Lโadoption des technologies web : un processus orientรฉ par un ensemble limitรฉ de groupes professionnels homogรจnes et stables ?
Lโadoptionย
Pourquoi lโadoption fait-elle lโobjet de tant de recherches acadรฉmiques ? Si lโon se rรฉfรจre ร la logique dโoptimisation รฉconomique, le choix ne fait pas question. La technologie adoptรฉe est celle qui apporte le meilleur rapport qualitรฉ prix et qui rรฉpond le mieux aux besoins de lโacquรฉreur. Dans cette perspective, il nโest pas nรฉcessaire de multiplier les analyses pour รฉtudier les processus dโadoption. La rรฉalitรฉ est, vous lโavez compris, nettement plus complexe.
Le mot adoption est empruntรฉ, au XIIIรจme siรจcle, du latin juridique adoptio, dรฉrivรฉ de optio, qui signifie ยซlibre choixยป. Quoi de plus ardu que de dรฉterminer ce quโest la libertรฉ de choisir ? Nous ne rentrerons รฉvidemment pas dans un dรฉbat philosophique, car nous manquons de compรฉtences et cela nous รฉloignerait quelque peu du propos, mais il nous a semblรฉ utile de revenir ร lโรฉtymologie du mot pour apprรฉhender au mieux tout lโenjeu de la question.
Pour comprendre les phรฉnomรจnes dโadoption, les approches thรฉoriques proposรฉes sont extrรชmement variรฉes. Les thรฉories sur lโadoption de nouvelles technologies peuvent se diviser en trois grandes catรฉgories thรฉmatiques : celles qui traitent avant tout de la question de ce qui est adoptรฉ (Brancheau et al. 1990; Nelson et al. 2004; Swanson 1994; Zmud 1982), celles qui sโintรฉressent aux diffรฉrentes classes dโadopteurs (Iacovou et al. 1995; Mole et al. 2004; Thong 1999; Venkatesh et al. 2001) et enfin celles qui analysent le comment de lโadoption (Chau et al. 1997; Cooper et al. 1990; Huff et al. 1985; Karahanna et al. 1999; Nambisan et al. 2000; Swanson et al. 1997; Teo et al. 2003). Nous ne voulons pas toutes les prรฉsenter dans le dรฉtail, ce travail a รฉtรฉ rรฉalisรฉ ร plusieurs reprises (Attewell 1992; Baskerville et al. 2001; Gagnon 2003; Isaac et al. 2006). Nous proposons une simple synthรจse des revues de la littรฉrature sur la question de la diffusion des technologies en distinguant cinq approches. ย Nous tenons ร indiquer que les cinq perspectives que nous avons proposรฉes ne sont que des catรฉgories simplificatrices car il est possible de trouver des points de recoupement entre les diffรฉrentes approches. Certains auteurs proposent dโailleurs de multiplier les points de vue thรฉoriques pour mieux prendre en compte la complexitรฉ du rรฉel et pour mieux coller aux spรฉcificitรฉs des innovations et des contextes dโadoption.
Adopter un site web : entre composants et packages
Dans le cas du web, les raisonnements ยซ toutes choses รฉtant รฉgales par ailleurs ยป ne sont pas tenables car les professionnels qui prescrivent et/ou prennent la dรฉcision dโacheter รฉtaient dans certains cas inconnus avant lโรฉmergence de ces technologies. Il nโexistait pas de webmestre avant le web. Toutes les thรฉories qui partent de lโhypothรจse que les groupes professionnels restent relativement stables ne sont donc pas adรฉquates. Il faut nรฉcessairement prendre en considรฉration lโรฉvolution des groupes professionnels : apparition, disparition et รฉvolution. Par ailleurs, et cela dรฉcoule de ce que lโon vient de montrer, il ne faudrait pas restreindre lโanalyse aux seuls informaticiens et dรฉcideurs. Certains auteurs ont dรฉjร montrรฉ lโimportance du type de qualification et dโexpertise dรฉtenu par les professionnels non praticiens du SI. Ils soulignent notamment le rรดle des ยซ professionnels SI implicites ยป (Lecoeur, 1991, p. 22) experts informels (Meyer et al. 1988) : โGiven the need for expertise, large firms hire professional experts in-house (…). However, it is striking that many computerized businesses don’t employ computer professionals. In the 1982 survey, 70% of computerized firms with under 20 employees had no in-house computer specialists, and 42 % of computerized businesses with 250-499 employees lacked a programming professional. (…) What is striking about the computer revolution was the emergence of institutional arrangements that removed a large part of the burden of knowledge acquisition from the backs of potential users, and enabled a relatively complex technology to diffuse rapidly into firms that initially lacked expert knowledge and did not employ in-house specialistsโ (Attewell 1992).
