DIRECTION DE PROJET EOLE NEXTEO
Dirigée par Monsieur Xavier GRUZ, la direction de projet EOLE se compose d’une centaine de personnes réparties entre les cinq pôles suivants :
– Fonctions supports et transverses : ce pôle se constitue des équipes communications et relations institutionnelles, environnement et développement durable, administratif et financier ;
– Infra-exploitation (Maitrise d’ouvrage, Système, Exploitation, Appui métiers.) : ce pôle est essentiellement constitué des directeurs d’opération et chefs de projet des différents secteurs du projet EOLE ;
– Plateau des services EOLE
– NExTEO : ce pôle est en charge du développement du nouveau système d’exploitation ultramoderne d’assistance digitale à la conduite ;
– Matériel roulant : ce pôle est en charge du développement du matériel roulant nouvelle génération ;
En tant qu’assistant ingénieur environnement et développement durable, je me situais donc au sein du premier pôle. Celui-ci est constitué de l’ensemble des fonctions dites « supports », qui ne sont pas en charge directe des travaux de génie civil, mais qui accompagnent la maîtrise d’ouvrage pour mener à bien ce grand projet urbain en :
– Communiquant sur le projet (panneaux en gare, palissades de chantier, lettres riverains, réseaux sociaux, inaugurations…) ;
– Réalisant l’ensemble des procédures d’autorisation au titre du code de l’environnement (Loi sur l’eau, dérogation d’atteinte au espèces protégées…) et de compensation des impacts ;
– Mettant en place des outils d’aide à la prise de décisions stratégiques, et en veillant à la bonne application des procédures juridiques .
Avant de présenter ma mission au sein de ce pôle, il m’a semblé pertinent de définir son contexte par une description globale du projet EOLE.
LE PROJET EOLE
Déclaré d’utilité publique en 2013, le projet de prolongement du RER E vers l’Ouest d’Haussmann Saint-Lazare à Mantes-La-Jolie, est l’incarnation du futur réseau de transport « haute performance » pouvant atteindre les 120 km/h sous Paris. Ses principaux objectifs sont d’accompagner le développement de l’ouest francilien et d’améliorer la liaison Paris– La Défense en soulageant le RER A.
Outre la vitesse des trains, l’innovation du projet réside dans le nouveau système d’exploitation NExTEO développé pour permettre une exploitation « en recouvrement» avec deux branches autonomes . Cela permettra d’améliorer la qualité de service (près de 28 trains par heure), tout en réduisant l’impact des incidents en évitant leur propagation sur toute la ligne.
Ce nouveau système d’exploitation, premier pas vers un train autonome, est d’ores et déjà en cours de déploiement sur les réseaux urbains de grandes métropoles mondiales telles que Londres et Copenhague.
Les travaux, démarrés en 2017, consistent d’une part à percer un tunnel de 8 km entre le terminus actuel d’Haussmann-Saint-Lazare et La Défense. Cet aménagement souterrain localisé à 35 mètres de profondeur sous Paris, est réalisé par le plus grand tunnelier de France possédant une roue de coupe de 11 mètres de diamètre. D’autre part, le projet prévoit le réaménagement de 47 km de ligne existante entre Nanterre et Mantes-la-Jolie. Par ailleurs, à ces travaux d’infrastructures incluant notamment la création de 3 nouvelles gares : La Défense, Nanterre-La Folie et Porte Maillot, s’ajoutent la création d’équipements et installations techniques liés au fonctionnement, à l’exploitation et au maintien de la sécurité de la circulation ferroviaire.
La mise en service des lignes est prévue pour 2022 sur le secteur souterrain entre Haussmann-SaintLazare et La Défense et 2024 sur l’ensemble du secteur aérien entre Nanterre et Mantes-la-Jolie. Ces échéances se verront certainement décalées dû à la crise sanitaire COVID-19.
Concernant l’aspect financier, cet ambitieux projet fait l’objet d’un investissement conséquent de 3,8 milliards d’euros répartis entre huit financeurs que sont :
– La Société du Grand Paris
– La Région Ile-de-France
– L’État
– SNCF Réseau
– Le Conseil Départemental des Yvelines
– Le Conseil Départemental des Hauts-de-Seine
– La Ville de Paris
– Ile-de-France Mobilités
Cet investissement se divise de la manière suivante :
– 1 milliard d’euros pour la rénovation et la modernisation du réseau existant et de ses gares
– 1,9 milliards d’euros pour la nouvelle infrastructure (tunnel)
– 0,9 milliard d’euros pour la création des trois nouvelles gares et ouvrages annexes .
Au budget précédent s’ajoutent 1,8 milliards d’euros investis par Ile-de-France Mobilités pour le développement du nouveau matériel roulant. Avec cette vision globale du projet EOLE, il est désormais possible de présenter ma mission et ses attendus.
MISSION CONFIEE ET ATTENDUS
Dans l’optique d’un développement durable de ses projets, SNCF Réseau a, en amont des travaux, réalisé un travail important pour déterminer les méthodes les plus respectueuses à la fois du cadre de vie des riverains et des milieux naturels. C’est dans cet objectif que la séquence ERC (éviter, réduire, compenser), sur laquelle je me suis concentrée, a été mise en œuvre. Cette dernière consiste, à :
– Modifier un projet en phase conception pour éviter au maximum ses impacts négatifs. On distingue trois mesures d’évitement : l’évitement lors du choix d’opportunité « ne pas faire », l’évitement géographique « faire ailleurs », l’évitement technique « faire autrement » ;
– Réduire autant que possible, lors de la mise en œuvre du projet, la durée, l’intensité et l’étendue des impacts négatifs n’ayant pu être supprimés ;
– Apporter une contrepartie aux effets négatifs notables qui n’ont pu être évités ou suffisamment réduits ;
Étant donné que les deux premières étapes de cette séquence sont réalisées en phase conception et en phase chantier, toutes deux avaient déjà été pensées avant mon arrivée dans les équipes. Il me restait donc à prendre en charge la dimension « compenser » sur le secteur Nanterre-Bezons.
Ainsi, ma mission était de contribuer à la mise en œuvre d’un projet de compensation écologique à Carrières-sur-Seine dans les Yvelines (78). Cette mesure doit, en application du code de l’environnement, compenser les impacts du nouvel ouvrage ferroviaire entre Nanterre et Bezons sur les milieux aquatiques.
En me confiant cette mission, les objectifs visés étaient les suivants :
– Objectif n°1 : Développer un esprit d’analyse et un sens critique en identifiant les enjeux et risques liés la mise en œuvre de cette mesure compensatoire.
– Objectif n°2 : Découvrir et acquérir des connaissances réglementaires, techniques et opérationnelles dans plusieurs domaines, à savoir : les procédures réglementaires (droit de l’environnement appliqué à un projet), la séquence ERC (éviter, réduire, compenser) et plus particulièrement les phases amont d’un projet de compensation écologique (partenariats, procédures, études, planification), et enfin les missions et responsabilités d’un maitre d’ouvrage, d’un maitre d’œuvre, d’une entreprise de travaux et plus largement le fonctionnement d’un grand projet.
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Table des matières
INTRODUCTION
GLOSSAIRE
I. INTRODUCTION
1. LA STRUCTURE D’ACCUEIL
a. SNCF RESEAU
b. DIRECTION DE PROJET EOLE NEXTEO
2. MISSION CONFIEE ET ATTENDUS
II. RÉALISATION DE LA MISSION
1. ÉTAPE N°1 : PRISE EN MAIN DU DOSSIER
a. Appropriation des documents concernant le projet
b. Historique des échanges
2. ÉTAPE N°2 : REALISATION DES PROCEDURES REGLEMENTAIRES ET ADMINISTRATIVES AVANT TRAVAUX
3. ÉTAPE N°3 : LANCEMENT ET SUIVI DE LA MISSION DE MAITRISE D’ŒUVRE
a. Rédaction du cahier des charges
b. Lancement de la consultation
c. Analyse des offres et attribution du marché
4. ÉTAPE N°4 : RECHERCHE D’UN OPERATEUR DE COMPENSATION
III. CONCLUSION
1. ATOUTS ET LIMITES DU STAGE
a. Atouts
b. Limites
2. COMPÉTENCES ACQUISES
3. PERSPECTIVES DE PROFESSIONNALISATION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
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