Différents acteurs et leurs rôles dans la chaîne de valeur bétails

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Commerçants

Cette fonction met en relation plusieurs sous-acteurs. Leurs activités concourent  à la vente de bétail du site de production aux marchés de consommation, en passant ou non par les marchés de collecte, regroupement, distribution, … Ces sous-acteurs sont : les collecteurs, les marchands de bétail, les intermédiaires.
En plus du commerce de bétail, des grossistes s’adonnent soit à l’embouche soit à la vente d’aliment bétail ou intègre le maillon élevage dans leurs activités. A l’analyse, toutes ces activités ne s’écartent pas de leur fonction primaire qui consiste à acheter et à vendre le bétail (OMA, 2008).

Collecteurs

Il exerce cette activité en milieu rural. Il se déplace entre villages et marchés ruraux où il achète les animaux aux sédentaires et transhumants puis les revend aux marchands. Il joue un rôle de connexion entre l’éleveur et le marchand. Il bénéficie d’une marge pour chaque animal vendu (O. M. A. – Mali, 2013).

Marchands de bétail

Les marchands de bétail se regroupent en deux catégories, ceux qui effectuent le commerce de bétail uniquement à l’intérieur du pays (sur les marchés ruraux, de collecte et terminaux) et ceux qui interviennent sur le marché extérieur.
Les marchands de bétail de l’intérieur achètent soit directement avec les éleveurs, soit avec les collecteurs. Ils servent de fournisseurs d’animaux de ré-élevage et approvisionnent des centres d’abattage. Les marchands exportateurs achètent le bétail par lots destinés à l’exportation généralement avec les marchands de l’intérieur et parfois avec les collecteurs (O. M. A. – Mali, 2013).

Intermédiaires

Ils côtoient les marchands de bétail. Ils sont nombreux et détiennent les informations du cours du bétail sur les marchés. Ils garantissent les transactions dans les marchés à travers les relations de confiance établie avec les marchands et acheteurs (bouchers) de bétails. Ils jouent un rôle assez important mais aussi rallonge la chaîne de commercialisation, voire à renchérir le prix des animaux. Ces intermédiaires sont entre autre : les logeurs ou « taïfa ou diatigui » ; les courtiers ;
• logeurs ou « taïfa ou diatigui » : Ils hébergent le propriétaire de bétail, ils servent de trait d’union entre vendeurs et acheteurs qui généralement ne se connaissent pas. Ils sont garants de la transaction et sont responsables si les animaux venaient à s’égarer, sujets aux vols ou développent une pathologie. Ils préfinancent souvent les exportateurs pour les coûts d’approche. Son rôle est d’importance dans une société et un système où tout est oral. Il touche une commission sur chaque animal vendu (parfois des deux côtés) ;
• courtiers : qui servent d’intermédiaires entre collecteurs et marchands sur les marchés intérieurs et entre les exportateurs et les acheteurs dans les marchés extérieurs (O. M. A. – Mali, 2013).

Transporteurs

Le transport n’est pas organisé autour de la filière bétail. Il existe deux modes de transport : le convoyage à pied, pratiqué par des bergers et le transport par camions.

Convoyage à pied

Les convoyeurs sont surtout des Peuls, fils d’éleveurs pauvres ou jeunes en rupture de ban avec leur famille. Sur 73 convoyeurs inventoriés au cours d’une enquête aux environs de Ngaoundéré, un seul n’est pas d’origine peulh (BOUTRAIS, 2001).
La période favorable est la saison pluvieuse. Les troupeaux sont conduits à pied, broutent et s’abreuvent pendant toute la durée du voyage. Ce mode de transport est moins éprouvant que le camion. La taille du troupeau peut atteindre facilement une centaine de têtes. Les animaux peuvent appartenir à plusieurs commerçants. Les bergers accompagnant le troupeau sont de 2 à 6 suivant le nombre de têtes.
Une exploitation ou un individu peut décider de vendre une ou deux têtes de son troupeau. L’animal ou les animaux sont conduits à pied par le propriétaire (ou un berger) sur le marché le plus proche et le plus fréquenté par les acheteurs (KERGNA et al., 2011).

Transport en camion

Le transport par camions se pratique toute l’année. Il a l’avantage de la rapidité, mais son coût est plus élevé. Les camions remorques qui transportent les marchandises des pays côtiers vers le Mali ou de Bamako vers les différentes localités maliennes ramènent au retour les animaux. Pour trouver des camions, les commerçants de bétail s’appuient sur des négociants (intermédiaires, courtiers, coxer) qui sont aussi les organisateurs de leurs transactions de bétail.
Pendant la saison pluvieuse, les frais sont moins chers car il y a plus de véhicules vides qui vont de l’intérieur du Mali vers les pays côtiers. Par contre pendant les récoltes, les frais de transport du bétail augmentent car les véhicules transportent des produits agricoles vers ces pays, ce qui endommagent moins les camions (KERGNA et al., 2011).

Bouchers

Ils sont de deux types : les chevillards et les bouchers abattants.
Les chevillards sont considérés comme des bouchers en gros. Ils assurent la transformation du bétail en viande et abats, ensuite les vend aux bouchers détaillant. Ils s’approvisionnent sur les marchés de bétail à proximité de la ville (DUTEURTRE et KOUSSOU, 2000).
Ils effectuent l’achat d’un animal sur la base d’une évaluation à vue d’œil de sa valeur. La vente au kg d’un animal acheté sur pieds suite à une appréciation visuel est le premier risque encouru par le chevillard (COULIBALY et SIDIBE, 2008).
Dans les pays en développement, les grands détaillants tendent de plus en plus vers une coordination verticale mais les chaînes intégrées verticalement peuvent cependant interagir avec les marchés informels pour l’approvisionnement en animaux ou produits vivants (FAO, 2006).

Vendeurs d’aliment (provendiers)

Les différents produits disponibles sur le marché des aliments du bétail au Mali sont de deux types qui sont les aliments industriels et les aliments artisanaux.
Les aliments industriels, le tourteau de coton, tourteau d’arachide et les issues de blé sont les deux principaux types d’aliments industriels commercialisés sur le marché des aliments du bétail au Mali. En 2008, La mélasse est produite localement, par les sociétés sucrières est utilisée comme intrants de production
par les industries d’aliments composés de bétail. Les aliments artisanaux, Les 19 issues de céréales provenant de la transformation des produits agricoles constituent l’offre en aliments artisanaux. Cette branche d’aliments artisanaux est constituée des sons de riz et de céréales sèches (maïs, sorgho, mil, etc.) (AMOUSSOU, 2009).
La production d’aliment concentré repose sur un nombre assez restreint d’unité industrielle. Les aliments composés proposés sont fortement reliés au « pouvoir d’achat » des différentes catégories d’éleveurs : éleveurs emboucheurs, producteurs modernes de lait et viandes, aliments d’entretien (utilisés notamment en période de soudure dans une stratégie de sauvegarde du cheptel).
La faible concurrence dans le secteur de la production d’aliments du bétail constitue simultanément un atout et un handicap. Un atout dans la mesure où les sites de production sont bien repérés pour adopter des démarches appropriées de sécurisation/régulation des filières d’approvisionnement. Elle constitue un handicap, si face à une demande atomisée les acteurs de la filière aliment/bétail ont un « pouvoir de marché » plus important que les éleveurs (RBM, 2013).

Vétérinaires ou agents contrôleurs

Ce contrôle consiste a visé les avis de circulation, certificat sanitaire et/ou les certificats d’exportation délivré par les services compétents vers un pays de la sous-région.
Le service vétérinaire, la gendarmerie, la douane, la police et les autres agents (mairies, syndicats) dans les pays francophones constituent les corps de contrôle qui ont érigé le plus grand nombre de postes de contrôle afin d’organiser le commerce régional de bétail et bannir les pratiques anormales.

