAE tandis que la végétation sur sable blanc est surtout caractérisée par des espèces appartenant à la famille des EBENACEAE, RUBIACEAE, OLEACEAE et SALICACEAE. Les deux habitats du domaine vital de groupe présentent de différence sur le nombre et diversité de ses espèces constitutives ; de ce fait présentent-ils les mêmes richesses spécifiques ?

LONGUEUR DES GRAINES

              Moses et Semple (2011) a trouvé que Varecia variegata editorium disperse des graines plus longues que celles dispersées par Eulemur cinereiceps de la forêt d’Agnalazaha. Tel est le cas des graines dispersées par les primates suivants Pan troglodytes (Chimpanzé) (Wrangham et al.,1994) ; Ateles geoffroys (Singe araignée), Cebus capucinus (singes-écureuils) et Allouatta palliata (singes hurleurs) (Chapman et Onderdonk, 1998) ; Hylobates mulleri x agilische (Gibbon) (McConkey, 2000) Lagothrix lagothricha (singes laineux) (Stevenson, 2000) et Ateles belzebuth (singes araignées à ventre blanc) (Link et Di Fiore, 2006). Seules les graines disséminées par Eulemur rufifrons et Eulemur rubriventer (Overdorff et Strait, 1998) ont la même longueur que celles dispersées par Eulemur cinereiceps. Ces divergences sont dues surtout à la spécificité de l’anatomie buccale de ces différentes espèces de primates. Cette étude confirme aussi ce que dit Ganzhorn et al. (1999), que la longueur maximale des graines dispersées par le genre Eulemur est de 20mm.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