Si les comparaisons historiques sont toujours ร utiliser avec la plus grande prudence, il est malgrรฉ tout utile de mettre en parallรจle le phรฉnomรจne dรฉcrit dans cette citation, qui renvoie ร la diffusion des micro-ordinateurs, avec la diffusion des technologies web. Ne pas se focaliser sur les seuls praticiens du SI apparaรฎt comme fondamental. Il faut intรฉgrer dans le pรฉrimรจtre de lโanalyse un ensemble hรฉtรฉroclite dโacteurs. Cette perspective permet de complรฉter les analyses centrรฉes sur des dimensions plus formelles qui analysent le rรดle des associations professionnelles. Le problรจme posรฉ par de telles approches tient lร encore ร son aspect relativement figรฉ. En effet, dans le cas dโune innovation comme celle des technologies web, le paysage associatif sโest fortement modifiรฉ avec lโรฉvolution des groupes professionnels. Il existe une forme de dialectique entre les associations existantes dโune part et, dโautre part, lโรฉmergence de nouvelles structures qui peut transformer les relations de pouvoir existantes .
Lโassimilation des technologies web : un enjeu pris en charge par les seuls managers seniors et les praticiens des SI ?
Lโassimilation
Si lโadoption est une condition nรฉcessaire pour utiliser une technologie, elle nโest pas suffisante pour permettre une amรฉlioration de la performance de la firme qui lโadopte. Cโest cet รฉcart qui intรฉresse nombre de chercheurs et qui a conduit ร mettre en รฉvidence deux rรฉsultats cruciaux : dโune part, lโimportance de distinguer lโadoption par lโorganisation et le dรฉploiement dans lโorganisation (Fichman et al. 1999) et dโautre part, le besoin de se dรฉtacher dโune vision dรฉterministe de la technologie pour prendre en compte les contextes dโusage (Markus et al. 1988; Orlikowski 1992).
Ces deux รฉlรฉments renvoient ร la maniรจre avec laquelle lโorganisation va progressivement intรฉgrer et assimiler lโinnovation technologique:
โAssimilation is defined as the extent to which the use of the technology diffuses across the organizational projects or work processes and becomes routinized in the activities of these projects and processes (Cooper et al. 1990; Fichman et al. 1997; Tornatzky et al. 1990)โ (Purvis et al. 2001).
La technologie nโoffre pas une dรฉfinition objective de ses usages. Une innovation technologique ne devient utile que si ses ยซ fonctionnalitรฉs implicites ยป (Purvis et al. 2001) sont assimilรฉes par lโorganisation, sachant que ces fonctionnalitรฉs sont dโune certaine faรงon rรฉinventรฉes par lโorganisation (Orlikowski 2000; Rice et al. 1980; Rogers 1995) sous contrainte des possibilitรฉs techniques. La notion dโassimilation nโest pas neutre, la connotation est explicitement positive, au sens oรน si la technologie est assimilรฉe alors elle permet d’amรฉliorer la performance de la firme : โWe define IT assimilation as the effective application of IT in supporting, shaping, and enabling firms’ business strategies and value-chain activitiesโ (Armstrong et al. 1999).
Le plus souvent, lโassimilation est opรฉrationnalisรฉe par lโanalyse de la quantitรฉ et le type dโusage (Chatterjee et al. 2002; Ranganathan et al. 2004). Plus il y a dโusage, plus le niveau dโassimilation est รฉlevรฉ. Le degrรฉ dโutilisation peut se dรฉfinir comme le ยซvolumeยป de technologie utilisรฉ, la confiance que lโon peut avoir dans la technologie pour voir le travail prรฉvu rรฉalisรฉ, et la diversitรฉ des usages (Trice et al. 1988).
Certains auteurs distinguent les diffรฉrentes รฉtapes (Cho et al. 2001; Fichman et al. 1997) du processus qui amรจnent ร une assimilation maximale : โAssimilation is defined as the process spanning from an organization’s first awareness of an innovation to, potentially, acquisition and widespread deploymentโ (Fichman et al. 1997). Six รฉtapes sont distinguรฉes :
les dรฉcideurs clรฉs sont au courant de l’existence des technologies (awareness) ; les dรฉcideurs sโengagent dans l’apprentissage des technologies ; les dรฉcideurs dรฉcident dโacquรฉrir l’innovation pour lโรฉvaluer ; lโutilisation est prรฉvue, puis engagรฉe (commitment) ; le dรฉploiement est limitรฉ ;ย le dรฉploiement est gรฉnรฉralisรฉ (op. cit.).
Les sites web : plusieurs types dโassimilation ?
La littรฉrature distingue classiquement deux grandes logiques quand il est question dโassimilation : celle orientรฉe technologie et celle orientรฉe business (Huff et al. 1985; Swanson 1994; Ward 1988). Dans le premier cas, les technologies web sont adoptรฉes car elles semblent indispensables et intรฉressantes mais lโintรฉgration de ces outils dans lโactivitรฉ de lโentreprise nโest pas la question initiale et centrale. Dans le second cas, les managers rencontrent des difficultรฉs et la technologie est alors utilisรฉe car elle apporte une solution au problรจme.
Chaterjee et al. conceptualisent lโassimilation orientรฉe business avec deux dimensions : lโune stratรฉgique et lโautre liรฉe aux activitรฉs : โThe strategic dimension refers to the extent of use of web technologies to enable and shape marketing and customer-oriented strategies (for example, attracting new customers). In contrast, the activities dimension refers to the use of Web technologies for specific marketing or customer-facing activities (for example, disseminating product/service information or managing online payments by customers).
Together, these two dimensions reflect the extent of organizational assimilation of Web technologies in e-commerce initiativesโ (Chatterjee et al. 2002).
Nous proposons de prรฉsenter un exemple stรฉrรฉotypรฉ, mais issu dโun cas concret, pour illustrer ces deux types de logique. Il sโagit de partir dโun mรชme problรจme โ concevoir un site web institutionnel permettant de promouvoir la marque dโune entreprise โ et de considรฉrer deux types de solution, lโune orientรฉe technique, lโautre orientรฉe business.
Dans le premier cas, le site web est dรฉveloppรฉ par un groupe de graphistes designers. Ces derniers souhaitent crรฉer un site particuliรจrement avancรฉ au niveau de la charte graphique.
Pour ce faire, ils choisissent de rรฉaliser le site avec une seule technologie, rรฉputรฉe sur le marchรฉ pour produire des sites au graphisme trรจs attrayant : le logiciel Flash. Le site est effectivement trรจs esthรฉtique mais il ne rรฉpond en aucun cas aux enjeux gestionnaires car un site conรงu entiรจrement en Flash nโest pas reconnu par le moteur de recherche Google. Par consรฉquent, le site nโapparaรฎt pas dans les sites rรฉfรฉrencรฉs, il est donc quasiment invisible pour les internautes.
Dans le deuxiรจme cas, la rรฉalisation du site est confiรฉe ร une รฉquipe composรฉe de plusieurs groupes professionnels : des dรฉveloppeurs, des graphistes, des responsables de la communication, des spรฉcialistes du rรฉfรฉrencement, etc. Cette รฉquipe, dirigรฉe par le directeur de la division grands comptes, a pour objectif principal dโapparaรฎtre sur les premiers liens Google. Par ailleurs, le site doit permettre de donner une image qui corresponde ร la politique de communication de lโentreprise. Dans ce cas, la technologie est au service des enjeux gestionnaires mais elle nโest pas premiรจre. Lโassimilation est donc avant tout orientรฉe business alors quโelle รฉtait orientรฉe technique dans le premier cas.
La diffusion : un processus au pรฉrimรจtre introuvable
Comme indiquรฉ au dรฉbut , dans certains cas, la diffusion est le concept gรฉnรฉral, englobant les autres processus (Cooper et al. 1990) alors que dans dโautres la diffusion nโest au contraire quโune des รฉtapes, celle de lโadoption, mais elle nโaborde pas les deux autres processus (Mole et al. 2004; Moore et al. 1991; Robertson et al. 1996). Certes, les acteurs qui dรฉcident d’adopter ne sont pas nรฉcessairement les mรชmes que ceux qui dรฉploient la technologie et dans le cas oรน ce sont les mรชmes, les considรฉrations peuvent รชtre diffรฉrentes mais il reste essentiel, selon nous, dโenvisager les interactions pouvant exister entre les diffรฉrentes รฉtapes du processus. Certains proposent une approche holistique (Ranganathan et al. 2004) sur la question de la diffusion au sens oรน il est nรฉcessaire de prendre en compte des processus, non pas isolรฉment, mais de faรงon liรฉe (Brancheau et al. 1990; Fichman et al. 1997).
