Généralités
Parvenir à un développement durable, tel est à l’heure actuelle le centre des préoccupations des pays en développement. En effet, les politiques nationales, régionales et locales tendent pour la plupart vers cette fin. Les actions gouvernementales, supplémentées par celles des collectivités locales, tentent avant tout de trouver solutions à la pauvreté, en mettant en place des stratégies pour développer les secteurs clés de l’économie et améliorer, par conséquent, les conditions de vie de la population. Néanmoins, bien que les politiques se ressemblent sur plusieurs points, chaque pays a sa façon de s’y prendre. Pour le cas particulier de Madagascar, la politique nationale pour le développement s’articule principalement autour des secteurs de l’éducation, de l’environnement, du tourisme et de l’agriculture. Et bien que cette dernière soit autant mise en avant, force est de constater que certaines filières (non moins importantes) sont délaissées au profit d’autres. On met ici particulièrement le point sur la filière maraîchère qui est reléguée au second plan dans la politique menée par le Ministère de l’agriculture. D’ailleurs, jusqu’ici, les orientations politiques promues en 2004 par l’UPDR (Unité Politique du Développement Rural au Ministère de l’agriculture) semblent être les plus pertinentes pour le développement de ladite filière. Fort malheureusement, celles-ci n’ont pas bénéficié des moyens financiers et matériels nécessaires pour être efficacement mises en œuvre. Pourtant, beaucoup de ménages vivent de la culture maraîchère dans le monde rural.
Monographie du lieu d’investigation
Limites géographiques et administratifs
La Commune rurale d’Analavory se trouve dans le District de Miarinarivo, Région Itasy. Elle s’étale sur une superficie de 406 km² et se compose de 21 Fokontany. La Commune est délimitée :
o Au nord par les Communes rurales d’Anosibe Ifanja, Sarobaratra Ifanja, Andolofotsy et Ambatomanjaka ;
o Au sud par les Communes rurales d’Ampefy et d’Ankaranana ;
o A l’est par les Communes de Miarinarivo II et de Manazary ;
o A l’ouest par les Communes rurales d’Alatsinainikely et d’Ankadinondry Sakay.
La zone est traversée par plusieurs fleuves, dont celle d’Ilempo, d’Andranotorahana, d’Amparihikisoa, d’Andranomena, de Marosoka, etc.). Trois rivières y passent également à savoir Imazy, Lily et Sahora.
Economie
Comme pour la majorité des autres Communes rurales, l’économie de la commune d’Analavory est basée principalement sur l’agriculture. C’est l’activité dominante dans la localité. Toutefois, il existe également d’autres types d’activités, mais à une échelle très faible.
o Agriculture
Elle se compose de différents types de culture, mais à forte dominance agricole (5 668 ha de surfaces cultivées). Après la riziculture, c’est la culture de maïs (2 805 ha) et de haricots (1 678 ha) qui prédominent, avant d’arriver à la culture de tomates (705,5 ha). Mais il y a encore d’autres types de culture, mais qui ne sont pas vraiment prisées par les populations locales.
o Elevage
Le bovin (12074) et le porcin (3 959) viennent en tête de liste, mais l’élevage de volailles est aussi affaire courante dans la localité.
o Artisanat
On y trouve plusieurs formes de travail artisanal. En effet, une partie de la population s’adonne à diverses activités artisanales telles que le tressage, la fabrication de briques, la broderie, etc.
o Tourisme
La localité dispose de plusieurs sites touristiques. Ils accueillent chaque année de nombreux touristes nationaux et étrangers. Parmi les lieux d’intérêt les plus visités, nous pouvons citer à titre d’exemple la Chute de La Lilly (Fokontany Ampanihy), le Geyser Andranomandroatra (Fokontany Amparaky) ou encore le mont Beteheza qui sert au delta plan.
o Commerce
Le commerce local se résume aux petites épiceries et à tout genre de petits commerces. Néanmoins, la Commune dispose de sa propre place de marché et elle est ouverte à chaque mardi.