Typologie régionale des marchés du bétail

La commercialisation du bétail sur pied est globalement structurée autour de cinq types de marchés, relatives à leurs localisations géographiques, à la nature des acteurs qui les animent et aux formes de transactions qui s’y opèrent. Il faut 20 retenir qu’une proportion non négligeable des transactions est faite hors marché, si l’on se situe au niveau national. Par ailleurs, l’urbanité récente des villes sahéliennes et soudaniennes transforme les marchés de regroupement ou de relais en autant de centre de distribution pour une partie du bétail. La spécialisation géographique des marchés est relative et peut être sujette à des variations saisonnières.
Dans le cadre des transactions commerciales régionales, les animaux passent progressivement par chacune ces cinq types de marchés que la littérature sur le fonctionnement des échanges permet d’identifier.

Marchés de collecte

Ils fonctionnent dans les principaux bassins d’élevage et servent à assurer la collecte primaire des animaux. C’est le lieu d’échange par excellence entre les éleveurs et les collecteurs forains et autres demi-grossistes qui sillonnent les campagnes à la recherche de bétail (LIAGRE, 2004). Ces marchés de collecte sont particulièrement nombreux en ce qui concerne la collecte des petits ruminants. La périodicité de leur animation est hebdomadaire, bien que le fonctionnement d’un certain nombre soit rythmé par les saisons (GUIBERT B. et al., 2009).

Marchés de regroupement

C’est le lieu par excellence du rassemblement des groupes d’animaux collectés et de la constitution des lots destinés à être convoyés vers les marchés frontaliers ou terminaux de consommation intérieurs. Les collecteurs amènent les troupeaux aux commerçants qui procèdent à une certaine normalisation/homogénéisation des animaux qui sont classés et rangés par âge, par sexe et par état corporel (niveau d’engraissement). Il est intéressant de souligner que plus le lot est homogène en taille et en niveau d’engraissement moins il est sujet à critique par l’acheteur potentiel. En effet, un seul animal présentant un format hétérogène dans le lot peut faire chuter le prix du lot de 10 à 15% alors que l’incidence est faible en termes de poids global de carcasse (quelques % seulement) (GUIBERT B. et al., 2009).
C’est également le lieu de constitution de la taille optimale de troupeaux qui peuvent être confiés à des convoyeurs/bergers peul. Généralement, la taille des troupeaux ainsi constitués varie entre 50 et 75 bêtes pour 2 bergers. Certains marchés de regroupement fonctionnent comme des centres de négoce international du bétail sur pied. C’est le cas des marchés de Pouytenga et de Fada N’Gourma au Burkina-Faso, de ceux de Tounfafi, Guidan Iddar, Tessaoua, Koundoumaoua au Niger, de Sikasso au Mali. Ils sont fréquentés par des négociants provenant des pays voisins (GUIBERT B. et al., 2009).

Marchés dit de relais

Ils sont constitués par des centres de rupture de charge situés généralement dans les zones plus ou moins proches de la frontière. Ils sont aussi désignés sous le vocable de marché de transit (Lessa et Olado au Nigeria). Ils constituent des centres de remise en forme des animaux avant leur acheminement vers les marchés terminaux de distribution et de consommation. Ici, se retrouve la tactique d’homogénéisation des lots couplée à l’attente de perspectives de prix meilleurs (prix d’achat mais aussi taux de change plus favorable). Les animaux y arrivent souvent en camion. Dans nombre de cas, les animaux changent de propriétaires. Sur le marché Gema de Parakou qui accueille les animaux provenant du Burkina et destinés au Nigeria, on trouve des négociants nigérians qui viennent se faire livrer des bêtes qu’ils convoient ensuite en direction du Nigeria  (GUIBERT B. et al., 2009).

Marchés de distribution ou d’éclatement des animaux.

