Difficultes de relations avec la communaute

DIFFICULTES DE RELATIONS AVEC LA COMMUNAUTE 

La socialisation d’un individu se rapporte à son intégration au sein d’une société bien déterminée. L’enseignant de la commune rurale de Belalanda connaît des difficultés de socialisation envers la population de cette commune. Les relations avec les communautés, les autorités et la population scolaire lui posent des problèmes et constituent des freins à son intégration sociale.

La relation reste défaillante. Des difficultés apparaissent. Elles sont liées aux origines ethnique et régionale de l’enseignant et aux conflits de valeurs. La population du village ne veut pas s’entendre avec l’enseignant. Chacun a sa manière de penser sur le sujet de discussion avancée lorsqu’on parle de l’éducation scolaire et de la relation sociale. C’est la raison pour laquelle l’enseignant qui vient en dehors de cette commune subit de lourdes difficultés d’adaptation, d’intégration, de socialisation et de relation. Ce sont également les diversités des caractères qui menacent surtout le processus de socialisation. D’où la nécessité de connaître et de comprendre l’origine ethnique et régionale de l’enseignant dans cette commune.

L’origine ethnique et régionale de l’enseignant 

D’après les renseignements fournis ici, le tableau socio-ethnique ci-après montre déjà qu’ils résident en partie en dehors de cette commune, sauf un enseignant suppléant de groupe ethnique vezo, originaire de Belalanda et un autre de même groupe ethnique, d’autres aux environs de l’école. C’est un problème à part pour les parents d’élèves depuis l’existence de ces cas.

La plupart des enseignants titulaires sont de simples bacheliers, dont deux licenciés en PC et HG. En ce qui concerne l’origine ethnique et régionale des enseignants : ils sont composés de 4 Masikoro, dont 01 Antanosy, 02 Mahafaly, 03 Vezo, 02 Bara et 01 Betsileo, total : 13.

Il y en a de même à l’EPP, presque les enseignants ont d’origine et de caractères différents. La population de Belalanda est donc en majorité Vezo. Elle a ses traditions et us coutumes propres et sa façon de vivre. N’importe où, l’enseignant doit toujours s’adapter au milieu dans lequel il vit, sur le plan social et sans distinction d’origine, d’ethnie, de coutume et de tradition. Parfois, notre habitude peut entraîner une entrave ou un échec à ce que l’Etat, la population, le milieu rurale et urbain attendent de l’enseignant dans sa mission et rôles qu’il assure dans la fonction d’éducation de nos enfants. Nous savons que le 10% de l’enseignant viennent de l’extérieur avec de différentes ethnies, y compris celui de l’école primaire de cette commune. Chacun a ses traditions et ses us et coutumes propres et sa façon de vivre suivant la région d’où il vient. Un climat d’incompréhension mutuelle s’installe et rend difficile les échanges d’idées. Or, dans la société rurale, l’enseignant est un membre à part entière de la population locale et a une place privilégiée au sein de la société. Il est sujet à des complexes de supériorité dans cette commune. Tout ceci entraîne donc un obstacle qui constitue une séparation de l’un et de l’autre.

Les conflits de valeurs

L’enseignant fait les éloges sur ses propres traditions et us et coutumes et met bien haut la façon de vivre de sa région. C’est donc la raison pour laquelle la relation s’affaiblit et les difficultés augmentent. Un proverbe français disait : « A tout seigneur, tout honneur », c’est-à-dire qu’il faut rendre honneur à chacun suivant son rang. Il critique ceux de la commune de Belalanda, les reléguant au rang de simples croyances superstitieuses. Notre vie dépend de la culture, nous savons bien, c’est la manière d’exécuter ce que nous devons faire. Par exemple, le «Fady» ou les interdits, cela coûte cher. Il faut se demander ou bien recenser nos élèves auprès de leurs parents, nos amis, nos collègues, etc., pour voir ce qu’on doit faire et ce qu’on ne doit pas faire et ce qu’on ne peut pas manger, car le problème du passage de l’individuel au social est difficile à résoudre : par exemple, nettoyer le « WC » est pour certains déconseillé. Aussi, si quelqu’un ne mange pas de la viande de porc, de moutons ou de tortues, dans ce cas-là, si on ne se demande pas et ne s’accorde pas, cette forme d’éducation sera sévère et puisse dangereuse. A partir de là, on ne peut plus accepter celle ou ce lui qui commet de faute sans distinction, car sociologiquement, l’homme ne vit pas isolé. C’est un être sociale, fait pour vivre en société et dans une société déterminée. D’où selon Valery : « Toute la vie, notre milieu est notre éducateur. » . Mais de quel milieu et de quelle éducation s’agit-il ? Le milieu c’est tout ce qui nous entoure, qui nous baigne et dans quoi nous vivons ; milieu physico-chimique (l’espace matériel dans lequel nous sommes placés) et aussi milieu social, en fait très varié puisqu’on peut parler du milieu familial, scolaire, professionnel, politique, culturel surtout, spirituel, etc. Ici, le milieu dont parle Valery c’est essentiellement le milieu social.