Education et santé
Pour le domaine particulier de l’Education, la Commune dispose de 24 EPP (Ecole primaire publique) et de seulement 02 CEG (Collège d’enseignement général) et un Lycée. Pour les établissements privés, on en compte 05 primaires et secondaires confondus et 02 Lycées. En ce qui concerne la santé, la Commune est dotée de seulement 4 centres à savoir un CSBII (celui d’Analavory), deux CSBI (Antanetimboahangy et Amboniriana) et un dispensaire privé sis à Akonabe.
Autres institutions et ONG de la localité
Il existe de nombreuses institutions et ONG qui œuvrent dans la Commune rurale d’Analavory. Les domaines d’intervention sont divers. Certains d’entre eux prônent pour le développement de la classe paysanne, d’autre se focalisent sur l’éducation et la santé des enfants, etc. Dans l’ensemble, les voici tous : SAHA, FID, PSDR, AGRISUD, FAP, Fonds d’appui du Président, SEECALINE/ONN, CARITAS, FIKRIFAMA, ROTARY Club Ainga, Matanamad, Nouvelle Planète, SIDEX –OI, SAF/FJKM, MISEREOR, MANOS UNIDAS, Assurance Havana .
Description de la filière tomate dans la commune rurale d’Analavory
La culture de tomate
Comme tous les autres types de cultures, la filière tomate exige des conditions favorables dans la réalisation et la préparation des travaux. Pourtant c’est une culture dominante dans la localité et renferme la source de revenu des paysans. Nous allons voir le cycle de production de culture de tomate et les éléments déterminants dans cette filière.
Semis et plantation
Les tomates peuvent se cultiver tout au long de l’année. Toutefois, la haute saison est en août, septembre et octobre. C’est durant cette période que tous les paysans se lancent dans la culture dans la mesure où le climat est favorable et que l’on peut avoir des tomates de bonne qualité, et en quantité suffisante. Pour la plantation, les paysans ont tendance à utiliser de la semence ou de grains, d’engrais et du compost. Généralement, ils se servent des grains qu’ils ont pu obtenir de leur dernière récolte. Cependant, il arrive aussi un temps où ils préfèrent acheter des semences. C’est notamment le cas quand ils souhaitent améliorer la qualité de leurs produits ou tester de nouvelles techniques ou variétés de tomates. Pour les engrais, les tendances se partagent aussi entre l’achat et le compostage. Tout dépend des moyens à disposition des paysans et de la qualité des produits qu’ils souhaitent récolter.
Entretien
Tout comme les autres plantes, les tomates ont besoin d’être bien entretenues. Elles aiment les sols riches en humus, idéalement amendés avant la plantation. Elles doivent également être bien exposées au soleil. Et aussi, il ne faut surtout pas oublier d’effectuer un arrosage régulier sans mouiller le feuillage pour éviter les maladies. Parmi toutes les maladies qui peuvent atteindre les tomates, on peut citer les taches noires sur les feuilles (mildiou de la tomate), le feutrage blanc sur les feuilles (oïdium), la maladie du cul noir et la mouche blanche.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : CADRAGE GENERAL DE LA RECHERCHE
Chapitre I : Monographie du lieu d’investigation
Chapitre II : Cadrage conceptuel et méthodologique
DEUXIEME PARTIE : GESTION DE LA FILIERE TOMATE DANS LA COMMUNE RURALE D’ANALAVORY
Chapitre III : Description de la filière tomate dans la commune rurale d’Analavory
Chapitre IV: Organisation paysanne et filière tomate
Chapitre V : Mise en œuvre du FFOM de la filière tomate dans la Commune rurale d’Analavory
TROISIEME PARTIE : PERSPECTIVES D’AMELIORATION DE LA FILIERE TOMATE
Chapitre VI : enjeux de la filière tomate et développement local
Chapitre VII : Analyse prospective
CONCLUSION GENERALE