Difficulte de developpement economique d’une commune rurale

Actuellement, plus des trois-quarts des malgaches vivent dans la campagne, 78% de la population totale selon l’INSTAT  ou Institut National de la Statistique. Ainsi Madagascar est encore un pays essentiellement agricole qui tire de son sol la plus importante partie des ses revenus. Le secteur primaire domine et contribue à 33% dans la richesse nationale . Mais les objectifs principaux de ce pays restent toujours l’autosuffisance alimentaire.

Sur l’ensemble des Hautes Terres Centrales, l’agriculture demeure une pratique ancienne et routinière. De même dans la région de Vakinakaratra, l’activité agricole est encore la seule source de revenu de la population. La riziculture y tient une grande place dans l’économie, entre la période qui va d’Andrianampoinimerina jusqu’à l’indépendance de Madagascar, pendant laquelle, la production y restait excédentaire. Mais depuis les années 70 elle diminuait manifestement .

Aujourd’hui Betafo, un ex-Fivondronampokontany, est devenu un district au sein de la province d’Antananarivo. Il est constitué par 26 communes, parmi lesquelles figure celle d’Ambohimasina objet de cette étude. La commune rurale d’ Ambohimasina se trouve à 221 kilomètres au sud ouest d’Antananarivo, soit à 35 kilomètres au nord ouest de Betafo . Pour y parvenir, on prend une bifurcation au point kilométrique 31 sur la route nationale 34. C’est une route secondaire nécessitant une heure trente minutes de voiture ou six heures de marches, donc difficile mais praticable dans toute l’année. Ambohimasina se trouve entre les latitudes 10°33’ et 19°20’ sud, et les longitudes 46°43’et 46°53’ est. Elle est limité e au nord par la commune rurale de Miandrarivo district de Faratsiho ; à l’est par la commune rurale d’Inanantonana et au sud par la commune d’Antohobe et de Soavina .

Un relief peu accidenté autorisant les travaux agricoles

Dans la partie occidentale de la commune rurale d’Ambohimasina, on trouve quelques formes de relief des Hautes Terres Centrales qui orientent les activités agricoles et le plan de développement de la zone.

Un relief caractéristique des Hautes Terres Centrales

Le relief de la commune d’Ambohimasina a les caractères de la morphologie des Hautes Terres Centrales. La région est constituée par des collines et de basses vallées avec une altitude moyenne de 1600m. Le point culminant à l’est de la commune est Mahasoa à 2004 m d’altitude, à l’est du quel Vavavato culmine à 2440m d’altitude. Mais dans l’ensemble, le relief est assez accidenté. On peut y trouver des surfaces d’applainissement rajeunies et constituées par une suite de collines convexes aux altitudes sommitales égales séparées entre elles par des bas fonds hiérarchisés .

Parfois cependant, la raideur générale du terrain aggravée par la présence d’un assez grand nombre de ravins et d’escarpements, entrave les possibilités d’établissement d’un réseau routier permettant d’évacuer les produits agricoles.

Un relief aménageable pour l’agriculture

La rareté de la couverture végétale, la pente assez importante dans certaines zones favorisent le développement de l’érosion, sous forme de « lavaka », des crevasses entaillées sur les flancs des collines dont l’ouverture à la base est beaucoup plus étroite que celle d’en haut. Ce phénomène est fréquent dans cette zone d’études. En conséquence, les bas fonds, les vallons et les vallées sont les principales zones aménagées et, ont une fertilité élevée. Toutefois, les habitants ont tendance à exploiter les « tanety » actuellement du fait de l’insuffisance de rizières face à l’augmentation rapide de la population. En somme malgré les inégalités d’altitude, nous avons constaté que la majeure partie de l’espace de la commune rurale d’Ambohimasina est assez favorable aux activités agricoles. Cependant, la topographie n’est pas le seul facteur déterminant des exploitations agricoles.

Des sols exploitables malgré certaine défaillance

Concernant la commune rurale d’Ambohimasina, il existe deux types de sols : les sols ferralitiques et les sols d’origine alluviale.

Sols ferralitiques exploitables mais sous conditions

Comme toutes les régions des Hautes Terres Centrales de Madagascar, la majeure partie de la commune rurale d’Ambohimasina est constituée par des sols de type ferralitiques. Ces sols ferralitiques plus ou moins épais dominent surtout les « tanety ».Il sont peu fertiles puisque la teneure en matière organique ou minérale est faible.

Des sols alluviaux favorables à la polyculture 

Les sols alluviaux (*) se localisent en bas de pente et dans les bas fonds et les vallées. Ils ont une fertilité relativement élevée puisque le ruissellement en période pluvieuse y dépose des éléments fertiles. Ces éléments sont à dominante limoneuse et sableuse (9). Ils sont favorables à l’agriculture. La mise en culture de ces sols alluviaux intéresse les paysans. En principe, les gens exploitent à fond les bas fonds et les vallées, essentiellement pour la culture du riz. En somme, les sols ferralitiques, les sols alluviaux constituent la plupart des terrains de la région étudiée. Mais, les conditions climatiques tiennent aussi un rôle très important pour l’activité agricole.

Un climat tropical d’altitude

Géographiquement, la commune rurale d’Ambohimasina fait partie de la région du Vakinakaratra (Hautes Terres Centrales de Madagascar). Donc, la commune est soumise à un climat tropical d’altitude. Ainsi les éléments météorologiques, et plus particulièrement la température, les précipitations et le nombre de jours de pluies pourraient être parmi les éléments décisifs pour la croissance des cultures et l’adaptation de l’élevage.

Un climat à deux saisons

A Cause de l’inexistence de la station météorologique dans notre zone d’études, nous ne disposons que des données météorologiques issues de celle de Betafo. Rappelons que cette dernière se trouve à trentaine de kilomètres au sud de la commune rurale d’Ambohimasina.

La station météorologique de Betafo se situe à 1300m d’altitude. Ce qui lui confère un climat tropical d’altitude. Elle connaît une température moyenne annuelle de 24°7C et des précipitations totales annuelles de 15 71,9 mm repartis sur 131 jours. Ce climat tropical d’altitude est caractérisé par l’existence de deux saisons bien tranchées d’après le diagramme ombrothermique .

– D’une part, il y a la saison chaude et pluvieuse qui va de novembre à avril dont la température moyenne mensuelle est de 25°9 C. De plus, le mois de décembre est le plus chaud avec un maximum de 29° C. Le mois de fé vrier reçoit le maximum de pluies avec 376,7 mm.

Cette période de pluies correspond au moment où les paysans travaillent régulièrement pour assurer le semis de la plupart des cultures pratiquées.

– D’autre part, on a une saison sèche et fraîche s’étalant sur sept mois (mai à octobre), durant lesquelles, la courbe des températures dépasse celle des pluies mensuelles.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : Un cadre physique et humain favorable aux activités agricoles
PREMIER CHAPITRE : Un milieu physique assez favorable à l’agriculture
I- Un relief peut accidenté autorisant les activités agricoles
A -Un relief caractéristique des Hautes Terres Centrales
B- Un relief aménageable pour l’agriculture
II- Des sols exploitables malgré certaine défaillance
A- Sols ferralitiques exploitables mais sous condition
B- Sols alluviaux propice à la polyculture
III- Un climat tropical d’altitude
A- Un climat à deux saisons
B- Des conditions climatiques satisfaisantes pour les activités agricoles
IV- Les particularités de l’hydrographie et la végétation
A- Une hydrographie insuffisante pour alimenter la région
B- Une végétation pauvre
DEUXIEME CHAPITRE : Une population récemment instalée, jeune et inégalement repartie dans l’espace
I- La mise en place et composition de la population
A- Une population récemment installée
1- L’époque du royaume
2- L’époque coloniale
3- De l’indépendance jusqu’à nos jours
B- Une population majoritairement Merina
et à forte proportion d’agriculteurs
II- Une population jeune et à croissance rapide
A- Une natalité élevée mais une faible mortalité
1- Un taux de natalité élevé mais une faible mortalité
2- Un taux de mortalité moyennement élevé
et un taux de mortalité infantile faible
3- Un taux d’accroissement naturel très élevé
B- Des ménages à grandes tailles
III- Une population inégalement repartie dans l’espace
A- La partie sud moins peuplée
B- Le nord une zone plus peuplée de la commune
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : Une production agricole peu variée mais insuffisante; un budget de ménage déficitaire
PREMIER CHAPITRE : Les particularités de l’agriculture et les problèmes existants
I -Des activités agricoles caractérisées par une riziculture prédominante et un élevage traditionnel
A -Une riziculture prédominante
B- D’autres cultures peu rentables
C -Un élevage toujours traditionnel
II -Les manifestations des problèmes socio-économiques de la région étudiée
A- Mauvaise condition et état sanitaire déficient de la population
1- Définition de pauvre
2-Conditions de vie des habitants
3-L’état sanitaire de la population
B – Les difficultés économiques
1-Insuffisance de la production
2- Persistance de Varo maitso
C -Catégorisation sociale et économique de la population de la zone étudiée
III- Les origines des problèmes économiques de la région
A- Les obstacles techniques et sociaux
B- Des infrastructures publiques déficientes
1- L’enclavement : un problème chronique
2- Infrastructures sociales incomplètes
C- Les problèmes fonciers
DEUXIEME CHAPITRE : Le bilan budgétaire des ménages de la région
I- Des problèmes de gestion au sein des ménages
A- Un budget des ménages déficitaires
B- Un budget des ménages au-dessous du seuil de pauvreté
II- Les causes de déficit budgétaire des ménages
A- Détérioration de terme de l’échange
B- Un accès difficile de paysans au crédit et au financement agricole
C- Problèmes techniques et facteurs naturels
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEME PARTIE : Les mesures prises et à prendre pour le développement économique de la région
PREMIER CHAPITRE : Mesures prises par les autorités et les collectivités rurales
I- Les mesures prises par les autorités locales
A- Les travaux réalisés
B- Les mesures à prendre
II -Prise des responsabilités au sein de la population locale
A- Le «Dinam-pokonolona»
B- Recrutement des instituteurs vacataires pour renforcer la scolarisation
DEUXIEME CHAPITRE : Proposition des solutions pour le développement durable de la région de la commune rurale d’Ambohimasina
I- Extension et réhabilitation des infrastructures publique
A- Désenclavements de la zone
B- Amélioration de l’hygiène ; extension des établissements scolaires
et sanitaires de la région
C- Construction du nouveau marché pour la Commune Rurale
D- Renforcement de la sécurité publique et de la sécurité foncière
II- Amélioration des techniques de production
A- Protection de l’environnement et renforcement des cultures de contre saisons66
1-Protection de l’environnement
2- Renforcement des cultures de contre saison
B- Introduction de l’élevage intensif : vache laitière
C- Vulgarisation de la riziculture à deux saisons
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *