Difficulté d’apprentissage de la langue

Conditions d’apprentissage dans les écoles

Le deuxième enjeu social que j’ai identifié est celui des conditions d’apprentissage auxquels les enfants sont confrontés à l’école. D’après Maureen Samms-Vaughan (BROWN, Ingrid, 2012), présidente de la commission pour la petite enfance en 2012, le besoin en enseignants qualifiés pour les écoles enfantines publiques (enfants âgés entre 3 et 6 ans) n’est comblé qu’à 20%. Cela est majoritairement dû au fait que les ressources du gouvernement allouées pour les écoles de ce niveau ne s’élèvent qu’à 3% du budget total du ministère de l’éducation et que, en plus de cela, le secteur de la petite enfance est celui qui coûte le plus cher. Selon les lois établies, chaque classe devrait être composée d’au maximum vingt enfants, gérée par un professeur diplômé ainsi que d’un assistant. Mais les contraintes budgétaires ne permettent au gouvernement de fournir aux écoles ni les compétences, ni le nombre d’employés nécessaires. La plupart des enfants inscrits dans des écoles enfantines publiques ne bénéficient donc pas de conditions favorables pour les premiers apprentissages de leur vie.

Au niveau de l’école primaire (de 6 à 11 ans) et secondaire (de 11 à 17 ans) du secteur public, seulement 47% des enseignants sont diplômés du niveau tertiaire (entre 2010 et 2011) (GORDON, Peter-John, 2012). Le ministère de l’éducation a fixé un maximum de trente-cinq élèves par classe, mais ce nombre s’étend parfois jusqu’à cinquante élèves lorsque l’école ne dispose pas de ressources suffisantes. Enfin, le soutien scolaire dont les élèves peuvent bénéficier lorsqu’ils rencontrent des difficultés à l’école est faible. Ils ont la possibilité de payer pour ce service, mais la plupart n’en ont pas les moyens. Les parents sont parfois en mesure d’aider leurs enfants mais beaucoup n’ont pas les compétences requises ou ne sont pas suffisamment impliqués dans la vie scolaire de leurs enfants. Ces deux premiers problèmes identifiés mettent le doigt sur une problématique qui porte préjudice au développement du pays : celle du manque de compétences de bases nécessaires à l’obtention d’un emploi. En janvier 2015, l’institut de la statistique de la Jamaïque révèle un taux de chômage général de 14.2 % et un taux de 34.5% pour les jeunes entre 14 et 24 ans (The Gleaner, 2015). Ce taux obtenu grâce à une étude de l’institut de la statistique en Jamaïque n’est qu’indicatif et ne reflète pourtant pas la réalité du pays qui compte bien plus de personnes sans emploi. Enfin, selon une étude réalisée en 2013 (UNICEF, 2013), 86.8% de filles atteignent le niveau secondaire contre 80.4% de garçons.

Manque d’ouverture sur le reste du monde Le quatrième enjeu que j’aimerais aborder est celui du manque d’ouverture sur le monde qui caractérise une bonne partie de la population jamaïcaine. Tout d’abord, la Jamaïque est une île et cela génère une culture très forte au sein du pays. Que ce soit au niveau de la nourriture, de la musique, des habitudes au quotidien, de la politique ou des croyances, la Jamaïque se distingue particulièrement par rapport à sa culture marquée et au patriotisme de ses habitants. J’aimerais donner quelques exemples afin de comprendre l’importance de cet aspect : tous les jamaïcains diront qu’il ne faut pas marcher sous la pluie sinon on tombe malade, qu’il ne faut en aucun cas utiliser de la tomate pour assaisonner un plat de poulet au curry, que l’homosexualité n’est pas acceptable et qu’il faut toujours nettoyer ses chaussures avant d’aller en ville. Ces quelques exemples permettent de se faire une idée de l’importance et de la place qu’occupent les croyances pour les Jamaïcains.

Tenter de discuter pour leur faire voir un autre point de vue peut parfois se révéler impossible selon le sujet abordé ou la personne en question. Tout cela est majoritairement dû au fait que très peu de Jamaïcains ont accès à une ouverture sur le monde. La précarité empêche beaucoup d’entre eux de voyager hors du pays et certains ne sont parfois même jamais sortis de leur communauté ou ville natale. Les deux chaînes de télévision disponibles gratuitement sont des chaînes locales qui proposent des nouvelles ainsi que des programmes nationaux (hormis les deux minutes consacrées aux nouvelles internationales du téléjournal). L’accès à internet se développe de plus en plus (des statistiques de l’UNICEF révèlent un taux d’utilisateurs internet de 46.5% en 2013), mais son utilisation reste tout de même relativement chère et l’accès à l’apprentissage de l’utilisation d’un ordinateur n’est pas facilité dans les milieux ruraux. La seule vraie ouverture qu’ils ont sur le reste du monde passe par les touristes et voyageurs qui viennent en Jamaïque et avec lesquels ils ont l’occasion de discuter et de découvrir d’autres cultures (dans le cas évidemment où ce ne sont pas des touristes qui restent dans des hôtels « all inclusive », mais plutôt des routards à la recherche de lieux peu touristiques).

Taux de criminalité élevé et manque d’encadrement social Le dernier problème que j’aimerais aborder dans ce travail a un rapport avec la criminalité élevée observée dans le pays. Selon une étude du bureau américain Overseas Security Advisory Council « OSAC » (United States Department of State Bureau of Diplomatic Security, 2015), le gouvernement jamaïcain a recensé, pour l’année 2014, 1’005 meurtres, 1’227 fusillades, 580 agressions aggravées, 792 viols, 2’631 vols et 2’443 effractions de domicile. Sachant que la population totale en Jamaïque dépasse les 2,7 millions d’habitants, le pays détient un des taux d’homicides les plus élevés du monde. Un rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime de 20131 place la Jamaïque en 6ème position dans la liste des pays ayant le taux d’homicide le plus élevé. Selon ce rapport, 44% des homicides commis sont reliés aux activités de gangs. Pour comprendre un peu mieux cela, il est intéressant d’observer comment les communautés (ou villages) sont organisées. Les enfants qui peuvent aller à l’école y vont, et s’ils ne le peuvent pas, ils restent à la maison ou jouent dans les alentours. Les adultes qui ont un emploi vont travailler.

Les femmes qui ne travaillent pas s’occupent des enfants et/ou des tâches ménagères de la maison. Les hommes qui ne travaillent pas, et plus particulièrement les jeunes hommes, ne restent jamais à la maison : ils vont dans les rues où ils rencontrent leurs amis qui se trouvent dans la même situation qu’eux. Beaucoup passent leur journée à boire et à fumer en jouant aux dominos et tentent de trouver des petites activités pour gagner un peu d’argent. Pourtant, les jamaïcains sont connus pour exceller dans différents domaines tels que le sport, la musique ou la danse. En dehors des écoles, il est rare que des lieux soient mis à disposition avec le matériel nécessaire pour promouvoir la pratique d’un art ou d’un sport. Pour beaucoup, disposer d’un lieu tel qu’un centre de quartier ou un complexe sportif où ils pourraient s’entraîner à chanter, à danser ou à pratiquer un sport, pourrait être une alternative à d’éventuelles activités illégales. Cela ne leur ferait certes pas gagner d’argent, mais cela serait un moyen pour eux de s’investir dans une activité positive qui les valorise et qui leur donne envie de se surpasser. Le manque de lieux de ce type et d’encadrement des jeunes dans des activités constructives quotidiennes contribue considérablement à la dérive de certains vers des activités criminelles.

Service proposé

Afin de contribuer à l’amélioration des enjeux cités auparavant, j’aimerais mettre sur pied « Jamaica Bagpack », une organisation qui propose des voyages humanitaires en Jamaïque. Ces voyages permettent à nos clients de séjourner en Jamaïque tout en apportant leur aide au pays. Ils seront organisés en partenariat avec des écoles et des orphelinats, ainsi qu’avec des petites organisations qui ont besoin d’aide pour se développer ou pour fonctionner. Les projets suivants sont envisageables : cours de soutien individuels ou en petits groupes dans des écoles pour aider les élèves en difficulté, aide dans des orphelinats pour s’occuper des enfants et proposer des activités, travail agricole dans des champs pour aider les paysans et travail sur des chantiers pour aider la construction d’écoles. Un projet concret sera développé avec chaque partenaire afin de répondre au mieux à leurs besoins. Ces projets seront proposés aux potentiels clients qui auront le choix d’apporter leur aide dans le domaine qui les intéresse le plus. L’entreprise organisera le voyage de chaque bénévole de manière personnalisée selon la durée et le projet souhaités. Sur place, les deux salariés de l’organisation seront disponibles en continu afin d’encadrer les projets, conseiller les clients et organiser les activités au quotidien.

En échange, les clients payeront ces prestations en s’acquittant d’un montant déterminé sur le montant des dépenses engendrées par leur voyage, ainsi que sur les frais de l’organisation. Une interface Paypal sera disponible sur le site internet pour le paiement sécurisé des clients. Les bénévoles seront hébergés dans deux maisons voisines situées dans la communauté de Dunrobin aux abords de Mandeville, la capitale de la paroisse de Manchester. L’idée est d’avoir une maison principale qui soit communautaire, où tous les bénévoles peuvent se retrouver. Celle-ci est gérée et habitée par les porteurs de projet (décrits un peu plus loin dans ce travail) afin de créer une réelle proximité avec les bénévoles. Pour commencer, trois chambres sont à disposition, ce qui signifie qu’au maximum six bénévoles peuvent être accueillis en même temps. Par la suite, un agrandissement de la maison principale est envisagé afin de pouvoir en accueillir plus. Les bénévoles auront le choix de travailler le nombre d’heures qu’ils souhaitent chaque jour, mais un minimum de quatre heures sera instauré. Ils travailleront du lundi au vendredi et auront l’occasion de voyager durant le week-end afin de découvrir les merveilles de l’île. Grâce à des activités organisées durant la semaine avec les habitants de la communauté (match de foot, cours de danse, cours de Patois, soirées films, etc.), les bénévoles seront pleinement intégrés à la vie locale, et cela leur permettra de découvrir le pays d’un point de vue différent des voyages touristiques traditionnels. A la fin de leur voyage, chaque bénévole recevra une lettre attestant du nombre d’heures travaillées et des tâches effectuées lors de leurs projets.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Déclaration
Remerciements
Résumé
Liste des tableaux
Liste des figures
1. Introduction
2. Histoire de la Jamaïque
3. Enjeux sociaux identifiés au sein de la société jamaïcaine
Difficulté d’apprentissage de la langue
Conditions d’apprentissage dans les écoles
Manque général de ressources humaines et matérielles
Manque d’ouverture sur le reste du monde
Taux de criminalité élevé et manque d’encadrement social
4. Description du concept
Service proposé
Enjeux identifiés par rapport aux projets de bénévolat
Projets de courte durée
Potentiels clients parlant mal l’anglais
Les porteurs du projet
Organisation et tâches
Statut juridique de l’organisation
Objectifs de l’organisation
Objectifs sociaux
Objectifs environnementaux
Objectifs financiers
Bénéficiaires
Critères de sélection des partenaires
Clients
5. Analyse de la concurrence
Jamaica Volunteer Programs
Projects Abroad
V2Volunteers
World Endeavors
Jamaica volunteer expedition
Jamaica International Projects
Amizade
International Service Learning
Mapping de positionnement
6. Analyse externe et interne de l’entreprise
Analyse PESTEL
Analyse SWOT
7. Analyse des résultats et discussion de l’étude de marché
Analyse des résultats
7.1.1 Partie concernant les voyages humanitaires
7.1.2 Partie en commun
7.1.3 Partie concernant les impressions sur la Jamaïque
Discussion des résultats et adaptation de l’offre
8. Label de certification
9. Marketing et communication
Site internet et référencement
Réseaux sociaux
Utilisation de notre réseau de bénévoles
10. Identification et gestion des risques
11. Analyse financière
Prévision du nombre de clients
Calcul du prix de la prestation par mois
11.2.1 Coûts fixes
11.2.2 Coûts variables
11.2.3 Coûts non inclus dans le prix de la prestation
Compte d’exploitation prévisionnel
Point mort
Investissements
Scénarios
11.6.1 Scénario 1 : nombre de clients inférieur aux prévisions
11.6.2 Scénario 2 : nombre de clients supérieur aux prévisions
Conclusion
Bibliographie
Annexe 1 : Business Model Canvas
Annexe 2 : Analyse concurrentielle
Annexe 3 : Questionnaire réalisé pour l’étude de marché
Annexe 4 : Critères de certification Intermundo
Annexe 5 : Analyse des risques
Annexe 6 : Compte d’exploitation mensuel sur trois ans

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