Pour l’essentiel, ce sont des marchés urbains ou frontaliers qui canalisent plusieurs flux avant de les répartir en direction de plusieurs autres localités, notamment en direction des marchés de consommation. Les plus célèbres de ces marchés se trouvent au Nord du Nigeria. C’est le cas de Maïduguri, Mubi, Banki, Gambouri-Ngala dans l’Etat de Borno au Nigeria. Ces marchés, notamment celui de Maïduguri, disposent d’infrastructures adéquates d’embarquement des animaux. Les commerçants tiennent un registre permettant de consigner le nombre d’animaux réceptionnés, les destinations déclarées par les négociants (BALAMI, 2003).

Marchés terminaux de consommation

Ils sont situés dans les grandes agglomérations urbaines des pays côtiers, comme sahéliens. Les plus importants se rencontrent dans les capitales des États de la sous-région (Abidjan, Lagos, Dakar, Cotonou, Lomé, Accra, etc.) ou dans des villes tentaculaires du Nigeria (Port Harcourt, Ibadan, Calabar, Enugu, Onitsha, Warri, etc.). Les acteurs de ces marchés réceptionnent les camions provenant des centres de regroupement ou de relais et assurent la revente des animaux aux bouchers. Bon nombre de ces marchés ont un certain nombre de fonctions : présence d’aire de parcage et de pâturage sommaire pour les animaux, présence d’un abattoir et de dispositifs de vente des carcasses en demi ou en gros et parfois au détail.
Cette typologie générale reste valable quel que soit le pays. Chaque lieu de commerce assure intrinsèquement un certain niveau de distribution de viande pour la consommation d’au moins sa propre population (GUIBERT B. et al., 2009).

Règlementation du commerce intracommunautaire de bétail

Règlementation du commerce de bétail au niveau de l’UEMOA

Les mesures suivantes sont à retenir :
• acte additionnel n° 04/96 instituant un régime tarifaire préférentiel transitoire des échanges au sein de l’UEMOA et son mode de financement. Cet acte couvre la libéralisation des échanges au sein de l’UEMOA, les règles d’origine de l’UEMOA et le régime douanier applicable aux produits du cru, aux produits de l’artisanat traditionnel, aux produits industriels originaires agréés, aux produits industriels non agréés.
• Directive n° 02/98/CM/UEMOA portant harmonisation des législations des Etats membres en matière de TVA. En son article 4, cette directive précise que le secteur agricole (production végétale, production animale, production sylvicole) est exclu du champ d’application de la TVA en attendant la mise en place d’une politique agricole commune de l’Union.
Une possibilité est cependant admise pour la soumission du secteur à la TVA sous certaines conditions qui sont à définir ;
• protocole additionnel n° III/2001, instituant les règles d’origine des produits de l’UEMOA. Le présent protocole fixe les règles d’origine applicables dans les échanges commerciaux entre les Etats membres de l’Union ainsi que les procédures de délivrance et de contrôle des certificats d’origine. Les animaux nés et élevés dans les Etats membres, les produits provenant d’animaux vivants qui font l’objet d’un élevage et les sous – produits animaux sont considérés comme des produits entièrement obtenus dans les Etats de l’UEMOA. L’article 11 de ce protocole précise que l’origine communautaire d’un produit est obligatoirement attestée par un certificat d’origine. Toutefois, les produits de l’agriculture, de l’élevage ainsi que les articles faits à la main sont dispensés de la production du certificat d’origine. En cas de nécessité le certificat d’origine est délivré par l’autorité compétente et visé par le service des douanes de l’Etat membre où le produit a été entièrement obtenu (OUEDRAOGO, 2004).
• Le TEC dans l’espace UEMOA adopté en 2000, puis l’harmonisation des impôts indirects (TVA) par l’UEMOA (CILSS, 2010).

Règlementation du commerce de bétail au niveau de la CEDEAO

Au niveau de la CEDEAO, ce qu’il faut retenir c’est que les textes d’harmonisation des échanges ne sont pas encore au point. Cependant le principe de la libre circulation des personnes et des biens est adopté. Sa mise en œuvre rencontre des difficultés nées du comportement de certains agents d’exécution (OUEDRAOGO, 2004).
La décision A/DEC5/10/98/CEDEAO portant réglementation de la transhumance. En 2007, la création d’une union douanière et adoption d’un TEC. Cette union douanière prescrit la libre circulation des produits du cru du règne animal et végétal (CILSS, 2010).

