Différents rôles de l’élevage bovin
Services vétérinaires de la zone
Les services vétérinaires couvrant la zone d’étude sont rattachés à Itezhi-Tezhi. Un assistant vétérinaire est censé être présent sur le camp de Basanga, zone centrale de la chefferie, mais ce n’est pas le cas pour le moment. Le vétérinaire de la chefferie voisine (Shezongo) est cependant très impliqué dans son travail et couvre en attendant la chefferie Musungwa. Ne pouvant pas être partout, son rôle consiste essentiellement à effectuer la vaccination gouvernementale : « Black quarter » (BQ), Hemorrhagic Septicemia (HS) et « Foot and Mouth Disease » (FMD) essentiellement.
L’assistant vétérinaire programme alors sa venue par village et tous les éleveurs se réunissent au « crushpen », couloir de contention communale. Il existe aussi quelques personnes dans les villages formées à la vaccination oculaire Newcasttle de la volaille. De l’autre côté des plaines, à Lubwe, un assistant vétérinaire gouvernemental vient effectuer la prophylaxie, il est peu apprécié des villageois car il exige des compensations supplémentaires au prix du vaccin et à sa rémunération gouvernementale : essence ou argent.
Quelques médicaments comme des oxytétracyclines, des pénicillines ou des traitements antiparasitaires sont vendus au marché de Basanga bien qu’ils soient soupçonnés d’être des faux médicaments, et ce, malgré leur prix relativement élevé. Des médicaments sont aussi disponibles à Itezhi-Tezhi ou à Namwala, les deux villes les plus proches des villages, avec un choix plus large, mais une hétérogénéité est remarquable quant à la fiabilité des produits vendus selon le magasin considéré.
Planification de l’étude et partenaires
Ce projet est le deuxième de l’association Melindika, association Loi 1901 créé par le Dr Delesalle Victoire et Wambeke Wilfrid, ayant pour but de soutenir l’élevage familial en Zambie. Ce projet résulte d’un partenariat avec l’unité ASTRE du CIRAD, co-encadré par Alexandre Caron, Renaud Lancelot et Marisa Peyre. Le soutien de France Vétérinaire International, de la région d’Occitanie et les fonds récoltés par financement participatif ont également soutenu ce projet.
Le stage s’est déroulé en trois parties. Une première partie du 15 Janvier 2017 au 20 février 2017 à Montpellier, au CIRAD, site de Baillarguet, pour la partie bibliographique et pour la formation aux approches d’épidémiologie participative par Marisa Peyre. La partie terrain s’est ensuite déroulée du 20 février au 08 Juillet en Zambie, dans le district d’Itezhi-Tezhi. L’analyse des données a finalement été effectuée à Montpellier et à Toulouse du 8 Juillet au 28 Août.
Analyses des données obtenues lors des entretiens
L’enregistrement des données a été effectué par prise de notes sur un carnet et les résultats de chaque activité réalisée ont été pris en photos . Les données quantitatives (nombre de jetons attribués) étaient enregistrées dans le tableur avec les données secondaires telles que la date, le lieu, l’ethnie interrogée, les coordonnées GPS et le nombre de participants. Les données qualitatives issues de la prise de note étaient en partie enregistrées sous forme de tableur mais ont également été utilisées dans la discussion pour expliquer les différents résultats obtenus.
L’ensemble des résultats obtenus pour chacun des outils participatifs utilisés a été analysé en utilisant des statistiques descriptives comme le suggère le manuel pour les praticiens (Ameri et al. 2009). L’analyse des empilements proportionnels se fait en comparant les scores obtenus. Le nombre de jetons initial était de 100, le score obtenu est donc un pourcentage renseignant sur l’importance relative de chaque élément cité par les éleveurs. Dans un premier temps, ce sont les scores moyens qui ont été comparés. Le score moyen est égal au total des scores divisé par le nombre total d’entretiens. Certains éléments peuvent être peu cités mais se voient attribués un score élevé. Pour identifier cela, le score moyen corrigé, égal au total des scores divisé par le nombre de citations, a été étudié. Les empilements proportionnels EP2 et EP3 ont été comparés en fonction de l’ethnie interrogée. Les résultats de l’empilement proportionnel EP1 concernant les maladies ont été comparés par zone géographique en prenant en compte notamment la distance au parc national et la distance à l’abattoir de Namwala.
Trois zones ont été délimitées : la zone A, zone centrale de la chefferie comprenant les villages de Basanga, Makona, Makuzu, Sokosho, Mahonga et les éleveurs transhumants des plaines venant de cette zone. Les villages de la zone A sont à une distance comprise entre 10 et 20 km du parc national. La zone B, zone à proximité du parc (<10km) comprend les villages de New Ngoma (où notre camp se situe), Iyanda, Manyemu, Kaminza et Ntubia. Les villages de la zone C se situent à plus de 20 km du parc national de Kafue, de l’autre côté de la rivière Nanzhila. Cette troisième zone comprend les villages de Lubwe, Nantanga, certains éleveurs transhumants et les villages de Kasamu, Kantalimwa et Namalindi (figure 5).
|
Première partie : présentation du contexte de l’étude
1. Présentation générale de la Zambie
2. Présentation de la zone d’étude
3. Agriculture et élevage dans la zone d’étude
4. La santé des bovins dans la zone d’étude
Services vétérinaires de la zone
Lutte contre les tiques
5. Présentation des principes d’épidémiologie participatives
DEUXIEME PARTIE: ETUDE PERSONNELLE
1. Matériel et méthode
Question de recherche: objectif de l’étude
Hypothèses initiales
Planification de l’étude et partenaires
Enquête
Echantillonnage
2. Résultats
Place de l’élevage bovin
Différents rôles de l’élevage bovin
Classement des maladies selon leur importance
Les troubles digestifs
Troubles de la reproduction
Atteintes oculaires
Vaccination, une efficacité relative
La transhumance dans les plaines, différents points de vue
3. Discussion
1. Analyse du contexte d’élevage et du contexte pathologique de la zone d’étude
1.1 Situation générale
1.2 Différences pathologiques liées à la zone géographiqu
1.3 Comparaison ethnique
2. Evaluation de la connaissance des éleveurs concernant ces maladies
2.1 Une barrière de la langue qui reflète une transmission de la connaissance entre le personnel de santé animale et les fermiers
2.2 Une connaissance des maladies relative
2.3 Une connaissance relative de l’origine des maladies
2.4 Interprétation des calendriers saisonniers (comparaison avec maladies observées)
3. Impact des maladies sur les différents rôles de l’élevage bovin
4. Limites et biais de l’étude
Les limites de l’enquête participative
Les limites liées à la triangulation des données
Perspectives et projets futurs de l’association Melindika
Conclusion
Annexes
Télécharger le rapport complet