D’où, la nécessité de l’étude du milieu : cette étude semble très compliquée pour l’enseignant et pour les élèves, et l’enseignement sur terrain crée ainsi beaucoup de chose. Il résulte de processus de socialisation que les modèles culturels, toutes étant dans la société ; tout en étant extérieurs aux personnes, comme Durkheim insistait à le dire, ils sont aussi intériorisés par chaque personne. Et par suite de cette intériorisation de modèles, la « contrainte » qu’ils imposent n’est plus ressentie par les sujets la subissent. Il parait « naturel » à l’occident de manger avec un couteau, une fourchette et une cuiller, autant qu’à l’oriental de manger avec ses doigts ou avec ses bâtonnets. Ce qui est naturel, ce que l’un et l’autre obéissent aux « bonnes manières » qui sont pratiquées dans leur milieu respectif, les règles elles-mêmes n’ayant qu’un caractère conventionnel et relatif. De même, la monogamie peut paraître à l’occidental la règle naturelle du mariage. Il faut pourtant concéder que pour bien des Africains la polygamie paraissait et paraît encore plus normales.

Pour la socialisation, en tant que discipline scientifique, une norme n’est en soi ni meilleure ni plus morale qu’une autre, elle n’a pas de valeur absolue ; une norme est bonne et moral quant les membres d’une collectivité la reconnaissent comme telle, l’ont intériorisée et s’y conforment en accord avec leur conscience. Par conséquent s’il y a conflit entre l’enseignant, il y a aussi conflit entre la croyance et la raison. La croyance c’est la faute de la raison, de raisonnement vicieux, contenant un raisonnement qui contient des erreurs (il y a opposition). C’est la foi qui garantie alors la vérité. Elle a pour fonction de délivrer de l’erreur, c’est-à-dire de libérer, de sauver. La raison a déjà victime de l’erreur. C’est la foi qui nous permet d’éviter l’obstacle. Elle donne gratuitement à la raison de connaissances variées. Vu la critique de l’enseignant, la population locale de cette commune réagit en lui renvoyant la balle. Par suite de socialisation des personnes, il y a, selon l’expression de G. Gurvitch, « réciprocité des perspectives » entre l’aspect subjectif de la conduite et l’aspect social. Il n’existe ni opposition ni rupture entre la personne et la société, entre l’individuel et le collectif. Ce sont les mêmes règles de conduite, les mêmes normes que l’on trouve dans les consciences individuelles et dans les institutions (tels le droit ou la religion), dans la personne et dans la société.

DIFFICULTES DE RELATIONS AVEC LES AUTORITES 

Les autorités sont composées du maire de la commune, du délégué administratif, des présidents de fokontany. A l’acception du délégué administratif, elles sont des personnes élues. Elles n’entretiennent aucune relation d’échanges d’opinion avec les enseignants. Que faire? L’enseignant est celui qui s’intéresse toujours à tout et à tous dans le village où il se trouve. Par conséquent, pour se faire obéir facilement, il faut avoir : une volonté, à la fois ferme et douce, une intelligence qui domine par une science sûre et visible. Et ils évitent de faire les défauts qui nuisent à l’autorité, ou même la détruisent, à savoir : la versatilité, la légèreté, l’irritabilité, la moquerie, etc.