Il est dโautant plus essentiel dโadopter cette perspective que les usages des technologies de lโinformation sont trรจs ouverts(Brancheau et al. 1990).
Rares sont les travaux qui se fixent comme objectif de montrer les liens qui existent entre les diffรฉrents processus. Nous avons cependant relevรฉ une recherche rรฉcente qui aborde cette question via lโรฉtude de la diffusion des tรฉlรฉphones portables. Les auteurs montrent alors quโil existe des relations entre modes dโadoption et usages :
โAt the organizational level, companies often follow a mimetic behavior rather than a rational adoption process. The consequences are that appropriation process is mostly dictated by organizational characteristics such as hierarchical and symbolic logicsโ (Isaac et al. 2006).
Lier les รฉtapes est complexe pour deux raisons : dโune part, cela implique de recueillir des donnรฉes ร des niveaux dโanalyse diffรฉrents, et, dโautre part, il faut รฉtudier des phรฉnomรจnes dont les temporalitรฉs ne sont pas nรฉcessairement identiques. Si les dรฉcalages temporels peuvent รชtre importants ร prendre en compte pour mieux comprendre la dynamique des processus (Zigurs et al. 1991) il est ardu de trouver une mรฉthodologie adaptรฉe.
La professionnalisation : un phรฉnomรจne inhรฉrent ร lโรฉvolution technologique ?
Lโรฉvolution des technologies est considรฉrรฉe par certains comme le facteur qui accรฉlรจre le plus les phรฉnomรจnes de professionnalisation (Vollmer et al. 1966, p. 21). Si pendant longtemps les perspectives thรฉoriques sur la question proposaient des rรฉponses en termes de dรฉterminisme โ en particulier avec la thรจse de la dรฉqualification (Braverman 1974) โ les thรฉories plus contemporaines parlent plutรดt dโรฉquivocitรฉ (Barley 1988) des effets des changements technologiques. Les effets de la technologie, comme dans le cas de lโinformatique, vont dรฉpendre non seulement des caractรฉristiques de la technologie mais aussi de lโorganisation oรน elle est utilisรฉe, des groupes professionnels qui lโutilisent et enfin de lโenvironnement au sens large. Aujourdโhui, le dรฉveloppement des technologies de lโinformation est au cลur des recherches qui traitent de la transformation du travail. De nombreuses รฉtudes empiriques (Blandin et al. 2002; Engelhard 2002) signalent lโapparition de nouvelles professions liรฉes aux TI. Les travaux acadรฉmiques sur cette question ont connu un regain dโintรฉrรชt depuis quelques annรฉes ; ils analysent les effets de la diffusion de ces technologies sur les compรฉtences et les professions (Barley 1988, p. 33).
Certains auteurs analysent ainsi la diversitรฉ des effets des nouvelles technologies et montrent alors comment des tendances complรจtement opposรฉes peuvent prendre forme au sein dโun mรชme secteur. Dans le cas de lโaudiovisuel, le processus de professionnalisation amรจne dโun cรดtรฉ ยซ ร une segmentation et ร une catรฉgorisation des mรฉtiers et des accรจs ร la profession, qui donnent lieu ร des organisations extrรชmement corporatistes (โฆ) et ร lโinverse, ร l’absence de catรฉgorisation des qualifications qui correspond ร une situation caractรฉrisรฉe par des collectifs de travail mouvants dans lesquels les personnels embauchรฉs et travaillant ensemble peuvent relever de statuts et de conventions diffรฉrentes ยป (Benghozi 1990).
