Dispositif intra uterin du post – partum immédiat

Le nombre d’humains nés sur Terre depuis les origines se situerait autour de 80 milliards. Sur les 80 milliards, près de la moitié serait née au cours des deux derniers millénaires. La population mondiale a surtout augmenté depuis 200 ans. Le six milliardième être humain a officiellement vu le jour le 12 octobre 1999, à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine. Cette date a été choisie arbitrairement par le F.N.U.A.P [59]. Le sept milliardième est né le 31 octobre 2011. Il a fallu 2 ans pour croitre d’un milliard d’habitants. Entre 1900 et 2000, selon les estimations de l’O.N.U, la population de la planète passait de 1,65 à 6,06 milliards d’hommes [59]. La population continue à augmenter, mais le taux d’accroissement naturel (différence entre le taux de natalité et le taux de mortalité) diminue régulièrement. Il est passé de 2,04 % à la fin des années 1960, à 1,3 % aujourd’hui. Une population mondiale de sept milliards ne sera pas sans incidence sur la pauvreté, la viabilité, l’urbanisation, l’autonomisation des femmes et des jeunes, l’environnement, la santé et les droits en matière de reproduction. Un milliard de personnes souffrent de faim chaque jour. Deux milliards de personnes survivent avec moins d’un dollar par jour, un milliard d’individus n’ont pas toujours accès à l’eau potable. Au plan sanitaire, plus d’un milliard de femmes meurent des complications de la grossesse ou de l’accouchement [59]. Au Sénégal, les projections démographiques de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) estiment à 13 millions le nombre d’habitants [2]. La croissance démographique risque de peser sur l’accès d’une certaine catégorie de populations aux services sociaux de base, l’autonomisation des populations vulnérables, la pauvreté. Aussi, la communauté internationale et les gouvernements nationaux s’emploient-ils à mettre en œuvre des politiques de contrôle.

Rappels sur le Dispositif intra-utérin 

DEFINITIONS

Contraception
Étymologiquement, le mot contraception provient de deux termes latins : « contra », qui signifie « contre » et « concipere », qui signifie « concevoir ».La contraception se définit comme l’ensemble des méthodes destinées à prévenir de façon temporaire et réversible la fécondation, par opposition à la stérilisation qui est définitive et irréversible [26-37].

Dispositif intra-utérin
Le dispositif intra utérin (DIU), également appelé stérilet, est un petit appareil flexible en forme de T, mesurant 3 cm environ, généralement en plastique souple ou en métal. Ce dispositif est muni à son extrémité d’un ou de deux fils en Nylon qui permet (ent) de vérifier sa présence. La plupart des stérilets sont recouverts d’un fil de cuivre mais ils peuvent également délivrer un progestatif (Lévonorgestrel). Il est inséré dans la cavité utérine dans le but d’empêcher la survenue d’une grossesse [23]. La présence de cuivre entraîne des modifications biochimiques au niveau de l’endomètre, ce qui nuit au transport et à la motilité des spermatozoïdes. Ceux-ci présentent de la difficulté à passer au travers de la glaire cervicale. De plus, le stérilet de cuivre, en modifiant l’endomètre, rend l’implantation de l’ovule plus ardue, s’il y a eu fécondation. L’ovulation de la femme n’est pas affectée par la présence du stérilet de cuivre. Le stérilet à la progestérone combine l’action mécanique du stérilet et à l’action hormonale du progestatif.