REMERCIEMENTS
PRESENTATION DES PARTENAIRES ET BAILLEURS
RESUME
ABSTRACT
INTRODUCTION
I. MATERIELS ET METHODES DE RECHERCHE
I.1. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
I.1.1. RAPPEL SUR LA PROBLEMATIQUE
I.1.2. CONSTRUCTION DES HYPOTHESES
I.2. METHODES DE RECHERCHE
I.2.1. MATERIELS DE RECHERCHE
I.2.1.1. MATERIEL BIOLOGIQUE : Eulemur cinereiceps
A.CLASSIFICATION DE L’ESPECE
B. CARACTERISTIQUES ET STATUT DE L’ESPECE
C. DISTRIBUTION ET REPARTITION GEOGRAPHIQUE
I.2.1.2. MATERIELS DE TERRAIN
I.2.2. TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES UTILISEES
I.2.2.1. SCAN SAMPLING INSTANTANEOUS ET AD LIBITUM SAMPLING
I.2.2.2. CONTINUOUS FOCAL ANIMAL SAMPLING
I.2.2.3. PERIODE D’OBSERVATION
I.2.2.4. STRUCTURE ET DYNAMIQUE DE LA VEGETATION
A. ETUDE QUANTITATIVE DE LA VEGETATION (Blanquet, 1965)
B. ETUDE DE LA REGENERATION NATURELLE
C. ETUDE DE LA STRATIFICATION HORIZONTALE DE LA VEGETATION
D. RICHESSE SPECIFIQUE ET INDICE D’EQUI-REPARTITION
I.2.2.5. ETUDE DE LA DISSEMINATION DES GRAINES
A. POIDS, LONGUEUR, LARGEUR (DIAMETRES) ET TAILLE DES GRAINES
B. DISTANCE DE DISPERSION ET TEMPS DE PASSAGE DANS LE TUBE DIGESTIF
I.2.3. ETUDE DE LA GERMINATION DES GRAINES
I.2.4. TECHNIQUES D’ANALYSE DES DONNEES UTILISEES
I.2.4.1. TEST T DE STUDENT
I.2.4.2. TEST DE WILCOXON
I.2.4.3. TEST DE CORRELATION DE PEARSON
I.2.4.4. TEST DE KRUSKAL-WALLIS
I.2.4.5. CARTOGRAPHIE
I.2.5. LIMITES DE LA RECHERCHE
II. RESULTATS
II.1. GROUPE ETUDIE
II.1.1. CARACTERISTIQUES ET COMPOSITION DU GROUPE SUIVI
II.1.2. DOMAINE VITAL DU GROUPE ETUDIE
II.2. ACTIVITES JOURNALIERES DE L’ESPECE ETUDIEE
II.2.1. ACTIVITES JOURNALIERES DU GROUPE SELON LA METHODE INSTANTANEOUS SCAN
II.2.2. ACTIVITES JOURNALIERES INDIVIDUELLES SELON LA METHODE FOCAL
II.2.3. COMPARAISON DES RESULTATS OBTENUS EN ACTIVITES JOURNALIERES SELON LES DEUX METHODES DE COLLECTE DE DONNEES
II.3. ALIMENTATION DE L’ESPECE ETUDIEE
II.3.1. ALIMENTATION DU GROUPE PAR LA METHODE SCAN
II.3.1.1. ESPECES CONSOMMEES PAR LE GROUPE
II.3.1.2. PARTIES CONSOMMEES PAR LE GROUPE
II.3.1.3. CONSOMMATION DE FRUITS PAR LE GROUPE
II.3.1.4. CONSOMMATION DE FEUILLES PAR LE GROUPE
II.3.2. QUANTIFICATION INDIVIDUELLE DE L’ALIMENTATION DE L’ESPECE ETUDIEE
II.3.2.1. NOMBRES DE BOUCHEES CONSOMMEES PAR ESPECE
II.3.2.2. QUANTITE DES DIFFERENTES PARTIES CONSOMMEES
II.3.2.3. QUANTITES DE FRUITS CONSOMMEES
II.3.2.4. QUANTITES DE FEUILLES CONSOMMEES
II.3.3. ALIMENTATION EN FONCTION DU SEXE
II.3.3.1. REGIME ALIMENTAIRE EN FONCTION DU SEXE
II.3.3.2. ESPECES CONSOMMEES EN FONCTION DU SEXE
II.4. DISPERSION DES GRAINES PAR L’ESPECE ETUDIEE
II.4.1. POIDS DES GRAINES ET DISTANCE DE DISPERSION
II.4.2. TAILLES VOLUMIQUES DES GRAINES ET DISTANCES DE DISPERSION
II.4.3. TAILLES VOLUMIQUES DES GRAINES ET TEMPS DE PASSAGE DANS LE TUBE DIGESTIF
II.4.4. POIDS DES GRAINES ET TEMPS DE PASSAGE DANS LE TUBE DIGESTIF
II.4.5. TEMPS DE PASSAGE DANS LE TUBE DIGESTIF ET DISTANCE DE DISPERSION
II.4.6. TEMPS DE PASSAGE DANS LE TUBE DIGESTIF ET GERMINATION DES GRAINES
II.5. ETUDE DE LA GERMINATION DES GRAINES
II.5.1. GERMINATION DES DEUX TYPES DE GRAINES
II.5.2. NOMBRE DE JOURS DE GERMINATION POUR LES DEUX TYPES DE GRAINES
II.6. STRUCTURE ET DYNAMIQUE DU DOMAINE VITAL DU GROUPE
II.6.1. DESCRIPTION GENERALE DES TRANSECTS
II.6.2. RICHESSES SPECIFIQUES
II.6.3. INDICE D’EQUIREPARTITION « J »
II.6.4. STRATIFICATION HORIZONTALE DE LA VEGETATION
II.6.5. STRUCTURE DEMOGRAPHIQUE DU DOMAINE VITAL DU GROUPE
II.6.6. TAUX DE REGENERATION NATURELLE
II.6.7. TAUX DE REGENERATION DES 04 ESPECES DISSEMINEES PAR LE GROUPE
III. DISCUSSIONS
III.1. ACTIVITES ET REGIME ALIMENTAIRE
III.1.1. ACTIVITES JOURNALIERES
III.1.2. REGIME ALIMENTAIRE
III.2. DISSEMINATION DES GRAINES
III.2.1. LONGUEUR DES GRAINES
III.2.2. TAILLE DES GRAINES
III.2.3. POIDS DES GRAINES
III.2.4. TEMPS DE PASSAGE DANS LE TUBE DIGESTIF
III.2.5. DISTANCE DE DISPERSION
III.2.6. EFFETS DU PASSAGE DES GRAINES DANS LE TUBE DIGESTIF
III.2.7. NOMBRE D’ESPECES DISPERSEES ET DUREE D’ETUDE
III.3. STRUCTURE ET DYNAMIQUE DE LA VEGETATION
III.4. INTERDEPENDANCES ENTRE PRIMATES ET LEURS HABITATS NATURELS
III.5. IMPLICATION POUR LA CONSERVATION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *