Digitalisation du réseau viaire

DIGITALISATION DU RÉSEAU VIAIRE

La digitalisation du réseau viaire a été effectuée en deux temps. Dans un premier temps, le réseau viaire créé par négation à partir de la couche des parcelles a été révisé. Ensuite, ce réseau viaire a été étendu sur les communes de Genève-Plainpalais, Genève-Eaux-Vives et Genève-Petit-Saconnex. Cette section détaille ces deux étapes de digitalisation du réseau viaire. Elle présente en conclusion des cartes de comparaison entre les différents réseaux viaires.

Révision du réseau viaire intérieur

PLAN GRANGE

Les éléments soulignés dans la méthodologie générale ont été considérés pour la révision du réseau viaire intérieur du plan Grange. Les fontaines et bassins ont été découpés, des routes, allées ou passages publics ont été ajoutés, certaines cours, présentes dans le réseau viaire, ont été supprimées de ce réseau et conservées uniquement dans la couche des cours. Finalement, certaines places arborées, reprises dans les espaces verts, ont été exclues.La figure 3 permet de comparer le réseau viaire intérieur avant et après révision. Les éléments figurant en violet ont été rajoutés au réseau viaire initial, tandis que les éléments en orange clair ont été exclus de ce réseau viaire initial. Les éléments représentés en orange foncé, suite à la superposition des deux couches, correspondent aux éléments non modifiés.

PLAN CÉARD

Les mêmes révisions ont été effectuées pour le réseau viaire intérieur du plan Céard. Les fontaines ont été exclues, et localisées sur base du plan Grange si elles étaient encore présentes à cette époque, conformément à la méthodologie de base. Des allées ont été ajoutées ou supprimées du réseau viaire ; les espaces verts en ont été exclus. Les ouvrages en bois ont également été exclus du réseau viaire. Toutefois, le plan Céard ne comportant pas toutes les indications les concernant, certains ouvrages, tels que ceux des rues basses, ont été dessinés sur base du plan Billon.
La figure 4 permet de visualiser les révisions effectuées au niveau du réseau viaire intérieur du plan Céard. A nouveau, les éléments en orange clair correspondent à ceux qui ne figurent que dans le réseau viaire original et qui ont donc été supprimés avec la révision. D’un autre côté, les éléments figurant en bleu ont été rajoutés dans le réseau viaire modifié.

PLAN BILLON

Le réseau viaire du plan Billon a également été révisé sur base des éléments exposés dans la méthodologie générale. Les fontaines ont été exclues et dessinées si possible sur base du plan Céard, les espaces verts ont été découpés, les bâtiments en bois, notamment dans les rues basses et aux abords des bâtiments, ont été exclus. Les rues ont été prolongées en dessous des arches, certaines cours ont été exclues et certaines allées ont été rajoutées.La figure 5 illustre les révisions effectuées. Les éléments figurant en vert ont été rajoutés et ceux figurant en orange clair ont été exclus du réseau viaire révisé. Les éléments représentés par la superposition des deux couleurs ont été conservés.

Extension du réseau viaire à l’extérieur des limites des plans anciens

 PÉRIODE GRANGE

Le réseau viaire extérieur de la période de Grange a été dessiné sur base du plan A.GEO_RASTER_HISTO_XIX_XX, de l’Atlas du territoire [cf. figure 6]. En comparant celui-ci avec la couche du domaine routier actuel (A.CAD_DOMAINE_ROUTIER), il a en effet pu être constaté qu’il correspondait strictement à ce domaine routier. L’ensemble des routes non dessinées sur le plan Grange a donc été dessiné sur base de ce plan, sur la limite des quatre communes choisies.
Si ce plan permet un dessin assez précis des routes, il ne permet pas de connaitre précisément l’année de la présence des différentes voies. En effet, il distingue trois périodes : les éléments antérieurs à 1806-1818, les éléments apparus entre 1806-1818 et 1935-1959, et finalement les éléments apparus entre 1935 et 1990 [cf. figure 7].Pour la digitalisation des voiries de la période de Grange, les deux premiers éléments ont été vectorisés. Toutefois, la période temporelle ne permettant pas de garantir la cohérence avec le reste du réseau viaire digitalisé sur base du plan Grange, la carte Siegfried 2e édition a été utilisée [cf. figure 8]. Cette carte, datant de 1898-1915, correspond en effet davantage à la période de Grange (1896-1911), et a permis de vérifier la présence ou l’absence des différentes voiries digitalisées sur base de l’Atlas du territoire à la période de Grange.Grâce à ce plan Siegfried, certaines routes digitalisées sur base de l’Atlas du territoire, non reprises sur le plan Siegfried, n’ont pas été digitalisées. De plus, la présence de routes anciennes a pu être confirmée. Finalement, quelques routes non visibles sur le plan de l’Atlas du territoire ont été digitalisées directement sur base du plan Siegfried. La figure 9 présente le résultat final, en distinguant le réseau viaire intérieur révisé du réseau viaire extérieur dessiné sur base de ces plans.

PÉRIODE CÉARD

Deux étapes sont à considérer pour la digitalisation du réseau viaire extérieur de la période de Céard:le tracé des limites et des chemins de sortie de la ville et le tracé du réseau viaire extérieur.
Concernant les limites de la ville à l’intérieur des fortifications, notamment les secteurs de la promenade de la Treille et de la promenade Saint Antoine, le réseau viaire tracé sur base du plan ancien a été précisé grâce à la carte de l’Atlas du territoire 1800 et sur base d’illustrations de ce secteur7.Les informations explicitées dans la section concernant les espaces verts ont également permis de préciser ce tracé.Les chemins de sorties de la ville, correspondant aux trois portes de la ville, ont été tracés sur base des indications figurant dans les deux cartes anciennes, Billon et Céard, sur base de la couche des fortifications la plus récente, A.DPS_FORTIFICATIONS_1728, et sur base d’illustrations.Plus précisément, la sortie de la porte Neuve a été digitalisée sur base du plan Billon ancien et de la couche des fortifications, et sur base d’illustrations8. La porte de Rive a été dessinée sur base du plan Céard ancien et de la couche des fortifications comparée à la couche de l’Atlas du territoire 1800 pour le traçage des chemins de sorties dans les bastions. Les illustrations des pages 261 et 263 de Genève, ville forte, ont permis de préciser le dessin. Finalement, la porte de Cornavin a été digitalisée en suivant les contours indiqués sur le plan Billon ancien et le chemin de sortie indiqué sur la couche des fortifications.Pour la digitalisation du réseau viaire à l’extérieur des fortifications, plusieurs couches de base ont été utilisées et comparées : les cartes Dufour de 1837 et 1838 (dufour.tif et Carte_Dufour_1838) [cf. figures 10 et 11], l’Atlas du territoire 1800 (A.GEO_RASTER_HISTO_NAPOLEON) [cf. figures 12 et 13], et la couche du réseau viaire de Grange précédemment digitalisée. Le travail de digitalisation a été effectué en identifiant la présence et la localisation des routes sur base des cartes Dufour. Si cette route semble située au même endroit que sur la couche du réseau viaire de Grange, le tracé de Grange est conservé. Par contre, si le tracé du réseau est différent, les routes ont été dessinées sur base des plans anciens.L’Atlas du territoire a été utilisé prioritairement pour le dessin des routes, étant donné que son géoréférencement permet une correspondance assez exacte avec le réseau viaire de Grange. Par contre, si la route visible sur les cartes Dufour n’est pas dessinée sur l’Atlas du territoire, la carte Dufour de 1837 (dufour.tif), dont le géoréférencement est le plus correspondant, a été utilisée pour dessiner les routes.La figure 14 illustre le résultat de la digitalisation du réseau viaire effectuée. Elle permet de distinguer le réseau viaire intérieur, révisé, du réseau viaire extérieur dessiné sur base de ces différents plans anciens.

PÉRIODE BILLON

Les limites de la ville et les chemins de sortie de la période Billon ont été identifiés et dessinés sur base des mêmes informations que ceux de la période Céard. La digitalisation des espaces verts au niveau des fortifications a également permis de préciser le tracé du réseau viaire à ces endroits ; les détails d’identification des espaces verts sont explicités dans la section suivante. Concernant les chemins de sortie, ils ont été considérés comme identiques entre le plan Céard et le plan Billon, et dessinés à l’identique sur les deux réseaux viaire, hormis en cas d’indication contraire sur les deux plans anciens.Le réseau viaire situé à l’extérieur des fortifications a pu être dessiné sur base des plans anciens de Micheli (1718) [cf. figure 15] et de Mallet (1738) [cf. figure 16], ainsi que sur base du réseau viaire de Céard précédemment dessiné. En utilisant les deux plans anciens, la localisation du réseau viaire a pu être effectuée. Le plan Mallet a été utilisé prioritairement pour la location des routes du secteur qu’il couvre ; le plan Micheli a servi à la localisation des routes non indiquées par Mallet.Dans le cas où les routes semblaient correspondre à celles de l’époque de Céard, celles-ci ont été tracées sur base de la couche du réseau viaire de Céard. Toutefois, pour les routes dont le tracé a clairement changé à l’époque de Céard, les routes ont été digitalisées prioritairement sur base du plan Mallet, plus justement géoréférencé. Toutefois, le plan Micheli couvrant un périmètre plus large que le plan Mallet, et comportant des indications non présentes sur ce plan, il a été utilisé pour la vectorisation de certaines routes.La figure 17 présente le résultat de la vectorisation du réseau viaire à l’époque de Billon. Ce réseau viaire est également présenté en distinguant le réseau viaire intérieur révisé du réseau viaire extérieur dessiné sur base des plans Micheli et Mallet.

Table des matières

Introduction
I. Méthodologie
1.1. Méthodologie générale
1.1.1. Réseau viaire
1.1.2. Espaces verts
1.2. Métadonnées
1.2.1. Données raster
1.2.2. Données vectorielles
1.3. Référence spatiale
1.4. Attributs
II. Digitalisation du réseau viaire
2.1. Révision du réseau viaire intérieur
2.1.1. Plan Grange
2.1.2. Plan Céard
2.1.3. Plan Billon
2.2. Extension du réseau viaire à l’extérieur des limites des plans anciens
2.2.1. Période Grange
2.2.2. Période Céard
2.2.3. Période Billon
2.3. Comparaison entre les trois périodes
III. Digitalisation des espaces verts
3.1. Plan Grange
3.1.1. Identification
3.1.2. Digitalisation
3.2. Plan Céard
3.2.1. Identification
3.2.2. Digitalisation
3.3. Plan Billon
3.3.1. Identification
3.3.2. Digitalisation
IV. Perspectives
4.1. Réseau viaire
4.2. Espaces verts
4.3. Autres digitalisations possibles
4.4. Relief
Conclusion
Bibliographie
Ouvrages
Sites internet
Annexes
1. Procédure de digitalisation
1.1. Création d’une couche
1.2. Edition d’une couche
2. Topologie
3. Découpage du polygone du réseau viaire
4. Création des cartes de comparaison

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