HISTORIQUE

Depuis l’Antiquité, les hommes et les femmes ne cessent d’inventer d’innombrables techniques visant à limiter les naissances, n’hésitant pas à recourir, faute de moyens contraceptifs efficaces, aux méthodes abortives menaçant souvent la vie des femmes. Historiquement, plusieurs méthodes contraceptives furent préconisées. Les premières, très contraignantes, consistaient à la séparation géographique des conjoints ou à l’utilisation d’obturateurs féminins sous forme d’éponges imprégnées ou non de goudron végétal, de cire, de miel ou de vinaigre. Le diaphragme, puis la cape cervicale, ne virent le jour qu’à la fin du XIXème siècle. Puis se succédèrent la mise au point de la méthode d’Ogino-Knaus en 1928 basée sur l’abstinence durant la période péri-ovulatoire et la création des premières pilules progestatives en 1954 et œstroprogestatives en 1955. D’autres méthodes comme les implants sous-cutanés (en 1966) et les progestatifs dits de nouvelles générations (au début des années 80) vinrent enrichir l’éventail de la contraception après la découverte du dispositif intrautérin. Les premiers « stérilets » sont probablement des petits cailloux ronds injectés dans l’utérus des chamelles à l’aide de roseaux par les Arabes afin d’espacer leurs périodes reproductives [10]. Ce sont ces Bédouins du désert qui ont inspiré les inventeurs du DIU contraceptif. Ainsi, Richard RICHTER décrivit pour la première fois en 1909 en Pologne un DIU à usage contraceptif [27]. Le premier « stérilet » digne de ce nom, l’anneau d’argent de l’Allemand Ernst Grafenberg, de 1,5 cm de diamètre, composé d’un fil d’argent enroulé en spirale, date de 1928 [27]. Trois dates sont à retenir à propos de l’histoire moderne du DIU :
– 1960 : découverte du polyéthylène, plastique biologiquement inerte et temporairement déformable, qui devient universellement utilisé pour la mise au point du stérilet (ancienne dénomination du DIU). Des centaines de modèles linéaires, membranaires font leur apparition. Les premiers DIU, la Boucle de Lippes et la Spirale de Margulies, datent du début de ces années 60.
– 1962 : Tatuon (États-Unis d’Amérique) et Zipper (Chili) réussissent à adjoindre du cuivre à cette armature polyéthylénique, ce qui aboutit à la mise en place d’un DIU au fil de cuivre. L’adjonction du cuivre permet d’augmenter l’efficacité des DIU tout en diminuant leur taille, d’où une pose plus facile et une tolérance améliorée.
– 1975 : la première communication sur le DIU au lévonorgestrel, par Nilson, a lieu en Finlande, marquant le lancement de ce nouveau modèle de DIU. Le Minera’ 52 n’est commercialisé qu’en 1997. L’arrivée dans les foyers, dans les années 60-70, du DIU, méthode contraceptive efficace et moderne, était accueillie comme un réel progrès en matière de liberté individuelle, ce qui favorise son utilisation massive, sans crainte des effets délétères potentiels. Le DIU était désormais utilisé par quelque 150 millions de femmes dans le monde entier. Ce fut la méthode contraceptive temporaire la plus en usage et la moins coûteuse pour une utilisation à long terme, sans risque cardiovasculaire, ni carcinogène [50].

DIFFERENTS TYPES DE DIU ET LEURS MECANISMES D’ACTION 

Il existe deux sortes de DIU : l’inerte et le bioactif. Le DIU bioactif peut être classé en fonction de la substance active en deux groupes :
– DIU au cuivre,
– DIU hormonal.

Le mécanisme d’action de ces différents types de DIU dépend de leur nature et composition.

DIU inertes
Première génération des dispositifs intra-utérins contraceptifs, les DIU inertes ne sont plus d’actualité. Ils ne libèrent aucune substance médicamenteuse active (ni progestatif, ni cuivre) [1]. On distingue le steel-ring (stérilet sous forme d’anneau en acier : anneau chinois) et la boucle de Lippes. L’action contraceptive de ce DIU s’explique par la simple réaction inflammatoire aseptique endométriale qu’il induit, rendant la muqueuse de la cavité utérine impropre à la nidation [1].

DIU bioactifs

DIU au cuivre ou cupro-contraceptif
Le dispositif intra-utérin au cuivre (DIU) est une petite armature flexible en plastique (polyéthylène) [1]. Un fil ou des manchons en cuivre le recouvrent partiellement. Un prestataire de soins de santé spécialement formé l’insère dans l’utérus d’une femme en passant par le vagin et le col. Presque tous les types de DIU ont un ou plusieurs fils qui y sont attachés. Les fils sortent par le col dans le vagin. Agit essentiellement en provoquant un changement chimique qui altère les spermatozoïdes et les ovules avant qu’ils ne puissent se rencontrer. Les DIU en cuivre actuels, dits de 3ème génération, présentent une surface cuivrique radio-opaque importante (≥ 250 mm²), la quantité minimale de cuivre nécessaire efficace étant estimée à 300 mm² [9]. En effet, il existe sous plusieurs formes [1] :
– DIU au cuivre en forme de T ,
– DIU au cuivre en forme de T avec des manchons de cuivre sur les bras horizontaux,
– DIU au cuivre en forme de T avec des bras horizontaux flexibles et recourbés,
– DIU au cuivre à multi-bras (multiload) : connu pour la facilité de son insertion,
– Au niveau de la tige verticale de ces dispositifs s’enroule un fil de cuivre (avec ou sans noyau d’argent) qui libère de façon progressive une partie de son contenu dans la cavité utérine.

