Différentes formes de malnutrition
Il y’a 4 formes de malnutrition [14].
– La sous alimentation : état pathologique résultant de la consommation d’une quantité insuffisante de nourriture pendant une période prolongée.
– La sur alimentation : état pathologique résultant de la consommation excessive de nourriture et par suite, d’un excès de calories pendant une période prolongée.
– Les déséquilibres nutritionnels : état pathologique résultant d’une disproportion entre les nutriments essentiels, avec ou sans carence absolue de l’un d’entre eux.
– Les carences spécifiques : état pathologique résultant de la privation totale ou partielle d’un nutriment déterminé (vitamine ou oligo-élément).
Les aspects cliniques de la malnutrition
Le terme malnutrition a plusieurs aspects cliniques, dont la malnutrition aiguë ou l’émaciation, la malnutrition chronique ou retard de croissance, la malnutrition globale ou l’insuffisance pondérale ainsi que les carences en micro nutriments tels que la vitamine A, fer, iode, zinc et acide folique.
La malnutrition aiguë ou l’émaciation :(mesurée par l’indice poids/ taille) est due à un manque d’apport alimentaire entraînant des pertes récentes et rapides de poids avec un amaigrissement extrême. Il n’y a pas de déficit en vitamine, un apport alimentaire en quatre semaines permet de rétablir une bonne santé. C’est la forme la plus fréquente dans les situations d’urgence et de soudure [16].Elle traduit une situation conjoncturelle et constitue le meilleur indicateur d’interprétation d’une insécurité alimentaire. Selon laclassification de l’OMS, un taux de prévalence de l’émaciation compris entre 5 et 9% est jugé moyen, entre10 et 14% élevé et au-delà de 15% très élevé [15].
Au Mali, la malnutrition aigue touche (8,9%) : dont 2,3% de forme sévère [8].
La malnutrition chronique ou retard de croissance : (mesurée par l’indice taille âge)est caractérisée par des enfants rabougris (trop petit pour leurs âges), cet indicateur anthropométrique traduit un problème alimentaire et/ou nutritionnel chronique en particulier pendant la période de développement fœtal. Il traduit une situation structurelle et donc n’est pas influencé par une amélioration conjoncturelle de la situation nutritionnelle des enfants ; il constitue le meilleur indicateur de suivi de l’état nutritionnel des enfants dans une population donnée et traduit le niveau de développement socio-économique de la population. Selon la classification de l’OMS, un taux de prévalence du retard de croissance compris entre 10 et 19% est jugé moyen, entre 20 et 29% élevé et au-delà de 30% très élevé [15].Elle peut être causée par un déficit chronique in utero, des infections multiples. On constate qu’au Mali, 29,1% des enfants de 6 à 59 mois souffrent de retard de croissance [8].
La malnutrition globale ou insuffisance pondérale : (mesurée par l’indice poids/âge) Elle est définie par un poids d’un enfant pour l’âge inférieur à deux écarts-types au poids médian pour l’âge de la population de référence. Elle est caractérisée par un faible poids chez l’enfant par rapport à son âge et est utilisée en consultation pour le suivi individuel de l’enfant [16].
L’OMS classe ce taux comme, normal s’il est inférieur à 10% ; moyen de10 à19% ; élevé à 20% et très élevé s’il est supérieur à 30% [2].Elle atteint (20,0%), sur l’ensemble du territoire malien [8].
Classification de la malnutrition
Classification sur le plan clinique
Sur le plan clinique, on distingue trois formes de malnutrition aigue sévère :
– Le kwashiorkor: il correspond à une insuffisance d’apport protéinique dans la ration alimentaire. Les signes les plus marquants sont l’apathie, l’anorexie, la présence d’œdème en particulier aux chevilles, sur le dos des mains, des pieds et parfois au visage (visage bouffi). L’amaigrissement est constant mais souvent marqué par les œdèmes [17]. La peau peut être terne et on trouve souvent des lésions du type dépigmentation, dans la phase la plus avancée. Il peut y avoir une hyperpigmentation avec craquelures voire ulcérations de la peau. Les cheveux sont parfois dépigmentés et défrisés (roux et même blancs), cassants et ils se laissent facilement arrachés. Il y a souvent une diarrhée par atrophie de la muqueuse intestinale.
-Le marasme : c’est une insuffisance calorique globale de la ration alimentaire. Le tableau clinique présenté par l’enfant marasmique est tout à fait différent de celui dû au kwashiorkor.
Dans la plupart des cas, l’enfant s’intéresse à ce qui se passe autour de lui, il n’a pas perdu l’appétit mais il est nerveux et anxieux. Le signe le plus frappant reste l’amaigrissement : il y a diminution de la couche graisseuse et fonte musculaire, la peau semble trop vaste pour le corps de l’enfant, le visage est émacié, les yeux enfoncés dans les orbites. Il n’y a pas d’œdème mais un retard de croissance important par rapport aux courbes utilisées localement (poids/taille). L’enfant a une diarrhée importante par atrophie de la muqueuse intestinale.
Biologiquement la protidémie est légèrement diminuée, l’hématocrite et le taux d’hémoglobine sont aussi légèrement diminués. Même si des complications peuvent apparaître, le pronostic est meilleur que celui du kwashiorkor.
.- Le kwashiorkor marasmique ou forme mixte [40]
Il est fréquent de rencontrer ces cas qui présentent de caractéristiques intermédiaires et difficiles à classer dans l’une ou dans l’autre des catégories. Ils sont qualifiés de kwashiorkor avec marasme.
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Table des matières
1. INTRODUCTION
2 .1. Objectif général
2.2 Objectifs spécifiques
3. GENERALITE
3.1. Définition
3.2. Différentes formes de malnutrition
3.3. Les aspects cliniques de la malnutrition
3.4. Classification de la malnutrition
3.5. Les carences en micronutriments
3.6. Cadre des causes de la malnutrition
3.7. Conséquences de la malnutrition
3.9. Relation entre la malnutrition et le paludisme
3.10. Prise en charge
4. METHODOLOGIE
4.1. Cadre de l’étude
4.2. Type d’étude
4.3. Période d’étude
4.4. Population d’étude
4.5. Critères d’inclusion et de non inclusion
4.6. Echantillonnage
4.7. Technique de collecte des données
4. 8. Traitement et analyse des données
4.8.1. Traitement, saisie et nettoyage des données
4.9. Considérations éthiques
4.10. Biais d’étude
5. Résultats
5.1. Données sociodémographiques
5.1.1. Données sociodémographiques des enfants de 6 à 59 mois à l’URENI de Koutiala en 2014
6. Commentaires et discussion
6.1 Données socio démographique
6.2. Par rapport aux formes cliniques de la malnutrition aigue sévère
6.3. Par rapport aux complications associées
6.4. Par rapport au traitement médical reçu à la phase aigue
6.4.1. Antibiotique
6.6 .Par rapport au traitement nutritionnel reçu à la phase aigue
6.7. Par rapport au traitement nutritionnel reçu à la phase de transition
6.8 .Par rapport à la vaccination contre la rougeole
6.9. Par rapport à la prise en charge du paludisme
6.8. Par rapport au mode de décharge
6.9 Par rapport aux causes du décès
6.10. Par rapport à la durée du séjour
7. Conclusion
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