DIFFICULTE DE COMMERCIALISATION DES PRODUITS AGRICOLES
ASPECTS GEOMORPHOLOGIEGIQUES ET EDAPHIQUES:
Ain sefra est composé des terrains allant de l’âge jurassique ou quaternaire récent. Les terrains jurassiques et crétacés sont essentiellement gréseux avec parfois des intercalations de marnes. Les dépôts ayant subi les forces tectoniques du plissement atlasique présentent une série de synclinaux et d’anticlinaux plus ou moins parallèles de direction générale SW-NE. Deux anticlinaux, l’un au Nord, l’autre au sud encadrent le synclinal. (Rahmani, 2010). Plus précisément, la région de DZIRA (annotée Aïn Djira sur la carte géologique de Aïn Sefra feuille n°13, échelle 1/100 000) fait partie de la grande dépression de Aïn Sefra et se trouve sur une terrasse alluviale de l’Oued el Breïdj. La formation alluviale est limitée au nord par une formation Albienne à base de grès, et au sud par une formation dunaire du quaternaire. Les deux formations sont perméables et peuvent acheminer de grandes quantités d’eau vers notre région. Ce qui confère, hypothétiquement, de grandes potentialités hydriques sous-terrainent, d’autant plus que des sommets dépassants les 2000 m d’altitude réceptrice d’humidité se trouvent aux alentours notamment Dj. Aïssa. La majeure partie de la zone est occupé par des sols calcimagnésiens de types: rendzines, sols bruns calcaires, sols bruns calciques, et sols à encroûtement gypseux. Ils occupent les glacis du quaternaire ancien et moyen (Melalih, 2011). A notre connaissance, il n’existe aucune étude pédologique au niveau de la steppe à l’heure actuelle. Il au moins, pour des connaissances générales nous avons jugés utile de donner une synthèse des caractéristiques des sols qui s’y trouvent classiquement dans la s teppe et en particulier dans notre zone d’étude.
SYSTEME EN BANQUETTE :
C’est un système basé sur les banquettes, ces dernières sont des levées, ou des ados, en terres disposées selon les courbes de niveau auxquelles sont assignées divers objectifs de lutte antiérosifs, de maintien de la fertilité des sols, de mise en valeur agricole, d’accroissement des rendements. Elles correspondent à un bourrelet en remblai d’un mètre de hauteur, se présente comme une cascade de rupture de longueur de la pente accompagné d’un canal d’évacuation de l’excès de ruissellement (Khlifi, 2008). La lutte contre la dégradation des sols par érosion s’est beaucoup développée en Algérie en 1941 à la suite des dégâts subis par Tlemcen lors des débordements torrentiels de l’automne 1940 et par suite de l’envasement progressif du port de Nemours (Ghazawet) et grâce à l’action très efficace de M.G. DROUHIN, alors directeur des services des irrigations. Divers types de banquettes et gradins – ces derniers, en particulier, y avaient été mis en place depuis longtemps, par exemple sur les contreforts de l’Atlas – y ont été installés (AUBERT, 1986).
Aménagement des terrains cultivés (Terrassement) :
D’une façon générale, les sols de la zone d’étude sont caractérisés par une pauvreté et une fragilité excessive.les sols sont pour la plupart minces, de faible teneur en matière organique, peu fertiles et d’une faible couverture végétale. De ce fait, ils sont exposés à une intense dégradation (érosion(. Comme toute la steppe, l’existence des bons sols se localisent dans les dépressions, les lits d’oueds .En effet, la partie Ouest de la région d’étude se trouve sur une zone d’évacuation des eaux de pluies venant à grande vitesse du flanc sud de Djbel Aissa. Ce qui entraine l’eau de ruissellement en une multitude de ravinements allant vers l’est, vers les points bas .Ce qui permet une accumulation des éléments fins et de la matière organique dans les oueds rendant ces derniers plus épais et présentent une texture sableuse favorable à la mise en valeur. Donc, la possibilité de créer des périmètres de mise en valeur dans la région de Dzira est évidente si l’eau en quantités suffisantes pour l’irrigation est disponible. La technique pratiquée dans cette zone consiste à décaper et niveler le sable sous forme de banquettes larges avec des superficies pouvant atteindre 1000m2. L’amélioration de la structure et texture du sol se fait par un apport de quantités très importantes de terre et de fumier qui se fait en fonction du système d’irrigation. Ce système adopté dans cette région est basé sur l’intégration de l’agriculture et de l’élevage, Où plus de 80% des exploitants pratiquent les cultures maraîchères. En plus, il contribue à la diminution de l’érosion éolienne et les effets d’ensablement. Ces arguments ne font pas l’unanimité, car il y a des gens qui sont contre ce mode d’aménagement parce que :
Les sols sableux sont filtrants et par conséquent ont besoin de beaucoup d’eau ; 2. Ça provoque un déséquilibre écologique (pertes de quelques végétaux spontanés) ; 3. Apport excessive de fumier synonyme d’une intensification de l’élevage et par conséquence un surpâturage de la région.
SIMPLIFICATION DE TRAVAIL DE SOL :
L’agriculture conventionnelle basée sur le labour intensif dégrade les propriétés physiques du sol et le rend plus sensible au processus de l’érosion (Lahlou et al. 2005). Devant cette situation alarmante, il a y actuellement dans le monde un retour vers la simplification des techniques culturales pour remédier à la dégradation des sols et maintenir leur évolution naturelle. Cette opération a touché cent millions d’hectares en 2005 (Lal, 2007 in Mrabet, 2008). On entend par simplification des techniques culturales, la réduction du nombre de passage par les outils de préparations du sol et la réduction au minimum possible des intrants et des pesticides.
Plusieurs chercheurs encouragent le remplacement de labour intensif par des pratiques agricoles de conservation, qui englobent une multitude de techniques, dont les façons culturales réduites, le non labour, le semis directe, le travail de sol sous un paillis, etc. En effet, les effets bénéfiques du semis direct sur l’amélioration du taux de la matière organique du sol ont été relevés à travers plusieurs travaux de recherche. Il contribue à l’amélioration de la porosité, la stabilité structurale du sol et l’augmentation de sa capacité de rétention en eau (Moussadek et al., 2011). Maillard-Cuendet (Station fédérale de Changins, Suisse) a montré toute l’importance qu’avaient les techniques de travail du sol sur les populations lombriciennes. En effet, plus le travail du sol est réduit, moins est affectée cette microfaune, ce qui favorise sa prolifération et par conséquent améliore d’avantage la qualité du sol. L’association des cultures est tout aussi préconisée afin de bénéficier des effets synergiques des espèces cultivées. L’exemple le plus éloquent est celui l’association sur une même sole d’une légumineuse et d’une céréale.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Partie I : MORPHOLOGIR DE LAZONE D’ETUDE
1.MONOGRAPHIE DE LA REGION D’ETUDE
1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
1.2. ASPECTS GEOMORPHOLOGIEGIQUES ET EDAPHIQUES
1.3. POTENTIALITESHYDRIQUES
1.4. ASPECTS CLIMATIQUES
1.4.1. PRECIPITATION
1.4.2. TEMPERATURES
1.4.3. VENTS
1.4.4. GELEES
1.4.5. GRELES ET NEIGES
1.4.6. SYNTHESE CLIMATIQUE
2.ETUDE DU MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE
2.1.2. DENSITE DE LA POPULATION
2.1.3. EVOLUTION DE A POPULATION
2.1.4. REPARTITION DE A POPULATION
2.1.5. ACTIVIES ET EMPLOIES
2.2. PROGRAMMES DE DEVELOPPEMENT
2.3. AGROPASTORALISME
2.3.1. VEGETATION SPONTANEE
2.3.2. AGRICULTURE
2.3.3. PASTORALISME
Partie II. DIAGNOSTIQUE ET ANALYSE
I.OBJECTIFS DE L’ETUDE
I.1 SYSTEME EN BANQUETTE
II METHODOLOGIE DE TRAVAILLE
II .1.Choix d’exploitation
II .2.Sortie d’exploitation et d’observation sur le terrain
III.RESULTAS DU DIAGNOSTIQUE AGRONOMIQUE
III.1.Description et analyse des exploitations agricole
III.1.1Age et niveau d’instruction des exploitants
III.1.2.Les membres du ménage
III.1.3Taille des exploitations
III.1. 4. Cultures pratiquées
III.1.5. Cheptel
III.1.5.1 Bilan humique
III 1.6. Plantation de brise-vent
III.2. Description et analyse des pratiques des agriculteurs
III.2.1. Rotation culturale
III.2.2. Aménagement des terrains cultivés (Terrassement)
III.2.3 ANALYSES DU SOL
Les analyses physiques
Analyse chimique
III.2.4. Irrigation
III.2.4. 1. Irrigation par aspersion
III.2.4. 2. Irrigation localisée (goutte à goutte)
III.2.4.3 : Les ressources et les équipements de la zone d’étude
III.2.5. Travail du sol et installation de la culture
III.2.6. Fertilisation
III.2.7.Protection phytosanitaire
A .Les adventices
Les maladies
VI.ADIAGNOSTIQUE ET ANALYSE
4.1. CONTRAINTES EDAPHO-CLIMATIQUES
4.1.1. CLIMAT
4.1.1.1. Précipitations
4.1.1.2. Sécheresse
4.1.1.3. Gelée
4.1.1.4. Désertification
4.1.1.5. EROSION
A /Erosion hydrique
B/ Erosion éolienne
4.1.1.6. Pauvreté en matière organique
4.2. CONTRAINTES TECHNIQUES
4.2.1. TRAVAIL DU SOL
4.2.2. IRRIGATION
4.2.3. FERTILISATION
4.2.4. ADVERTIST
4.3. CONTRAINTES SOCIO-ECONOMIQUE
4.3.1. DEGRADATION DE NIVEAU DE VIE DES AGRICULTEURS
4.3.4. DIFFICULTE DE COMMERCIALISATION DES PRODUITS AGRICOLES
PARITIE III. DISCUSSION DES RESULTATS
1.ASPECT EDAPHIQUE
1.1. APPORT DE LA MATIERE ORGANIQUE
1.2. SIMPLIFIER LE TRAVAIL DE SOL
1.3. PRATIQUER LA JACHERE
1.4. ATTENUE L’EROSION
2.ASPECT CLIMATIQUE
2.1. SECHERESSE
2.2. LUTTE CONTRE LES GELEES
3.GESTION DES SYSTEMES DE CULTURE EN FONCTIONDE
4.LA DISPONIBILITE EN EAU
5.PROTEGER LES CULTURES CONTRE LES BIOAGRESSEURS
5.1. MALADIES ET RAVAGEURS
VI.CONSOLIDER L’ENVIRONNEMENT SOCIO-ECONOMIQUE
6.1. AU NIVEAU TECHNIQUE
6.2. AU NIVEAU D’APPROVISIONNEMENT DES INTRANTS
6.3. AU NIVEAU DE LA PARTICIPATION DES AGRICULTEURS
6.4. MAIN D’OEUVRE
6.5. AU NIVEAU DE LA COMMUNICATION ET L’INFORMATION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
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