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Table des matiรจres
INTRODUCTIONย
SECTION 1 : Question de recherche et cadre thรฉoriqueย
Prรฉambule section 1 : Choisir un cadre thรฉoriqueย
CHAPITRE 1 :Caractรฉriser les technologies web : entre dรฉterminisme technologique et institutionnelย
1. Comment dรฉfinir les technologies web ?ย
1.1. Dรฉfinition par les composantes techniques
1.1.1. Principes gรฉnรฉraux
1.1.2. Plate-formes et suites logicielles
1.1.3. Site web statique et site web dynamique
1.2. Dรฉfinir par les usages : expliciter des technologies ยซ ouvertes ยป et ยซ รฉquivoques ยป
2. Les spรฉcificitรฉs des technologies web : premiรจres typologiesย
2.1. Typologie 1 : effet de rรฉseau et performance objective
2.2. Typologie 2 : usage et niveau dโinvestissement
2.3. Typologie 3 : impact de lโinnovation sur lโorganisation
CHAPITRE 2 :Diffusion des technologies web : proposition dโun modรจle intรฉgrateurย
1. lโadoption des technologies web : un processus orientรฉ par un ensemble limitรฉ de groupes professionnels homogรจnes et stables ?ย
1.1. Lโadoption : revue de littรฉrature et dรฉfinition
1.2. Adopter un site web : entre composants et packages
2. Lโassimilation des technologies web : un enjeu pris en charge par les seuls managers seniors et les praticiens des SI ?ย
2.1. Lโassimilation : revue de littรฉrature et dรฉfinition
2.2. Les sites web : plusieurs types dโassimilation ?
3. Lโappropriation : un processus orientรฉ par les utilisateurs finaux ?ย
3.1. Lโappropriation : revue de littรฉrature et dรฉfinition
3.2. Le cas des sites web : appropriation par les utilisateurs ou par lโorganisation ?
4. Critique de la littรฉratureย
4.1. La diffusion : un processus au pรฉrimรจtre introuvable
4.2. Niveau dโanalyse : du micro ou du macro
4.3. Le groupe professionnel comme boรฎte noire
4.4. Concepteurs et utilisateurs : lโhypothรจse de sรฉparabilitรฉ
4.5. Cognition et politique : deux dimensions inhรฉrentes aux processus de diffusion
CHAPITRE 3 :Diffusion des technologies et phรฉnomรจnes de professionnalisationย
1. Professionnalisation et profession en gestionย
1.1. Professionnalisation : une dรฉfinition trop restrictive ?
1.2. La professionnalisation : un phรฉnomรจne inhรฉrent ร lโรฉvolution technologique ?
1.3. Nouveau mรฉtier ou hybridation des compรฉtences ?
1.4. Les praticiens des SI : un cas symptomatique
1.5. Pour les sites web : quels professionnels et quelle professionnalisation ?
2. Dรฉfinir la profession : quelle utilitรฉ pour comprendre les enjeux gestionnaires de la professionnalisation ?ย
2.1. Mรฉtier ou profession ?
2.2. Mรฉtier, profession, corporation : des communautรฉs extra-organisationnelles
2.3. Lโidรฉal type : une solution au problรจme de la dรฉfinition de la profession ?
2.4. Le problรจme de la professionnalisation : une question de point de vue
3. Une vision renouvelรฉe et pragmatique de la professionnalisationย
3.1. Se focaliser sur la profession ou sur les interactions des groupes professionnels ?
3.2. Bureaucratie et profession : une opposition dรฉpassรฉe ?
3.3. La thรฉorie dโA. Abbott
3.3.1.Une approche dynamique et systรฉmique
3.3.2. La professionnalisation ou la rรฉsolution dโun problรจme
CHAPITRE 4 :Professionnalisation organisationnelle : quel impact sur la diffusion des technologies?ย
1. Adaptation du modรจle de la professionnalisation dโAbbott : vers la professionnalisation organisationnelleย
1.1. Organiser une activitรฉ
1.2. La structure de rรดle
1.3. Professionnalisme organisationnel et professionnalisation organisationnelle
2. Lโapplication de la grille dโanalyse au cas de la gestion des sites webย
3. La professionnalisation : impacts sur les dimensions cognitive et politiqueย
3.1. La dimension cognitive
3.2. La dimension politique
4. Professionnalisation, adoption, assimilation et appropriation : temporalitรฉs et niveaux dโanalyse?ย
4.1. Question de temporalitรฉs
4.2.Question de niveaux dโanalyse
5. La professionnalisation : quels impacts sur lโadoption ?ย
6. La professionnalisation organisationnelle : quels impacts sur lโassimilation ?ย
7. La professionnalisation organisationnelle : quels impacts sur lโappropriation ?ย
CHAPITRE 5 :Mรฉthodologieย
1. La recherche chemin faisantย
2. La notion dโalignement mรฉthodologiqueย
3. Le design de recherche : un cadre interprรฉtatifย
4. Quelles relations avec le terrain ?ย
4.1.Recherche intervention ou interactive, Action Research ou Participative Action Research ?
4.2. Une relation durable et contractuelle avec France Tรฉlรฉcom
4.3. Les partenariats : des intermรฉdiaires indispensables
4.4. Les entretiens : quand les contacts ponctuels permettent de dessiner une toile
5. Question et objet de rechercheย
6. Niveaux dโanalyse : multiplier les cadres et les angles de vueย
6.1. Niveau dโanalyse et professionnalisation
6.2. Niveau dโanalyse et adoption
6.3. Niveau dโanalyse et assimilation
7. Modalitรฉs du recueil des donnรฉes : dรฉmarches qualitatives et quantitativesย
7.1. Internet comme outil
7.2. Etudes de cas et entretiens : entre exploration et cadrage
7.3. Analyse comparative France โ Etats-Unis
7.4. Questionnaires : affiner et confirmer
8. Rรฉsultats : causalitรฉ ou interprรฉtation ?ย
9. Littรฉrature : travaux passรฉs et contributionย
SECTION 2 : RESULTATS
CHAPITRE 6 :Une professionnalisation peu matureย
1. Lโรฉmergence de nouveaux groupes professionnels : le cas des webmestres comme symptรดmeย
1.1. Un nouvel acteur du web incontournable ?
1.1.1. Webmestre : quelle prรฉsence sur le web ?
1.1.2. Des nomenclatures mรฉtiers difficiles ร comprendre et ร dรฉcrypter
1.1.3. Offres dโemplois de webmestre sur Internet : un groupe professionnel au pรฉrimรจtre introuvable ?
1.2. Un nouvel acteur du web insaisissable : la vision des praticiens
1.3. Division du travail et place du webmestre
2. Lโรฉmergence dโune nouvelle activitรฉ : le webmasteringย
2.1. Gรฉrer et dรฉvelopper un site web : les composantes dโune nouvelle activitรฉ
2.2. La construction du webmastering : un processus social et historique ?
3. Les professionnels du webย
3.1. Les groupes professionnels : qui sont-ils ?
3.2. Professionnels du web : que font-ils ?
3.3. Les professionnels du web : quel cadre de travail ?
3.4. Professionnels du web : quelles conditions de travail ?
3.5. Professionnels du web : carriรจres et perspectives ?
CHAPITRE 7 :La professionnalisation organisationnelle : son impact sur lโadoptionย
1. Groupes professionnels traditionnels et รฉmergents : quelles diffรฉrences dans les choix dโadoption ?ย
1.1. Les principaux outils adoptรฉs
1.2. Qui fait le choix dโadopter : une approche quantitative
1.3. De la place de la professionnalisation organisationnelle : cinq cas exploratoires
1.4. Processus d’adoption et professionnalisation organisationnelle : quatre configurations types
2. Adoption et professionnalisme organisationnel : lรฉgitimitรฉ liรฉe ร lโexpertise ou ร la hiรฉrarchie ?ย
3. Adoption et professionnalisme organisationnel : synthรจse des trajectoiresย
CHAPITRE 8 :Professionnalisation organisationnelle : son impact sur lโassimilationย
1. Une รฉvolution du cadre conceptuel
1.1. Professionnalisation organisationnelle
1.1.1.Professionnalisation dรฉlibรฉrรฉe : un management proactif
1.1.2. Professionnalisation figรฉe : un management en retrait
1.2. Assimilation
2. Etudes de casย
2.1. Etude de cas nยฐ1 : SSII
2.2. Etude de cas 2 : Entreprise Industrielle
2.3. Etude de cas 3 : Entreprise de presse
3. Une approche quantitative de la question de lโassimilationย
3.1. Utilisation des outils et des langages
3.2. Opinion sur les outils et langages utilisรฉs et maรฎtrise des solutions techniques
3.3. Langages et groupes professionnels
CHAPITRE 9 :Les professionnels du web ailleurs et demainย
1. Le cas amรฉricain ou comment questionner le cas franรงaisย
1.1. Prรฉliminaire : donnรฉes gรฉnรฉrales
1.2. Le webmestre amรฉricain existe-t-il encore ?
1.3. Profil des professionnels du web : un professionnalisme plus avancรฉ ?
1.4. Professionnalisation organisationnelle : pas de ยซ one best way ยป
1.5. Evolution pressentie des technologies et du rรดle des professionnels
2. Demain : quels professionnels pour les sites web ?ย
2.1. Quelles รฉvolutions techniques ?
2.2. Professionnalisation : quel arrangement pour stabiliser le systรจme des professions ?
CONCLUSION GENERALEย
ANNEXESย
BIBLIOGRAPHIE
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