MATERIEL ET METHODES

Zone et période d’étude

La collecte de données et les enquêtes au niveau des marchés se sont déroulées du mois d’aout au mois d’octobre. L’étude a intéressé au total 14 marchés à bétail (figure 8). Au Mali 09 marchés dont 01 à Bafoulabé, 01 à Diéma, 02 Kayes, 01 à Kéniéba, 01 à Kita, 01 à Nioro, 01 à Yélimané et le Dral de Kati (Koulikoro). Le choix de ces zones d’étude est en relation avec le nombre d’animaux qui transite par la région de Kayes en direction du Sénégal. Cette région est aussi la 2ième en termes de possession du bétail après la région de Mopti du Mali. Au Sénégal l’enquête a concerné 05 marchés : de Dahra, Touba, Thiès, Tambacounda et le foirail de Dakar (figure 9). Ce sont des grands marchés de regroupement ou de consommation du Sénégal où la demande en bétail est assez conséquente et sont les destinations du bétail malien exporté au Sénégal.

Matériel

– Rapport annuel de la direction nationale des productions et industrie animales ;
– Rapport annuel de la direction régionale des productions et industrie animales de Kayes ;
– Une fiche d’enquête + stylos ;
– Un ordinateur

Méthodes

Echantillonnage

La méthode d’échantillonnage utilisée est de type probabiliste. Elle a permis de faire des estimations fiables, de même que des estimations de l’erreur d’échantillonnage et de faire des inférences au sujet de la population. Il existe plusieurs méthodes d’échantillonnage probabiliste. Pour les besoins de cette étude, le choix s’est porté sur l’échantillonnage à plusieurs phases. Elle a consisté à prendre un échantillon de l’échantillon. Il est utile, lorsqu’il manque à l’intérieur de la base de sondage des données auxiliaires qui pourraient servir à stratifier la population ou à rejeter à la sélection une partie de la population.
L’étude a porté sur 100 acteurs intervenant dans la chaîne de valeur qui ont été soumises aux questionnaires dont 93 étaient exploitables : 27 producteurs, 65 commerçants, 10 bouchers.
La proportion de 93% est obtenu dans un échantillon de 100 personnes, la proportion estimée dans la population est comprise dans un intervalle de confiance : 88,00% < p < 98,00%.
L’erreur potentielle est donc de 5,00%. D’une manière plus générale, l’erreur maximum (atteinte pour une fréquence de 50%) sur cet échantillon est de 98,0%, ce qui caractérise sa précision.
Ce résultat établi au risque de 5%, est fondé sur la théorie des sondages aléatoires.
Les critères qui ont prévalu au choix des personnes enquêtées ont été :
– être un acteur de la chaîne de valeur bétail viande ;
– être présent sur le marché ;
– être volontaire pour participer aux enquêtes en répondant aux questionnaires.
En effet, le nombre élevé et le statut inconnu des acteurs intervenant dans la chaîne de valeur bétail ont prévalu sur l’effectif retenu pour être soumis aux questionnaires. En d’autres termes, ce résultat est extrapolable à l’effectif souhaité.

Collecte des données

Cette collecte a débuté par des recherches de données pour la synthèse bibliographique au niveau des structures telles que : la direction régionale des productions et industries animales (DRPIA) au Mali, la direction régionale de l’élevage (DIREL) au Sénégal, les rapports d’études menées par des organisations sur la filière bétails au Mali et au Sénégal, les thèses doctorales et mémoires de l’EISMV, les publications sur les sites de référence. Ces recherches ont permis de réaliser la première partie de cette étude.
Des entretiens ont été effectués auprès des acteurs de la chaîne à l’aide d’un guide d’entretien, à l’issue duquel un questionnaire a été élaboré avec le logiciel sphinx V5.