Certains DIU possèdent aussi des manchons supplémentaires de cuivre sur leurs branches horizontales. Le cuivre est retrouvé localement au niveau de la glaire cervicale et de l’endomètre. Concernant leur taille, on trouve dans le marché actuel [1] :
– des DIU à taille unique standard,
– des DIU à deux tailles, standard et courte (short) plus adaptées aux femmes à petit utérus (nullipare ou paucipare).

Plusieurs mécanismes permettent au DIU au cuivre d’avoir une action contraceptive.
– Au niveau de l’endomètre : le DIU induit une intense réaction inflammatoire aseptique comme étant un corps étranger mis en contact avec l’endomètre [22]. Cette réaction inflammatoire déclenche à son tour des modifications biochimiques (activation lysosomiale) et morphologiques au niveau de l’endomètre, qui sont spermicides et anti-implantatoires [1]. On note également une action mécanique et traumatique à ce niveau.
– Au niveau de la glaire cervicale et des spermatozoïdes : le cuivre joue un rôle important. En effet, certains auteurs considèrent que l’effet contraceptif du DIU au cuivre réside dans la surface de cuivre qu’il possède. Les études montrent que l’efficacité est maximale pour une surface de cuivre supérieure à 350 mm² [9]. L’influence contraceptive du cuivre est associée à l’oxydation des atomes de cuivre et à la dissolution ultérieure des oxydes dans le milieu intra-utérin [1]. La glaire n’est pas modifiée, mais la présence de cuivre gène le déplacement des spermatozoïdes. Les ions cuivreux entraînent une diminution de la mobilité et du pouvoir fécondant des spermatozoïdes [22].
– Au niveau des trompes de Fallope : trouble de la mobilité (accélération du péristaltisme tubaire) et altération inflammatoire perturbant le transfert des spermatozoïdes et du blastocyste ou conceptus [22].
– Au niveau de l’axe hypothalamo-hypophysaire : aucune action, donc l’ovulation n’est pas affectée.

L’hypothèse actuelle la plus retenue est celle d’une action précoce dans le processus de reproduction, qui altère les spermatozoïdes, peut-être l’ovule, et empêche la fécondation (effet toxique des modifications cytologiques et biochimiques des fluides utérins et tubaires). Des études analysant la bêtahuman chorionic gonadotrophin (hCG) suggèrent que le DIU empêche la fécondation avec des titrages indiquant la fécondation dans moins de 1 % des cycles menstruels [10].

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Table des matières

INTRODUCTION
1. DEFINITIONS
1. 1. Contraception
1.2. Dispositif intra-utérin
2. HISTORIQUE
3. DIFFERENTS TYPES DE DIU ET LEURS MECANISMES D’ACTION
3.1. DIU inertes
3.2. DIU bioactifs
3.2.1. DIU au cuivre ou cupro-contraceptif
3.2.2. DIU hormonal ou DIU au lévonorgestrel ou système Intra-utérin hormonal délivrant de lévonorgestrel (SIU-LNG)
4. AVANTAGES DU DIU
6.1. Critères d’éligibilité de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)
6.2. Indications
6.2.1. Contraception intra-utérine usuelle
6.2.3. Contraception du post-partum et post-abortum
6.2.4. Alternative à la stérilisation tubaire
6.2.5. Autres indications
6.3. Contre-indications
6.3.1. Contre-indications absolues (classe 4)
6.3.1.1. DIU au cuivre
6.3.1.2. DIU hormonal
6.3.2. Contre-indications relatives (classe 2/3)
6.3.2.1. DIU au cuivre
6.3.2.2. DIU hormonal
6.3.3. Contre-indications transitoires
6.4. Précautions particulières d’utilisation
7. EFFETS SECONDAIRES ET PRINCIPES DE PRISE EN CHARGE
7.1. Réaction vagale et crise d’épilepsie
7.1.1. Réaction vagale
7.1.2. Crise d’épilepsie
7.2.Perforation utérine et ancrage
7.3.Saignements
7.6.Infections génitales
7.7.Grossesse
7.8. Réactions allergiques
7.9.Effets secondaires hormonaux
8. TECHNIQUE D’INSERTION
8.1. Bilan de la cliente
8.1.1. Conditions d’examen
8.1.2. Interrogatoire
8.1.3. Examen physique
8.1.3.1. Objectifs
8.1.3.2. Examen général
8.1.3.3. Examen pelvien
8.1.4. Examens paracliniques
8.1.5. Résultats
8.2. Pose du DIU
8.2.1. Choix du type de DIU
8.2.2. Préalables nécessaires avant la pose
8.2.3. Période d’insertion
8.2.4. Précautions avant insertion
8.2.5. Technique d’insertion
8.3. Informations après la pose
8. RETRAIT DISPOSITIF INTRA-UTERIN
CONCLUSION

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