Un dirigisme caractérisé envers les enseignants 

Les autorités ne considèrent pas les enseignants. Elles n’écoutent ce que suggèrent ces derniers. Elles se mettent à les accabler de critiques sur leur façon de travailler, sur leur comportement au village. Elles surveillent sur leurs réactions politique. Elles leur imposent des idées et les rejettent souvent s’ils ne se mettent pas de leur côté. Des menaces sont menées contre certains enseignants qui viennent traîner les paperasses dont ils ont besoin et qui se trouvent souvent sujet à des rapports de mauvaise conduite vis à vis de leur chef hiérarchique. Ainsi, l’enseignant ne se hasarde pas à contrarier les autorités et reste muet devant des exactions auxquelles peuvent se livrer les autorités.

Résignation de l’enseignant 

L’enseignant ne cherche pas à avoir des problèmes avec les autorités. En tant qu’éducateur, il se montre respectueux, confiant à la direction générale, ordres, conseils, avis. Respect donc dans les paroles, dans les jugements (critiques), dans les lettres : écriture, correction, orthographe, politesse, formules règlementaires et propreté ; confiance si non les ordres, les conseils ne tiendront pas ; dans les lettres de demande : qu’elles soient justifiées, modérées, discrètes ; de plaintes qu’elles soient nécessaires, écrites dans le calme, justes, précises ; dans les inspections et visites : n’avoir rien de caché ; à quoi bon ? Pas de trompe l’œil. L’enseignant se montre enfin tel qu’il est, et qu’il soit tel qu’il doit être. Qu’il accepte avec reconnaissance les remarques qui lui seront faites pour lui permettre de se perfectionner dans son métier. Tout enseignant a donc besoin de la discipline entre les collègues, les entourages et ses semblables et les élèves pour la bonne marche de l’enseignement. D’où, selon KANT : « Celui qui n’est pas discipliné est sauvage » .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LES DIFFICULTES DE SOCIALISATION
I.1 DIFFICULTES DE RELATIONS AVEC LA COMMUNAUTE
I.1.1 L’origine ethnique et régionale de l’enseignant
I.1.2 Les conflits de valeurs
I.2 DIFFICULTES DE RELATIONS AVEC LES AUTORITES
I.2.1 Un dirigisme caractérisé envers les enseignants
I.2.2 Résignation de l’enseignant
I.3 DIFFICULTES DE RELATIONS AVEC LA POPULATION SCOLAIRE
I.3.1 La relation avec les collègues
I.3.2 La relation avec les élèves
I.3.3 Le manque de dynamique de relation élève-élève, maître-élève
I.3.3.1 Relation élève-élève
I.3.3.2 Relation maître-élève
DEUXIEME PARTIE : LES PROBLEMES PEDAGOGIQUES
II.1 INSUFFISANCE DES INFRASTRUCTURES
II.1.1 L’insuffisance des table-bancs
II.1.2 L’insuffisance de documents et de matériels didactiques
II.1.2.1 En connaissances usuelles (ou leçon de choses)
II.1.2.2 En histoire – ardoise – livre – tableau de feutre
II.2 INSUFFISANCE DES ENSEIGNANTS
II.2.1 Le problème de relation
II.2.2 Manque d’intégration sociale
II.2.3 Manque de formation sur la nouvelle pédagogie
II.2.4 Manque de formation sur MAP (Madagascar Action Plan)
TROISIEME PARTIE : L’APPRENTISSAGE DE L’INTEGRATION
III.1 CONNAITRE ET COMPRENDRE LE MILIEU
III.1.1 La nécessité de l’éducation collective dans la population scolaire
III.1.2 Comparaison de l’école et de la famille
III.1.3 Harmoniser son comportement avec celui de la communauté
III.2 REFORMER LES NOTIONS PEDAGOGIQUES
III.2.1 Le besoin de civilité
III.2.2 La civilité par rapport à l’incivilité
III.2.3 Comportement des élèves et des enseignants en classe
III.2.4 Comportement et modèles sociaux
III.2.4.1 Reformer les notions pédagogiques et organiser une action de coopération
III.2.4.2 Apprendre à produire des documents, des matériaux et organiser une coopération
III.2.5 Résultats de cette coopération scolaire
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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