Présentation du questionnaire

Le questionnaire a été élaboré en fonction des objectifs spécifiques à atteindre.
Il a été destiné :
o aux producteurs (annexe 1), propriétaires d’animaux dont les différentes rubriques avaient pour but de déterminer le niveau d’étude de l’éleveur, sa tranche d’âge, son niveau d’organisation, son activité de production, sa rentabilité économique, les atouts et les contraintes de son activité ;
o aux collecteurs, commerçants exportateurs ou non (annexe 2), vendeurs et acheteurs d’animaux dont les différentes rubriques avaient pour but de déterminer le niveau d’étude du commerçant, sa tranche d’âge, son niveau d’organisation, sa rentabilité économique, les atouts et les contraintes de
son activité commerciale ;
o aux bouchers (annexe 3), vendeurs de carcasse du bétail dans l’objectif de connaître son niveau d’étude, la tranche d’âge, le niveau d’organisation, la rentabilité de son activité, les atouts et les contraintes auxquels il fait face.

Déroulement de l’enquête :

Au Mali, les enquêtes ont été menées avec les agents de la direction régionale des productions et industries animales qui font des suivies hebdomadaires sur les marchés de la région de Kayes. Le questionnaire a été administré en français ou en bambara qui est la langue de communication au Mali. Au Sénégal, le questionnaire a été administré en français ou en wolof. Les agents vétérinaires présents sur les marchés à bétail ont été d’une grande aide pour le déroulement de l’enquête. Etaient soumis au questionnaire les acteurs qui voulaient bien s’y prêter volontairement.

