Différentes approches de vulgarisation agricole
Importance de l’étude
Sur le plan théorique, cette étude va permettre à la Recherche de faire un point sur les différentes expériences d’appui aux producteurs mises en œuvre au Nord-Cameroun depuis une quinzaine d’années. Elle va aussi permettre de tirer des enseignements pour l’avenir sur les démarches et les dispositifs d’appui aux producteurs les plus appropriés en indiquant aux acteurs les mécanismes de réussite et d’échec de ces dispositifs, et aussi sur les perspectives en matière de recherche et de recherche-développement sur l’appui aux producteurs dans le contexte Nord-Camerounais. Sur le plan pratique, cette étude aidera les organismes de développement, les organisations de producteurs, les prestataires privés dans l’appropriation de démarches d’appui aux producteurs susceptibles de mieux répondre aux besoins et attentes des populations. Elle permettra aussi aux paysans et autres acteurs intervenant dans l’agriculture d’être mieux armés pour s’adapter aux évolutions et changements en cours, caractérisés par l’incertitude sur de nombreuses filières de production, et le désengagement de l’Etat.
Vulgarisation agricole
La vulgarisation agricole part du principe qu’il existe des améliorations techniques envisagées par la recherche agronomique que le paysan peut s’approprier pour produire davantage. Mercoiret (1994) définit la vulgarisation agricole comme le moyen de faire adopter par les producteurs des techniques mises au point par la recherche agronomique, grâce à un dispositif d’encadrement organisé à différentes échelles géographiques. Selon Leagans (1961), la vulgarisation agricole est un processus d’enseignement qui induit des changements au niveau des connaissances, des pratiques et des attitudes des agriculteurs dans la perspective d’améliorer leur productivité agricole et de relever leur niveau de vie. C’est un système pédagogique qui ne se préoccupe pas d’un savoir théorique mais plutôt de l’application pratique de connaissances à la vie quotidienne (Maunders, 1973).
Exploitation agricole
Selon Dufumier (1996) l’exploitation agricole est conçue comme une unité de production au sein de laquelle l’exploitant mobilise des ressources de nature diverses (terre, travail, capital, intrants, matériels etc.) et les combine pour obtenir des productions végétales et / ou animales en vu de
satisfaire ses besoins. Balkissou (2000) précise que la notion d’exploitation agricole peut se résumer en l’ensemble regroupant le chef d’exploitation, le(s) conjoint(s), leur progéniture et les dépendants directs, les parcelles en jachère, celles sous culture, ainsi que celles encore en friche, le cheptel animal et les parcours appartenant à la famille et l’ensemble des activités extra-agricoles qui occupent en son sein les membres. Wambo (2000) rapporte que cette définition peut correspondre au « saaré », qui, au Nord-Cameroun est considéré comme l’exploitation agricole. Parlant de l’exploitation familiale agricole, c’est la famille qui assume au sein d’une unité familiale ou d’une exploitation, la part dominante des activités productives agricoles3 , celles-ci étant destinées en priorité à nourrir et à faire vivre la famille (Devèze et Halley des Fontaines, 2005).
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Table des matières
Fiche de certification de l’originalité du travail.
Fiche de certification des corrections après soutenance
Dédicace.
Avant-Propos
Table des matières
Liste des tableaux .
Liste des figures.
Liste des abréviations.
Résumé
Abstract.
Chapitre 1. Introduction
1.1. Contexte de l’étude
1.2. Problématique
1.3. Objectifs de l’étude
1.4. Importance de l’étude
1.5. Organisation du mémoire
Chapitre 2. Cadre théorique et revue de la littérature
2.1. Différentes approches de vulgarisation agricole
2.2. Cadre conceptuel
2.2.1. Vulgarisation agricole
2.2.2. Conseil – animation
2.2.3. Exploitation agricole.
2.2.4. Gestion de l’exploitation agricole .
2.2.5. Conseil de Gestion et appui-conseil aux exploitations agricole.
2.2.6. Dispositif et gouvernance d’appui aux producteurs.
2.3. Revue de la littérature.
2.3.1. Différentes approches de vulgarisation agricole au Nord-Cameroun
2.3.2. De l’encadrement au Conseil : évolution des pratiques d’appui aux producteurs
2.3.3. Expériences d’appui-conseil au Nord-Cameroun : aperçu général des acteurs
Chapitre 3. Méthodologie .
3.1. Présentation de la zone d’étude: bref aperçu général du Nord-Cameroun
3.2. Types de données et instruments de collecte
3.2.1. Données primaires
3.2.2. Données secondaires
3.3. Approche de l’étude et échantillonnage.
3.3.1. Inventaire des différentes expériences et échantillonnage
3.3.2. Entretien pour chacune d’elles avec les trois unités de base définies
3.3.3. Monographie et synthèse de chacune d’elles
3.3.4. Procédure d’analyse comparative .
3.4. Procédure d’appréciation des pourcentages
3.4.1. Services immatériels (approches spécifiques d’intervention)
3.4.2. Services matériels (activités).
3.5. Limites de l’approche et de l’étude
Chapitre 4. Présentation et analyse des résultats.
4.1. Monographie et caractérisation des expériences d’appui-conseil
4.1.1. Expérience du SAILD, Service d’Appui Aux Initiatives Locales de Développement
(Antenne de Maroua, Extrême Nord Cameroun)
4.1.2. Expérience du CERN, Centre d’Education Rurale de Ngong
4.1.3. Expérience de la SODECOTON, Société de Développement de Coton du Cameroun.
4.1.4. Expérience du PNVRA, Programme National de Vulgarisation et de Recherche
Agricole Nord Cameroun. .
4.1.5. Expérience de l’APROSTOC, Association de Producteurs Stockeurs de Céréales du
Diamaré (Extrême Nord Cameroun)
4.1.6. Expérience de TIGNERE, Coopérative de producteurs d’oignons de la province du
Nord Cameroun.
4.2. Analyse comparative du fonctionnement des activités des expériences étudiées
4.2.1. Approches de programmation des activités et services immatériels mis en œuvre
4.2.2. Les services proposés ne se limitent pas à l’appui-conseil et à la diffusion technique
4.2.3. Fragilité des dispositifs reposant sur des financements extérieurs aléatoires .
4.2.4. Des difficultés des structures à concrétiser la participation des bénéficiaires au
financement des dispositifs
4.2.5. Des difficultés des structures pour gérer leurs financements et leurs activités
4.3. Discussion des résultats
4.3.1. Evolution lente et progressive des approches, du directif au participatif: une question de statut, de compétence et d’identité d’animateurs/conseillers
4.3.2. La formation des producteurs: préalable indispensable pour la gestion durable des dispositifs d’appui-conseil
4.3.3. Le financement : cœur de la pérennisation des dispositifs d’appui conseil
4.3.4. Renforcer la capacité des acteurs dans la gestion des dispositifs d’appui-conseil
Chapitre 5. Conclusion et recommandations
5.1. Conclusion
5.2. Recommandations : types d’enseignements en tirer
Références bibliograhiques
Annexes
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