Traitement des données

Le dépouillement a été fait à l’aide du logiciel sphinx version 5. Les cartes des zones d’étude, du circuit de commercialisation ont été établie grâce au logiciel QGIS version 2.18.2.
L’analyse des données a été effectuée sur le tableur Excel 2013® de MICROSOFT. Elle a consisté à une description des résultats qui ont été présentés sous forme de tableaux ou de graphiques (diagramme en barre).
Les marges acteurs ont été calculées avec le tableur Excel à l’aide des formules suivantes :
– Pour la marge du producteur : (CP+AI+CI) – PV
Presque la totalité du bétail de la chaine provient du système traditionnel. Dans le système traditionnel, le coût de production est représenté par le salaire du berger par mois, de la naissance jusqu’à l’âge de vente.
Les investissements effectués par le producteur doivent amortis et ajouter au coût de production. Il est quasi nul. Les coûts intermédiaires ou de commercialisation sont représentés par le transport de l’animal de l’exploitation au marché à bétail et le laisser-passer.
– Pour la marge du commerçant : (PA+CI) – PV
Les coûts intermédiaires ou de commercialisation sont : le coût du transport, rémunération de l’intermédiaire de vente s’il intervient dans la transaction, le prix du laisser-passer et le certificat zoo-sanitaire d’exportation pour les commerçants exportateurs.
– Pour la marge du boucher : (PA+CI) – PV
Les coûts intermédiaires sont représentés par le transport de l’animal à l’abattoir, les frais d’abattage, les taxes de la mairie.
AI : Amortissement des Investissements
CI : Consommation Intermédiaire ou Coût Intermédiaire
CP : Coût de Production
PA : Prix Achat
PV : Prix de Vente
NB : la marge du collecteur et de l’intermédiaire est calculé à partir de la même formule que celle des commerçants. Ils ont la même fonction qui est d’acheté et de revendre, à l’intervalle duquel ils font des dépenses intermédiaires.
Cette méthodologie a permis d’avoir les résultats présentés dans le chapitre II du document.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I : ELEVAGE DE BETAIL AU MALI
I.1 Présentation du Mali
I. 2. Elevage au Mali
I. 2. 1. Effectifs du cheptel
I. 2. 2. Importance de l’élevage dans l’économie du Mali
I. 2. 3. Systèmes d’élevage
I. 2. 3. 1. Systèmes traditionnels
I. 2. 3. 2. Systèmes de production commerciale ou Système intensif ou semi intensif
I. 2. 3. 2. 1. Production laitière
I. 2. 3. 2. 2. Embouche
I. 3. Atouts et contraintes de l’élevage de bétails au Mali
I. 3. 1. Atouts
I. 3. 2. Contraintes
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA CHAÎNE DE VALEUR BETAIL AU MALI
II. 1. Concept de chaîne de valeur
II. 2. Différents acteurs et leurs rôles dans la chaîne de valeur bétails au Mali
II. 2. 1. Producteurs (éleveurs)
II. 2. 2. Commerçants
II. 2. 2. 1. Collecteurs
II. 2. 2. 2. Marchands de bétail
II. 2. 2. 3. Intermédiaires
II. 2. 3. Transporteurs
II. 2. 3. 1. Convoyage à pied
II. 2. 3. 2. Transport en camion
II. 2. 4. Bouchers
II. 2. 4. Vendeurs d’aliment (provendiers)
II. 2. 5. Vétérinaires ou agents contrôleurs
II. 3. Typologie régionale des marchés du bétail
II. 3. 2. Marchés de regroupement
II. 3. 3. Marchés dit de relais
II. 3. 4. Marchés de distribution ou d’éclatement des animaux
II. 3. 5. Marchés terminaux de consommation
CHAPITRE III : COMMERCE DU BETAIL AU MALI
III. 1. Offres, Demandes et ventes
III. 1. 1. Offres
III. 1. 2. Demandes
III. 1. 3. Vente
III. 2. Exportations des animaux vivants
III. 3. Règlementation du commerce intracommunautaire de bétail
III. 3. 1. Règlementation du commerce de bétail au niveau de l’UEMOA
III. 3. 2. Règlementation du commerce de bétail au niveau de la CEDEAO
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I. 1. Zone et période d’étude
I. 2. Matériel
I. 3. Méthodes
I. 3. 1. Echantillonnage
I. 3. 2. Collecte des données
I. 3. 3. Présentation du questionnaire
I. 3. 4. Déroulement de l’enquête
I. 3. 5. Traitement des données
CHAPITRE II : RESULTATS
II. 1. Typologie des acteurs de la chaîne de valeur bétail Mali-Sénégal
II. 1. 1. Niveau d’étude
II. 1. 1. 1. Producteurs (éleveurs)
II. 1. 1. 2. Commerçants
II. 1. 1. 3. Bouchers
II. 1. 2. Niveau d’organisation
II. 1. 2. 1. Producteurs
II. 1. 2. 2. Commerçants
II. 1. 4. 3. Bouchers
II. 1. 3. Tranche d’âge
II. 1. 3. 1. Producteurs
II. 1. 3. 2. Commerçants
II. 1. 3. 3. Bouchers
II. 1. 1. 4. Activité de production
II. 2. Approvisionnement des différents marchés par les acteurs de la chaîne
II. 2. 1. Marchés de collecte
II. 2. 2. Marchés de regroupement/transfrontalier
II. 2. 3 Marché de consommation
II. 3. Rentabilité économique des acteurs de la chaîne
II. 3. 1. Circuit de commercialisation du bétail
II. 3. 2. Calcul de marge des acteurs de la chaîne de commerce
II. 3. 2. 1. Marge du producteur (éleveur)
II. 3. 2. 2. Marge du collecteur
II. 3. 2. 3. Marge du commerçant
II. 3. 2. 4. Marge de l’intermédiaire
II. 3. 2. 5. Marge du boucher
II. 4. Atouts et contraintes de la chaîne de valeur
II. 4. 1. Atouts
II. 4. 2. Contraintes
CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
III. 1. Discussion
III. 1. 1. Limites de notre étude
III. 1. 2. Acteurs de la chaîne
II. 1. 3. Rentabilité économique de la chaîne
II. 1. 4. Contraintes de la chaîne
III. 2. Recommandations
III. 2. 1. Au niveau des Etats : Mali et Sénégal
III. 2. 2. Au niveau des acteurs
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES

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